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La voie de l'Islam
1 mai 2015

Les droits des animaux dans l’Islam

Les droits des animaux dans l’Islam

 CHAT et chien

 

Le ProphèteSWSest une miséricorde et un bienfait destinés à toute la création avec ce qu’elle comprend de créatures et d’êtres ainsi qu’à tous les mondes dans leur grande diversité. Le message de l’Islam appelle notamment à une application de la justice de manière totale, ce qui implique que l’homme soit juste avec lui-même, qu’il le soit dans ses relations avec ses congénères mais qu’il le soit aussi avec les autres créatures qui l’entourent ce qui englobe naturellement les animaux à l’égard desquels l’homme doit faire preuve d’équité et éviter d’exercer contre eux toute forme de tyrannie. 
Les textes de la Sunna prophétique sont la meilleure preuve de cette préoccupation précoce de l’Islam pour les droits des animaux et pour l’obligation qu’il incombe à l’homme de faire preuve de douceur et de bienveillance à leur endroit. Ainsi, la Sunna montre clairement que les bêtes et les animaux sont des êtres vivants – à l’instar de l’homme – par conséquent il y a une grande récompense pour qui les aide à survivre en subvenant à leurs besoins vitaux où les sauve des affres de la mort. Et à ce propos le ProphèteSWSnous a expliqué comment un soldat de l’armée des Banû Isrâ`îl rentra au Paradis grâce au fait qu’il ai donné de l’eau à un chien qui était à deux doigts de mourir de soif (dans les deux Sahîhs) ou encore comment un homme entra au Paradis car il fit l’impossible pour donner à boire à un chien qu’il avait vu haletant de soif et tentant de boire la rosée tellement il était assoiffé (Boukhari) ; à l’inverse, la Sunna prophétique nous parle d’une femme qui fut jetée en Enfer pour avoir enfermé une chatte sans la nourrir et l’empêchant donc d’aller se nourrir d’elle-même (Boukhari et Mouslim). Tous ces textes incitent à prendre soin des animaux et montrent que la réponse pour qui agit avec bienveillance à leur égard et leur procure des moyens de subsistance peut être immense.

 

Par ailleurs, les textes de la Sunna attirent l’attention sur le fait qu’il est très important de respecter les droits des animaux et interdisent de les négliger. Ainsi, selon Abû Dardâ` (Radhia Allahou Anhou) le ProphèteSWS  a dit : « Si Allah vous pardonne déjà ce que vous faites aux animaux, c’est qu’Il vous a beaucoup pardonné.» (Ahmed). Cette parole magnifique montre clairement l’importance que l’Islam donne au respect des animaux et incite à être bienveillant envers eux, notons que cette incitation intervient à une époque où même les droits élémentaires de nombreux êtres humains n’étaient ni respectés ni pris en compte ; en outre, l’Islam ne fait pas le distinguo, d’une part, entre les différentes catégories d’êtres humains – selon leur caractéristiques – et les animaux, et, d’autre part, entre les animaux et les éléments de la création inanimés.
Parmi les autres aspects concernant la préoccupation de la Sunna pour la préservation de tout ce qui est vivant, on trouve que le Prophète SWS et avant lui le prophète Ibrâhîm (Alaihi Sallam) ont fait de La Mecque et de Médine un sanctuaire protégé – ordre émanant évidemment d’Allah –, et c’est ainsi que tout ce qui se trouvait dans ces deux sanctuaires en termes d’humains de faunes ou de flores ont bénéficié de leur sécurité et ont pu tant qu’ils s’y trouvaient éviter toute forme de mal et de menace, c’est ainsi que la chasse y est complètement interdite et que la coupe des arbres et végétaux y est prohibée, disons que de manière générale tout ce qui se trouve dans ces périmètres ne peut en aucune manière voir ses droits menacés. C’est comme s’il y avait dans ce système l’autorisation donnée au souverain de créer des réserves naturelles et un droit octroyé à ce dernier de protéger certaines espèces animales des agressions à partir du moment où ces dernières se trouvent sur ses terres et prévenir ainsi leur extinction, laquelle menacerait l’équilibre naturel de l’environnement.

Quoi qu’il en soit, on constate que la vision islamique concernant la manière de traiter les animaux est une vision juste et équilibrée ; ainsi, on voit que l’Islam place les différentes créatures dans un ordre pyramidal, à son sommet il y a l’homme qu’Allah a honoré en lui envoyant un message, en lui donnant une raison et une grande responsabilité, puis après lui dans cette ordre viennent les autres animaux et enfin on trouve au bas de cette pyramide les végétaux, les choses inanimées et tout ce qui n’a pas d’âme. Selon cet ordre, l’Islam autorise aux créatures se trouvant au sommet de la pyramide à utiliser et consommer les créatures qui se trouvent sous elles, il y a là la garantie que le cours de la vie sur terre se perpétue. Toutefois, l’Islam a imposé des règles contraignantes à cette utilisation en instaurant des limites favorisant la justice et empêchant d’abuser de ce droit à utiliser ces créatures. Ainsi, cette guidée divine, comme le dit al-Sardjânî, forme la manière dont la civilisation islamique à travers les siècles traite les animaux, leur donne leurs droits et les soins qui leur sont dus, et c’est là une manière de faire unique dans l’histoire. Cette dernière a été traduite – sans aucun tapage médiatique – directement en actes et en systèmes d’organisation sociale par lesquels les musulmans s’approchent de leur Seigneur, lesquels actes et systèmes font en quelque sorte partie de leurs adorations. En somme, il y a là à la fois les bases d’un précepte humain et celles d’un motif d’adoration, en fait cette règle islamique du respect des droits des animaux est une adoration avant d’être une attitude seulement générée par la sensibilité humaine. 

Qu'allah nous guide sur le droit chemin, le chemin tracé par son noble MessagerSWS ses Compagnons,et ceux qui les ont suivis    Allahoumma Amin

Wa Allahou A'lam!    Et  Dieu est plus savant!


 

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20 mars 2015

L’importance de sourate Al-Kahf (La caverne)

 

 L’importance de sourate Al-Kahf (La caverne)

 

al_kahfe

 

Abou Sa’id Al-Khoudri, a rapporté que le Messager d’AllahSWS, a dit:

"Celui qui lit la sourate "Al-Kahf" (La caverne) un vendredi, une lumière l’éclairera jusqu’au vendredi suivant" (Hadith authentique rapporté par Al-Hakim et Al-Bayhaki).

Sourate Al-Kahf est une sourate révélée à la Mecque à part ses versets 28, 83 et 101 qui furent révélés à Médine. Elle compte 110 versets et son nom est tiré de son 9èmeverset.

Parmi les nombreux hadiths qui font l’éloge des mérites liés à sa lecture, figures les deux suivants :

Abou Ad-Darda’, qu’Allah soit satisfait de lui, a rapporté que le Messager d’AllahSWS, a dit:

"Celui qui retient par cœur les dix premiers versets de la sourate "Al-Kahf" (La caverne) sera préservé de l’Antéchrist." Selon une autre version : les dix derniers versets de la même sourate (Hadith rapporté par Mouslim).

Cette importante sourate fut révélée en réponse à trois questions posées par les polythéistes mecquois, en connivence avec les Gens du Livre, pour tester l’authenticité du Message apporté par leProphète SWS. Les questions étaient les suivantes:

1. Qui furent les "Gens de la Caverne"?

2. Quelle est l’authentique histoire d’Al-Khadir?

3. Que sais-tu de Dhoul-Qarnayne


Étant donné que les histoires dont il est question relèvent des traditions chrétiennes et juives, inconnues dans le territoire du Hijâz (c’est à dire la Mecque et ses environs), elles constituaient pour les Qurayshites une excellente occasion de voir si le Prophète SWS
 avait bien accès au monde du de l’Inconnu (Ghayb) ou pas. Allah, cependant, donna non seulement une réponse complète à leurs questions, mais surtout souligna le parallèle entre ces histoires et les défauts des opposants à l’Islam dans le conflit qui opposait, à la Mecque, la foi et l’incrédulité.

Au sujet des Gens de la Caverne, Allah répondit que ces gens avaient foi dans le même dogme monothéiste que celui qui est présenté dans le Coran et que les conditions dans lesquelles ces gens vivaient correspondaient trait pour trait à celle des musulmans persécutés à la Mecque. D’autre part, ceux qui persécutaient les Gens de la Caverne agissaient de la même manière que les persécuteurs qurayshites.

En outre, les musulmans ont appris de cette sourate que tout croyant qui serait persécuté dans une société cruelle ne devait pas céder devant le mensonge, mais s’exiler, même seul, en ne comptant que sur Allah. Cette sourate fut l’occasion également de souligner, pour les mécréants mecquois, que cette histoire des Gens de la Caverne constituait une preuve suffisante de l’existence de l’au-delà, car elle montre qu’Allah a le pouvoir de ressusciter qui il veut, même après une longue mort comme ce fut le cas des Gens de la Caverne.

Cette histoire a également permis de mettre en garde les notables de la Mecque qui persécutaient la jeune et peu nombreuse communauté musulmane. Elle fut également l’occasion d’informer le ProphèteSWS qu’il ne devrait en aucun cas négocier avec les persécuteurs ni leur accorder plus d’importance que ses partisans pauvres.

Ensuite, ce fut l’occasion d’exhorter ces notables à cesser de ne faire que profiter des plaisirs éphémères de cette courte vie et à rechercher plutôt les plaisirs éternels de l’au-delà.

L’histoire d’Al-Khadir et Moïse a permis à la fois de répondre aux mécréants et de conforter les croyants. La morale de cette histoire est la suivante: "Vous devriez avoir une Foi totale dans la Sagesse de ce qu’Allah a décidé qu’il vous arriverait.

La réalité ne vous est pas perceptible et vous ne savez comment comprendre cette sagesse. Parfois, alors qu’il semble que les événements vous sont défavorables, vous geignez « Comment cela a-t-il pu se passer ? Pourquoi subissons-nous tout cela ? » En réalité, s’il vous était donné d’appréhender ce qui se passe véritablement, vous vous apercevriez combien ce qui vous arrive est la meilleure chose possible. Même si parfois, une chose semble vous être défavorable, vous verriez qu’en définitive elle s’avère être un bien pour vous."

Le même enseignement peut être tiré de l’histoire de Dhoul-Qarnayn. Allah, avec cette histoire, sermonne les mécréants inquisiteurs pour leur dire « Ô vous, notables orgueilleux de la Mecque ! Tirez leçons de cette histoire ! Bien qu’il fût un grand souverain, un grand conquérant et qu’il possédât de nombreux biens, il n’a eu de cesse de se soumettre à son Créateur.

Mais vous, vous vous rebellez contre Lui, alors que vous n’êtes rien comparés à Dhoul-Qarnayn. D’autre part, il n’a pas mis sa réelle confiance dans le mur de protection, très solidement bâti, mais bien en Allah ! Il était convaincu que ce mur le protégerait contre ses ennemis tant que telle serait la volonté d’Allah mais qu’il s’effondrerait, si solide qu’il fût, quand telle sera la Volonté d’Allah, exalté soit-Il. Mais vous qui ne possédez en comparaison que d’insignifiantes demeures fortifiées, vous vous croyez pourtant à l’abri permanent de toutes calamités. »

Alors que le Coran est venu retourner la situation contre ceux-là même qui tentaient de piéger le Prophète SWS, à la fin de la sourate, Allah conclut comme il avait commencé : « L’unicité du Créateur et l’au-delà sont des vérités absolues. Pour votre propre bien, vous devez y croire, vous conformer à ce qu’elles impliquent dans votre vie, et agir avec la conviction que vous rendrez des comptes à Allah. Si vous ne vous conformez pas, vous gâcherez votre vie d’ici-bas et tout ce que vous ferez sera perdu».

Qu'Allâh nous guide sur le droit chemin, le chemin tracé par Son Noble Messager, Ses Compagnons, et ceux qui les ont suivis, Allâhumma Âmîn.

Wa Allâhou A'lam !

Et Dieu est Plus Savant !

 

 

22 février 2015

Les sept qui se retrouveront sous l’ombre d’Allah

Les sept qui se retrouveront sous l’ombre d’Allah

                                        

 

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Le ProphèteSWS a dit : « Il y a sept catégories de personnes qu’Allah accueillera sous Son ombre au jour où il n’y aura aucune ombre sauf la Sienne : un dirigeant juste; un jeune qui a grandi dans l’adoration d’Allah, ; un homme dont le cœur est attaché aux mosquées; deux personnes qui s’aiment pour Allah, qui se rencontrent pour cette raison et se quittent sur le même sentiment; un homme qu’une femme de grande beauté et de statut social important appelle à elle et qui refuse en disant : « Je crains Allah »; une personne qui donne en charité si discrètement que sa main gauche ignore ce qu’a donné sa main droite; et une personne qui, dans la solitude, pense à Allah et se met à pleurer doucement. » (Rapporté par Abou Hourayrah et recueilli dans Sahih al-Boukhari et dans Sahih Mouslim)

Dans ce magnifique hadith, le Prophète SWSparle d’actes d’adoration qui, bien qu’ils soient modestes, méritent une récompense énorme : se retrouver à l’ombre d’Allah au Jour où il n’y aura aucune ombre sauf la Sienne. Cela peut paraître comme une mince récompense à première vue, mais considérez un instant le hadith suivant : « Au jour de la Résurrection, le soleil se rapprochera tellement des gens qu’il ne sera plus qu’à une distance d’un mille. Les gens seront submergés dans leur propre sueur selon les actions qu’ils auront accomplies de leur vivant; certains jusqu’aux chevilles, certains jusqu’aux genoux, d’autres jusqu’à la taille et d’autres encore en auront jusqu’au menton. » (Et en disant cela, le Prophète SWSfit un geste de la main devant sa bouche.) (Rapporté par al Miqdaad ibn Aswad et recueilli dans Sahih Mouslim)

On comprend donc qu’en ce Jour, rien ne sera plus souhaitable que de se retrouver sous l’ombre d’Allah, à l’abri du soleil.

Étudions maintenant les vertus et traits caractéristiques des personnes faisant partie de ces sept catégories qui se mériteront une telle récompense au jour du Rassemblement.

1. « Un dirigeant juste… »

Le concept de justice, en islam, est très important; les musulmans, ceux qui dirigent comme ceux qui sont dirigés, doivent appliquer la justice en toutes circonstances, sans exception. La justice signifie de reconnaître et donner à chacun les droits qui lui reviennent, qu’il soit musulman ou non, qu’il soit un parent ou un étranger, un ami ou un ennemi.

Allah dit, dans le Coran :

« Et ne laissez point votre haine pour un peuple vous inciter à être injustes. Soyez justes; cela est plus proche de la piété. » (Coran, 5:8)

Malheureusement, même si nous le reconnaissons en théorie, nous l’oublions rapidement dans la réalité. Souvent, lorsque nous parlons de nos amis ou de nos parents, nous les louons exagérément, mais lorsque nous parlons de ceux avec qui nous ne nous entendons pas, nous ne trouvons rien de bon à dire à leur sujet et nous nous concentrons sur leurs défauts. Cela est bien loin de la justice qu’Allah aime et qu’Il rétribue, tel que mentionné dans le hadith suivant : « Ceux qui auront appliqué la justice seront sur des trônes de lumière près de la main droite d’Allah – et les mains d’Allah sont toutes deux des mains droites – ceux qui étaient justes dans leurs sentences, envers leurs familles et envers tous ceux sur qui ils avaient autorité. »

Lorsque le Prophète (SWS affecta Abdoullah ibn Mas’oud aux terrains de Médine situés entre les habitations et les palmeraies des Ansar, Banou abd ibn Zouhrah dit : « Éloigne de nous le fils de Oumm Abd (Ibn Mas’oud) ». Le Prophète SWSrépondit : « Pourquoi Allah m’a-t-Il donc envoyé? Allah ne bénit pas un peuple qui ne donne pas ses droits à un homme faible. » (Sharh as-Sounnah, sounan at-Tirmidhi)

Le concept de justice est encore plus important pour le dirigeant puisqu’il est responsable de son peuple et qu’il est le principal acteur de la justice dans son pays. Pour cette raison, le dirigeant qui sait se montrer juste fera partie des sept catégories de personnes qui auront l’honneur d’être abritées à l’ombre d’Allah.

