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La voie de l'Islam
23 décembre 2012

Quelle leçon doit-on tirer du tremblement de terre


  
Quelle leçon doit-on tirer du tremblement de terre 
 
tremblement
Dieu dit : "N'avons-nous pas fait de la terre un endroit les contenant tous, les vivants ainsi que les morts ?" Al moursalat verset 25-26 
Dieu dit : "C'est Lui qui vous a soumis la terre : parcourez donc ses grandes étendues.Mangez de ce qu'il vous fournit. Vers Lui la Résurrection" El Moulk verset 15
Parmi les miséricordes de Dieu, la mise à notre disposition de cette terre avec toutes les facilitées pour une vie stable, et Dieu a stabilisé cette terre grâce aux montagnes pour que l'on puisse vivre en paix. Et parfois cette terre devient un soldat parmi les autres soldats de Dieu et un seul souffle provoque des tremblements destructeurs, et la Turquie a vécu ces moments terrible cette semaine. Des centaines de personnes ont perdus la vie et des milliers de familles sont sens abris, nous prions Allah qu'ils les fassent rentrer tous sous sa miséricorde.
La Première question : Quel est la position du musulman face à ces événements.
Quand le musulman vit une épreuve pareille il ne doit pas oublier que toute épreuve vient d'Allah et que sa fois et sa croyance est mise en épreuve, il doit donc s'armer de patience et de repentir verts son créateur, ces preuves de la grandeur de Dieu réveille les coeurs qui doivent toujours rester connecter à Dieu.
Tandis que les autres qui explique tous les événements par les effets et la puissance de la nature, et on entend souvent les gens dirent ces la colère de la nature, et le croyant dit que la nature est une création parmi d'autre créature et le seul maitre est le Dieu et Allan le puissant. 
Dieu dit : "C'est Lui qui détient les clefs de l'inconnaissable. Nul autre que Lui ne les connait. Et il connait ce qui est dans la terre ferme, comme dans la mer. Et pas une feuille ne tombe sans qu'il ne le sache. Et pas une graine dans les ténèbres de la Terre, rien de frais ou de sec, qui ne soit consigné dans un livre explicite." Al anaam verset 59
 
Tous ces tremblements de Terre, tous ces volcans est une autre preuve de l'ignorance de l'être humain de son milieu, malgré toutes les sciences et les technologies de la Terre et de l'Univers, il est resté ignorant de ce qu'il se passe peut être dans quelques secondes.
 
Est ce que le tremblement de terre est une colère de Dieu ou un avertissement, ou peut être une épreuve ?
 
Dieu dit : "Rien ne nous empêche d'envoyer les miracles, si ce n'est que les anciens les avaient traités de mensonges. Nous avions apporté aux Tamud la chamelle qui était un miracle visible : mais ils lui firent du tort. En outre, nous n'envoyons de miracles qu'a titre de menace". Al isra verset 59  
Et il dit : "Dis : ils est capable, Lui de susciter contre vous, d'en haut, ou de dessous vos pieds, un châtiment, ou de vous confondre dans le sectarisme. Et il vous fait goûter l'ardeur (au combat) les uns aux autres. "Regarde comment nous exposons nos versets. Peut être comprendront ils ?" Annam 
Dans ces épreuves le prophète (saw) nous enseigne que l'on doit retrouner à Dieu, se repentir et tirer toutes les leçons pour augmenter notre fois et se rapprocher de plus en plus de Dieu. 
Trois leçons importante a tirer de ce tremblement de terre,
La première, ce tremblement de terre est une punition pour ceux qui sème la discorde.
La deuxième, c'est un rappel à tout ce qui se sont éloigner du chemin de Dieu .
La troisième, c'est une épreuve pour les croyants. 
Dieu dit : "Et ans nous voulons détruire une cité, nous ordonnons à ses gens opulent (d'obéir à nos prescriptions), mais (au contraire) ils se livrent à la perversité.Alors la parole prononcée contre elle se réalise, et nous la déturisons entièrement." Al isra
 
