Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
La voie de l'Islam
9 décembre 2014

la connaissance et le savoir dans L’ISLAM


 

                livres_islam
 
La connaissance et le savoir dans l’Islam
 
Des mérites de la science.
Dieu dit dans le Coran :
"Dieu élèvera en degrés ceux d'entre vous qui ont cru ainsi que ceux qui ont reçu la science, car Dieu est instruit de ce que vous faites" (sourate LVIII, verset 12).
"Seigneur, fais-moi croître en science" (sourate XX, verset 113).
La science est antérieure à la parole et à l'action, d'après ces mots du Coran :
"Sache qu'il n'y a d'autre divinité que Dieu" (sourate XLVII, verset 21).
Or Dieu a commencé ici par la science (c'est-à-dire qu'il a débuté par le mot "Sache").
Les savants sont les héritiers des prophètes qui leur ont transmis la science en héritage. Celui qui a choisi la science a pris une large part, et celui qui s'engage dans une voie pour y acquérir la science, Dieu lui aplanira une voie jusqu'au Paradis.

Dieu dit dans le Coran :
 "Ceux-là seuls craignent Dieu qui, parmi ses adorateurs, sont savants"(sourate XXXV, verset 25).
"Et (nul) ne comprendra (ces choses) sinon les hommes instruits"
(sourate XXIX, verset 42).
 Et ils disent : Si nous avions entendu ou si nous avions compris, nous ne serions pas voués au Brasier (éternel)" (sourate LXVII, verset 10). 
 
 "Peut-on mettre sur le pied d'égalité ceux qui savent et ceux qui ne savent pas" (sourate XXXIX, verset 12).
Le Prophète a dit :
 "Celui à qui Dieu veut du bien, il lui fait acquérir la science dans la religion ; la science ne s'obtient que par l'étude."
 

LE CORAN OUVRE LA VOIE A LA SCIENCE

  Abou-Dzarr a dit : "Si vous placiez un glaive tranchant sur ceci (et, ce disant, il montrait son cou) et que je puisse avoir le temps de transmettre une parole du Prophète entendue par moi, avant que ce glaive eût tranché ma tête, je la transmettrais."

Ibn-Abbâs a dit : "Soyez rebbâniyîn (sourate III, verset 73) veut dire : Soyez bienveillants, sages et instruits." Suivant El-Bokhâri, le rebbâni est celui qui enseigne les notions élémentaires aux hommes avant qu'on instruise ceux-ci dans la haute science.

D'après Abou-Wâqid-El-Leitsi : "Tandis que l'Envoyé de Dieu était assis, dans la mosquée, en compagnie des fidèles, trois hommes entrèrent. Deux d'entre eux s'avancèrent vers l'Envoyé de Dieu, le troisième se retira. Après être resté quelque temps à considérer le Prophète, l'un de ces deux hommes, ayant aperçu une place libre dans le cercle, alla s'y asseoir.
 
Le second s'assit en arrière du cercle et quant au troisième il tourna le dos et se mit à s'éloigner. Quand l'Envoyé de Dieu eut terminé (son enseignement) il dit :
 
"Voulez-vous que je vous instruise au sujet de ces trois individus ? Eh bien, l'un d'eux a cherché un refuge auprès de Dieu et Dieu le lui a accordé ; le second a eu honte de s'approcher et Dieu a usé du même procédé à son égard ; le troisième s'est détourné de Dieu et Dieu s'est détourné de lui."

L’ardeur à l'enseignement (religieux).
Abou-Horaïra a dit : "Je dis un jour :
"Ô Envoyé de Dieu, qui, parmi les hommes, sera le plus favorisé de ton intercession au jour du Jugement dernier ?  
 J'avais pensé, répondit l'Envoyé de Dieu, que nul autre que toi, ô Abou-Horaïra, me poserait cette question avant toi ; car je sais ton ardeur pour l'enseignement religieux. L'homme qui sera le plus favorisé de mon intercession au jour de la Résurrection ce sera celui qui, dans la sincérité de son cœur --- ou de son âme --- aura prononcé ces paroles : "Il n'y a pas d'autre divinité que Dieu".
  «  Quiconque s’éloigne de son foyer (quitte sa patrie), à la recherche de la connaissance, est censé agir dans le sens agréé de Dieu ».
il s’agit de toutes les branches de la science aussi bien coranique qu’humaine.
"La recherche de la connaissance est une obligation pour tous (musulman et musulmane)"
 
  L’Islam tient en grande estime les sciences appliquées d’intérêt pratique, les expérimentations positives, le doute créateur et la persévérance dans l’étude et la recherche :
 
« A un groupe d’agriculteurs occupé à greffer des palmiers, le Prophète ordonna un jour de cesser une telle pratique ; or les palmiers non greffés produisirent des dates de mauvaises qualité ; le Prophète venant à repasser devant ces mêmes agriculteurs, ils s’en plaignirent :
« vous êtes – reconnu le Prophète – plus au courant des choses de votre domaine.
 
C’est là un hommage éclatant rendu à la science et à l’expérience ! L’Envoyé de Dieu fit remarquer, un jour, qu’il pouvait toujours se tromper, en tant qu’être humain, « dans le domaine non révélé ».
 