2. « Un jeune qui a grandi dans l’adoration d’Allah… »

Le savant musulman Ayoub as-Sakhtinyaani (mort en 131 de l’hégire) a dit : « Le fait qu’Allah le guide vers un savant versé dans la sounnah fait partie de la réussite d’un jeune. » (Rapporté dans Sharh Usoolis-Sunnah of al-Laalikaa’ee (no.30)

Qu’un jeune vive dans l’adoration d’Allah et fréquente des gens vertueux est une grande bénédiction d’Allah, car c’est dans sa jeunesse qu’une personne est la plus vulnérable aux tentations et la plus susceptible de s’égarer du droit chemin. Cela est évident lorsque l’on regarde la société qui nous entoure et que l’on constate que la plupart des activités comme la musique, les jeux, les boîtes de nuit, la mode, etc, s’adressent d’abord et avant tout aux jeunes. « On n’a qu’une seule jeunesse », entend-on souvent répéter, et c’est pourquoi tant de jeunes musulmans, de nos jours, s’imaginent qu’ils commenceront à prier, qu’ils feront le Hajj, qu’ils s’habilleront de façon modeste, etc, lorsqu’ils seront plus vieux, comme si Allah leur avait garanti qu’ils allaient vivre vieux! Comme nous serions avisés de tenir compte du conseil du ProphèteSWSlorsqu’il a dit : « Profitez de cinq choses avant cinq autres : de votre jeunesse avant votre vieillesse, de votre santé avant que ne vienne la maladie, de vos richesses avant que ne vienne la pauvreté, de votre temps libre avant que vous ne soyez trop occupés, et de votre vie avant votre mort. » (Rapporté par Ibn Abbas et recueilli dans al-Hakim et autres)

3. « Un homme dont le cœur est attaché aux mosquées… »

La sounnah encourage fortement les hommes à prier à la mosquée, car une énorme récompense y est rattachée. Non seulement cela donne-t-il aux gens qui s’y rendent la possibilité d’être abrités à l’ombre d’Allah au jour du Jugement, mais un hadith rapporte « que chaque pas qu’il fait en direction de la mosquée l’élève d’un rang et lui efface un péché. Puis, lorsqu’il prie, les anges ne cessent de prier pour lui tant et aussi longtemps qu’il ne quitte pas sa place. Les anges disent : « Ô Allah, envoie-lui Tes bénédictions; ô Allah, soit miséricordieux envers lui… » (Rapporté par Abou Hourayrah et recueilli par al-Boukhari)

Il faut souligner, ici, que tous les hadiths encourageant les hommes à fréquenter assidûment les mosquées ne doivent pas nous faire croire que l’islam est une religion confinée aux mosquées, comme plusieurs l’imaginent. Néanmoins, la mosquée doit demeurer au cœur de la communauté musulmane et le rôle joué par les responsables de la mosquée est essentiel, car ce sont eux qui doivent faire de ce lieu un refuge accueillant pour les musulmans plutôt qu’un lieu de luttes de pouvoir omme c’est trop souvent le cas de nos jours. Et nous cherchons refuge auprès d’Allah contre cela!

4. « Deux personnes qui s’aiment pour Allah, qui se rencontrent pour cette raison et se quittent sur le même sentiment… »

S’aimer mutuellement pour Allah est une des meilleures choses qui mènent au succès dans l’au-delà et qui nous font goûter à la douceur de la foi en ce monde. S’aimer mutuellement pour Allah signifie que le musulman aime une autre personne seulement et uniquement parce que cette dernière suit la bonne voie et la bonne religion. L’apparence de la personne, les vêtements qu’elle porte, sa fortune ou sa pauvreté, ses origines et la couleur de sa peau importent peu; peut-être même que vous détestez plusieurs choses chez cette personne, mais vous l’aimez tout de même pour sa foi et parce qu’elle suit la religion de vérité, et c’est justement cela, aimer pour Allah.

« Allah, dit : « Ceux qui s’aiment pour Ma gloire seront illuminés et seront enviés des prophètes et martyres. » (at-Tirmidhi et Ahmad)

Subhanallah! Imaginez être envié par les messagers élus d’Allah et par ceux qui sont morts dans Sa voie! Telle est la récompense de ceux qui s’aiment pour Allah.

5. « Un homme qu’une femme de grande beauté et de statut social important appelle à elle et qui refuse en disant : « Je crains Allah » … »

Ce monde est plein de tentations qui peuvent nous mener au feu de l’Enfer et parmi elles, l’attirance pour les femmes. Combien d’hommes ont mené leur âme à la destruction pour une femme? C’est la raison pour laquelle le Prophète SWS a mis en garde les hommes de sa oummah lorsqu’il a dit : « Le monde est beau et vert et Allah va vous établir comme successeurs sur cette terre afin de voir comment vous allez vous y comporter. Alors évitez la séduction des femmes; en vérité, la première épreuve des enfants d’Israël avait trait aux femmes. » (Sahih Mouslim)

La seule chose qui puisse vraiment nous protéger contre le fait de succomber à cette tentation (et à toutes les autres tentations de ce monde) est la crainte d’Allah. C’est d’ailleurs écrit clairement dans le Coran :

« Quant à celui qui aura craint de comparaître devant son Seigneur et qui aura préservé son âme de ses (mauvaises) passions, il aura le Jardin pour refuge. » (Coran 79:40-1)

6. « Une personne qui donne en charité si discrètement que sa main gauche ignore ce qu’a donné sa main droite… »

C’est là la description d’une personne qui fait tout son possible pour se protéger du riyaa (ostentation). Ar-riyaa signifie d’accomplir des actions dans l’intention d’être glorifié et reconnu par les gens. Ce péché détruit tout ce qu’une personne aurait pu retirer de ses bonnes actions en plus de lui mériter un châtiment que seul Allah connaît. L’ostentation est dangereuse parce qu’il est dans la nature de l’homme d’aimer recevoir des éloges. Il faut donc faire très attention à ce que son intention soit pure dès le départ et qu’elle ne se transforme pas au moment d’accomplir l’action. Pourtant, Allah nous met en garde :

« Ô vous qui croyez! Ne rendez pas vaines vos aumônes en les faisant suivre d’un rappel ou d’un tort, comme celui qui ne dépense ses biens que pour être vu des autres et qui ne croit point en Dieu et au Jour dernier. » (Coran 2:264

7. « … Une personne qui, dans la solitude, pense à Allah et se met à pleurer doucement. »

Le Prophète SWS a dit : « Si vous saviez ce que je sais, vous ririez peu et pleureriez beaucoup. » (Rapporté par Abou Hourayrah et Anas et recueilli dans Sahih al-Boukhari)

Il ne faut pas croire que pleurer soit un acte efféminé. Le ProphèteSWS, qui était le meilleur homme de la création, pleurait, tout comme ses compagnons. Les larmes sont l’expression sincère de la crainte, du respect profond et de l’amour que l’on ressent envers Allah. Mais à quelle fréquence nous arrive-t-il de penser à Allah, dans la solitude, et d’en être émus aux larmes? À quel point rions-nous et à quel point nos larmes sont-elles rares? Le ProphèteSWS a dit : « Rien n’est plus cher à Allah que deux gouttes et deux traces : une larme versée par crainte de Lui et une goutte de sang versée pour Sa cause. Et une cicatrice récoltée dans la lutte pour Sa cause, de même qu’une trace laissée par l’accomplissement d’un des devoirs qu’Il nous a rendus obligatoires. » (at-Tirmidhi et al-Mishkaat)

Alhamdulillah, le hadith d’introduction nous indique clairement quels moyens sont à notre disposition pour obtenir la satisfaction d’Allah. Alors chers frères et chères sœurs en islam, déployez tous les efforts possibles pour faire partie d’au moins l’une de ces catégories, car heureux seront ceux qui profiteront de l’ombre d’Allah au Jour où il n’y aura aucune autre ombre que la Sienne.

Qu'Allâh nous guide sur le droit chemin, le chemin tracé par Son Noble Messager, Ses Compagnons, et ceux qui les ont suivis, Allâhumma Âmîn.

Wa Allâhou A'lam !

Et Dieu est Plus Savant !



2 février 2015

l’éducation des enfants dans l'islam

 

 

L’éducation des enfants dans l'islam 

salat                               

Comment le musulman doit se comporter envers ses enfants?

Le musulman reconnait que l'enfant a des droits sur son père, celui-ci doit les accomplir envers son enfant: le bon choix de sa mère, lui choisir un nom convenable, faire un sacrifice le 7ème jour de sa naissance, le circoncire, le traiter avec tendresse, subvenir à ses besoins, le bien élever s'occuper de son éducation et de sa morale l'apprendre à appliquer les ensignements de l'Islam et l'entraîner à pratiquer les prescriptions de la loi religieuse.
À l'âge mûr, le père doit le marier et lui laisser le choix de rester sous son patronage ou de vivre seul en pleine liberté et choisir son chemin dans la vie.
Voici les paroles de Dieu à propos de ce sujet :
{Les mères allaitent leurs enfants deux années entières pour qui veut parfaire l'allaitement. Au père de l'enfant il incomble de pouvoir à la nourriture et à l'habillement de la mère de la manière reconnue convenable} [2-La vache: 233].

{Croyants! préservez-vous, ainsi que les vôtres d'un feu auquel hommes et pierres serviront et combustibles: un brasier gardé par des anges gigantesques et violents qui n'enfreignent en rien les ordres de Dieu et exécutent ce qui leur est commandé} [66-L'Interdiction: 6].

Préserver sa famille du feu recommande l'obéissance à Dieu. Cela implique qu'on doit être instruit pour savoir comment faire pour obéir.
C'est très nécessaire que le père instruit son enfant, l'éduque l'exhorte à faire le bien et à obéir à Dieu et à son Prophète. Il doit le préserver de l'hérésie, des péchés et du mal pour le garder du supplice de l'enfer.
Les mères allaitent leurs enfants deux années entières un père doit subvenir aux besoins de ses enfants. Le patronage des parents à l'égard de leurs enfants est un voir imposé par le créateur quelque soit leur situation matérielle.
Voici un citation du Coran :
{Ne tuez pas vos enfants de peur de la misère} [17-Le voyage Nocturne: 31].

Le Prophète SWSest interrogé sur le plus grand péché que l'homme puisse commettre. Il répondit :
«C'est d'adjoindre à Dieu un associé, alors qu'Il t'a créé de tuer ton enfant alors qu'il te partage ta nourriture et de commettre l'adultère avec la femme du voisin».
Donc, interdire de tuer son enfant est une pitié de lui, pour le protéger corps et âme.
Parlant de "Al-AKIKA" c'est-à-dire le sacrifice d'un mouton que l'on fait le septième jour de la naissance de l'enfant, le Prophète SWS dit :
«L'enfant est subordonné à son "AKIKA" qu'on doit le faire le septième jour de sa naissance, on lui donne un nom et on lui fait couper les cheveux dans ce jour même».
Le bon état de l'enfant est fondé sur cinq pratiques à savoir :
«La circoncision, l'épilation de l'aime, la coupe de moustache, la taille des ongles et l'épilation des aisselles» [Les auteurs de Sounna].
Le Prophète SWSdit encore :
«Traitez bien vos enfants, ils sont des dons pour vous». [Ibn Majah - Hadith faible].
«Soyez équitables avec eux, s'il m'avait été permis de privilégier quelqu'un, j'aurai choisi les femmes» [Bayhaki & Tabarani].
«Habituez l'enfant à la prière à l'âge de sept ans, punissez-le à 10 ans s'il en refuse et séparez entre vos enfants au lit». [Abou Daoud & Tirmidi].
Le père doit bien élever son enfant et lui donner un bon nom, Omar Ibn Al-Khattab dit à ce propos: «Le père doit apprendre à son enfant l'écriture, le tir et le nourir licitement».
Il a dit aussi: «Choisissez de bonnes épouses car le bon sang ne peut mentir».
Un bédouin disait à ses enfants: «Mon premier bienfait pour vous fut mon choix d'une mère chaste et d'une famille notable».
Auteur : Cheikh Abou Bakr Al-Jazairi.
Source : La Voie du Musulman.  

 

L’enfant pieux :  

« Mon seigneur accorde-moi un enfant pieux. » Le Saint Coran (sourate 37, verset 100) 

« L’enfant pieux est une odeur parmi les odeurs du Paradis. » Le noble Prophète SWS

Les bonnes manières : 

« Respectez vos enfants et enseignez leur les bonnes manières. » Le noble Prophète SWS

« Soyez les meilleurs dans vos discours afin qu'ils (les enfants) entendent les meilleures réponses. » L'Imam Ali 

« Le Noble Prophète (psl) saluait les enfants et les adultes. »  L'Imam Ali 

L’amour envers les enfants : 

« Aimez vos enfants et soyez cléments envers eux. Et si vous leur promettez une chose, tenez-là, car ils voient en vous leur seul moyen de subsistance. »

« Il est n’est pas des nôtres celui qui n’est pas affectueux envers ses enfants ! »

« Celui qui a un enfant qu’il s’amuse avec lui. » Le noble Prophète SWS

« Un homme dit au Prophète Mohammad (saw):”J'ai dix enfants et je ne les ai jamais acceptés. Le Noble Prophète (saw) lui répondit:”Que puis-je pour toi, si Allah t'a oté sa Misèricorde.” » L'Imam Ali 

« Allah, Digne de Majesté, donne Sa Miséricorde à l'homme qui a un grand amour envers son enfant.  » 

« Moussa (as, c'est à dire Moise) disait: ” O Mon Seigneur ! Quelle est la meilleure action auprés de Toi ? Le Seigneur lui répondit: “L'amour envers les enfants, car Je leur ai mis une disposition naturelle à mon Unicité, et aussi leur communauté rentrera dans mon Paradis avec Ma Miséricorde. » 

S'amuser avec les enfants : 

« Celui qui a un enfant qu'il s'amuse avec lui. » Le Noble Prophète SWS

« Celui qui a un enfant qu'il devienne lui aussi un enfant (en sa présence). » L'Imam Ali 

La justice envers l’enfant : 

« Ils ont sur toi un droit, c’est que tu sois juste envers eux, comme tu as un droit sur eux, c’est qu’ils te soient dévoués. » Le noble ProphèteSWS

Le rôle des parents 

Une des règles de base de l’Islam est de se comporter avec égard et bienveillance envers autrui, comme on aimerait que l’on se comporte envers soi-même ; aussi cette règle doit s’appliquer avec plus de finesse, de tendresse et d’attention à l’intention des enfants. 

L’Islam considère les enfants comme un dépôt précieux que Dieu a confié aux parents, dont ils sont les premiers responsables .

 l’Islam a considéré que la responsabilité en matière d’éducation incombe aux parents (c’est-à-dire à la famille). La famille, qui va accueillir l’enfant et dans laquelle il va s’épanouir, doit être saine et fondée sur des bases stables ; Dieu le Très-Haut, en parlant de la nature des relations qui doivent exister entre l’homme et la femme au sein du couple : «  Et parmi Ses signes Il a créé de vous, pour vous, des épouses pour que vous viviez en tranquillité avec elles et Il a mis entre vous de l'affection et de la bonté. Il y a en cela des preuves pour des gens qui réfléchissent » (Sourate 30, verset 21) 

Ces sentiments nobles se réalisent à travers le mariage et sont les garants d’une attention particulière et de compassion qu’exige l’éducation des enfants. C’est dans le cadre d’une vie de couple stable que l’acte éducatif portera ses fruits. 

Pour ce faire, l’Islam dirige chacun des deux conjoints à accorder une attention particulière à tous les facteurs permettant la stabilité du couple : « C'est Lui qui vous a créés d'un seul être dont il a tiré son épouse, pour qu'il trouve de la tranquillité auprès d'elle; et lorsque celui-ci eut cohabité avec elle, elle conçut une légère grossesse, avec quoi elle se déplaçait (facilement). Puis lorsqu'elle se trouva alourdie, tous deux invoquèrent leur Seigneur: ‹Si Tu nous donnes un (enfant) sain, nous serons certainement du nombre des reconnaissants› ».(Sourate 7, verset 189) 

Le fondement est l’enseignement du Coran. 

Le point de départ, le fondement, est l’enseignement du Coran : par la sagesse de la foi .on connaît comment et pourquoi Dieu le Très Sage a créé l’Univers et l’Homme ; cela permet de mieux comprendre les sciences qui expliquent comment est régi l’Univers et comment l’Homme peut agir sur cet Univers. L’éducation de la foi, l’éducation de l’âme doit donc prendre place avant l’apprentissage des autres sciences ; mais l’idéal est d’enseigner à l’enfant à la fois la science et la bonne moralité. 

L’importance de l’éducation 

L’éducation islamique est très importante et il faut lui accorder beaucoup de soin. Elle doit être empreinte d’amour, adaptée à l’enfant et équilibrée pour qu’il se développe harmonieusement. 

La sourate 31 du Saint Coran, intitulée « Louqmân », contient des indications pour l’éducation d’un enfant. Louqmân est le nom d’un Sage des Temps anciens dont Dieu le Très-Haut rapporte l’enseignement qu’il dispensait à son fils. 

Louqmân commence par insister auprès de son fils pour qu’il ne donne pas d’associés à Dieu et qu’il lui rende donc un culte pur : 

« Louqmân dit un jour à son fils, l’exhortant :

« Mon cher fils, ne donne pas d’égaux à Dieu ! Le polythéisme est la pire iniquité qui soit. »  (Coran, Sourate 31 « Louqmân », verset 13) 

“ Sois reconnaissant, lui fut-il prescrit, aussi bien envers Moi qu’envers tes parents ! ”(Coran, Sourate 31 « Louqmân », verset 14 partim) 

Dieu recommande d’obéir aux parents, tant qu’ils respectent le chemin qui mène vers Dieu : 

« Mais si tes parents te contraignent à M’associer ce dont tu n’as nulle connaissance, alors ne leur obéis pas… »(Coran, Sourate 31 « Louqmân », verset 15 partim) 

Louqmân fait ensuite remarquer à son enfant que Dieu est attentif et bien informé de tout ce que l’on fait : l’enfant doit donc apprendre à bien se comporter, non pas de peur que ses parents le punissent, mais de peur que Dieu, Qui voit tout, le punisse (verset 16). Nous noterons ici que toute cette première partie de l’éducation doit être ancrée dans l’esprit de l’enfant le plus tôt possible, et en tout cas avant l’âge de raison (7 ans).

Louqmân poursuit l’éducation en disant à son enfant d’accomplir la prière : à ce sujet, le Prophète MohammadSWS a enseigné de dire aux enfants d’accomplir la prière dès l’âge de sept ans. A la même époque, Louqmân recommande à son fils d’avoir un bon comportement, tout en lui enseignant la modestie

dieu dit:

"Ô mon enfant, accomplis la Salat, commande le convenable, interdis le blâmable et endure ce qui t'arrive avec patience. Telle est la résolution à prendre dans toute entreprise!