Dieu dit : « De même (nous détruisîmes) Coré, Pharaon, et Haman. Alors que Moïse leur apporta des épreuves, ils n’enorgueillirent sur terre. Et ils n’ont pas pu (nous) échapper. »
« Nous saisîmes donc chacun pour son péché : il y en eut sur qui nous envoyâmes un ouragan ; il y en eut que le Cri saisit ; il y en eut que nous fîmes engloutir par la terre ; et il y en eut que nous noyâmes. Cependant, Allah n’est pas tel à leur faire du tort ; mais ils ont fait du tort à eux-mêmes. » al anquabout verset 39-40
Après un tremblement de terre à Médine sous la khilafa de Omar, ce dernier questionna les croyants sur les péchés qu’ils ont pu commettre.
Le prophète nous dit : cette succession et cette multitude de tremblement de terre et parmi les signe de la fin du monde.
Mes chers frères, les musulmans s’apprêtent a accueillir les 10 premiers jours de dhi alhija
Dieu dit : « par l’aube ! Et par les dix nuits ! »
Dieu dit : « pour participer aux avantages qui leur ont été accordés et pour invoquer le nom d’Allah aux jours fixés, sur la bête de cheptel qu’il leur a attribuée, « Mangez en vous mêmes et faites en manger le besogneux misérable. » el hadj verset 28
Le prophète (saw), nous rappel que les récompenses sont énorme durant ces 10 jours, le jour de Arafat se trouve pendant ces 10 jours, c’est le jour le plus important dans la vie d’un musulman.
Et durant ces 10 jours, Dieu a rassemblé toutes les adorations, les prières, le jeûne,
l’aumône, et le pèlerinage

Qu'Allâh nous guide sur le droit chemin, le chemin tracé par Son Noble Messager, Ses Compagnons, et ceux qui les ont suivis, Allâhumma Âmîn.

Wa Allâhou A'lam !

Et Dieu est Plus Savant !

 

 
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20 décembre 2012

La Trêve De Houdaybiya

 

La Trêve De Houdaybiya

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LE RÊVE DU PROPHÈTE

Le Messager d’Allah SWS fit un rêve dans lequel il se voyait entrer à la Mecque en toute sécurité et tourner autour de la Maison Sacrée, i.e. la Ka’bah, mais rien n’indiquait à quel moment aurait lieu ce pèlerinage. C’était un rêve authentique, émanant de son Seigneur, qui finit par se réaliser éventuellement. Lorsqu’il le raconta à ses compagnons, ils ne se sentirent plus de joie.

Ils aimaient tous profondément la Mecque et son sanctuaire. L’accès à ces lieux leur était depuis longtemps refusé, mais ils n’avaient jamais cessé d’y penser. Durant toutes ces années, ils avaient ardemment désiré y retourner pour accomplir un pèlerinage et ils pensaient constamment au jour où leur rêve se réaliserait. Les Mouhajirines étaient plus particulièrement habités de ce désir, car la Mecque était leur ville natale où ils avaient grandi et vécu jusqu’à ce qu’ils soient forcés de la quitter. Dès que le Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui) eut raconté son rêve à ses compagnons, ils commencèrent à faire leurs préparatifs pour le pèlerinage. Ils étaient si enthousiastes à cette perspective qu’ils étaient convaincus qu’ils iraient à la Mecque cette même année. Ils acceptèrent presque tous d’accompagner le Prophète SWS et très peu restèrent en arrière.

LE VOYAGE À LA MECQUE

C’est au cours du mois de Dhoul al-Q’adah de la sixième année de l’hégire que le Messager d’Allah SWS décida de se rendre à la Mecque pour accomplir la ‘Oumra, ou petit pèlerinage. Il n’avait cependant aucune intention d’accomplir le Hajj. Faisant un détour par les ravins des montagnes, il arriva près de la Mecque et installa son camp à Houdaybiya. Mille quatre cents compagnons voyageaient avec lui; ils avaient emmené avec eux de nombreux animaux dans le but d’en faire le sacrifice, de façon à ce que tout le monde comprenne qu’ils ne venaient pas faire la guerre, mais seulement visiter la Ka’bah.