 La recherche intelligente – affirme encore le Prophète – est la moitié de la science, c’est-à-dire de la réussite dans toute expérimentation scientifique. Mais le doute ne doit être ni systématique ni nihiliste :
«  Les œuvres des sceptiques – dit le Coran – sont comparables au mirage du désert, que l’homme altéré de soif prend pour de l’eau jusqu’à ce qu’il y accoure et ne trouve rien » (Sourate de la Lumière, verset 39).
Le pari de Ghazali, bien antérieur à celui de Pascal, est un mode discursif d’investigation que ce grand penseur musulman, surnommé « l’Argument de l’Islam », a su appliquer avec efficience.
     Le Musulman se doit d’avoir le souci constant de connaître et d’apprendre ;
la science n’a pas d’âge mais l’assimilation de la science à l’âge tendre est comparable à la gravure sur pierre ; par contre, l’apprentissage, dans la maturité, est semblable à un tracé tenté à la surface de l’eau ; comme le dit le proverbe.
  L’Islam « est une des religions les plus compatibles avec les découvertes des sciences » ; c’est à cette liberté d’esprit que la science a pu s’épanouir, au sein de l’Islam et aboutir « aux découvertes sensationnelles qui ont bouleversé les données du savoir gréco-romain ».
ce n’est donc pas la religion, dans sa réalité foncière et transcendante qui aurait entravé le progrès des sciences matérielles et empêché l’épanouissement de l’esprit critique, dans la plénitude de sa liberté.
Si l’Islam avait pu, dès le XIème siècle de l’ère chrétienne, prendre la direction d’un monde civilisé nouveau instauré sur l’édifice délabré d’une Rome agonisante et du « bigotisme ignorant des Byzantins ».
ce n’était à cause d’une carence inhérente au Christianisme mais simplement sous l’effet d’une doctrine « chrétienne » travestie qui fit sombre la Chrétienté dans un irrationnel factice.
Les applications de cette doctrine ont été des plus graves, car on a vu s’établir une ère dite « de la foi » qui se prolongea jusqu’au XIIème siècle. Alors que la civilisation maghrebo-andalouse battait son plein,
« une partie du cléricalisme, égoïste et obscurantiste s’ingénia – dit encore G. Rivoire – à forcer la déviation en abjurant les sciences qui « défient » Dieu, telle la médecine qui consiste à faire disparaître le mal physique considéré alors comme un châtiment divin ».

  Le maghrébin Idrissi est présenté comme le « Professeur de Géographie de l’Europe », « l’optique d’Alkhazen est bien supérieure – note Bigourdan – à celle de Ptolemée ».
« Si l’on compte – dit Delambe dans son « histoire de l’Astronomie » - à peine deux ou trois observateurs parmi les Grecs , on en voit, au contraire, au assez grand nombre parmi les Arabes ».
Albitrugi critiqua le système planétaire de Ptolemée et en proposa un plus simple.
 
En chimie Avicenne se rendit compte, très tôt, de la vanité de l’Alchimie comme science prétendant opérer la transmutation des métaux en or, par l’intermédiaire de la pierre philospholate ‘appelée élixir chez les Arabes).
 
tout un chapitre est consacré, dans le même ouvrage, à l’analyse de différentes opérations chimiques dont les résultats procèdent bien d’une méthode expérimentale fondée sur l’observation.
 
Les constatation d’Avicenne su les métaux , leur nature, leurs propriétés ont contribué à la création de la métallurgie moderne. Le rôle joué par Avicenne, en tant que physicien, a été mis en relief par la découverte d’un de ses ouvrage sur la physique.
 
  Al Birouni, au XI ème siècle, se livra, lui aussi, à des études de physique très poussées et eut l’idée, extraordinaire pour l’époque, de comparer la vitesse de la lumière à celle du son. Il semble surtout avoir eu la conviction du rôle essentiel joué par l’expérience dans la méthodologie scientifique.
 
Il est le premier à avoir décrit le mécanisme de l’afflux sanguin ; le Syrien Ibn Nafis découvrit, trois siècles plus tard, le système de la circulation pulmonaire dite «  petite circulation ». Mais déjà, au XII ème siècle, le maghrebin Averroès esquissait dans ses « Kolliât », le schéma de la grande circulation du sang, préparant ainsi le terrain à la théorie de William Harvey, sur le système sanguin de l’homme.
 
   Ce ne sont là que quelques exemples des découvertes scientifiques arabes qui contribuent à mettre sur pied d’importants secteurs de l’industrie moderne et à préparer l’ère de la mécanisation.
 
   Ceci dit, on comprend très bien la relation qui liait la religion au domaine de la science et qui fut régit par un seul mot de la part du Prophète «  vous êtes plus savant de votre vie ».
 
Certes, la religion islamique, en plus précis, organise et  met en œuvre des lois, pour cibler ce qui est de plus intéressant pour l’homme en recherche, mais n’interdit d’aucune manière cette quête de connaissance, au contraire, elle y incite.
 
C’est pour lui épargner toutes les étapes, qui peuvent le tarder de siècles ou l’égarer d’un but fructueux, que le Coran présente des réponses, sur un certain nombre de questions d’ordre philosophique, déjà prêtes. En gain du temps et d’énergie, ces réponses permettent à l’homme de s’investir beaucoup plus dans les domaines « pragmatiques », dont le profit est concret, tels les domaines médicaux, technologiques et autres, que s’élancer dans la recherche des réponses à des question d’existence et de croyance, chose qui non interdite de principe, mais qui exige beaucoup de temps et de discussion.
 
Bref, l’Islam, n’interdit pas la recherche scientifique en elle-même, mais lui régit les buts et les moyens. Ainsi, toute recherche censée apporter plus de mal que de bien, deviendra, ipso facto, illégale.
 
Sur ce point, l’Islam renforce les lois actuelles sur la recherche scientifiques. Lesquelles lois sont le résultat de longues années, voire de toute une histoire, de l’homme et de la science, au cours de la quelle, maints gestes et attitudes, sous le titre « servir l’humanité », ont nui à l’être humain lui même.

 

 
L’Islam incite tous les musulmans à apprendre et « chercher la connaissance et le savoir », en un terme général, pour que tout type de savoir, bien sûr fructueux, soit exalté et vanté et par conséquent, demandé.
 
   Pour conclure, entre l’Islam et la science, une complémentarité réside beaucoup plus qu’une contradiction. Car l’Islam, par le Coran et la Sounat, ne contient guère d’irrationnel, mais peut contenir l’inaccessible à la raison humaine. Encore, faut-il perfectionner cette Raison pour y faciliter l’accessibilité.
                  Elmanaoui Rachid

Qu'Allâh nous guide sur le droit chemin, le chemin tracé par Son Noble Messager, Ses Compagnons, et ceux qui les ont suivis, Allâhumma Âmîn.

Wa Allâhou A'lam !

Et Dieu est Plus Savant !

Références :1-      Abdelaziz BENABDELLEH, « Clartés sur l’Islam », imprimerie Najah Eljadida , Casablanca.199

 
Publicité
Publicité
3 décembre 2014

Comment Allah traite-Il Ses serviteurs musulmans ?