Et ne détourne pas ton visage des hommes, et ne foule pas la terre avec arrogance: car Allah n'aime pas le présomptueux plein de gloriole.

Sois modeste dans ta démarche, et baisse ta voix, car la plus détestée des voix, c'est bien la voix des ânes›".(versets 17 à 19).

Ces versets portent essentiellement sur le bon comportement en société : en effet, à sept ans, commence véritablement la socialisation de l’enfant qui découvre qu’il doit se plier aux règles de la vie en société et respecter autrui 

Les versets suivants incitent l’enfant à observer la nature autour de lui : ce sont autant de bienfaits de la part de Dieu ! Ils l’incitent aussi à avoir une attitude scientifique, à se fier à ses propres observations et à ne pas écouter ceux qui donnent leur opinion sur un sujet qu’ils ne maîtrisent pas

dieu dit:     "Ne voyez-vous pas qu'Allah vous a assujetti ce qui est dans les cieux et sur la terre? Et Il vous a comblés de Ses bienfaits apparents et cachés. Et parmi les gens, il y en a qui disputent à propos d'Allah, sans science, ni guidée, ni Livre éclairant.

Et quand on leur dit: ‹Suivez ce qu'Allah a fait descendre›, ils disent: ‹Nous suivons plutôt ce sur quoi nous avons trouvé nos ancêtres›. Est-ce donc même si le Diable les appelait au châtiment de la fournaise!

Et quiconque soumet son être à Allah, tout en étant bienfaisant, s'accroche réellement à l'anse la plus ferme. La fin de toute chose appartient à Allah.

Celui qui a mécru, que sa mécréance ne t'afflige pas: vers Nous sera leur retour et Nous les informerons de ce qu'ils faisaient. Allah connaît bien le contenu des poitrines.

Nous leur donnons de la jouissance pour peu de temps; ensuite Nous les forcerons vers un dur châtiment.

Si tu leur demandes: ‹Qui a créé les cieux et la terre? ›, ils diront, certes: ‹Allah!› Dis: ‹Louange à Allah!›. Mais la plupart d'entre eux ne savent pas".(versets 20 à 25).

Une telle attitude objective, indépendante est typique de l’adolescence pendant laquelle l’enfant est irrésistiblement attiré par la découverte de la Vérité. Puisque la Vérité c’est Dieu, de telles recherches chez l’adolescent, ne peuvent que le mener vers le plus grand respect de Dieu, Créateur et Ordonnateur de l’Univers. 

« C’est que Dieu est, Lui, la Vérité ; et que tout ce que vous invoquez en dehors de Lui est l’erreur même et que Dieu, en vérité, est le Très-Haut, le Très-Grand ! » (Coran, Sourate 31 « Louqmân », verset 30) 

Dieu, Le Très-Haut, apporte la conclusion en disant que c’est Lui Qui nous permet d’agir et de travailler dans le monde (c’est grâce à Lui si le navire vogue sur la mer) et qu’Il est Maître de notre destin (ceci concerne essentiellement les adultes, souvent tracassés par leur avenir) et que Lui seul connaît certaines choses : ainsi Dieu, Qui incite à la recherche scientifique, mentionne-t-il nos limites intellectuelles et nous exhorte à le respecter (versets 31 à 34). 

Les différentes périodes de l’éducation 

 L’éducation de l’enfant commence dès l’âge le plus tendre, c’est-à-dire peu après la naissance. Le Prophète Mohammad SWS nous recommande d’utiliser et d’user des meilleures méthodes pour réussir l’acte éducatif. 

La première méthode à adopter, et qui est très profitable pour le tout petit enfant, est celle du jeu. Par l’intermédiaire du jeu, les parents musulmans vont inculquer les règles primordiales de la vie islamique à leurs enfants, par exemple les règles de politesse, d’hygiène, etc. 

L’enfant dans toute son innocence et sa candeur va capter les bases essentielles de cette harmonie familiale régie par les Lois divines, et s’y référer dans sa conduite.

Ainsi, jusqu’à l’âge de sept ans, l’enfant va s’épanouir par le jeu, dans la compassion et la tendresse. Avant cet âge, l’Islam ne recommande pas d’enseigner les modalités des pratiques cultuelles !

Dès sept ans, va débuter la période d’éducation proprement dite. L’enfant va apprendre, toujours dans une ambiance sereine, à développer son sentiment de religiosité. C’est à partir de cette période de la vie infantile qu’est recommandé aux parents d’enseigner les fondements de la prière, acte de dévotion.

Le Messager de Dieu SWSa dit : « Ordonnez à vos enfants de faire la prière lorsqu’ils atteignent leur septième année, et contraignez-les à la faire lorsqu’ils atteignent l’âge de dix ans. » (Relaté par Aboû Dâwoud).

Le but de l’affection qui règne dans l’éducation islamique, c’est de faire de l’enfant un être humble, pieux et obéissant à Dieu, un être modeste, bienveillant envers ses semblables et, en premier lieu, envers ses parents. Dieu le Très-Haut dit : 

« Nous avons expressément recommandé à l’homme ses père et mère : sa mère s’étant doublement exténuée, le portant, puis le mettant au monde, son sevrage n’ayant lieu qu’au bout de deux ans. Sois reconnaissant, lui fut-il prescrit, aussi bien envers Moi qu’envers tes parents ! C’est vers Moi que vous serez ramenés ! » (Coran, Sourate 31, verset 14). 

Après la période du jeu, c’est donc la période de l’éducation et de l’enseignement par excellence qui commence ; puis suit la période où l’on doit discuter avec son enfant, garçon ou fille, c’est ce que l’on appelle l’âge de l’accompagnement, où l’on va le conseiller, devenir son soutien et son ami. 

L’Imam ‘Alî ibn Abî Tâlib a dit : « Ton enfant, joue avec lui pendant ses sept premières années ; puis éduque-le pendant les sept années qui suivent ; et fais-en un compagnon pour les sept années suivantes, puis laisse-le agir à sa guise. » 

L’éducation de l’enfant en Islam est une éducation spirituelle, où l’on établit, par le biais de l’accoutumance pendant l’enfance, puis par la discussion et le dialogue plus tard, un lien profond entre l’enfant et Dieu le Créateur. 

Le Prophète Mohammad SWS a dit : « Faites en sorte que la première parole qui parvienne aux oreilles de vos enfants, à leur naissance, soit « Lâ ilaha illa A… » ! » (Relaté par Al-Hâkim). 

Il faut aussi inculquer à l’enfant l’amour du Prophète (S) qui représente le modèle à suivre en matière d’éducation et de comportement. 

La sunna du Prophète SWS relative à l’éducation des enfants 

Le Prophète Mohammad SWSa eu pour tâche d’éduquer tout un peuple, jeunes et vieux, citadins et ruraux. Il fut rapporté qu’il se montrait d’une grande patience et qu’il répétait trois fois les choses importantes pour être sûr que chacun comprenait bien. Ce que quelqu’un ignorait, il lui enseignait patiemment, sans lui faire de reproches humiliants. Mais il était ferme pour faire respecter la Loi par ceux qui la connaissaient déjà. Il enseignait aussi de toujours chercher à en apprendre plus : l’ignorant paresseux n’avait pas d’excuses ! 

L’amour de son prochain et le respect d’autrui faisaient partie de sa manière d’être. En tant que Prophète choisi par Dieu et en tant que chef de la communauté musulmane, il ne s’estimait pas au-dessus de ses concitoyens. Pour lui, une femme ou un enfant avait autant droit au respect et à la considération qu’un homme, ce qui n’était pas dans les mœurs des gens de la région, à cette époque ! Lui-même était très modeste et très pudique, et n’avait pas honte de manifester de la tendresse ou de l’émotion. 

Le modèle du Prophète de Dieu SWS montre que l’autorité des parents, ou des adultes en général, ne doit pas être confondue avec une toute-puissance ! Les parents doivent montrer à leurs enfants, qu’eux-mêmes restent modestes devant Dieu le Très-Haut et qu’ils ne font que Le servir et respecter Ses Lois. Les parents doivent donc bien faire comprendre à l’enfant que, en fait, c’est Dieu qu’il doit respecter, et que c’est de Dieu qu’il doit avoir peur lorsqu’il se conduit mal : trop de parents ont tendance à oublier cette vérité et à inciter leurs enfants à les associer à la Toute-Puissance de Dieu, ce qui est un grand péché ! 

« Croyants ! Evitez à vous-mêmes et à votre famille un Feu auquel Hommes et pierres serviront de combustible ! » 

( S 66 , v6 ) 

Il faut noter enfin que la réalisation des buts de l’éducation ne peut se faire que si cette action éducative est conçue dans un cadre de tendresse (mawadda) et de bonté (rahma) entre l’éducateur et l’enfant. Les parents en sont les principaux responsables, mais la communauté tout entière se sent concernée par la règle de « recommander ce qui est convenable et d’interdire ce qui est blâmable ». 

« L’enfant, écrit al-Ghazâli, est confié (par Dieu) aux mains de ses parents, et son cœur innocent est un élément précieux, capable d’enregistrer des impressions ». Si les parents, et plus tard les enseignants, lui apportent la droiture, il vivra heureux dans ce monde et dans l’au-delà. 

L’éducation intellectuelle 

L’enseignement doit prendre en considération les aptitudes physiques et psychiques de l’enfant, […]

Al-Ghazâli, illustre juriste et savant musulman du 5ème siècle de l’Hégire (9ème-10ème siècle ap. JC) a dit dans son livre dans son livre : Ihyâ’ ‘ouloûm ad-dîn : 

« Le réussite dans l’acquisition des connaissances tient à quatre conditions : 

1.      que celui qui apprend ait été bien préparé à l’assimilation des nouvelles connaissances. 

2.      que l’on mette en œuvre les moyens pédagogiques adéquats. 

3.      que les enseignants soient de bonne qualité. 

4.      et surtout que celui qui apprend soit entraîné à apprécier et acquérir les connaissances. 

Il dit aussi : « Le maître ne doit pas demander plus que la capacité de compréhension de ses élèves, il doit les faire passer de l’évident au compliqué, de l’explicite à l’implicite. » 

L’éducation en Islam 

L’éducation des enfants en Islam s’accomplit donc grâce aux moyens suivants :

- Le bon exemple, dont les parents sont porteurs, puis les éducateurs.

- L’accoutumance, car les mauvais penchants, tout comme les bons, s’acquièrent par l’habitude et l’éducation. 

- L’exhortation et le rappel de Dieu. 

- La remarque et la critique qui doivent être formulées avec sagesse. 

- Une discipline stricte et juste. 

- La récompense et tout ce qui peut être considéré comme un encouragement positif. 

- La correction juste et humaine. 

Quant aux bases de l’éducation musulmane, elles sont :

- Une stabilité du couple, dont la relation est faite de tendresse et de bonté. 

- Un lien affectif profond liant les parents aux enfants. 

- Une éducation spirituelle et morale. 

- Une formation intellectuelle. 

- Une éducation physique.

- Une préparation psychologique. 

- Une insertion sociale à travers l’apprentissage des règles de bienséance islamique.  

En résumé 

La Charia a mis l'accent sur  l'éducation juste des enfants et les deux parents seront responsables de cette éducation le Jour du Jugement Dernier. Le ProphèteSWSinforma dans le Hadith rapporté par Boukhari et Muslim que tout homme est responsable et sera jugé d'après cette responsabilité envers ses sujets;  le prophète  a dit  que l'homme est le gardien de sa famille et  que la femme est responsable et gardienne de son foyer et ils seront jugés d'après cette responsabilité. Les bases de  l'éducation juste reposent sur quatre genres d'éducation:  

1) L'éducation religieuse: c'est à dire attacher et habituer l'enfant, dès son aptitude à raisonner et  à comprendre, à accomplir les piliers de l'Islam. On peut également lui enseigner, dès qu'il atteint l'âge de raison, les préceptes de la Charia puis lui imposer l'observance des prescriptions et des mœurs de l'Islam. 

 2) L'éducation morale: c'est l'ensemble des préceptes moraux et des vertus pratiques qu'il incombe au père de communiquer à son enfant et auxquels il doit l'orienter pour qu'il y soit habitué dès l'âge de raison. Ces vertus sont, par exemple, la sincérité, la loyauté, l'altruisme, la virilité, la civilité et le respect des personnes âgées...etc. Il faut aussi éloigner l'enfant de tout ce qui ternit son éthique comme les injures, les mensonges et la dégradation des mœurs. 

  3)  L'éducation physique: élever l'enfant de façon qu'il dispose d'un corps sain et fort et de tous les aspects de santé et de vitalité. 

 4)  L'éducation intellectuelle et scientifique: il s'agit là de la  conception de la pensée de l'enfant et de le doter d'une culture générale et nécessaire en matière de sciences religieuses et contemporaines. 

Si le père ou Waliye respecte scrupuleusement comment inculquer ces quatre genres d'éducation à son enfant, subtilement et graduellement, essayant de comprendre les besoins de son enfant à chaque étape de l'enfance ou de l'adolescence, cela suffirait, après la guidance d'Allah et Son soutien, à former un jeune homme vertueux, craignant Allah, accomplissant ses obligations, se parant des meilleures vertus et étant utile à sa nation et à sa communauté.

 « Un parent ne peut rien léguer de mieux à son enfant qu’une bonne éducation. »  

le noble Prophète SWS.

Qu'Allâh nous guide sur le droit chemin, le chemin tracé par Son Noble MessagerSWS, Ses Compagnons, et ceux qui les ont suivis, Allâhumma Âmîn.

Wa Allâhou A'lam !

Et Dieu est Plus Savant !

 

 

30 janvier 2015

LA SINCÉRITÉ (al-ikhlâs)

 La sincérité (al-ikhlâs)

L’essence des oeuvres pieuses

 

 

la_sincerite

 

 

En islam la sincérité [el ikhlâs] est la première condition de l’acceptation des bonnes œuvres par Allâh -Exalté soit-Il-. Allâh  a dit à ce sujet : ﴾Quiconque, donc, espère rencontrer son Seigneur, qu’il fasse de bonnes actions et qu’il n’associe dans son adoration aucun autre à son Seigneur﴿ El Kehf (La Caverne), V. 110.

La sincérité est l’âme de l’œuvre sans quoi elle ne pourrait profiter à son auteur étant donné qu’elle sera auprès d’Allâh vaine et nulle, et ne suscitera aucune récompense divine. Ibn  Kathîra commenté le Verset précité en disant : « ﴾qu’il fasse de bonnes actions﴿Ce sont celles qui seront conformes à la religion d’Allâh ﴾et qu’il n’associe dans son adoration aucun autre à son Seigneur﴿Ce sont les œuvres par lesquelles on désire la Face d’Allâh Seul, sans aucun associé ; et ces deux aspects sont les deux piliers de l’œuvre agréée par Allâh, il faut qu’elle soit sincèrement vouée à Allâh et pratiquée conformément à la charia de

Son Messager » . Dans ce même rapport, le ProphèteSWS a dit : « Certes, Allâh n’accepte

des œuvres que celles qui Lui sont vouées sincèrement, et avec lesquelles on aura désiré Sa Face »

Une fois, on conseilla 'Umar ibn 'Abdul 'Azîz:"  méfie toi d'être  l'allié d'Allah en public, tout en étant Son ennemi en secret. Si le comportement de quelqu'un n'est pas identique qu'il soit en public ou en privé alors c'est un hypocrite, et les hypocrites occupent la plus basse couche de l'enfer."

Parmi les choses les plus difficiles que l'on puisse acquérir se trouve la sincérité, et à cause de cela, les pieux Prédécesseurs (As-Salâfu-Salih) tentaient d'empêcher la vue de leurs actes d'adoration au grand jour en ne dévoilant pas leurs bonnes actions - tout comme ils n’auraient pas dévoilé leurs mauvaises.

Ils se conseillaient les uns les autres avec des mots tels que: « Ne sois pas l'ennemi de Shaytan en public et son ami en privé»ou en d'autres termes, sois sûr d'être la même personne en public que tu l'es dans ta solitude. En raison de cela, ils aimaient être seuls et absorbés dans des actes d'adoration dont Seul Allah  a connaissance.

Quant aux actes qui étaient publics, l'histoire suivante suffirait (comme exemple) :
Un étudiant d'Abdullâh Ibn Mas'ud avait un jour offert l'hospitalité à un homme aveugle pour un repas et il décora le repas comme s'il pouvait le voir. Quand les gens se sont enquis de la raison pour laquelle il était en train de décorer la nourriture pour un homme qui ne pouvait même pas voir, il répondit en disant « Mais Allah peut voir ! ».

Pour cette raison, l'une des meilleures définitions de la sincérité est d'oublier la création en recherchant constamment Le Créateur (en ce qui s'agit de gagner l'admiration pour tes actions); ainsi cela consiste à ne pas faire attention si oui ou non les gens voient le plus petit acte d'adoration ! Ainsi quand un homme se lève pour adorer, il ne se préoccupe pas des pensées des gens, si ceux-ci le louent ou le critiquent parce qu'il ne voit qu'Allah en face de lui, atteignant ainsi le niveau d'al Ihsaan.

... Et il (l'homme) dit: « Informe-moi sur ce qu’est al Ihsaan. ». Il (Le messager d'AllahSWSrépondit: « C'est que tu adores Allah comme si tu Le voyais et même si tu ne Le vois pas, Lui, te voit »- [Rapporté par Muslim].