Le Messager SWSenvoya en éclaireur un homme de Khouza’a afin de connaître la réaction de Qouraish suite à leur arrivée. Lorsqu’il atteignit Ousfan, l’éclaireur revint et lui rapporta qu’un homme de Ka’b bin Louayy avait rassemblé une imposante armée de guerriers nomades pour surveiller la progression des musulmans vers la Mecque. Le Prophète SWS décida de poursuivre sa route malgré tout. Mais lorsqu’il atteignit la partie de la vallée de la Mecque qui descend en pente, sa chamelle, nommée Qaswa, s’agenouilla et refusa de se relever. Les hommes qui l’entouraient se mirent à bredouiller: «Qaswa refuse de se relever! Qaswa refuse de se relever!» Mais le ProphèteSWSdit: «Qaswa ne refuse pas de se relever, car ce n’est pas dans sa nature de se comporter ainsi. C’est Celui qui a retenu les éléphants[4] qui la retient. Je jure par Celui qui tient mon âme entre Ses mains que s’ils me suggèrent quoi que ce soit relatif au respect dû à Allah et qu’il me demandent de faire preuve de bienveillance, j’accéderai certainement à leur requête.» Puis il réprimanda sa chamelle, qui se releva aussitôt mais qui changea de direction et se dirigea vers Houdaybiya. Elle s’arrêta près d’une halte située dans une étendue au bout de laquelle se trouvait un fossé contenant un tout petit peu d’eau. Certaines personnes se plaignirent de la soif au ProphèteSWS. Il retira une flèche de son carquois et dit à l’un d’eux de la tirer dans le fossé. L’eau jaillit immédiatement et chacun put se désaltérer.

UNE MISE À L’ÉPREUVE

‘Outhman bin ‘Affan se rendit alors à la Mecque et transmit le message du Prophète SWSà Abou Soufyan et aux autres leaders de Qouraish. Après avoir entendu le message, ils dirent: «Si tu veux aller au sanctuaire, tu peux y aller.» Mais ‘Outhman répondit: «Je n’en ferai rien tant que le Prophète ne l’aura fait lui-même après en avoir reçu l’autorisation.»

LE PACTE DE RIDHWAN

Les musulmans, de leur côté, attendaient avec impatience le retour de ‘Outhman. Comme il tardait à revenir, ils s’imaginèrent qu’il avait été tué par Qouraish. Ils en firent part au Messager d’Allah SWS, qui leur demanda de faire le vœu de venger la mort de ‘Outhman. Ils se rassemblèrent tous autour du Messager SWS. Sous l’ombre d’un arbre, le Messager SWSreçut le serment de chacun, un par un, et lorsque tous furent passés devant lui, il frappa ses mains ensemble et dit: «Ceci est le serment que je fais au nom de ‘Outhman.»C’est ainsi que, à l’ombre d’un acacia, fut conclu le pacte de Ridhwan dont le Coran parle en ces termes:

«Allah a très certainement agréé les croyants quand ils t’ont prêté serment d’allégeance sous l’arbre. Il a su ce qu’il y avait dans leurs cœurs et a fait descendre sur eux la quiétude. Et Il les a récompensés par une victoire proche.» (Coran, 48:18)

POURPARLERS, CONCILIATION ET ACCORD

L’impasse persistait toujours lorsque, dans le but de la dénouer, Boudayl bin Warqa’, de la tribu de Khouza’a, apparut tout à coup en compagnie de membres de sa tribu. Il demanda au Messager SWS: «Pour quelle raison êtes-vous venus ici?». «Nous sommes venus ici», répondit ce dernier, «dans le but de faire la ‘Oumra». Puis il poursuivit: «Les gens de Qouraish sont déjà complètement épuisés par les guerres. S’ils acceptent, je ferai la paix avec eux pour une période de temps déterminée, en échange de quoi ils nous céderont le passage, à mes compagnons et à moi. S’ils décident d’embrasser l’islam à leur tour, ils seront accueillis à bras ouverts. Mais si aucune autre solution que la guerre ne leur paraît acceptable, alors par Celui qui tient mon âme entre Ses mains, je les combattrai jusqu’à ce que je sois décapité ou qu’Allah donne la victoire à Sa religion.»