Comment Allah traite-Il Ses serviteurs musulmans ?

laillehillaallah

D’après Ibn ‘Omar (Radhiya Allahou Anhouma), le ProphèteSWSa dit : « Le jour de la Résurrection, le Seigneur fera venir en Sa présence, l’un de Ses serviteur musulman et le couvrira de Sa discrétion. Puis Il lui demandera : " Te souviens-tu du péché que tu as commis tel jour ? " Il répondra : " Oui, Seigneur. " Il lui demandera de nouveau : " Te souviens-tu de tel autre péché que tu as commis tel jour ? " Il répondra : " Oui, Seigneur. " Il dira : " Je t’ai caché au regard des gens à cette époque et aujourd’hui Je te pardonne. " » (Rapporté par Mouslim)

Comme sont immenses la Grâce d'Allah et Sa Bonté envers Ses serviteurs !Lorsque l’un d’eux accomplit une œuvre pie, Il la répand, la fait croître et la cultive, et amplifie sa mention. Mais lorsqu’il est éprouvé par une mauvaise œuvre qui l’écarte du droit chemin, Allah garde cela secret entre Lui et Son serviteur. Car Allah, , aime la couverture des défauts.
 
Chers frères, telle est la coutume du Seigneur des Mondes vis-à-vis de Ses serviteurs.  Certes, chacun de nous a eu l’occasion d’observer cette coutume divine à son égard. Que chacun d’entre nous en fasse le constat en ce qui le concerne. Nul homme n’accomplit une œuvre pie susceptible de plaire à Allah,, aussi petite soit-elle sans qu’Allah,, ne la répande parmi les gens telle un parfum. Mais lorsqu’il trébuche, et tombe dans la transgression, Allah, ,  couvre son acte et le garde secret jusqu’au jour où les gens resurgiront face au Seigneur des Mondes. Ce jour-là, le Seigneur le fera venir en Sa présence, conformément au hadîth authentique susmentionné, et le couvrira de Sa discrétion. Puis il lui demandera : « Te souviens-tu du péché que tu as commis tel jour ? » Il répondra : « Oui, Seigneur. » Il lui demandera de nouveau : « Te souviens-tu de tel autre péché que tu as commis tel jour ? » Il répondra : « Oui, Seigneur. » Il dira : « Je t’ai caché au regard des gens à cette époque et aujourd’hui Je te pardonne. » Telle est donc la coutume d’Allah avec Ses serviteurs. Pourquoi nous traiterions nous les uns les autres différemment de la méthode qu’Allah emploie à notre égard ? Pourquoi scruterions-nous les défauts des autres ? Ne perdons pas de vue  que nous aussi nous avons des défauts et que les gens ont des langues capables de nous critiquer. Scrutons donc nos propres défauts. Pourquoi voudrions-nous lever le voile dont Allah, aurait couvert nos frères ? A quoi bon cette suspicion ? Qui sommes-nous pour nous permettre de sonder les consciences et explorer les tréfonds des cœurs ? Qui nous a donné ce mandat ? Qui ? Chers frères, tel est le mal qui nous ronge. Il arrive en tête de nombreux problèmes à l’origine de la décadence qui domine notre vie.
 
Il y a une autre coutume du Seigneur des Mondes Allah,, vis-à-vis de Ses serviteurs : Tout individu musulman possède un fil d’œuvres pies qui le relie à Allah, ,  que ce fil soit connu des autres ou non. Il se peut que je vois un homme dont l’apparence, la seule chose qu’il me soit donné de voir, soit celle d’un homme dévoyé du chemin d’Allah, . Mais s’il m’était donné de voir dans son cœur, je trouverais un trait louable qui plaît à Allah, . Combien nombreux sont ces traits louables et secrets qu’Allah a répartis parmi Ses serviteurs de par Sa miséricorde. Dès lors que ce fait est connu, il convient de faire preuve de bienséance lorsque l’on parle des serviteurs d’Allah. Allah nous rappelle cette vérité dans le verset suivant (sens du verset) :
« Ô vous qui avez cru ! Qu'un groupe ne se raille pas d'un autre groupe : ceux-ci sont peut-être meilleurs qu'eux. Et que des femmes ne se raillent pas d'autres femmes : celles-ci sont peut-être meilleures qu'elles. »  (Coran : 49/11)
Il convient donc de retenir sa langue de toute médisance à l’égard des serviteurs d’Allah. Je vois l’apparence d’Untel, mais je sais qu’Allah, , maintient un fil qui Le relie à Ses serviteurs musulmans, un fil de rappel qui sert au repentir et au retour vers Lui, . Comment ferais-je preuve de malséance vis-à-vis d’Allah,  ? Mon voisin dont je tire une fierté parce que je prie et il ne prie point, parce que j’assiste aux cercles du savoir et qu’il ne s’y rend guère, parce que je me suis interdis les choses illicites et qu’il s’y vautre, ce voisin sais-je ce qu’il deviendra dans un an et ce que moi-même je deviendrai ? Suis-je sûr que Satan ne saura pas trouver mon point faible pour me dévoyer après que j’ai été guidé ? Qu’il ne saura pas m’égarer pour diverses raisons ne serait-ce qu’en raison de cette suffisance dont je fais preuve ? Ce voisin que je méprise et que je médise, ai-je la certitude qu’il ne va pas se repentir à Allah, , et qu’il ne deviendra pas, l’un des serviteurs d’Allah les plus dévots et les plus pieux ?
Cette coutume divine qui est à la base de la relation entre Allah et Ses serviteurs vise donc à nous enseigner les bonnes manières vis-à-vis des serviteurs d’Allah, elle nous enseigne d’être à l’affût de nos propres défauts tout en nourrissant de bonnes présomptions vis-à-vis de nos frères. Quand bien nous verrions un homme égaré loin d’Allah, , et du droit chemin, nous devons lui prodiguer nos conseils les plus sincères tout en implorant Allah de le guider vers le droit chemin et envisager le jour où il deviendrait un homme pieux. Puis regardons-nous et craignons de succomber à Satan et qu’il nous induise dans l’erreur comme il l’a induit. Invoquons Allah par cette invocation que nous a apprise notre Prophète SWS dans de pareils cas : « La Louange est à Allah, Qui m'a préservé des épreuves dont il est affligé et m'a préféré à beaucoup de Ses créatures. »  N’oublions surtout pas qu’aucun de nous n’est à l’abri de trébucher et devenir l’un des pires serviteurs d’Allah. Qu’Allah nous fasse miséricorde et nous préserve de tous les péchés apparents ou cachés
 
Encore une fois gardons à l’esprit ce proverbe qui dit: « Mieux vaut un péché qui induit modestie et humilité qu’une œuvre pie qui induit suffisance et supériorité. »
 

Qu'allah nous guide sur le droit chemin, le chemin tracé par son noble MessagerSWS ses Compagnons,et ceux qui les ont suivis    Allahoumma Amin

Wa Allahou A'lam!    Et  Dieu est plus savant!