Ainsi lorsque quelqu'un atteint al Ihsaan, il ne devient pas comme ceux qu' 'Ali Ibn Abi Taliba décrit à propos de leur manque de sincérité : « La personne qui exulte -jubile - a trois caractéristiques : il est paresseux lorsqu'il est  avec lui-même, il est vivant et énergétique lorsqu'il est avec les autres; et il multiplie les actions lorsqu'il est loué et les diminue lorsqu'il est critiqué. »

 

 

En raison de la difficulté de la sincérité, ils (les Salâfs) se considéraient hypocrites [comme la narration qui dit qu'un Tabi'i avait rencontré 30 Compagnons du ProphèteSWSet tous craignaient pour eux mêmes l'hypocrisie]. Ceux-ci étaient les Compagnons du ProphèteSWS, ces hommes et ces femmes qu'Allah avait agréés et qui agréèrent Allah, alors qu'en est-il de quelqu'un moins élevé qu'eux, des gens comme nous qui agissons comme si le Paradis nous était garanti tout en vivant sur Terre. Et qu'est-ce qu'il y a de plus étonnant que le fait que 'Umar Ibn Al-Khattabdemande à Hudhayfah Ibnul Yamân('Umar) était parmi les hypocrites !

Ainsi on ne peut jamais être sincère si on pense soi-même être sincère;puisque la sincérité est de perdre la vision de la sincérité en soi. Et en raison de la grandeur de la sincérité, ils (les Salâfs) [auraient] dit que « Quiconque a eu un court instant de sa vie consacré exclusivement et sincèrement pour l'amour d'Allah sera sauf » puisque cela a la capacité de te purifier de tous tes péchés. Une fois, un des Salâfs remarqua combien il serait heureux si seulement il savait si Allahavait agréé ne serait-ce que 2 raka'at de prière venant de lui.

Grâce à leur sincérité, ils vivaient une vie pure et sans anxiété ni chagrin puisque c'était vers Allah qu'ils allaient retourner que cela soit durant les bons ou les mauvais temps. C'est peut-être sur cela que pensait Ibnul Qayyim lorsqu'il disait : Ikhlâss wa Tawhîd (la sincérité et l'Unicité) sont un arbre dans le cœur, ces branches sont de bonnes actions et ses fruits sont une bonne vie dans ce monde et un confort éternel dans l'Au-delà; et comme au paradis où la provision en fruits n'e st pas interrompue ni hors de portée, c'est comme cela que sont les fruits du l'Unicité (Tawhîd) et la sincérité (Ikhlâss) dans ce monde. [Cf : Al-Fawa'id – 292].

Soyez alors sincères Ô esclaves d'Allah ! Et abandonnez la soif intime de la recherche de l'attention, car le plaisir à court terme obtenu de l'admiration des gens ne vaut vraiment pas la Colère ni le Courroux d'Allah et Il n'est certes pas Ignorant de ce que vous faites. Si tu devais réfléchir sur les gens fallacieux, tu aurais réalisé combien était pathétique leur situation, car ceux qui ne sont pas sincères ne peuvent rien voir à part ce qui est en face d'eux, ainsi ils sont incapables d'avoir de hautes aspirations et sont incapables de subir des épreuves pour quoique ce soit de louable.

« Ils connaissent un aspect de la vie présente (c' à d les problèmes de leurs moyens d'existence comme irriguer ou bien semer ou bien moissonner etc.), tandis qu’ils sont inattentifs à l’au-delà. »Sourate ar Rûm - Verset 7.

Et s'ils pouvaient voir au-delà de l'apparence extérieure de ce monde, ils auraient su avec certitude que la seule chose qui les empêche de lever leurs yeux vers La Face d'Allah est la mort; et ils ne se seraient jamais risqués à l’absence de sincérité pour un misérable gain tel la célébrité dans ce monde car à quelle vitesse passe cette vie , combien les gens s'oublient vite, et définitivement combien est inutile une action dépourvue de sincérité; car en effet la seule personne que Shaytan est capable d'égarer est celui qui n’est pas sincère.

« Par Ta puissance! Dit [Satan]. Je les égarerai assurément tous, sauf Tes serviteurs sincères et élus parmi eux. »

Sourate Sâd - Verset 82 et 83.]

Enfin, j’invite nos frères et sœur à méditer ces quelques paroles, ô combien véridiques !Ibn el Qayyim — qu’Allâh lui fasse miséricorde — a dit : « … la sincérité et l’unicité sont un arbre dans le cœur, ses branches sont les actes, et ses fruits sont la belle vie dans l’ici-bas et les délices perpétuels dans l’au-delà ; et, au même titre que les fruits du Paradis ne sont ni interrompus ni défendus, le fruit de l’unicité (Tawhîd), dans ce bas monde, lui aussi est ainsi. Le polythéisme, le mensonge et l’ostentation sont également un arbre dans le cœur, mais son fruit dans la vie présente est la peur, les soucis, l’anxiété, l’oppression de l’âme et l’obscurité du cœur, alors que son fruit dans l’au-delà sera le zaqqoûm (arbre en Enfer dont le fruit amer et repoussant servira de nourriture aux damnés), et le châtiment éternel ; et Allâh  a évoqué ces deux arbres dans la sourate « Ibrâhîm » (Abraham) »

. Que celui donc qui espère rencontrer son Seigneur réponde à Son ordre ﴾Adore donc Allâh en Lui vouant un culte exclusif﴿Az-Zoumar (Les Groupes), V. 38-40.

 

Qu'Allâh nous guide sur le droit chemin, le chemin tracé par Son Noble Messager, Ses Compagnons, et ceux qui les ont suivis, Allâhumma Âmîn.

 

Wa Allâhou A'lam !

 

Et Dieu est Plus Savant !

 

 

 

 

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30 décembre 2014

L'orgueil et ses dangers en Islam

L'orgueil et ses dangers en Islam 

 

 orgueille

 Le Prophète SWS  a dit : "Quiconque aura le poids d’un grain de moutarde de Kibr dans son cœur n’entrera pas au Paradis". Les Sahabah (compagnons du Prophète Muhammad SWS ) furent terrifiés par cette déclaration. L’un d’entre eux dit au ProphèteSWS  "J’aime que mes vêtements et mes chaussures soient propres et beaux". Le ProphèteSWS  répondit : "Ce n’est pas cela. Allah est Beau et Il aime la Beauté". Il donna alors la signification : al-kibru batarul Haqqi wa ghamtun naas "Le Kibr est le rejet de la Vérité et le mépris des gens." 

Le terme courant utilisé dans le Qur’an et la Sunnah pour l’Orgueil est "Kibr". Il est différent du mot "Kibar" qui signifie "vieillesse". Le Kibr est considéré comme une des raisons qui empêchera l’accès au Paradis (al-Jannah). 

Dieu dit dans le Coran : « Et laissez le dehors et le dedans du péché », Coran : sourate 6, verset 120.

 

« Et n'approchez pas des turpitudes - tant de ce qui en paraît que de ce qui s'en cache. », Coran : sourate 6, versets 151.

Al-Mutakabbir est un des beaux Noms de Dieu. Al-Mutakabbir est Allah Seul et nul autre que Lui: c'est Lui qui nous a créé et qui nous a gratifié de toutes sortes de biens...

Les maladies du coeur sont nombreuses: l'orgueil en fait partie :

L'orgueil est de plusieurs degrés :

La mécréance (par Kibr) après avoir entendu et compris la vérité constitue le plus haut degré de l'orgueil.

Satan le maudit (le lapidé) a été ordonné par Allah de se prosterner à Adam, mais il fut orgueilleux et refusa (abâ wa istakbara wa kâna mina al-kâfirîn) comme précisé dans le Coran. Il fut à jamais rejeté(chassé) du Paradis et de la Miséricorde d'Allah.

Le rejet de la vérité par arrogance et après avoir reçu les preuves évidentes constitue aussi un degré élevé de l'orgueil. Peut être inclus dans ce Rejet de la Vérité:le fait qu'on accepte la vérité de manière sélective : c'est-à-dire lorsqu'elle sert l'intérêt personnel ou lorsqu'elle provient de certaines personnes et pas d'autres...

N'est pas considérée comme une manifestation d'orgueil le fait d'exprimer ses opinions de façon énergique et de les soutenir avec tous les arguments possibles et recevables. Mais il faut toujours avoir l'humilité de reconnaître ses erreurs quand on découvre la vérité par les preuves textuelles ou autres...

Accepter une interprétation (recevable) au lieu d'une autre n'est pas un signe d'orgueil...

La définition la plus générale et la plus connue de l'orgueil (at-takabbur) est qu'il consiste à croire qu'on est au dessus des autres et essayer d'écraser (ou mépriser) les plus faibles en se croyant supérieur !

le Coran et la Sunnah s'attaquent à la racine du problème de l'orgueil en rappelant à l'être humain son origine (boue, argile, une goutte de liquide sans valeur, etc.) pour qu'il n'ait aucune raison d'être arrogant.

Ce grand péché (l'orgueil) est en générale la conséquence de l'insouciance (Ghafla) et de l'oubli de l'au-delà...C'est Dieu seul qui donne et qui prive et c'est Lui qui possède tout et c'est Lui Al-Mutakabbir. L'homme intelligent doit comprendre qu'il est faible et impuissant et qu'il doit rester toujours humble avec les autres et surtout remercier Dieu pour les biens qu'Il lui a octroyés (et être conscient que Dieu peut lui enlever ces biens s'Il veut). Si la personne remercie Dieu,Dieu lui ajoutera de Ses biens...

Le bien que Dieu nous a donné ou la situation sociale privilégiée dans laquelle Dieu nous a mis, doivent nous amener à être plus reconnaissant vis-à-vis d'Allah, aider Ses créatures (comme on peut) et rester humble avec tout le monde (avec riches et pauvres, nobles ou pas nobles). Seul la noblesse du comportement et la piété sont considérés par Dieu.

L'histoire du richissime Qârûn citée dans le Coran doit amener ceux qui se croient supérieurs aux autres à bien réfléchir et mesurer la gravité de leur acte.

Il y a aussi d'autres formes d'orgueil : plus subtile (cachée) : il s'agit du 'Ujb :

Si l'orgueil se fait vis à vis d'autrui, le 'Ujb n'a pas besoin d'autrui:

Le 'Ujb peut se traduire par : la fatuité, la vanité ou l'orgueil (par soi même) : qui consiste à s'enorgueillir de son adoration et la regarder avec admiration : parfois, le dévot s'enorgueillit de sa dévotion et le savant par sa science ; cela est illicite.

L'Imâm An-nawawî a dit: « celui qui s'enorgueillit (se plait) de ses actes, ses actes ne seront pas agréés par Dieu ».

 

Il est du devoir du musulman de rester humble quelque soit les bienfaits de Dieu sur lui (bienfaits matériels, spirituels, intellectuels...) et de remercier Dieu pour cela. Ensuite de tendre la main (dans la mesure du possible) à son prochain c'est là le signe de reconnaissance vis-à-vis de Dieu.

Un sage dit à ce propos : « Chacun s'attache aux qualités qui lui sont propres : le savant se croît supérieur à tout le monde par son savoir, l'homme riche tire sa gloire de sa richesse et ils demeurent ainsi avec leur maladie. Seule l'éducation spirituelle peut les aider à s'en libérer », il dit aussi : « Il ne faut pas donner d'importance aux oeuvres que l'on accomplit, il faut en revanche prêter attention à Celui à Qui on les offre », donc il convient de croire fermement que nos actes sont une grâce de Dieu.

Le Dhikr et les actes d'adoration ne doivent pas nourrir l'ego mais plutôt le détruire.

Il convient au croyant sincère d'abord d'avoir l'intention pure (Ikhlâs) puis de croire que tout ce qu'il fait est par la Grâce de Dieuet non pas par son effort personnel : c'est une reconnaissance de notre faiblesse.

Petit remède :

L'Imam Al-Ghazâli nous rappelle qu'il y a souvent une raison de penser qu'on n'est pas supérieur ou meilleur que les autres, c'est-à-dire que n'importe qui peut être meilleur que nous. Par exemple, lorsque vous voyez une personne moins riche que vous, il faut vous dire : 'cette personne aura moins de compte à rendre le Jour du Jugement, elle est donc meilleure que moi.' Lorsque vous voyez une personne plus âgée que vous, il faut vous dire : 'cette personne a eu plus de temps pour adorer Allah et faire de bonnes oeuvres, elle est donc meilleure que moi.' Si elle est plus jeune : 'cette personne a eu moins de temps pour désobéir à Allah, elle est donc meilleure que moi' et ainsi de suite. Il faut juste trouver des raisons pour penser que les autres sont meilleurs que vous.

C'est cela l'humilité entre autre et il faut aussi un travail sur soi et une éducation spirituelle en bonne et due forme pour vaincre l'ego, purifier l'âme et avoir ainsi une conscience éveillée.

Qu'Allâh nous guide sur le droit chemin, le chemin tracé par Son Noble MessagerSWS, Ses Compagnons, et ceux qui les ont suivis, Allâhumma Âmîn.

Wa Allâhou A'lam !

Et Dieu est Plus Savant !

 

 

27 décembre 2014

La fraternité en Islam

La fraternité en Islam.

 


L'islam n’est pas seulement un ensemble de croyances et de pratiques cultuelles, c’est aussi une morale et des relations humaines.
Le prophète SWS a vivement insisté sur l’amour vis-à vis de son prochain. Il savait qu’une nation dépourvue de fraternité, d’amour et d'union est une nation déstabilisée, car Allah vient à l’aide du serviteur aussi longtemps qu’il aide son frère et Allah aime son serviteur aussi longtemps qu’il aime son frère.

Dans un Hadith rapporté par Mouslim, le prophète SWS a dit: "Un homme était allé rendre visite à un frère dans un village voisin, en chemin Allah envoya un ange (sous forme humaine) à cet homme. 
- L'ange dit: «Où vas-tu ?» 
- L’homme répondit: «Je vais rendre visite à un frère dans ce village». 
- L’ange lui demanda: «Y vas-tu pour lui demander un service ? ». 
- L’homme dit: «Je vais le voir car je l’aime en Allah ». 
- L’ange lui dit: «Alors, je t'informe que je suis un ange d’Allah, et je t’annonce qu’Allah t’aime comme tu as aimé ton frère» "
 Durant ses trente dernières années, le nombre de musulmans n'a cessé de croître, et on peut dire aujourd’hui qu’une personne sur quatre, voir cinq est de confession musulmane, l’Islam va continuer d'augmenter et elle deviendra Incha Allah la religion la plus répandue dans le monde. La raison de cet essor n'est pas seulement due à l'augmentation des personnes qui se tourne vers cette belle religion, mais une des forces de l'islam est de transformer quelqu'un de mauvais en quelqu'un de bon envers son frère, ce qui va créer l’amour, la fraternité et l’union dans cette société de « chacun pour sois » dans laquelle nous vivons aujourd’hui, jusqu’à ce qu'il fasse aimer pour eux se qu'il aime pour lui.
  


Le prophète SWS à dit : "Nul ne sera véritablement croyant tant qu’il n’aimera pas pour son frère ce qu'il aime pour lui-même". (Boukhâri, Mouslim)
Malheureusement, de plus en plus nombreux sont ceux qui se plaignent de voir augmenter les divergences et tiraillement au sein de la communauté musulmane .Même les non-Musulmans le constatent .
Quelle est la cause de cette situation ? 
La question est essentielle, car si l’on connaît la cause d’une souffrance comme pour toute maladie, on peut en déterminer le remède, et cette maladie n’est autre que le manque de fraternité dans la communauté. 
La fraternité en Islam est un lien sacré, lien qui n’est pas fondé en vertu d’une appartenance à un même parti, à un même pays, ville ou parce que l’on partage des intérêts matériels en commun. 
Toutes les différences pouvant exister entre les croyants (fortune, noblesse, pouvoir, etc.) sont abolies par le lien indissoluble de la fraternité religieuse. Le meilleur, le plus noble, le plus méritant sera celui qui aura plus de crainte révérencielle (taqwâ) vis-à-vis d’Allah.
Donc qui dit Taqwâ demande plus de respect, et plus d’égards pour ses frères et sœurs en Islam.
Peu importe leur race, leur langue, et la terre qu’ils habitent. 
Aux Arabes fraîchement convertis à l’Islam qui ne pouvaient accepter qu’esclaves affranchis et gens de conditions humble puissent être leurs égaux et leurs frères, Allah  déclara :  
{O hommes ! Nous vous avons créés d’un mâle et d’une femelle et Nous vous avons constitués en peuples et en tribus, pour que vous vous connaissiez. En vérité, le plus noble d’entre vous auprès de Dieu est celui de vous qui est le plus pieux} (V : 49, S : 13).