Boudayl bin Warqa’ communiqua à Qouraish les propos du MessagerSWS. Ourwa bin Masoud al-Thaqafi, qui était présent, conseilla à Qouraish d’accepter la proposition du Prophète SWS, car elle lui apparaissait plus que raisonnable. Il proposa également d’aller lui-même rencontrer le ProphèteSWS, ce que Qouraish s’empressa d’accepter. Ourwa alla donc le voir pour discuter de cette affaire avec lui. Tandis qu’il était près de lui, il observa attentivement le comportement des musulmans envers leur chef. Il remarqua que si le Messager d’Allah SWS crachait, ses compagnons se précipitaient pour recevoir sur leurs mains sa salive et s’en frotter le visage. S’il demandait quoi que ce soit, c’était à qui le lui apporterait le premier. S’il faisait ses ablutions, ils se disputaient l’eau qu’il avait utilisée. Et s’il parlait, ils l’écoutaient tous avec grande attention et nul n’osait le regarder droit dans les yeux. Lorsque Ourwa retourna voir les leaders de Qouraish, il dit: «J’ai visité les cours des rois et j’ai vu les splendeurs de César, de Chosroes et de Négus. Mais jamais je n’ai vu de roi plus révéré que ne l’est Mohammed de ses compagnons.» Il leur rapporta les détails de sa discussion avec le Messager SWS et leur réitéra son conseil d’accepter sa proposition.

LE TRAITÉ DE PAIX

Durant ce temps, un homme de Bani Kinana, Mikraz bin Hafs, arriva à la Mecque. Il confirma les informations rapportées à Qouraish par les émissaires précédents; ils décidèrent donc d’envoyer Souhayl bin ‘Amr pour de négocier les termes du traité. Dès que le ProphèteSWS le vit arriver, il dit: «Le fait qu’ils envoient cet homme semble signifier qu’ils veulent faire la paix.» Il demanda également à ce que l’on prépare le traité.

PRUDENCE ET MODÉRATION EXEMPLAIRES

Le Messager d’Allah SWS fit venir ‘Ali et lui dit d’écrire: «Au nom d’Allah, le Clément, le Miséricordieux…». Souhayl protesta immédiatement: «Je n’admets pas le terme «Miséricordieux»; écrivez plutôt ce qui est d’usage.» Alors le Prophète SWSdit à ‘Ali: «Écris: en Ton nom, ô Allah.» Certains musulmans élevèrent des objections: «Non! Nous devons écrire: au nom d’Allah, le Clément, le Miséricordieux.» Mais le ProphèteSWS dit à nouveau: «Écris: en Ton nom, ô Allah.»

Puis il demanda à ‘Ali d’écrire: «Voici ce que Mohammed, le Messager d’Allah, a décidé.» Encore une fois, Souhayl protesta: «Je jure par Allah que si nous t’avions reconnu comme Messager d’Allah, nous ne t’aurions pas chassé de Sa Maison ni ne t’aurions combattu. Écrivez plutôt: Mohammed bin ‘Abdallah.» «Même si tu ne crois pas en moi, je suis bel et bien le Messager d’Allah», répondit le ProphèteSWS; mais il demanda à ‘Ali d’effacer ce qu’il venait d’écrire. «Par Allah, j’en suis incapable», répondit ce dernier. Le MessagerSWS lui demanda de lui indiquer les mots qui devaient être effacés (car il ne savait pas lire); il les lui indiqua et le MessagerSWSles effaça lui-même.