18 novembre 2014

Le chemin qui conduit au Paradis

Le chemin qui conduit au Paradis

 

bismy_allah3

 

 

 

laillahaillah

L’expression de l’unicité d’Allah " lâ ilâha illâ Allâh " (il n’y a de divinité qu’Allah), est l’identité propre de tout musulman, l’affirmation de son être et sa véritable patrie.

L’attestation de l’unicité d’Allah est la fierté et l’honneur de tout musulman. Elle le libère des chaînes de la servitude à toutes les divinités associée à Allah : « Il ne conviendrait pas à un être humain à qui Allah a donné le Livre, la Compréhension et la Prophétie, de dire ensuite aux gens : ’Soyez mes adorateurs, à l’exclusion d’Allah’ ; mais au contraire, [il devra dire] : ’Devenez des savants, obéissant au Seigneur, puisque vous enseignez le Livre et vous l’étudiez’. Et il ne va pas vous recommander de prendre pour seigneurs anges et prophètes. Vous commanderait-il de rejeter la foi, vous qui êtes Musulmans ? »(Coran : 3/79-80)
 
Il y a dans l’attestation de l’unicité d’Allah une délivrance du châtiment du Feu. Elle est le chemin vers la vie éternelle au Paradis et vers Satisfaction d’Allah. Le polythéisme fait chuter l’homme dans les ténèbres, il se perd dans les voies de l’égarement, et vit ici-bas dans l’humiliation et dans l’au-delà dans un terrible châtiment. Le monothéisme quant à lui est la voie qui mène au Paradis. Mais il convient de savoir que l’attestation de l’unicité d’Allah n’est pas une simple expression prononcée, mais une vérité dont il faut saisir le sens et les implications.
Al-Hassen Al-Basri a dit : « La foi (al-imân) n’est pas faite d’espoirs illusoires (amâniy). C’est ce qui s’établit avec certitude dans le cœur et qui est confirmé par les actes. Il y a des gens qui ont été séduits par les espoirs illusoires si bien qu’ils ont quitté le monde sans la moindre bonne œuvre. Ils dirent : " nous pensons du bien d’Allah ". Ils mentent. S’ils pensaient du bien d’Allah, ils auraient cherché la perfection dans leurs œuvres.»
Abou Hurayrah, qu’Allah soit satisfait de lui, demanda au Messager d’AllahSWS: " ô Messager d’Allah, qui est le plus heureux par ton intercession le Jour Du Jugement ? ". Le Messager d’Allah (Salla Allahou Alaihi wa Sallam) lui dit : « Celui qui dit en toute sincérité et du fond du cœur : il n’y a de divinité qu’Allah. » (Al-Boukhari dans son Sahih)
La sincérité du cœur et la pureté de l’intention constituent donc le pivot autour duquel s’articule le monothéisme pur.
Parmi les états les plus dangereux, c’est de prétendre à la foi alors que les actes, eux, n’en témoignent aucunement. A ce moment, il se produit une terrible contradiction entre les croyances et la pratique. C’est pourquoi le Livre nous met en garde contre cette chute périlleuse.Allah, , dit (sens du verset): « Commanderez-vous aux gens de faire le bien, et vous oubliez vous- mêmes de le faire, alors que vous récitez le Livre ? Etes-vous donc dépourvus de raison ? » (Coran : 2/44). Il dit aussi dans un autre passage (sens des versets): « Il y a parmi les gens celui dont la parole sur la vie présente te plaît, et qui prend Allah à témoin de ce qu’il a dans le cœur, tandis que c’est le plus acharné disputeur. Dès qu’il tourne le dos, il parcourt la terre pour y semer le désordre et saccager culture et bétail. Et Allah n’aime pas le désordre. Et quand on lui dit : ’Redoute Allah’, l’orgueil criminel s’empare de lui, l’Enfer lui suffira, et quel mauvais lit, certes !» (Coran : 2/204-206).
La solidité de la foi se mesure par la véracité de la parole, la sincérité de l’œuvre, l’adhésion permanente aux principes [agrées par Allah], la patience face aux épreuves, et l’endurance devant la tempête des événements durs, aussi forte soit-elle. Ecoutons donc cette  question que le Messager d’AllahSWS a posée à ses compagnons : «  Etes-vous croyants ? » `Omar Ibn Al-Khattâb, qu’Allah soit satisfait de lui répondit : oui, ô Messager d’Allah. Le Messager poursuivit : « Qu’est-ce qui prouve la véracité de votre foi ? » `Omar  dit : " nous endurons dans l’épreuve, nous sommes satisfaits de la Décision d’Allah, et nous Le remercions dans l’aisance ". C’est alors que la meilleure des créatures d’Allah (Salla Allahou Alaihi wa Sallam), prononça une parole sage pleine de clairvoyance et de profondeur : «  Par le seigneur de la Ka`bah ! Vous êtes croyants. »
La foi ne peut aller de paire avec le mensonge, elle ne peut tolérer la tromperie, et ne connaît pas la tricherie. La foi correcte est cristallisée lorsque la personne donne le bon exemple. Voilà le noble Coran qui nous rapporte ces paroles du prophète Shu`ayb disant à son peuple : « Je ne vise nullement à vous contrarier par ce que je vous interdis. Je ne veux que la réforme, autant que je le puis. Et ma réussite ne dépend que d’Allah. En Lui je place ma confiance, et c’est vers Lui que je reviens repentant.» (Coran : 11/88)
Et dans un autre passage, (le Coran) interpelle les croyants en les avertissant solennellement (sens des versets): « Ô vous qui avez cru ! Pourquoi dites-vous ce que vous ne faites pas ? C’est une grande abomination auprès d’Allah que de dire ce que vous ne faites pas. » (Coran 62/2-3)
Lorsque les relations interpersonnelles sont basées sur la ruse, l’égoïsme et l’intérêt, c’est que la société se dirige dangereusement vers l’anarchie, la faiblesse, le malheur et la misère. Le prophète Jésus (Alaihi salam) disait à son peuple : «  ô fils d’Israël, ne venez pas me voir, vêtus en moines, alors que vos cœurs sont ceux de loups affamés. Portez plutôt les habits des rois et adoucissez vos cœurs par la crainte d’Allah.»
Il y a un hadîth Qodsi (transcendant) qui emplit la gorge d’amertume et l’être de tourments, en révélant quelques états de certaines créatures. Allah  dit : « J’ai créé des gens dont la langue est plus agréable que le miel, alors que leur cœur est plus amer que le myrrhe. Je jure par Moi, je les entraînerai dans une discorde qui déconcertera les cléments. Me prennent-ils à la légère ? Ou bien sont-ils audacieux avec Moi ? » (Al-bayhaqi dans Cho’ab al-iman)
 

Qu'allah nous guide sur le droit chemin, le chemin tracé par son noble MessagerSWS ses Compagnons,et ceux qui les ont suivis    Allahoumma Amin

Wa Allahou A'lam!    Et  Dieu est plus savant!