Allah  dit: {Les croyants ne sont que des frères. Établissez la concorde entre vos frères, et craignez Allah, afin qu'on vous fasse miséricorde. }. (V : 10, S : 49)
Allah ne se limite pas à affirmer l'importance de la fraternité islamique en l'érigeant en slogan mais il l'entoure de commandements et d'interdits qui en font une réalité concrète entre les individus de la société Musulmane.
La fraternité est un fondement essentiel de l’édification de notre communauté.
Le ProphèteSWS a dit : »(Le lien qui unit) le croyant à l'autre croyant est comparable (à celui qui existe entre) les pierres d'un édifice; elles se maintiennent les unes par les autres." En disant cela, le Prophète SWS croisa les doigts. (Boukhâri et Mouslim) 
Nor'man Ibné Bachîr (Radhi Allah 'Anhou) rapporte que le Prophète Mohammad SWSa dit :  "Les musulmans, dans l'amour, l'affection et la miséricorde qu'ils se portent, sont comparables à un seul corps. Lorsqu'un membre est affecté, c'est l'ensemble du corps qui ressent la douleur et s'enfièvre."
(Boukhâri et Mouslim)
S’aimant pour l’amour d’Allah et de Son Prophète, les croyants forment un même édifice, un même corps. Qu’une joie ou une peine atteigne un seul d’entre eux, et les voilà qui s’en ressentent. Le Prophète SWS les a comparés au corps humain. Si une seule partie de ce dernier est malade, c’est tous le corps qui le ressent.
 Le messager d’Allah SWS nous a enseigné l’amitié, et il nous a apprit comment s’aimer pour Allah, grâce à des bons comportements comme être souriant, la gentillesse et la bonne humeur, Tous ceux-là sont exprimés par les sentiments d’amour du cœur. 
Le prophèteSWS a dit: "Sourire à son frère est une aumône".

Une relation réussie se construit avec des gens qui savent partager et respecter l'autre pour ce qu'il est et non pas pour ce que nous, nous voulons qu'il soit car personne n'est parfait, et croyez moi, c’est ce respect qu’on aura vis-à-vis de l’autre qui permettra a cette personne de changer pour le mieux et de nous aimer.
Le Prophéte SWS a dit : "Ne vous jalousez pas, n'enchérissez pas les uns sur les autres, ne vous haïssez pas, n'agissez pas avec perversité les uns à l'égard des autres, ne concluez pas d'achats au détriment les uns des autres. Soyez, ô serviteurs de Dieu, tous frères. Le musulman est frère du musulman, il ne l'opprime pas, ni ne l'abandonne et il ne lui ment pas, ne le méprise. La crainte de Dieu se trouve ici.". Il montra trois fois sa poitrine et ajouta : "Le pire de l'iniquité est que le musulman méprise son frère musulman. Tout ce qui appartient au musulman est interdit au musulman : son sang, son bien et son honneur.". (Mouslim)
Une des premières actions qui va créer cette fraternité, ce Mohabat, est le fait de commencer à faire Salâm à son frère alors que cela est devenu quelque chose de banal et de très rare dans la société.
Abou Houraîra (Radhi Allah 'Anhou) rapporte que: «Le Messager d’Allah SWSa dit : 
« Vous n’entrerez pas au paradis avant de croire et vous ne croirez pas vraiment aussi longtemps que vous ne vous aimerez pas réellement. Voulez-vous que je vous indique une chose qui vous permettrait de vous aimer sincèrement ? Propagez le Salâm.» (Tirmîzi)
Le couronnement et la finalité de cette fraternité, c’est l’Amour en Allah (Al-Houbb fîl-lâh), car le vrai croyant aime et déteste pour Allah
La fraternité islamique se fonde donc en Allah, car c’est Allah seul qui a le pouvoir d’unir les cœurs des croyants. En d’autres termes (et il est important de le souligner) que notre amour les uns pour les autres découle de notre amour vis-à-vis d’Allah
Cela signifie que la fidélité des hommes les uns aux autres, découle de leur fidélité à Allah
Que notre sincérité les uns vis-à-vis des autres découle de notre sincérité vis-à-vis d’Allah
Par conséquent, on peut déduire de ce qui vient d’être dit que la faiblesse de nos liens, nos différends, nos disputes, l’absence de cet amour, sont la conséquence et le résultat de la mauvaise relation que nous avons avec Allah, du fait de notre comportement qui entraîne Sa colère, de nos transgressions et de nos péchés et du fait de faire passer nos intérêts et notre ego avant le Deen d’Allah
Le Prophète SWS à dit : 
« Il y a trois choses qui, lorsqu’elles sont en l’homme, lui permettent de goûter la saveur de la foi: 
- Que Dieu et son Messager soient plus aimés de lui que tout autre. 
- Qu’il aime autrui et ne l’aime que pour Dieu. 
- Et qu’il déteste revenir à l’incroyance, comme il détesterait être jeté dans le Feu. » 
Ainsi, tout nous ramène à cette unique vérité, qui est aussi le remède essentiel : notre amour pour Allah doit passer avant notre amour de la vie, et de cette foi pleinement réalisée viendra cette fraternité vis-à-vis de nos frères et sœurs en Islam.

Écrit par Cheik Saumtally Mujahid 

Qu'Allâh nous guide sur le droit chemin, le chemin tracé par Son Noble Messager, Ses Compagnons, et ceux qui les ont suivis, Allâhumma Âmîn.

Wa Allâhou A'lam !

Et Dieu est Plus Savant !

18 décembre 2014

Le Mensonge une maladie de l'âme


Le Mensonge une maladie de l'âme
 
 
 
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Mentir fait maintenant partie intégrante des rapports sociaux.  Les gens mentent pour toutes sortes de raisons.  Ils peuvent mentir lorsqu’ils se présentent, afin de projeter une image plus positive. 
 Ils peuvent également mentir pour désamorcer des conflits, car mentir peut faire sentir à l’autre que le désaccord est moins important qu’il ne l’est en réalité.  Bien que mentir puisse paraître utile, en de telles circonstances, cette habitude peut aussi nuire aux relations humaines.  Car un mensonge exposé au grand jour ébranle la confiance et sème la méfiance, la personne à qui on a menti étant susceptible de constamment soupçonner la personne qui lui a menti, par la suite.  Certaines personnes mentent carrément par habitude. 
 
 

« Les mensonges quotidiens font vraiment partie du tissu de la vie sociale », affirme Belle DePaulo, psychologue et experte du mensonge à l’Université de Virginie.  Ses recherches ont démontré que les hommes, autant que les femmes, mentent dans près du cinquième de leurs échanges sociaux dont la durée dépasse 10 minutes.  En l’espace d’une semaine, ils trompent ainsi environ 30 pourcent de ceux avec qui ils communiquent en tête à tête.
  De plus, certains types de rapports, comme ceux entre les adolescents et leurs parents, sont empreints de duplicité.  Le mensonge fait partie intégrante de certaines professions : il est commun, pour les avocats, d’inventer des théories tirées par les cheveux en faveur de leurs clients ou encore, pour les journalistes, de se faire passer pour quelqu’un d’autre afin d’avoir accès à certains lieux ou à certaines personnes.
 
Le mensonge est un vice méprisable, très répandu dans nos sociétés.  Tromper les autres en usant de ruse est perçu comme un signe d’intelligence.  Les personnages publics mentent.  Les politiciens mentent.  L’une des caractéristiques de notre époque est que le mensonge n’est plus stigmatisé comme il l’était, par le passé.  De nos jours, le mensonge est devenu institutionnalisé.  C’est devenu un mode de vie pour plusieurs d’entre nous, car nous avons réalisé que si nous arrivons à être suffisamment convaincants, mentir fonctionne. 
Des pays sont envahis et des guerres éclatent sur la base de mensonges.  « Nous » ne mentons jamais, nous ne faisons que déguiser un peu la vérité, sans intention d’induire en erreur; mais les « autres », eux, sont véritablement menteurs.  Nous vivons dans un monde qui a perfectionné l’art de mentir.  Elle est désormais loin l’époque où un mensonge portait atteinte à l’honneur du menteur et le rendait indigne de confiance.
 
Le mensonge et par définition est action d'altérer la vérité. On peut qualifier le mensonge comme étant une maladie de l'âme liée à un comportement social qui reflète une certaine instabilité, un manque de confiance en soi, une crainte de la transparence en bref un manque de sincérité. Les mensonges occasionnels qui vous sortent de situations plus ou moins embarrassantes, comme les mensonges fréquents, comportent un danger.
 En effet le fait de minimiser cet acte de tromperie peut engendrer une certaine facilité à improviser la substitution de la vérité et de ce fait devenir une morale de vie. On s'installe ainsi dans un mode de fonctionnement dont les conséquences ne se font pas attendre. En effet on constate très vite que le mensonge a la propriété de se perpétuer et de multiplier ses victimes. La tromperie implique une fausseté méditée, elle finit par nous habiter, nous piéger. En abusant ainsi de la crédulité d'autrui, on en perd la confiance et on n'a plus aucune estime pour soi-même.
 Dieu dit :
« La malédiction de Dieu tombe sur les menteurs ». (Sourate 3:61). 
 Dans une autre sourate :
 « Dieu ne dirige pas celui qui est pervers et menteur ».
 (Sourate 40:28). 
Aïcha, la mère des croyants que Dieu l'agrée rapporte ceci : « Il n'y avait rien de plus détestable à l'envoyé de Dieu SWS, que la manie de mentir. Chaque fois qu'il apprenait qu'un homme avait menti, il le délogeait de son cœur jusqu'à ce qu'il se repentit ». (Rapporté par Ahmad)
 
 
Le Prophète SWS s'exprima ainsi : « La nature du fidèle croyant peut s'accoutumer de tous les défauts sauf de la trahison et du mensonge ». (Rapporté par Ahmad)
Le Prophète SWS a dit : « de la religion un comportement ». Par comportement on entend une bonne conduite, une bonne morale de vie, tout ce qui fait d'un individu quelqu'un de vertueux et qui permet la vie en société.
Le Prophète SWSa dit : « Rien ne pèsera dans la balance du croyant au jour de la résurrection comme le bon caractère. Car Dieu déteste l'homme obscène et grossier. Et l'homme doté d'un bon caractère atteindra par cette qualité le degré de celui qui jeûne et prie » (Rapporté par Ahmad).
Parmi l'un des caractères nobles du comportement de l'homme il y a la «VERACITE» : En effet tout musulman doit édifier sa vie autour de la vérité de sorte qu'il ne dise que la vérité, et n'agisse que selon la vérité.
Différentes sortes de mensonge


Il y a  des différentes sortes de mensonge que nous avons développé par la suite.
a.    Le mensonge concernant la religion : Il constitue la pire des actions surtout s'il s'agit d'attribuer à Dieu ou à son messager des paroles qu'il n'a pas dites. Le Prophète SWS a dit :
« Le mensonge à mon sujet n'est pas comme le mensonge sur n'importe qui. Celui qui ment volontairement à mon sujet, qu'il prenne sa place en enfer ». (Rapporté parAl-Bokhari) 
b.    Le mensonge en plaisantant
 : L'Islam permet le délassement mais toujours dans les limites de la vérité pure.
 Le Prophète SWS a dit :
« Le serviteur n'acquiert pas la foi entière, tant qu'il ne délaisse le mensonge dans la plaisanterie et la sournoiserie, même lorsqu'il est véridique ». (Rapporté par Ahmad).
  
Dans un autre hadith le Prophète SWS a dit :
« Malheur à celui qui ment en rapportant une conversation destinée à faire rire l'assistance. Malheur à lui! Malheur à lui ! ».
(Rapporté par Tirmidhi) 
c.    Le mensonge par la flatterie : Le musulman ne doit pas chercher à exagérer l’éloge d’autrui, car la flatterie est un chemin qui conduit souvent au mensonge.  On trouve dans un autre hadith : «L’Envoyé de Dieu SWS nous a ordonné de lancer du sable sur le visage des flatteurs » (Rapporté par Tirmidhi). Les commentateurs de ce hadith expliquent que les flatteurs en question sont : « Ceux qui se servent de la flatterie des gens comme habitude par laquelle ils tirent de l’argent de celui qu’ils flattent. Quand à celui qui loue un homme pour ses bonnes actions, afin de le donner comme modèle et d’inciter les gens à se conformer à son attitude, il n’est pas considéré comme un flatteur ».
d.    Le mensonge par faux serment : Mentir lors d’un témoignage est la pire forme de mensonge. Même en faveur de la personne la plus chère et la plus proche. Le Prophète SWSa dit :
« Attachez-vous à la véracité même si vous y voyez une perte, car le salut se trouve dans la véracité ». (Rapporté par Ibn Abi Dunya).
e.    Le mensonge par falsification : La falsification ne dissimule pas seulement la véracité mais l’étouffe pour lui substituer l’erreur. Sa menace est destructive aussi bien pour les individus que pour les nations.
f.    Pas de fausses promesses : Le respect de la parole est une grande vertu mentionnée par Dieu qu’Il soit exalté, comme l’une des qualités de la prophétie.
Les fausses promesses sont non seulement des paroles en l’air, mais aussi une atteinte aux intérêts, un préjudice pour les gens et une perte de temps.
g.    Pas de suspicion : Action de tenir quelqu’un pour suspect. Le ProphèteSWS a dit : 
« Méfiez-vous du soupçon, car le soupçon est la parole la plus mensongère ». 
(Rapporté par Al-Bokhari et Muslim) 
Le mensonge autorisé
Il existe des circonstances où l’on autorise l’utilisation du mensonge : d’après Oum Koultoum le ProphèteSWS a dit : 
« Il n’est pas considéré comme menteur celui qui veut réconcilier des gens en transmettant des bonnes choses aux uns et disant du bien à d’autres ». (Rapporté par Al-Bokhari). 
D’après une variante, elle dit : « Je ne l’ai pas entendu tolérer le mensonge que dans trois cas : pendant la guerre, la réconciliation entre les gens et les paroles échangées entre l’homme et sa femme (couvrir les défauts, se complimenter afin de maintenir de bon rapport entre conjoints) ». (Rapporté par Muslim)
Prévenir le mensonge 
Afin de prévenir le mensonge, l’Islam recommande d’enraciner la vertu de la véracité dans l’âme des enfants pour qu’ils l’intériorisent en grandissant et s’y habituent dans tous leurs gestes et paroles.
 Le Prophète SWS a dit :
« Celui qui dit à un enfant viens, tiens, puis ne lui donne rien, aura commis un mensonge ». (Rapporté par Ahmad).
 Il incombe donc aux parents d’éduquer leurs enfants dans la voie de la vérité.
Conclusion
Il faut savoir que plus les conséquences d’un mensonge sont grandes, plus le pêché est grand auprès de Dieu. La société en islam ne peut être fondée que sur la vérité, il faut combattre les rumeurs, les suspicions, les mensonges. La vérité dans la parole conduit à poser des actes véridiques et une action véridique ne peut-être qu’une action sincère. Dieu nous juge par la sincérité de nos actes.
  D’après Ibn Massoud le ProphèteSWS a dit :
 « La sincérité mène à la piété et la piété conduit au Paradis. L’homme ne cesse d’être sincère jusqu’à ce qu’il soit inscrit véridique auprès de Dieu. Le mensonge conduit à la turpitude et la turpitude conduit en Enfer. L’homme ne cesse de mentir au point qu’il soit inscrit auprès de Dieu comme un menteur ». (Rapporté par Muslim, Tirmidhi, Ad-Darimi)
 Qu'Allâh nous guide sur le droit chemin, le chemin tracé par Son Noble Messager, Ses Compagnons, et ceux qui les ont suivis, Allâhumma Âmîn.

Wa Allâhou A'lam !

Et Dieu est Plus Savant !

 
 
Sources :
 
1- «Le jardin des saints serviteurs» par Al-Imam Anawawi. Ed: Dar el Kutub Al-Ilmiyah
2- «L’éthique du Musulman» par Al GhazaliEd : Al Qualam
 
 
 
 
13 décembre 2014

les enseignements de sourate Youssef

 

les enseignements de sourate Youssef

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Sourate Yoûssouf versets 7 à 33


L’épreuve de l’amour

Introduction :

Cette sourate relate l’histoire de Joseph (Yoûssouf), un Prophète, fils lui-même du prophète Jacob (Ya’coub). Cette histoire va l’emmener loin de son père, jusqu’en Egypte, avec de nombreuses péripéties. Dès le premier verset, Dieu nous dit qu’il y a des signes dans cette histoire, il se trouve quelque chose de tout à fait édifiant dans l’histoire de Joseph. En fait, le caractère édifiant de cette histoire se manifeste à travers la notion de l’épreuve de l’amour. En effet, on se rend compte à plusieurs niveaux que l’amour peut devenir une épreuve. Certes, dans un premier temps, l’amour pour nous tous, est quelque chose de naturel, de pur et de beau. Or, la réalité de celui qui porte la foi, c’est d’orienter ses sentiments dans un sens spécifique. Dans cette histoire on se rend compte que tous les amours ne sont pas tous de la même nature même s’ils sont tous naturels.

Les dimensions fondamentales de la relation d’amour sont présentes dans cette histoire :

 Première dimension : la relation d’amour filial entre le père et le fils.

 Deuxième dimension : la relation d’amour fraternel entre les frères.

 Troisième dimension : la relation d’amour entre un homme et une femme.

Ces trois dimensions sont présentes en une seule histoire et pour chacune de ces dimensions, on s’aperçoit qu’il y a une épreuve.  


Première partie : Sourate 12 versets 7 à 14

7 Il y a vraiment en Joseph et en ses frères des signes pour ceux qui posent des questions (qui interpellent),

8 Lorsqu’ils dirent : « Joseph et son frère sont plus aimés par notre père que nous, bien que nous soyons plus nombreux (que nous soyons un groupe). Notre père se trouve dans un égarement manifeste.