LE TRAITÉ

Le Messager SWSse mit ensuite à dicter les clauses du traité: «Selon cet accord, Qouraish n’aura pas le droit d’interdire le passage aux musulmans qui voudront se rendre à la Maison d’Allah et devra leur permettre d’y circuler librement.» Souhayl souleva une objection: «Je crains que les Arabes disent que nous avons été trop souples avec vous en acceptant cette clause. Vous pourrez circuler librement autour de la Ka’bah l’an prochain.» Le Prophète SWS accepta d’inclure cette clause au traité.

Enhardi, Souhayl dit alors: «Si l’un des nôtres trouve refuge auprès de toi, il nous sera retourné même s’il a adopté ta religion.» Les musulmans bondirent: «Quoi?! Comment pouvons-nous vous renvoyer un homme après qu’il soit venu, en tant que musulman, chercher refuge auprès de nous?» Tandis que la dispute se poursuivait, Abou Jandal bin Souhayl (le fils de Souhayl) apparut soudain, enchaîné. Il venait de s’enfuir de la Mecque et avait fait tout le chemin jusqu’au Messager SWS, s’étranglant dans ses fers sur la route rocailleuse. 

Souhayl ne perdit pas de temps. Il dit aussitôt: «Mohammed, voici le premier homme que je te demande de rendre en vertu du traité.» Le Messager SWS répondit: «Mais le traité en question est encore en cours de rédaction!» Énervé, Souhayl s’écria: «Et bien si c’est comme cela, je ne suis prêt à conclure aucun accord avec vous!» Le Messager lui demanda: «Laisse-le aller, pour me faire plaisir.» Mais Souhayl refusa. Il dit: «Je ne le laisserai pas partir, même pour te faire plaisir.» Alors le MessagerSWS répondit: «Et bien fais ce que tu veux.» Toujours en colère, Souhayl répliqua: «Je n’ai rien à faire.»

Peiné d’entendre cela, Abou Jandal dit, d’un ton plaintif: «Je suis venu à toi en tant que musulman et on me renvoie aux polythéistes. Ne vois-tu pas ce qu’ils me font endurer?» En effet, Abou Jandal avait été sévèrement torturé pour avoir embrassé l’islam. Le Prophète SWSfit comprendre à Abou Jandal qu’il ne pouvait pas aller à l’encontre du traité qu’il venait de conclure et, sympathique à son sort, lui enjoignit la patience en lui promettant qu’Allah allait bientôt lui fournir un moyen de s’échapper.

Il rendit donc Abou Jandal à son père, comme ce dernier l’avait demandé. Le traité conclu entre les musulmans et Qouraish stipulait que les deux parties observeraient une trêve de dix ans, de façon à ce que les hommes puissent vivre en paix. Aucune des deux parties ne devrait initier les hostilités de quelque façon que ce soit.

Une autre condition du traité stipulait que si un membre quelconque de Qouraish venait voir le Prophète SWS sans avoir au préalable obtenu la permission d’une personne détenant une autorité sur lui, il serait retourné à Qouraish. Mais si une personne quelconque parmi celles qui se trouvaient avec le Prophète SWS décidait de joindre les rangs de Qouraish, elle ne serait pas retournée aux musulmans.

Enfin, selon une autre clause, quiconque voudrait prendre un engagement envers le Prophète SWS ne pourrait être empêché de le faire et de la même façon, quiconque voudrait prendre un engagement avec Qouraish serait libre de le faire.

LA FOI MISE À L’ÉPREUVE

Les clauses du traité et l’obligation dans laquelle ils se voyaient de rebrousser chemin sans avoir pu accomplir la ‘Oumra avaient plongé les musulmans dans une profonde dépression. Ils avaient peine à croire que le MessagerSWS ait pu accepter des conditions en apparence si ignominieuses. Ils étaient terriblement consternés. Ne pouvant plus garder le silence, ‘Omar s’approcha d’Abou Bakr et lui demanda: «Le Messager ne nous avait-il pas dit que nous allions visiter la Maison d’Allah et tourner autour?» «Oui», répondit Abou Bakr, très calme, en regardant dans les yeux son ami en colère, «mais t’a-t-il dit que tu irais visiter la Maison d’Allah et circuler autour cette année-ci?»