10 novembre 2014

Le Travail Un acte d’adoration dans l’islam

 
 
 

Le Travail Un acte d’adoration dans l’islam
 
le_travail01
bismy_allah3
Allâh a dit :  « Lorsque la prière est achevée, dispersez-vous sur terre, recherchez la grâce d’Allah ; invoquez souvent le nom d’Allah. Afin que vous réussissiez »  63.10
Allâh a dit :    "Nous avons fait du jour le moment de gagner sa vie " 78-11.
Il a dit également :   "Nous vous avons établis sur la terre ; Nous vous y avons donné des moyens pour vivre. Comme vous êtes peu reconnaissants ! "   7-10
Allah a dit aussi :  "Vous ne faites aucun mal si vous recherchez une faveur de votre Seigneur".   2-198.
Un acte d’adoration
 
L’Islam sanctifie le travail et réprouve l’oisiveté. Il encourage toute activité intellectuelle ou manuelle. Il incite à la recherche des moyens de subsistance par les voies licites et légitimes. Le vrai musulman est celui qui lutte et qui affronte les difficultés de la vie pour se nourrir et nourrir sa famille. Le ProphèteSWS a dit :
«  vous êtes tous des bergers et tout berger est responsable de son troupeau ».
 
Le musulman authentique est celui qui contribue au progrès, au développement de la société islamique soit au moyen de son travail manuel ou intellectuel, soit par son activité professionnelle, artisanale ou commerciale.
 
Le travail est un acte d’adoration. Toute activité, tout travail que le croyant exerce est considéré comme un acte de culte, d’adoration du fait qu’il ne triche pas et qu’il cherche toujours à gagner un salaire ou un bénéfice de manière licite. Lorsque le musulman invente un appareil ou un produit ou lorsqu’il élève une construction avec l’intention de rendre service à lui-même ou aux autres, tout en reconnaissant que Dieu lui a donné la santé et les moyens de réaliser son ouvrage, son travail ou son invention, cette conviction et cette reconnaissance transforment son activité en acte d’adoration et il en aura la récompense. Si le musulman a les capacités physiques de travailler, il ne faut pas qu’il soit une charge pour les autres ou qu’il tende sa main aux gens. Son devoir lui impose d’être utile à sa famille et à la société humaine.
Un combat :
L’Islam va plus loin encore en considérant comme un combattant dans la voie de Dieu celui qui travaille pour satisfaire ses besoins et les besoins de sa famille.
Un homme affairé passa un jour devant le ProphèteSWS, certains ont dit que ce serait mieux pour lui s’il peinait dans la voie de Dieu. Le Prophète leur répondit :
 
« S’il bossait pour nourrir ses enfants en bas âge, ou pour nourrir ses ascendants âgés, ou pour se prémunir contre le besoin, il est dans la voie de Dieu, s’il est sorti pour se montrer ou se vanter, il est alors dans la voie de Satan ».
 
 Chaque fois que le ProphèteSWS trouva quelqu’un en train de mendier alors qu’il est capable de travailler, il le déconseillait de mendier pour préserver son honneur et sa dignité et l’aidait à trouver une occupation. C’est ainsi que l’Islam apprécie le travail et les travailleurs. Il considère le produit de la main comme le meilleur acquis et le plus licite.
 
La meilleure nourriture, disait le ProphèteSWS, est celle que l’on acquiert au moyen du travail de sa main.
 Le prophète David vivait du produit de sa main.
Le devoir du travail vient juste après le devoir de la prière ; Dieu nous exhorte à rechercher ou à regagner le travail une fois la prière accomplie :
 
« Lorsque la prière est achevée, dispersez-vous sur terre, recherchez la grâce d’Allah ; invoquez souvent le nom d’Allah. Afin que vous réussissiez » 63.10
 
Le musulman est responsable de l’entretien de son épouse, de ses enfants et de ses parents et s’il n’assume pas convenablement cette responsabilité, Dieu lui demandera des comptes et le punira en cas de carence ou de manquement à ces obligations.
 
«  Il suffit à l’homme comme péché, celui d’abandonner ceux dont il a la charge » (hadith) « Celui qui cherche ce qui est licite pour éviter la mendicité, nourrir sa famille et étendre sa générosité à son voisin, rencontrera Dieu avec un visage comme la pleine lune » (hadith)
 
Le Prophète SWSréprouve le mépris que certains manifestent envers certains travaux et métiers. Ainsi enseigne-t-il à ses compagnons que la dignité réside dans le travail quel qu’il soit et que le déshonneur et la perte de la face consiste à quémander l’assistance d’autrui : 
 
"Mieux vaut pour l’un d’entre vous de prendre une corde et de ramasser une cordée de bois qu’il transportera sur son dos, puis qu’il vendra, de sorte que Dieu lui épargne le déshonneur de tendre la main à untel, qui lui fera l’aumône ou la lui refusera."
 
Le musulman peut donc gagner sa vie dans l’agriculture, le commerce, l’industrie ou en tant qu’artisan ou fonctionnaire tant que cela n’est pas fondé sur une activité illicite, ou que cela contribue ou soit associé à l’illicite. Le musulman peut exercer une fonction, que cela soit pour le compte du gouvernement, pour le compte d’un organisme, ou pour un particulier, tant qu’il est capable d’honorer les responsabilités de son travail et de s’acquitter des devoirs qui sont les siens. Il n’est pas permis pour un musulman de postuler pour un travail dont il n’est pas digne, notamment dans les postes administratifs et judiciaires.
 