9 Tuez Joseph ou bien éloignez-le dans n’importe quel pays éloigné, afin que vous restiez seuls à jouir de la bienveillance de votre père, après quoi, vous serez des gens bien considérés. »

10 L’un d’eux prit la parole en disant : « Ne tuez pas Joseph, mais jetez-le dans les profondeurs invisibles du puits. Si vous procédez ainsi, un voyageur le recueillera. »


11 Ils dirent : « ô notre père, pourquoi n’as-tu pas confiance en nous au sujet de Joseph ? Nous sommes sincères vis-à-vis de lui.

12 Envoie-le demain avec nous, il s’ébattra et jouera tandis que nous veillerons sur lui ».

13 Il dit : « Cela m’attriste que vous l’emmeniez ; je crains que le loup ne le dévore au moment où vous ne ferez pas attention à lui ».

14 Ils dirent : « Si le loup le dévorait alors que nous sommes nombreux, nous serions des personnes diminuées en esprit (stupides) ».

Dans la révélation, se trouvent des histoires, car une histoire a deux portes : elle a les faits que l’on peut retenir avec son esprit et elle est un signe qu’il faut méditer avec son cour. Ici Dieu nous dit tout d’abord qu’ il y a vraiment en Joseph et en ses frères des signes pour ceux qui posent des questions, qui interpellent sur l’histoire de Joseph et plus fondamentalement, sur la dimension de la gestion de ses sentiments. L’histoire de Joseph, c’est l’histoire de la gestion de nos sentiments. Comment gère-t-on ce que l’on peut sentir et comment ce que l’on sent peut devenir une épreuve pour celui qui porte ces sentiments ? C’est l’interpellation de la profondeur, de ce que nous avons dans le cour qui va être finalement l’interpellation sur laquelle nous avons à méditer.

Par ailleurs, on va se rendre compte que Joseph va vivre un parcours, une initiation, le parcours d’un fils de prophète qui va vivre, d’épreuve en épreuve, le fait de devenir lui-même un envoyé. Depuis le début, ceci est su, entre lui et son père il y a une communication du cour. L’histoire de Joseph, c’est l’histoire d’un cour à l’épreuve, d’une foi à l’épreuve et d’une initiation par l’épreuve. Joseph se rapproche de Dieu par les épreuves auxquelles il fait face.

1/ Un sentiment d’amour blessé :

Joseph et son frère sont plus aimés par notre père que nous

Tout commence par un sentiment d’amour blessé. Le premier sentiment de ces enfants, des dix autres enfants, c’est de sentir que leur père aime plus leurs frères qu’eux. Toute la question en Islam concernant ce sentiment d’amour, qui est naturel pour tous les êtres humains sur la terre, est la suivante : que font-ils de cet amour . ? Ce n’est pas que tu aimes qui pose un problème, c’est comment tu aimes et pourquoi tu aimes. En d’autres termes, ils vont avoir un amour blessé qui ne va pas être géré dans la lumière de la foi mais qui va être géré dans les profondeurs de la blessure, loin de Dieu. Il va mener les enfants vers le pire. Ils ont senti que leur père les aimait moins, ils vont oublier Dieu dans la gestion de ce sentiment, ils vont vouloir tuer, vouloir éloigner, ils vont mentir. Quand ce sentiment d’amour, qui est naturel au départ, n’est pas géré par la foi, un cercle vicieux se met en place. Ils passent du mensonge à la volonté de tuer, à la volonté d’éloigner. Ils vont partir complètement dans ce qui est l’ombre de la gestion de nos sentiments.

Au contraire, Joseph, qui lui aussi vit cet amour de son père, va avoir une toute autre attitude. Chaque fois, que son sentiment est mis à l’épreuve, il revient à Dieu et va vivre son amour dans la lumière. On a donc un enseignement fondamental : avec le même sentiment, on peut aller vers le plus grand des maux ou on peut se rapprocher du Très-Haut, en gérant ce sentiment. Qu’est ce que tu fais avec ce que tu sens ? Les frères ne comprennent pas qu’entre le père et le fils, il n’y a pas qu’une relation de sang, il y a une relation de foi. Le père sait qui est son fils, son fils est un prophète, comme lui-même l’est. Joseph a vu onze étoiles, la lune et le soleil se prosterner. Le secret de l’amour de Jacob pour son fils, c’est qu’à la relation de sang s’ajoute la lumière de la foi. Il aime son fils dans son sang mais dans la spiritualité qui le rapproche de Dieu. Et ceci est une des dimensions fondamentales de la façon dont on doit aimer ses enfants. Je ne t’aime pas seulement parce que tu portes mon sang, je t’aime parce que tu portes le dépôt de la foi qui est plus que le sang. Et cette relation particulière va provoquer la jalousie de ces frères. Mais ils n’ont pas la clé, oubliant Dieu, ils ne voient pas ce qu’il faut voir, ils vont vivre la jalousie et le cycle de la jalousie va les amener très loin. La blessure est telle qu’ils vont vouloir le pire, vouloir tuer leur frère.

Ceci nous permet de mettre en évidence les deux notions suivantes :

 La jalousie est un des sentiments les plus naturels avec l’amour. Maintenant, tout dépend de ce que l’on fait de ce sentiment. Si on aime quelqu’un, on va forcément être préoccupé de ce qu’il regarde ou de ce qu’il fait. D’ailleurs, si quelqu’un ne se préoccupe pas de ce l’autre pense, de ce qu’il fait, on peut légitimement avoir des doutes sur son amour. A côté de l’amour, il y a un sentiment de possession mais il s’agit de le maîtriser avec Dieu. Ce sentiment, il faut le mettre à sa place. La jalousie est quelque chose qu’il faut maîtriser même si elle est un des signes du fait que l’on aime. Mais lorsque l’on oublie Dieu, on le laisse aller et on devient jaloux à vouloir tuer, éloigner, mentir. C’est ce qui arrive aux frères. Oubliant Dieu, ils s’oublient.

 C’est une question d’amour mal géré qui commence l’histoire de Joseph. Ainsi, nous ne devons jamais oublier ce que peut provoquer la blessure d’un cour. Par ailleurs, il faut insister sur le fait que Dieu, Jacob et Joseph vont pardonner aux dix frères à la fin de l’histoire. Il y a un pardon à la fin de l’histoire. La source du mal qu’ils vont provoquer correspond à la blessure du cour. On peut faire n’importe quoi quand on a le cour blessé. Dans les banlieues, on s’aperçoit qu’une grande majorité de la communauté musulmane, dans ceux qui ne prient pas ou qui ne sont pas habitués à vivre dans la spiritualité, a le cour blessé. Ménagez les cours blessés, il ne faut pas les juger uniquement sur ce qu’ils font mais en connaître la cause et on se rend compte souvent que ce sont des cours blessés, des cours qui manquent d’affection, de reconnaissance, d’attention. La question que l’on doit se poser est la suivante : comment les accompagner ? Regardez comment Joseph va accompagner ses frères par la volonté de Dieu.

2/ L’épreuve :

Il dit : « Cela m’attriste que vous l’emmeniez . »


Les commentateurs, dont Ibn Kathir, mettent en évidence qu’en fait, le père aimait tellement son fils qu’il ne voulait pas le quitter. D’une part, le père ne voulait pas qu’il s’éloigne de lui. Il existait un tel lien avec son fils qu’il ne voulait pas le laisser, même une heure. D’autre part, les frères étaient tellement jaloux qu’ils ne voulaient plus le voir, ils voulaient s’en débarrasser. Dieu les a tous mis à l’épreuve. Ils voulaient s’en débarrasser, Dieu va le mettre sur leur route. Quant au père, qui voulait le garder, qui l’aimait tellement, Dieu va le prendre pendant dix-huit années pour certains commentateurs, quarante années pour d’autres, où pour ne pas avoir voulu le laisser une heure, il va le prendre pendant quarante années. Il va le mettre à l’épreuve. Il y a un grand enseignement dans cette histoire : Dieu met à l’épreuve dans le mal comme il met à l’épreuve dans le bien. Jacob est un prophète, on sait la tristesse qu’il a eue jusqu’à ce qu’il retrouve son fils. Les frères, qui voulaient s’en débarrasser, vont vivre l’épreuve également. Cela nous permet de mettre en évidence la notion suivante : Dieu met les êtres humains à l’épreuve en fonction de leur situation, qu’ils soient dans la foi ou loin de la foi. La question ce n’est pas l’épreuve, c’est ce que tu fais de l’épreuve.

Jacob vit l’épreuve dans la patience. Ils voulaient se débarrasser de leur frère dans l’impatience, ils oublient Dieu. Ce n’est pas parce que nous vivons une épreuve que Dieu ne nous aime pas, peut-être le contraire. Le Prophète Mohammed nous a dit que ceux que Dieu aimait, Il les mettait à l’épreuve. Certains croient que, parce qu’ils vivent une épreuve, Dieu ne les aime pas. Ils sont sûrs que Dieu ne les aime pas par la situation dans laquelle ils vivent. Détrompez-vous. Le fait que nous soyons à l’épreuve ne veut pas dire que Dieu nous aime ou ne nous aime pas, Dieu a mis à l’épreuve les plus grands des prophètes. Mais comment vas-tu vivre l’épreuve, comment vas-tu réagir ? Dieu a mis Jacob à l’épreuve, un des grands prophètes de l’Islam, en prenant son fils. Cela ne veut pas dire qu’Il ne l’aime pas, cela signifie qu’Il le met à l’épreuve de sa foi. Il en est de même pour nous, chacun de nous vit des épreuves dans sa vie personnelle. L’épreuve ne dit rien de l’amour ou de l’éloignement de Dieu. Nous sommes des êtres humains, Dieu attend de voir que nous vivions l’épreuve pour nous rapprocher de Lui. L’épreuve est un signe pour se rapprocher de Dieu, ce n’est pas le signe que tu es loin de Lui, cela dépend de ce que tu en fais.

je crains que le loup ne le dévore au moment où vous ne ferez pas attention à lui

Cette parole de Jacob n’est pas tombé dans l’oreille d’un sourd. Les enfants vont vouloir par la suite faire croire que Joseph est mort. Et Jacob leur tend une perche. Ce verset est important car, à le méditer, on va se rendre compte qu’il y a une psychologie du mensonge.

Deuxième partie : Sourate 12 versets 15 à 22

15 Ils l’emmenèrent puis ils tombèrent d’accord pour le jeter dans les profondeurs invisibles du puits. Nous lui avons alors révélé : « Oui, tu leur diras plus tard ce qu’ils ont fait alors que maintenant ils n’en ont pas conscience ».

16 Ils revinrent le soir chez leur père en pleurant.

17 Ils dirent : « ô notre père, nous étions partis pour jouer à la course, nous avions laissé Joseph auprès de nos affaires ; le loup l’a dévoré. Tu ne nous croiras pas, cependant nous sommes véridiques ».

18 Ils apportèrent sa tunique tâchée d’un sang trompeur. Leur père dit : « Votre imagination vous a suggéré cela en vous faisant croire que votre action était bonne. Belle patience ! (belle endurance, belle persévérance) C’est à Dieu qu’il faut demander secours contre ce que vous racontez ! »

19 Les voyageurs arrivèrent. Ils envoyèrent l’homme chargé de puiser de l’eau, celui-ci fit descendre son seau. Il dit : « Quelle bonne nouvelle ! Voilà un jeune garçon ! » Ils le cachèrent comme une marchandise mais Dieu savait parfaitement ce qu’ils allaient faire.

20 Ils le vendirent à vil prix, pour quelques pièces d’argent, car ils ne voulaient pas le garder.


21 En Egypte, son acquéreur dit à sa femme : « Fais-lui bon accueil, peut-être nous sera-t-il utile ou l’adopterons-nous pour fils ». Nous avons ainsi établi Joseph en ce pays afin de lui enseigné l’interprétation des récits. Dieu est Souverain en Son commandement, mais la plupart des hommes ne savent pas.


22 Lorsqu’il eut atteint l’âge de la maturité, nous lui donnâmes la sagesse et la science. Voilà comment nous récompensons ceux qui font le bien.

3/ Le soutien dans l’épreuve :


Nous lui avons alors révélé : « Oui, tu leur diras plus tard ce qu’ils ont fait alors que maintenant ils n’en ont pas conscience ».

Joseph est jeté dans le puits, Dieu le met ainsi à l’épreuve. Joseph va suivre un parcours : il est arraché à son père, à sa terre et se retrouve dans un puits. A ce moment-là, il a une révélation, une inspiration :

Oui, tu leur diras plus tard ce qu’ils ont fait

Ceci signifie que Dieu est en train de révéler à Joseph qu’il ne va pas mourir. Cette épreuve, ce n’est pas la fin de sa vie. Au moment de vivre cette épreuve, Dieu lui envoie un signe, une révélation pour supporter cette épreuve. Dieu nous fait vivre des épreuves et fait vivre des épreuves même aux prophètes mais au moment où Il fait vivre l’épreuve, Il soutient l’homme qui vit l’épreuve, soit par une inspiration, soit par des signes. Il n’y a pas en Islam cette idée d’une épreuve tragique où l’on est seul devant Dieu et l’on se sent complètement perdu. Dans l’épreuve, Dieu ne fait pas supporter à un être plus que ce qu’il ne peut supporter, et Il envoie soit une inspiration, soit un soutien. On doit chercher ce signe que Dieu envoie, qui est comme un réconfort et pour cela, il faut ouvrir ses yeux et son cour.

La compréhension de l’épreuve en Islam diffère de ce que l’on trouve dans les autres textes et en particulier dans la Bible. A ce propos, nous pouvons évoquer ici l’histoire d’Abraham selon l’Islam, qui est vécue de façon totalement différente par rapport à ce qui est relaté dans la tradition chrétienne ou juive :


a.. Abraham, dans la Bible, doit sacrifier son fils. Il est considéré que c’est Isaac, alors que selon l’Islam, il s’agit d’Ismaël. Le fils demande au père : « Mais où est l’agneau que tu vas sacrifier ? » Abraham lui dit : « Dieu saura quel est l’objet du sacrifice ». Il ne parle pas à son fils, il ne lui dit pas la vérité. Il se retrouve tout seul. Un philosophe danois a écrit un livre sur toute la dimension tragique de la solitude d’Abraham devant Dieu, entre deux amours : l’amour du Créateur et l’amour de son enfant. Il centre son livre sur la tragédie d’être déchiré entre deux amours et sur toute une philosophie de l’épreuve, de la solitude et du tragique que l’on trouve dans la tradition chrétienne. 
b.. Cette dimension de l’épreuve dans l’histoire d’Abraham, dans le Coran, n’est pas du tout de même nature. Abraham n’est pas seul, il parle à son fils et son fils lui dit :« Fais ce qui t’ait ordonné. Tu me trouveras parmi les soumis ». Le père ne vit pas seul le tragique, mais il trouve dans sa foi, le miroir dans la foi de son fils qui lui dit de faire ce qui lui ait ordonné. C’est une épreuve parce qu’il aime son fils, mais c’est une épreuve allégée par la présence de son fils, loin du tragique. C’est à ce niveau-là qu’il faut que nous développions nos conceptions respectives de l’épreuve car il y a une dimension totalement différente. 
En Belgique, il y a quelques années, la jeune Loubna a été tuée par un pédophile. Une marche de trois cents mille personnes se déroula dans la rue. A un moment donné, dans cette manifestation, le prêtre prend la parole et dit ne pas comprendre, de la part de Dieu, qu’une telle épreuve puisse se réaliser, il se tourne vers Dieu et il L’interpelle avec un accent de révolte. Les musulmans présents à ce moment-là ont été choqués par cette attitude, nous ne parlons pas à Dieu de cette façon dans notre conception. L’idée de se révolter, de vivre dans la solitude et le tragique n’est pas islamique car le sens même de l’épreuve est différent.

4/ La psychologie du mensonge :

Il dit : « Cela m’attriste que vous l’emmeniez ; je crains que le loup ne le dévore au moment où vous ne ferez pas attention à lui ».

Cette parole de Jacob n’est pas tombé dans l’oreille d’un sourd.

Ils dirent : « ô notre père, nous étions partis pour jouer à la course, nous avions laissé Joseph auprès de nos affaires ; le loup l’a dévoré... »

Les frères sont blessés, ils aimeraient être aimés par leur père, mais n’ayant pas cette maîtrise de leur amour, ils vont se retrouver à mentir à l’être dont ils attendent l’amour. Leur jalousie va les mener à la ruse. Ils vont mentir à leur père selon une certaine psychologie du mensonge. En effet, ce mensonge s’appuie sur la logique de l’esprit de celui à qui l’on s’adresse. On écoute et on dit exactement ce que l’on a compris que l’autre pouvait admettre. On a tous cette psychologie naturelle qui consiste à savoir que l’on ne dit pas les mêmes choses à son père et à sa mère. Le mensonge s’appuie en général sur la vérité de la pensée de l’autre. Quant à celui qui pourrait nous mentir, notamment notre enfant, il s’agit de faire preuve de psychologie afin de découvrir d’où vient l’articulation de son mensonge, pour mieux l’accompagner et non pour le juger. Si on essaie de comprendre le mensonge, on accompagne la personne pour le meilleur mais si on le juge, on décide pour le définitif et ce n’est pas la situation qui est la bonne.


5/ Le rappel de Dieu :

Dans cette dimension, les frères s’oublient et la première attitude du père c’est de se rappeler.