Après la conclusion du traité, le Messager d’Allah SWSsacrifia les animaux et se rasa le crâne. Les musulmans, déprimés et abattus, restèrent d’abord immobiles, mais lorsqu’ils le virent accomplir ces rituels, ils l’imitèrent et sacrifièrent à leur tour leurs animaux avant de se raser la tête.

UNE VICTOIRE ÉCLATANTE

Le ProphèteSWSleva ensuite le camp et reprit le chemin de Médine. En cours de route, Allah lui confirma que la trêve de Houdaybiya était en fait une victoire éclatante:

«En vérité, Nous t’avons accordé une victoire éclatante afin qu’Allah te pardonne tes péchés, passés et futurs, qu’Il parachève sur toi Son bienfait, te guide sur une voie droite et te donne un puissant secours. (Coran, 48:1-3)

‘Omar demanda au Prophète SWS: «Est-ce une victoire, ô Messager d’Allah?» «Oui», répondit ce dernier.

ÉCHEC OU SUCCÈS?

Peu après le retour du Prophète SWSà Médine, Abou Basir ‘Outba bin Ousayd quitta Qouraish et s’enfuit à Médine. Deux émissaires de Qouraish, chargés de le ramener, arrivèrent peu après. Ils rappelèrent au Messager SWS les conditions qu’il avait acceptées et ce dernier leur remit sans tarder Abou Basir. Mais sur le chemin du retour, celui-ci déjoua la vigilance de ses gardes et s’enfuit vers la côte. Puis, quelque temps après, ce fut au tour d’Abou Jandal et de soixante-dix musulmans persécutés par les Mecquois de s’échapper et de rejoindre Abou Basir sur la côte, où ils s’établirent sur la route qu’empruntait régulièrement Qouraish dans le cadre de son commerce avec la Syrie.

La bande d’Abou Basir se mit à attaquer les caravanes de Qouraish, volant leurs biens, répandant la crainte et la terreur, et tuant tout Qouraishite qui leur tombait sous la main. Tout cela mit en péril le commerce de la Mecque. Les choses s’aggravèrent au point où Qouraish se vit dans l’obligation d’écrire au MessagerSWS pour l’implorer de rappeler ces bandits de grand chemin à Médine, et s’engagea, du même coup, à ne plus jamais demander à ce qu’on lui rende les fuyards à l’avenir.

LE TRAITÉ DEVIENT VICTOIRE

Les événements qui suivirent prouvèrent que la trêve de Houdaybiya avait constitué un pas décisif pour la victoire de l’islam. Au lendemain de l’accord, les marchands et hommes d’État de la Mecque exultaient d’avoir pu arracher au Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui) des concessions excessives tandis que les musulmans, de leur côté, ayant foi en leur prophète, n’avaient eu d’autre choix que de les accepter bien qu’elles leur parussent totalement inadmissibles. Chaque partie, cependant, pu bientôt constater la rapide propagation de l’islam dans la péninsule arabe. Ce phénomène ouvrit rapidement la porte à l’occupation de la Mecque et il devint alors possible d’envoyer des délégations chez César, Chosroes et Négus pour les inviter à l’islam. La révélation d’Allah s’était enfin réalisée.

«Il se peut que vous ayez de l’aversion pour une chose alors qu’elle vous est un bien. Et il se peut que vous aimiez une chose alors qu’elle vous est mauvaise. C’est Allah qui sait, alors que vous ne savez pas.» (Coran, 2:216)