Abû Hurayrah - que Dieu l’agrée - rapporta que le Prophète SWS dit : "Malheur aux princes, malheur aux chefs, malheur aux trésoriers. Il est des gens qui, le Jour de la Résurrection, souhaiteront être suspendus aux étoiles par les cheveux, entre les cieux et la terre, plutôt que d’avoir pris une responsabilité dont ils n’étaient pas dignes." Abû Dharr rapporte : "Je demandai au Messager de DieuSWS : ’Pourquoi ne m’attribues-tu pas une fonction ?’ Il me tapa l’épaule et me dit :’Abû Dharr, tu es faible, et il s’agit d’un dépôt. Y faillir vaut la honte et les regrets le Jour de la Résurrection, sauf à celui qui est digne de s’en charger et qui s’acquitte des devoirs qui lui incombent.’" Il dit également - paix et bénédictions sur lui : "Les juges sont de trois types : un type ira au paradis alors que les deux autres iront en enfer. Ceux qui connaissaient la justice et qui ont jugé conformément à elle, ceux-là iront au paradis. Ceux qui connaissaient la justice mais la bafouaient, ceux-là iront en enfer. Et ceux qui jugeaient entre les gens tout en étant ignorants, ceux-là iront en enfer."
 
Mieux vaut donc pour le musulman de ne pas convoiter les grandes fonctions, ni de courir derrière elles, quand bien même il en serait digne car ceux qui divinisent les postes en deviennent les esclaves, et ceux qui consacrent toute leur attention aux apparences de ce monde seront privés du soutien du ciel.
 
`Abd Ar-Rahmân Ibn Samurah rapporta que le Messager de Dieu SWS lui dit : "`Abd Ar-Rahmân, ne demande pas le principat car, si tu l’obtiens sans demande de ta part, tu seras aidé dans ta tâche, mais si tu l’obtiens suite à ta demande, tu seras livré à toi-même face à ta responsabilité."
 
Anas - que Dieu l’agrée - dit : "Celui qui demande le poste de juge et fait appel à des intercesseurs pour l’obtenir, y sera livré à lui-même. Mais celui qui endosse cette responsabilité malgré lui, Dieu lui enverra un ange pour l’assister dans ses décisions." Ceci vaut tant qu’on ignore que personne d’autre n’est compétent pour cette responsabilité et que l’intérêt général et la bonne marche des affaires pâtiraient si l’on ne se proposait pas. Aussi le Coran nous relate-t-il dans le récit de Joseph le véridique que ce dernier dit au roi : "Assigne-moi les dépôts du territoire : je suis bon gardien et fin connaisseur."
 
La mendicité :
Il n’est pas permis en religion de rester désœuvré, oisif et se contenter de dire : « Mon Seigneur, donne-moi » alors qu’il sait pertinemment que l’or et l’argent ne tombent pas du ciel. Il n’est pas permis non plus en religion de demander l’aumône aux gens et de mendier alors qu’on est capable de travailler. Le ProphèteSWS a dit :
 
« Chaque fois qu’un serviteur ouvre une porte de mendicité, Dieu lui ouvre une porte de pauvreté... »
Un jour, quelqu’un demanda au ProphèteSWS de l’argent en aumône, alors qu’il était physiquement bien portant, le ProphèteSWS l’interrogea s’il avait quelque chose à la maison ? L’homme répondit : juste une couverture et un récipient pour boire de l’eau ! Le ProphèteSWS demanda de les lui apporter. Qui achèterait ces objets, dit le Prophète à son entourage ? Quelqu’un proposa un dirham, un autre offre deux dirhams ; le ProphèteSWS remet l’argent au bonhomme et lui dit : avec un dirham tu achètes à manger pour ta famille et avec le dirham qui reste, tu achèteras une pioche et tu me l’apporteras ; une fois revenu avec la pioche, le ProphèteSWS y place un manche et lui dit d’aller couper du bois pour le vendre et de revenir le voir dans deux semaines. Ayant gagné dix dirhams, il se rendit au ProphèteSWS au bout de quinze jours.
 
 Celui-ci lui dit : « Cela est beaucoup mieux que la mendicité qui va être une marque sur ton visage le jour de la résurrection ».
 
La mendicité, selon le ProphèteSWS, n’est autorisée que dans trois cas : 1° Une pauvreté extrême 2° Quand on est accablé de dettes 3° Quand on est redevable d’une lourde indemnisation de victime d’homicide
L’Islam considère le mendiant s’il est sain de corps et d’esprit comme un être inférieur sans personnalité et sans dignité. Le ProphèteSWS a dit :
 
« La main haute est mieux que la main basse ; la main haute est celle qui donne, la main basse est celle qui reçoit. »
Lorsque le ProphèteSWS a fraternisé entre les émigrés Mecquois et les Ansars Médinois,Abdurrahmane Ibn Aouf était lié par le pacte de fraternité à Qaïs Ibn Arrabi’e. Ce dernier lui proposa la moitié de ses biens et l’une de ses deux femmes dont il aura divorcée à cette fin. Abdurrahmane Ibn Aouf n’avait pas accepté, il se contenta de demander à son frère conventionnel de lui montrer le marché pour se lancer dans le commerce. Après avoir pris connaissance du marché, il se mit à acheter de la marchandise pour la revendre et ainsi il s’est procuré des ressources non seulement pour vivre et pour se marier, mais aussi pour soutenir la mission du ProphèteSWS.
 
Un jour la caravane de Abdurrahmane Ibn Aouf, composée de sept cents chameauxchargés de vivres, entra à Médine et provoqua un grand remue-ménage. Aicha (qu’Allah soit satisfait d’elle) interrogea son entourage : « Qu’est-ce que ce bruit ? » On lui répondit : C’est la caravane de Abdurrahmane Ibn Aouf qui rentre de voyage.Aicha dit : « Qu’Allah lui bénisse ce qu’Il lui a donné dans ce monde, certes, sa récompense dans l’au-delà est beaucoup plus importante, j’ai entendu le Messager d’Allah dire : ‘‘Abdurrahmane Ibn Aouf entrera au Paradis en rampant’’. On a rapporté cette bonne nouvelle à Abdurrahmane Ibn Aouf lequel se précipita vers Aicha et lui dit : ‘‘ Ô Mère, est-ce vrai que tu as entendu cette annonce du Prophète ?’’ Oui, lui rétorque Aicha. Il a sauté de joie en disant : ‘‘Si je pouvais, je voudrai entrer debout au Paradis, je te prends à témoin, mère, que je fais don à Dieu (fi sabil illeh) de toute cette caravane, les chameaux, leurs bâts et leurs charges’’.
 
 le musulman se doit de s’écarter des choses douteuses susceptibles de fragiliser sa religion et d’affaiblir sa certitude, quand bien même il en tirerait une grande fortune. 
Le Prophète SWS dit : 
"Abandonne ce qui te trouble au profit de ce qui apaise ton coeur." Il dit également : "Le serviteur n’atteint le rang des vertueux que lorsqu’il délaisse une part des choses bénignes par crainte de tomber dans les choses malignes."