Leur père dit : « Votre imagination vous a suggéré cela en vous faisant croire que votre action était bonne. Belle patience ! (belle endurance, belle persévérance) C’est à Dieu qu’il faut demander secours contre ce que vous racontez ! »

Le père prend sur lui et le premier être de qui il attend le secours, c’est Dieu. Ainsi, la première réaction du père consiste à demander secours à Dieu. On constatera que son fils Joseph, au moment de l’épreuve, agira de la même façon. L’épreuve de l’amour exige de celui qui croit, qu’il trouve refuge en Dieu. Jacob revient immédiatement à Dieu. Il vit l’épreuve de la séparation et quand on lui annonce la mort de son fils, sa première attitude, c’est de chercher refuge auprès de Dieu face à leur mensonge. Que faire quand nous vivons une épreuve dans nos sentiments ? Jacob nous donne un élément de réponse à travers sa réaction première : il revient immédiatement à Dieu. C’est en Lui qu’il cherche la force parce qu’en dehors de Dieu, tu auras de la peine à supporter l’épreuve de tes sentiments. Loin de Dieu, tes sentiments auront la victoire sur toi, même sur ton intelligence. Belle patience ! (belle endurance, belle persévérance) C’est la manifestation d’une foi profonde qui se rappelle et qui se confie à Celui qui est le Seul à pouvoir le sauver de l’épreuve.

6/ Vivre l’exil, témoigner de sa foi et faire face à ses responsabilités :

Joseph vivait avec son père Jacob, un père qui dit « la ilâha illallah » (il n’y a de dieu que Dieu), sur une terre où on dit « la ilâha illallah ». Il va être arraché à cette famille, à cette terre. Il va vivre un exil, par une épreuve où on le vend comme esclave. Il se retrouve dans une famille où on ne dit pas « la ilâha illallah », où règne le polythéisme, où il n’y a rien de ce qui concerne le Dieu unique, là où il va pouvoir appliquer le fait d’interpréter les récits et de dire « la ilâha illallah », de témoigner. Arraché à son père, à sa terre, vendu pour rien, se retrouvant dans un espace où on ne dit pas « la ilâha illallah » mais où il va en témoigner.

Il y a environ soixante ans, nos parents ont vécu exactement la même chose avec le même sentiment. Arrachés à leur terre, ils se sont retrouvés dans un pays où il n’y a rien de ce qui concerne le Dieu unique, où l’on n’entend pas l’appel à la prière, où ils avaient l’impression d’être perdu, sans vraiment savoir pourquoi ils étaient là. Dans les larmes de ces personnes qui ont tout donné pour Dieu et qui se retrouvent dans une contrée où personne ne dit « la ilâha illallah », transparaît une incompréhension face à cet exil. Ils ont quitté leur terre pour se retrouver en exil souvent à vendre leur force de travail pour survivre.

Par ailleurs, dans ce pays se trouve la grande séduction du confort et des apparences. La femme d’al-’Aziz veut séduire Joseph, il vit toute cette épreuve. Et cette épreuve, c’est la nôtre, se retrouver des générations après, dans toute l’Europe, dix-huit millions de musulmans dont il y a soixante ans, la majorité ne comprenait pas ce qui leur arrivait. Et si on avait dit à nos grands-parents qu’un jour viendrait où sur ces millions de musulmans il y aurait un réveil avec une deuxième génération témoignant « la ilâha illallah », ils ne l’auraient pas cru. En effet, Dieu a des plans et notre intelligence ne comprend pas immédiatement tous les plans. Nous sommes ici pour témoigner, sans prosélytisme, en suivant l’exemple de Joseph, qui, dans son exil, a témoigné de sa foi.

Dans le Coran, on trouve le verset suivant : Sourate 28 verset 4

4 Pharaon s’est enorgueilli sur la terre ; il a séparé ses habitants et il en a abaissé une partie.


Ainsi, les descendants de Joseph sont devenus des habitants de la terre d’Egypte. Dieu a fait des enfants de celui qui était exilé des habitants de la terre d’Egypte, des citoyens égyptiens. De même, en France, les descendants des premières générations exilées sont à présent des citoyens français de confession musulmane.


Lorsqu’il eut atteint l’âge de la maturité, nous lui donnâmes la sagesse et la science.

Les commentateurs définissent l’âge de la maturité de différentes manières : quarante ans d’après Al Hassan, environ trente-huit ans d’après Ibn ’Abbas et trente-trois d’après Al Moujâhid. En d’autres termes, l’âge de la maturité, c’est quand on commence à être adulte, et pour Joseph, c’est l’âge où il va véritablement atteindre son statut de Prophète. Tout au long de cette présence sur la terre d’Egypte, il est éduqué pour devenir un sage au moment de l’accès à l’âge de maturité. Or, dans la maturité, on prend ses responsabilités et nous sommes aujourd’hui une communauté en Europe qui est déjà parvenue à cette maturité et qui doit prendre ses responsabilités.

Troisième partie : Sourate 12 versets 23 à 29

23 La femme de celui qui l’avait reçu dans sa maison s’éprit de lui. Elle ferma les portes et dit : « Me voici à toi ». Il dit : « Que Dieu me protège ! Mon maître m’a fait un excellent accueil. Mais les injustes ne sont pas heureux ».

24 Elle pensait certainement à lui, elle se serait donné à lui et il se serait donné à elle (il se serait épris : aller dans son sens, s’incliner de cour et sans doute de corps vers elle), s’il n’avait pas vu la claire manifestation de son Seigneur. Nous avons ainsi écarté de lui le mal et l’abomination. Il fut au nombre de Nos serviteurs sincères.

25 Tous deux coururent vers la porte, elle déchira par derrière la tunique de Joseph. Ils trouvèrent son mari à la porte. Elle dit alors : « Que mérite celui qui a voulu nuire à ta famille : la prison ou un douloureux châtiment ? »

26 (Joseph) dit : « C’est elle qui s’est éprise de moi ». Un homme de la famille de celle-ci (un témoin) dit : « Si la tunique a été déchirée par devant, elle est sincère et l’homme est menteur.


27 Mais si la tunique a été déchirée par derrière, la femme a menti et l’homme est sincère ».

28 Lorsque le maître vit la tunique déchirée par derrière, il dit : « Voilà vraiment une de vos ruses féminines ! Votre ruse est énorme !


29 Joseph, éloigne-toi. Et toi, demande pardon pour ton péché, tu es du nombre des coupables ».

7/ Savoir maîtriser cette attirance naturelle :

La femme de celui qui l’avait reçu dans sa maison s’éprit de lui. Elle ferma les portes et dit : « Me voici à toi ».

Nous avons évoqué la première dimension de la relation d’amour dans la relation père-fils. Nous avons développé la notion de l’épreuve dans l’exil. Nous voilà face à la troisième dimension de la relation d’amour, l’amour entre une femme et un homme. Dieu fait vivre à Joseph un chemin qui l’amène dans cette maison où il n’y a pas « la ilâha illallah » et où il va vivre une tentation, la tentation d’une femme, la tentation des sens. Comment va-t-il gérer ceci ? La femme de Al-’Aziz est extrêmement belle et digne, elle est d’un rang social très élevé et l’on sait que Joseph est très pauvre, beau et digne. Il s’agit tout d’abord d’admettre que l’attirance est un phénomène naturel. L’attirance pour une belle et digne femme, tout comme l’attirance pour un homme digne est quelque chose de totalement naturel. Qu’est ce qu’on fait de quelque chose de naturel ?

Lorsque l’on entend le discours de certains : « Ceci est naturel, fais ce que tu sens. », nous ne sommes pas d’accord avec ce discours, dans la mesure où tout ce qui est naturel n’est pas forcément bon. Il s’agit donc tout d’abord de reconnaître que l’attirance est un phénomène naturel et ensuite, il s’agit de maîtriser le naturel. En effet, certains font comme si l’attirance n’existait pas, or c’est en étant lucide dans l’attirance qu’on devient fort dans la foi car on regarde les choses lucidement et on fait ce qu’il faut pour pouvoir s’en préserver.

8/ La spiritualité avant le devoir :

Il dit : « Que Dieu me protège !.

La première attitude de Joseph correspond exactement à celle de son père : le premier être cher auprès duquel il va chercher la protection, c’est Dieu. Il revient à Dieu et ce n’est qu’ensuite qu’il pense à son devoir : « . Mon maître m’a fait un excellent accueil. » Et ensuite, il voit l’injustice : « . Mais les injustes ne sont pas heureux ».


Ainsi, Joseph va tout d’abord rechercher la protection de Dieu. Là, se dégage le sens d’une foi profonde qui sait que Dieu protège, et le sens du devoir envers l’homme ne vient qu’après. L’éducation islamique qui permet de maîtriser ses sentiments, ce n’est pas une éducation qui met en avant les principes, c’est une éducation qui met d’abord la foi dans le cour pour comprendre les principes dans la tête. Car chacun d’entre nous sait avec sa tête ce qu’il ne faut pas faire, on sait tous qu’il ne faut pas mentir, qu’il y a des choses dont il ne faut pas s’approcher . mais le fait de le savoir ne prévient pas de le faire. Donc la question n’est pas de savoir ou de ne pas savoir, c’est d’avoir la lumière qui nous permette d’agir selon ce que nous savons, et pour ceci, il faut être proche de Dieu. En d’autres termes, l’important c’est la proximité de Dieu dans la spiritualité pour mieux comprendre le sens de la limite. Ce n’est pas enseigner les limites sans la spiritualité. Certains, au moment d’enseigner l’Islam, oublient la dimension qui donne la force pour se préoccuper uniquement de l’enseignement des limites. Mais, on ne fait pas un homme en lui enseignant uniquement les limites. On fait un homme quand on lui donne la lumière pour comprendre les limites.

Avant ton devoir sur la terre, se situe ta spiritualité qui te fera comprendre le devoir. En effet, tu peux avoir tous les principes dans la tête mais si tu n’as pas la foi dans le cour, tu ne respecteras pas les principes. Citons un exemple quotidien, il arrive qu’on regarde une émission ou un film et qu’on se dise dans notre tête : « Qu’est-ce que c’est stupide ! » Mais ce n’est pas pour autant que l’on se lève pour éteindre la télévision. Parce que, pendant que notre tête disait que c’était stupide, notre cour disait : « Reste ». Car, si on n’a pas le cour proche de Dieu au moment où il y a la prière, la tête a beau savoir qu’il y a la prière, on reste à regarder des choses stupides à la télévision. En d’autres termes, c’est le cour qui permet de maîtriser la tête.

9/ Le signe :

Elle pensait certainement à lui, elle se serait donné à lui et il se serait donné à elle, s’il n’avait pas vu la claire manifestation de son Seigneur.

Elle était prête à se perdre mais lui se serait aussi perdu si Dieu ne lui avait pas envoyé un signe. Concernant ce signe, certains commentateurs disent qu’il a vu des versets, d’autres disent qu’il a vu l’image de son père et cela l’a retenu. Dieu le met à l’épreuve de cette femme et lui envoie un signe pour le retenir. Dans l’épreuve, Dieu nous met toujours un signe que l’on voit si on a le cour ouvert, mais on ne le voit pas si on est obnubilé par le mal que l’on a envie de faire. Il est bon d’être attentif à ces signes. Par exemple, si quelqu’un souhaitait se rendre à une soirée pas très correcte et rate le bus, il doit voir en cela un signe pour rentrer chez lui.


Voilà vraiment une de vos ruses féminines ! Votre ruse est énorme !

Effectivement, une femme jalouse est rusée. Cependant, auparavant, les frères aussi ont manifesté leur jalousie avec ruse. Donc, en définitive, un être humain jaloux est rusé, homme comme femme.

Quatrième partie : Sourate 12 versets 30 à 33

30 Les femmes disaient en ville ( les femmes qui ont entendu parler de cette histoire) : la femme du grand intendant (al-’Aziz) s’est éprise de son serviteur. Il l’a rendue éperdument amoureuse de lui. Nous la voyons complètement égarée.

31 Après avoir entendu leurs propos, celle-ci leur adressa des invitations puis elle fit préparer un repas ; elle donna à chacune d’elles un couteau. Elle dit alors à Joseph : « Sors devant elles ». Quand elles le virent, elles le trouvèrent si beau qu’elles se firent des coupures aux mains, elles dirent : « A Dieu ne plaise ! Celui-ci n’est pas un mortel, ce ne peut-être qu’un ange plein de noblesse ! »

32 Elle dit : « Voici donc celui à propos duquel vous m’avez blâmée. Je me suis éprise de lui mais il est resté pur. S’il ne fait pas ce que je lui ordonne, il sera mis en prison et il se retrouvera parmi les diminués (les misérables) ».

33 Joseph dit : « ô mon seigneur, la prison me semble préférable au péché qu’elles m’incitent à commettre. Mais si tu ne détournes pas de moi leur ruse, j’y céderai et je serai au nombre de ceux qui ne savent pas ».

10/ La maîtrise du naturel :

Ces femmes vont comprendre la femme du grand intendant. Ces femmes, aussi éloignées de Dieu, semble-t-il, que l’est la femme de l’intendant, comprennent que l’on puisse tomber amoureuse de Joseph, un homme si beau et si noble. Ces choses sont humaines et naturelles, mais pas forcément islamiques. En effet, la beauté et la noblesse entraîne l’attirance, mais il réside une grande différence entre ces femmes éloignées de Dieu qui comprennent cette attirance naturelle et Joseph, un homme proche de Dieu qui vit l’attirance mais qui veut maîtriser cette attirance afin de ne pas commettre le mal et de ne pas devenir ignorant.

A tous ceux, dans cette société, qui disent : « Mais c’est normal, c’est naturel, laisse-toi aller, vis ce que tu sens. », il s’agit de répondre qu’effectivement, l’attirance est un phénomène naturel, mais ce que Dieu te demande, ce n’est pas d’aller au bout du naturel mais de le maîtriser, de se purifier, d’aller du naturel vers le rapproché. Oui, c’est naturel mais la révélation de Dieu m’invite à réformer ce naturel et ce que je sens avec mon corps, je dois le purifier avec mon cour et de mon cour essayer de maîtriser ce que je sens pour devenir pur, transparent et faire comprendre à tous les êtres de la terre que je suis un cour avant d’être un corps, que le jour où je donne mon corps, c’est avec mon cour devant Celui qui m’a donné mon cour et mon corps. Ceci fait partie de notre cheminement, de notre spiritualité. C’est ce discours-là qu’il faut avoir. C’est naturel, mais tout ce qui est naturel n’est pas forcément pur. Ma colère est naturelle, ma violence est naturelle, ma jalousie est naturelle mais ma foi m’invite à maîtriser ma colère, ma violence, ma jalousie, mon corps. D’une part se trouve ceux qui vivent le naturel comme étant bon et d’autre part, se trouve celui qui maîtrise son naturel pour être meilleur.

La femme de l’intendant a voulu tromper son mari, elle lui a menti, elle a continué à vouloir cet homme au point qu’à la fin, elle fait preuve d’orgueil et dit : « S’il ne fait pas ce que je lui ordonne, il sera mis en prison et il se retrouvera parmi les diminués (les misérables). » Quant à Joseph, il a pensé à Dieu, à son devoir et il termine par exprimer la notion suivante que l’on peut aujourd’hui formuler ainsi : « Dieu, si tu ne me protège pas, je vais tomber ».

Joseph dit : « ô mon seigneur, la prison me semble préférable au péché qu’elles m’incitent à commettre. Mais si tu ne détournes pas de moi leur ruse, j’y céderai et je serai au nombre de ceux qui ne savent pas ».

C’est une erreur de croire qu’avec son seul esprit, on peut face aux attirances. Il faut être proche de Dieu pour être loin de cette attirance-là. Pour se rapprocher de Dieu, il s’agit d’approfondir notre spiritualité et il faut Lui demander Sa protection en permanence. Joseph a tellement peur, il sent que c’est difficile, il arrive à demander la prison. Les commentateurs disent qu’il va rester entre trois et neuf ans, plus précisément sept ans pour certains commentateurs. Pour ne pas tomber dans un instant de plaisir, il préfère sept ans de peine. Nous devons méditer cela.

Lors de son séjour en prison, Joseph va témoigner du message de l’unicité divine (at-tawhid). Et pour nous, en France, nous devons nous souvenir qu’il est parfois nécessaire de vivre cet exil, qui ne sera pas une prison, mais qui sera l’exil dans la spiritualité, l’exil à l’intérieur de notre cour et parfois l’exil dans notre communauté, afin de chercher la force dans notre communauté, pour trouver, dans la spiritualité qui est la nôtre , la force de faire face. Mais ne croyez pas qu’avec votre seul esprit, vous supporterez l’attirance. Car s’il en est ainsi de Joseph, qu’en est-il de nous.

Nous devons donc insister sur les notions suivantes :

a.. se rapprocher de Dieu, travailler sa spiritualité 
b.. s’entourer de ceux qui nous protègent de ces attirances.

TAFSIR DU CORAN sourate Youssouf par Tariq Ramadan

 Qu'Allâh nous guide sur le droit chemin, le chemin tracé par Son Noble Messager, Ses Compagnons, et ceux qui les ont suivis, Allâhumma Âmîn.

Wa Allâhou A'lam !

 Et Dieu est Plus Savant !

 

 

10 décembre 2014

Conseils pour réussir aux examens


 

Conseils pour réussir aux examens

 

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Bism Ellah Clip Art 

Vous êtes ceux qui réussiront leurs examens  inch'allah  

Les examens sont extrêmement stressants et parfois pénibles. Une bonne préparation par de bons conseils augmente considérablement les chances de réussite. Nous ne sommes pas sans savoir que toute action accomplies selon les lois d'Allah   et la sounnah du Prophète SWSest considérée comme ibâdate (adoration). Lorsqu'un étudiant musulman se tourne vers Allah   dans les moments de test, il transforme une épreuve mondaine en opportunité d'ibâdate, et partant, en réussite. Ces quelques clés du succès nous seront très utiles durant la période des examens.