Grâce à la trêve, les musulmans ne furent plus considérés comme des exilés ou des hors-la-loi, mais plutôt comme une communauté méritant la considération de Qouraish, avec laquelle elle avait conclut un traité d’égal à égal. Cette alliance donnait aux musulmans la place qu’il leur revenait de droit au sein de la classe politique d’Arabie. Et peut-être que le plus important était l’atmosphère de paix et de tranquillité qui en découlait. La longue guerre d’usure si longtemps endurée par les musulmans pour leur survie les avait affaibli; ils pouvaient maintenant utiliser ce qui leur restait d’énergie pour propager le message de l’islam chez toutes les tribus du désert. Cette trêve fournit aux musulmans la possibilité de rencontrer et de discuter avec des tribus qui leur avaient jusqu’alors été hostiles, ce qui permit à ces dernières d’apprécier la beauté et les vertus de l’islam. Ils découvrirent comment des gens qui étaient nés et avaient grandi à la Mecque comme eux et qui mangeaient la même nourriture, portaient les même vêtements et parlaient la même langue qu’eux s’étaient, en quelques années, totalement métamorphosés; ils haïssaient le polythéisme et l’idolâtrie, désapprouvaient la fierté tribale, la vengeance et la soif de sang; bref, ils avaient pris le chemin de la vertu et de la justice. Ils comprirent que c’était l’islam et l’exemple du Prophète d’AllahSWS qui avaient amené ce profond changement dans leur cœur.

Ibn Shihab al-Zouhri a dit: «Il n’y a pas eu de plus grande victoire que celle-là dans l’histoire de l’islam. Lorsque vint l’armistice et que les armes furent déposées, les gens purent commencer à se rencontrer et à converser entre eux en toute sécurité. Et pas un seul homme intelligent qui apprit l’islam n’hésita une seconde à y adhérer. C’est ainsi que durant la première année qui suivit cette trêve, autant d’Arabes (sinon plus) embrassèrent l’islam qu’au cours des quinze années précédentes.»

Ibn Hisham écrit: «L’affirmation de al-Zouhri est confirmée par le fait que le Messager s’était rendu à Houdaybiya avec 1400 hommes (selon Jabir bin ‘Abdallah), mais deux ans plus tard, lors de la conquête de la Mecque, il était accompagné de 10 000 hommes.»

Tous ces musulmans restés à la Mecque qui avaient été torturés et persécutés purent, après la ratification du traité, amener un nombre considérable de jeunes Mecquois à se convertir à l’islam, jusqu’à ce que Qouraish commence à les considérer comme une nouvelle menace. Ces jeunes se joignirent à la bande d’Abou Basir, qui était en voie de devenir un danger certain pour Qouraish. Ces derniers prièrent donc le Messager SWSde les rappeler à Médine, ce qu’il fit. Les Qouraishites purent donc vivre sans cette menace constante qui les angoissait au plus haut point.

Durant cette période, l’attitude amicale et pacifique du Messager SWS, qui démontrait une patience exemplaire et beaucoup de modération, ne manqua pas d’impressionner de nombreuses tribus, qui vinrent grossir les rangs de l’islam. Cette attitude les amena à voir l’islam de façon très favorable et à l’aimer sincèrement, ce qui créa une atmosphère propice à sa rapide propagation, sans efforts conscients de la part du ProphèteSWS ou des musulmans.

KHALID BIN WALID ET ‘AMR BIN AL-‘AS

Le traité de Houdaybiya gagna aussi les cœurs de Khalid bin Walid et de ‘Amr bin al-‘As. Le premier était un très prometteur général de l’armée qouraishite qui manipulait l’épée et la lance avec la même dextérité qu’il organisait et motivait ses troupes. Peu de temps après la signature du traité de Houdaybiya, il embrassa l’islam et le Prophète SWSlui conféra le titre d’«Épée d’Allah». Khalid se montra à la hauteur de ce titre en allant conquérir la Syrie.

Le deuxième était un commandant de l’armée qui embrassa l’islam en même temps que le premier au moment où tous deux rendirent visite au Messager SWS, à Médine, peu de temps après la signature du traité. Il se fit par la suite connaître en tant que conquérant de l’Égypte

Abul hasan ‘Ali Nadwi

 

Qu'Allâh nous guide sur le droit chemin, le chemin tracé par Son Noble MessagerSWS, Ses Compagnons, et ceux qui les ont suivis, Allâhumma Âmîn.

Wa Allâhou A'lam !

Et Dieu est Plus Savant !

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