Qu'Allâh nous guide sur le droit chemin, le chemin tracé par Son Noble Messager, Ses Compagnons, et ceux qui les ont suivis, Allâhumma Âmîn.

Wa Allâhou A'lam !

Et Dieu est Plus Savant !


 
 
8 novembre 2014

La prière de consultation (Salat Al-istikhara)

 

La prière de consultation (Salat Al-istikhara)

 

 

al_istikhara

 

 La prière de consultation fait partie des actes que le ProphèteSWSpratiquait régulièrement.

C’est une prière composées de deux rakaates, suivie d’une invocation que le ProphèteSWS formulait quand il envisageait une affaire ou se trouvait face à un projet dont il ne savait s’il était bénéfique ou non. Ensuite, il poursuivait cette initiative ou ce projet ; lorsque ce projet était bénéfique, les conditions de sa poursuite et de son exécution devenaient favorables, sinon Dieu l’en détournait.

La prière de consultation est donc une tradition prophétique recommandée pour toute personne confrontée à une décision importante comme un mariage, un voyage ou un travail ; elle doit accomplir la prière de consultation, puis elle répète l’invocation que le Prophète SWS disait. Si le projet en question est bénéfique, Dieu insufflera au fidèle de l’enthousiasme envers l’exécution de ce projet et lui en facilitera l’accomplissement. Autrement, Dieu le fera renoncer à ce projet.

Description de la prière de consultation

La prière de consultation se compose de deux rakaates, la première rakaate se compose de préférence de la sourate la Fatiha (n°1 du coran) et de la sourate " Les Incroyants " (Kafiroune n° 109 du Coran). La deuxième rakaate se compose de préférence de la sourate Fatiha suivie de la sourate " Le Culte pur " (sourate Ikhlas n° 112 du Coran).

Après les salutations finales, le Croyant invoque Dieu par une invocation spéciale afin que Dieu l’aide à réaliser la meilleure action. Il faut attirer l’attention des Frères et Sœurs que cette prière ne doit pas être uniquement faite lorsque l’on souhaite choisir son conjoint.

Selon Jaber Ben Abdallah (raa), " le ProphèteSWS nous enseignait à demander l’inspiration à Dieu comme il nous enseignait les sourates du Coran. Il nous disait : Lorsque l’un de vous veut décider d’une chose qu’il fasse deux rakaates en dehors de la prière canonique puis qu’il dise " Seigneur Dieu, je Te demande de m’inspirer  par Ta Science, je Te demande de m’appuyer par Ta Puissance et je Te demande de Ta Grâce Incommensurable, car Tu peux tout et je ne puis rien, Tu sais tout et je ne sais rien, car c’est Toi qui connaît les choses cachées. Grand Dieu ! Si tu sais qu’il aura du bien dans cette affaire, en ce qui concerne ma religion, ma subsistance et de mon destin (mon avenir ou mon futur) décide en ma faveur et rends la moi facile, puis bénis là pour moi. Et si Tu sais qu’il en résultera un mal pour moi dans ma religion, ma subsistance et mon destin (mon avenir ou mon futur) écarte là de moi et écarte-moi d’elle et décide le bien pour moi là où il se trouve, puis rends-moi satisfait d’elle " ensuite, qu’il indique son affaire. (Hadith Sahih rapporté par l’Imam Bokhari).

 

 

Invocation en phonétique dite après les salutations

"Allahouma inni astakhirouka bi îlmik wa astaqdirouka bi qodratik wa as-alouka min fadlika al âzim, fa innaka taqdirou wa la aqdir wa tâlamou wa la âlam wa anta âlamoul ghouyoub.

Allahouma in kounta tâlamou anna hadha al amra khayroun li fi dinni wa ma-âchy wa âqibata amri, fa qdourhou-li, wa in kounta tâlamou ana hadha al amra charroun li fi dinni wa ma-âchy wa âqibata amri fa çrif-hou âni wa çrifni ânh, wa qdour li al khayra haythou kana thoumma radini bih ".  (Traduction du Hadith cité ci-dessus)

Qu'Allâh nous guide sur le droit chemin, le chemin tracé par Son Noble Messager, Ses Compagnons, et ceux qui les ont suivis, Allâhumma Âmîn.

Wa Allâhou A'lam !

 Et Dieu est Plus Savant !

 

 

Publicité
Publicité
3 octobre 2014

Les vertus des dix premiers jours de Dhoul Hidjah

Les vertus des dix premiers jours de Dhoul Hidjah

 


 

Allah, , s’est prescrit à lui-même la miséricorde, l’a répandue entre ses serviteurs et l’a étendue, de par Sa grâce, jusqu’à ce qu’elle embrasse toute chose. Allah, l, dit (sens du verset) : « […] Et Ma miséricorde embrasse toute chose […] »(Coran 7/156). Fait partie de Sa miséricorde envers nous, exalté soit-Il, le fait de nous accorder des périodes et des moments où la récompense des bonnes œuvres est démultipliée, où les rangs sont élevés et où le serviteur rattrape ce qu’il a manqué. Le bienheureux est donc celui qui y prête attention et en tire profit et le malheureux est celui qui les néglige et se dirige vers sa propre perdition.