AVANT LES EXAMENS:

L'INTENTION :

Les buts de nos études sont divers. Une intention pure et sincère nous sera bénéfique pour ce monde et l'au-delà. La recherche de la richesse, une catégorie sociale élevée, l'arrivisme ... dans un objectif purement mondain n'est que leurre et déception. Un musulman devrait étudier et rechercher l'élitisme dans toutes les sciences profitables à sa quête divine et à sa communauté. Quelques bonnes raisons pour étudier:

- Reconnaitre la grandeur d'Allah   au travers de la création, son fonctionnement et son organisation.

- Obtenir un moyen de subsistance pour nourrir sa famille de façon halaI (licite).

- L'autonomie et l'autarcie.

- Aider son prochain dans le besoin quel qu'en soit la nature.

- Se mettre au service de sa communauté.

- Aider et soutenir intellectuellement et matériellement les intérêts de son dîne.

- Développer l'application, la pratique et la propa­gation des principes religieux dans toutes les sphères de la vie quotidienne.

- Permettre la protection de lois divines.

L'Envoyé d'Allah SWS a demandé à Zaid Ibn Thâbit  d'apprendre l'hébreu afin de comprendre les interrogations des juifs à propos de l'Islam.

OBTENIR L'AIDE D'ALLAH:

- Ne jamais sous estimer le pouvoir des dou' a. Les dou' a sont un passage inévitable pour obtenir les résultats escomptés et surtout l'aide d'Allah qui nous ouvrira les portes du succès. Demandez à vos parents et aux gens pieux de faire dou' a pour vous. L'Envoyé d'Allah SWSa dit en ce sens: «Les dou' a de trois personnes sont toujours acceptés: le dou'a d'un parent pour son enfant, le dou'a d'un opprimé, les dou'a d'un voyageur» (Tirmidhi) .

On peut lire également le dou' a suivant du Qour’an, Versets 25/28 sourah 20.

- Invocation de Moise :
Moïse dans une de ses prières invoqua Allah   ainsi :"Seigneur! Élargie ma poitrine, facilite ma tâche, et délie ma langue pour être mieux compris. [20 -Taha- 28]  
  
« Rabbi Achrah li sadri oua yassir li amri oua ahloul 3ouqdatène min lissani, yefqahou qaouli »  

 - Commencer l'épreuve par « bismillah »

- Se rappeler d'Allah au travers du zikr éloigne l'anxiété et les tensions. Si une difficulté semble insurmontable ou un blocage intervient, alors implorez Allah   pour qu'il vous facilite la tâche.

Allah  dit:

"Et lorsque Mes serviteurs te questionnent à Mon sujet, [dis-leur que] Je suis proche. J'exauce la demande du demandeur lorsqu'il Me demande…" [Coran 2/186]  
"Et votre Seigneur a dit : "Demandez-Moi, je vous exaucerai…" [Coran 40/60].  

- Lire: «Rabbi yassir wa lâ tou' assir wa tammim bil khair» et la sourah Yâssine.

- Faire deux rakates de salat oul hâdjah et implorer l'aide d'Allah. La salah du tahajjoud est incontestablement l'outil par excellence pour garantir le succès. L'Envoyé d'Allah SWS a dit en ce sens: «Certainement il y a dans la nuit un moment où un homme musulman demande à Allah du bien à propos d'une affaire de ce monde et de l'au-delà et Allah lui exauce sa demande, et cela durant toutes les nuits.» (Mouslim).

PLANIFIER

- Gérez votre temps. Etablissez un calendrier en planifiant vos préparations jusqu'au moment de l'épreuve et attachez vous fermement à ce planning. La sourah Al Asr a été révélée pour inciter l'être humain à reconnaitre la valeur du temps et à bien le gérer.

- Définissez les objectifs de compétences ou de connaissances à acquérir sur une base journalière, hebdomadaire et mensuelle.

- Bien connaître le moment fatidique et les dates précisent de chaque épreuve.

-Questionnez vos professeurs qui veulent votre réussite. Demandez-leur des explications en cas de doute.

Programmez votre sommeil. Certaine personnes peuvent bien travailler avec trois heures de sommeil par nuit. La plupart ne le peuvent pas. Vous serez plus efficaces pendant les examens si votre état mental est en bonne forme, et le sommeil est essentiel pour cela.

- Programmez vos pauses: N'envisagez pas d'étudier de façon continue pendant plusieurs jours. Vous deviendrez aliénés, et vous serez trop épuisés pour bien faire le jour des examens. Quand vous établissez votre programme, prévoyez de petites coupures pour vous aider à vous recharger. Vous vous sentirez tellement mieux et pourrez vous concentrer tellement plus. Faites de vos pratiques religieuses un élément de votre programme d'étude. Programmez votre temps d'étude en utilisant les cinq salaah (prière) quotidiennes 'comme repère.

Faites des exercices physiques: C'est une bonne source de détente. L'Envoyé d' Allah SWS a dit: «Le musulman fort est plus aimé auprès d'Allah que le musulman faible».    Mais n'exagérez pas de sorte que vous créiez des retards dans votre programme. Choisissez des activités courtes et relaxantes, comme la marche vers la mosquée, le jogging ou n'importe quel autre exercice léger.

- Le bon endroit: Choisissez un endroit tranquille, bien aéré pour étudier.

- Faites des priorités: Votre temps est limité pour étudier et vous devez faire des choix dans l'utilisation de votre temps. Vous pourriez passer des heures et des heures de préparation sur un examen de maths parce que si vous vous en sortez bien, vous pouvez obtenir un 10/20. Ou vous pouvez passer des heures et des heures sur un examen d'histoire parce que vous visez un 18/20. Le choix vous incombe.

- Faites des groupes de travail: Mais ne perdez pas votre temps dans n'importe quel groupe. Joignez un groupe si c'est essentiel. Souvent du temps précieux est gaspillé dans ces groupes. Gardez toujours l'obéissance d'Allah     à l'esprit. L'Envoyé d' Allah SWSa dit en ce sens:       « De la beauté de l'Islam il y a l'abandon de ce qui ne lui est pas bénéfique» (Tirmidhi).

- Un régime spécifique: C'est un élément extrêmement important pour se préparer physiquement et psychologiquement pour l'examen (consultez un diététicien ou un médecin)

PRÉPAREZ, PRÉPAREZ, PRÉPAREZ ..... ! ! !

    - Allez à toutes les sessions de révision de vos sujets.

- Ayez les notes de cours à jour. Si vous ne les avez pas, demandez à vos professeurs les dernières versions.

- Faites des tests d'évaluation et des sujets d'examen antérieurs.

- Sachez ce qui est exigé comme aptitude et connaissance minimale pour chaque sujet.

- Vérifiez l'heure et la place de l'examen.

- Ne préparez pas votre matériel à la dernière minute.

- Vérifiez que vous avez tout ce dont vous avez besoin pour les examens.

- Mettez votre matériel dans un sachet en plastique clair la veille.

- Faites un bon sommeil.

- Mangez équilibré avant l'examen et évitez la nourriture industrielle ou les « fast food »,

- Évitez les personnes qui vous rendent nerveux.

- Restez calme et confiant. Respirez profondément.

- N'oubliez pas vos stylos de rechange en cas de panne, les crayons, les calculatrices etc.

Arrivez tôt pour l'examen. Prenez en compte l'heure des embouteillages etc.

- Évitez de parler inutilement en dehors du hall d'examen avant l'épreuve. Il est trop tard pour faire quoi que ce soit maintenant ou écouter les autres à propos des sujets qu'ils ont révisés. Vous ne pouvez qu'altérer votre confiance. Gardez plutôt votre cœur dans le zikr et la lecture du Qour' aan.

RAPPELEZ-VOUS vos engagements auprès d'Allah     : lisez le Qour'aan,le zikr etcNe manquez pas votre salah! Ce serait une erreur fatale.

 PENDANT LES EXAMENS:

- Restez calme et détendue. Restez concentré.

- Choisissez un bon endroit pour se reposer pendant l'examen, si vous le pouvez. Gardez votre dos droit et asseyez-vous sur la chaise de façon correcte et ergonomique afin du réduire la fatigue physique.

- Ayez confiance en vous-même.

Commencez par le nom d'Allah    .

- Écrivez clairement: l'examinateur ne peut pas noter ce qu'il ne peut lire! Laissez une ligne entre vos paragraphes et vos points principaux pour aider l'examinateur à évaluer votre travail.

- Parcourez la feuille d'examen avant de commencer à répondre. Les spécialistes conseillent de passer 10% du temps d'examen à lire les questions soigneusement, en notant les mots importants et en divisant son temps entre les questions.

- Répondez aux questions faciles tout d'abord, puis les difficiles. Tout en lisant ou en répondant aux questions, écrivez les notes et les idées qui vous viennent et que vous pouvez employer dans vos réponses plus tard.

- Répondez aux questions selon l'importance.

- Ne dépensez pas trop de temps sur chaque question. Si vous avez du temps à la fin, vous reviendrez sur la question.

- Barrez vos erreurs avec une ligne simple si nécessaire.

Ne laissez aucune question sans réponse et n'omettez jamais une question entière.

- Employez des diagrammes et des schémas pour appuyer vos réponses. Nommez-les clairement.

Lisez les questions deux fois. Surlignez les points importants.

- Ne chargez pas la réponse. Répondez ce qui est principal!

- Relisez vos réponses. Demandez-vous : est-ce que j'ai écrit une réponse complète ? Est-ce que j'ai répondu à la question qui a été posée?

- Adaptez la longueur de votre réponse à l'espace fourni.

- Identifiez les pluriels dans les questions. Par exemple, « nommez les caractéristiques du graphique » signifie que vous devez écrire au moins deux caractéristiques.

- Marquez les pages supplémentaires clairement et attachez-les à vos feuilles d'examen.

CONSEILS GÉNÉRAUX

CRAIGNEZ ALLAH    : Craignez Allah     en ce qui concerne vos camarades de classe. Ibn 'Ataoullah As Sakandari disait« La meilleur des sciences est celle que la crainte (d'Allah    ) accompagne ».      Ne soyez pas affectées par l'inquiétude ou l'angoisse de vos amis juste avant l'examen, car ce type d'inquiétude est satanique et contagieuse. Au contraire, suscitez en eux des sentiments d'optimisme en leur donnant de bons conseils prescrits par l'Islam. Le Prophète SWS était optimiste quand il a entendu le nom de Souhayl (qui signifie « facile ») et lui a dit: «Les choses ont été rendues faciles pour vous. » Soyez aussi optimiste que vous et vos amis réussiront cet examen.

DÉTENDEZ VOUS: Par exemple le moment de la Salah [prière] est une excellente occasion pour faire une pauseSi vous êtes stressés, demandez à Allah la facilité dans vos affaires. L'Envoyé d' AllahSWSdisait à

Bilal« Ô Bilal ! Lève toi et accomplis la salah pour qu'on puisse y trouver le repos ».

 Allah        dit également :

«Demandez l'aide de la patience et de la prière : c'est vraiment pénible sauf pour les humbles"[Sourate 2 Al Baqara - verset 45 ]

NE VOUS EMPRESSEZ PAS pour répondre. Le Prophète SWS a dit en ce sens:      « la temporisation est d'Allah et l'empressement est de Shaytaan. »

LES QUESTIONS A CHOIX MULTIPLE : Réfléchissez soigneusement à la réponse et choisissez la bonne réponse en répondant à des questions à choix multiple. Si vous êtes sûrs que vous avez choisi la bonne réponse, alors prenez garde auwaswasah (insi­nuations) de Shaytaan. Si vous n'êtes pas sûrs, alors commencez par éliminer les réponses fausses ou peu probables. Ensuite, choisissez la réponse en vous basant sur ce que vous pensez être probablement le plus correct. Si vous penchez vers une réponse correcte, ne la changez pas à moins que vous soyez sûrs qu'elle soit erronée - particulièrement si vous perdez des marques pour une réponse fausse.

L'EXAMEN ÉCRIT : Dans les examens écrits, rassemblez vos pensées avant que vous commenciez à répondre. Consacrez suffisamment de temps (un quart, un tiers du temps disponible ou plus selon le besoin) à rassembler et ordonner vos idées avant de rédiger.

Écrivez dans la marge votre réponse avec quelques mots qui indiqueront les idées que vous voulez discuter. Numérotez alors les idées dans l'ordre dans lequel vous voulez les présenter. Écrivez les points principaux de votre réponse au début du paragraphe, car c'est ce que l'examinateur recherche. Il peut ne pas retrouver facilement ce qu'il recherche si ce dernier est au milieu de la page ou s'il est pressé.

LA RELECTURE: Consacrez 10% du temps pour revoir vos réponses. Prenez votre temps dans cette relecture, particulièrement dans des problèmes de mathématiques. Résistez au désir de rendre votre copie rapidement, et ne vous laissez pas influencer par le fait que certains quittent la salle d'examen tôt.

ACCEPTEZ LA VOLONTÉ D'ALLAH     : Faites 2 rakaates de salah après l'examen et implorez la gratitude d'Allah pour qu'il vous accorde le succès. Si vous découvrez après l'examen que vous avez mal répondu à quelques questions, alors retenez comme leçon l'importance d'être bien préparé à l'avenir, et de ne pas se précipiter pour répondre aux questions. Acceptez la volonté et le décret d'Allah et ne soyez pas la proie du désespoir. Rappelez-vous le hadith du ProphèteSWS«Si quelque chose vous arrive, ne dites pas: «Si seulement j'avais fait telle et telle chose.» Dites plutôt: « Allah a décrété et Il a fait ce qu'Il voulait », » car dire « Si seulement ... » ouvre la porte pour Shaytaan. » (Mouslim).

NE PAS TRICHER: La fraude est harâm. Le Prophète SWS a dit en ce sens: « Celui qui triche ne fait partie des nôtres. » C'est une attitude injuste et c'est un moyen harâm d'obtenir un diplôme ou un certificat sur lequel on a aucun droit. La fraude est un péché et une transgression. Agissez en s'abstenant du harâm et Allah vous suffira de sa générosité. Rejetez toutes les propositions harâm qui sont miroitées par d'autres. Celui qui abandonne une chose pour Allah    , Allah     le compensera avec quelque chose de mieux. Vous devez résister à la tentation du mal, et dénoncez aux responsables un délit dont vous en êtes le témoin pendant ou après les examens. Ce n'est pas une calomnie que de dénoncer le mal. Faites attention à ceux qui achètent ou vendent des questions ou les signalent sur Internet etc., ou qui préparent des notes de fraude.

Dites-leur de craindre Allah     et que le temps passé à préparer ces choses harâm, serait plus approprié d'être utilisé dans les études, ou en s'entrainant aux examens précédents, ou encore à aider un autre à comprendre le sujet d'examen.

PRENEZ VOTRE SOUFFLE: Pendant les examens prenez votre souffle quelques secondes et faites les louanges d'Allah. Envoyer également des bénédictions sur son Prophète Sallallahou Alayhi Wassallam. Cette pensée attirera la pitié d'Allah sur vous et apaisera. Réciter: Soubhaanallah, Alhamdoulillah, Allahou Akbar, Allahoumma swalli 'ala Mouhammad prend moins de 12 secondes!

SOYEZ CONFIANT: Après les examens soyez toujours confiant et continuez à faire des dou' a.        Si quelqu'un vous demande comment s'est passé l'examen, débutez votre réponse en commençant par Alhamdoullilah (Louanges à Allah) et puis expliquez. Soyez positif! Le dou' a est une arme puissante pour un vrai croyant et il peut rendre possible ce qui semblait impossible avec la permission d'Allah     ! Ainsi ne perdez pas espoir. Le cœur de l'examinateur est entre les mains d'Allah    .

FELICITEZ: Félicitez ceux qui réussissent et dites des paroles encourageantes à ceux qui n'ont pas bien réussi. Il est mentionné dans un hadith que chaque bonne parole est une sadaq ah [charité]. L'échec est une étape de progression vers le succès. Ne dévaluez pas toute personne qui n'a pas réussi. Ce qu'Allah     a décidé ne peut pas être changé. Par conséquent nous devrions toujours être heureux et contents de la décision d'Allah    . Il sait mieux que quiconque. Il sait tout et Il est le plus sage.

N'OUBLIEZ PAS: Rappelez-vous de ce que vous avez préparé pour l'au-delà, les questions de l'examen de la tombe, l'apocalypse du jour de la résurrection, le tribunal d'Allah et le jugement final pour la vie éternelle. Si vous réussissez, remerciez Allah     et soyez humble. L'Envoyé d'Allah SWS a dit en ce sens « Celui qui est humble pour Allah, Allah l'élèvera» Et si vos efforts se sont soldés par un échec, votre confiance en Allah     et vos invocations ne seront jamais vaines. Une récompense ou une issue bien meilleure vous attend dans l'au-delà ou peut être même dans un futur proche. Le succès réel ne dépend pas des objectifs atteints, mais des moyens mis en œuvre pour l'atteindre. Celui qui est sauvé du Feu et admis au Paradis aura en effet connu la vraie réussite.

  Qu'Allâh nous guide sur le droit chemin, le chemin tracé par Son Noble MessagerSWS, Ses Compagnons, et ceux qui les ont suivis, Allâhumma Âmîn.

Wa Allâhou A'lam !

Et Dieu est Plus Savant !

 

Moufti Louqman A.S    Al Islam N° 195

 

 

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