Parmi ces périodes bénies, figurent les dix premiers jours du mois de Dhoul Hidjah qui sont les meilleurs jours de l’année. Ces jours sont meilleurs que ceux du mois de Ramadan, alors que les nuits du mois de Ramadan sont meilleures que celles du mois de Dhoul Hidjah.
Les preuves qui justifient le grand mérite de ces jours:
Premièrement : Allah, , jura par ces jours et notre Seigneur ne jure que par de grandes choses parmi les créatures et les moments. Allah,, dit (sens du verset) : « Par l’aube ! Et par les dix nuits ! » (Coran 89/1-2). Il s’agit de la première décade du mois de Dhoul Hidjah comme l’ont indiqué les savants de l’exégèse du Coran.
Deuxièmement : l’authenticité du hadith d’Ibn ‘Abbâs, qu'Allah soit satisfait de lui, qui a rapporté que notre Prophète SWSa dit : 
-        « Il n’y a pas de jours où les bonnes œuvres sont plus aimées d’Allah que durant ces dix jours (c’est-à-dire les dix premiers jours de Dhoul Hidjah) ».
-        « Pas même la lutte dans le sentier d’Allah ? », lui ont demandé les Compagnons.
-        « Pas même la lutte dans le sentier d’Allah, à moins qu’elle ne soit menée par un homme qui y engage sa vie et sa fortune, et ne revient ni avec l’une ni avec l’autre. », répondit le Prophète SWS. (Boukhari et Mouslim)
Dans un autre hadith le ProphèteSWS a dit :
-        « Nulle œuvre n’est plus méritoire ni mieux récompensée qu’un bienfait accompli pendant la décade qui précède l’Aïd Al-Adhâ ».
-        « Pas même la lutte dans le sentier d’Allah ? », demanda-t-on.
-        « Pas même la lutte dans le sentier d’Allah, à moins qu’elle ne soit menée par un homme qui y engage sa vie et sa fortune, et ne revient ni avec l’une ni avec l’autre. », répondit le Prophète SWS. (At-Targhîb wa At-Tarhîb : sahîh)
Troisièmement : Parmi les vertus de ces jours, il y a le fait que tous les actes de culte y sont pratiqués ensemble alors que cela n’est pas le cas en dehors de cette période. Ce sont des jours parfaits contenant comme actes d’adoration : les prières quotidiennes, le paiement de l'aumône pour celui qui doit la payer, le jeûne pour celui qui désire faire un jeûne surérogatoire ou ne trouve pas de bête à immoler, le Hadj à la Maison sacrée qui ne s’accomplit que durant cette période, l’évocation et l’invocation d’Allah, ainsi que la talbiya qui indique l’unicité d’Allah, . La combinaison de ces actes d’adoration durant cette période est un honneur pour celle-ci dont ne jouit nulle autre période de l’année.
Quatrièmement : Les dix jours de Dhoul Hidjah renferment le jour de 'Arafat qui est le neuvième jour du mois. C’est un jour où les péchés sont pardonnés. Un jour où l’on est sauvé de l’Enfer et un jour de fierté pour les gens qui se trouvent à 'Arafat. 'Aïcha, , a rapporté que le Prophète SWS a dit : « II n'est pas de jour où Allah affranchit autant de Ses créatures du feu de l'Enfer que le jour de 'Arafat ». (Mouslim).
Djâbir, qu'Allah soit satisfait de lui, a rapporté que le Prophète SWS a dit :
« Aucun jour n’est meilleur auprès d’Allah que le jour de 'Arafat ; Allah, exalté soit-Il, descend durant ce jour jusqu’au ciel le plus bas et vante les mérites des habitants de la terre auprès des habitants du ciel ».
Et dans une autre version :
« Allah vante les mérites, auprès des Anges, des pèlerins rassemblés à 'Arafat et dit : ‘Regardez Mes serviteurs, ils sont venus vers Moi ébouriffés, couverts de poussière et exposés au soleil du matin’ ». (Ibn Hibbân).
Cinquièmement : Parmi les vertus de ces jours figure aussi le fait qu’ils renferment le jour du sacrifice qui est le dixième jour du mois de Dhoul Hidjah et qui est le meilleur jour de l’année comme l’indique le hadith : « Le meilleur des jours est le jour du sacrifice ». [Ahmad, Abû Dâwud (sahîh)]
C’est durant le jour du sacrifice que se déroule la majorité des rites du pèlerin dont la lapidation des stèles, le rasage des cheveux, le sacrifice, la circumambulation autour de la Ka’ba, le va-et-vient entre As-Safâ et Al-Marwa, la prière de l’Aïd et le sacrifice des bêtes.
 

Qu'allah nous guide sur le droit chemin, le chemin tracé par son noble MessagerSWS ses Compagnons,et ceux qui les ont suivis    Allahoumma Amin

Wa Allahou A'lam!    Et  Dieu est plus savant!

18 juin 2014

Le mois de Chaabâne

 

Le mois de Chaabâne

 

 

 

shaabane

Ô Allah ! Bénis-nous les mois de Rajab et de Chaabâne et fais-nous parvenir au mois du Ramadhan !

 Louange à Allah ! Que les Prières et le Salut d’Allah soient sur notre Prophète MohammedSWS, ainsi que sur sa famille et tous ses Compagnons !

D’après l’Imam Ahmed et e-Nasâî, selon Usâma ibn Zaïd, le Messager d’AllahSWS jeûnait certains jours d’affilés à tel point que nous pensions qu’il ne s’arrêtait jamais ; et il mangeait certains jours d’affilés à tel point qu’il ne jeûnait plus si ce n’est deux jours par semaine. Il les consacrait séparément au jeûne en dehors des périodes où il jeûnait. Il n’y a pas un mois où il se consacrait le plus au jeûne que pendant Chaabâne. Je lui posais la question à ce sujet : 

 « Cher Messager d’Allah ! Tu te consacres au jeûne à tel point que tu ne le romps pratiquement plus ; et tu interromps le jeûne à tel point que tu ne t’y consacres pratiquement plus si ce n’est deux jours que tu consacres séparément au jeûne en dehors des périodes où tu jeûnes.

-          Quels sont ces deux jours ? demanda-t-il.

-          Le lundi et le jeudi lui répondis-je.

-          Au cours de ces deux jours, les œuvres sont exposées au Seigneur de l’univers, et j’aime être en état de jeûne lorsque mes œuvres Lui sont exposées.

-          Je ne te vois pas autant jeûner les autres mois que pendant celui de Chaabâne.

-          Les gens oublient ce mois qui se trouve entre Rajab et Ramadhân. C’est pourtant le mois au cours duquel les œuvres montent vers le Seigneur de l’Univers , et j’aime être en état de jeûne lorsque mes œuvres Lui sont montées. » 

 Ainsi, il n’y a pas un mois en dehors du mois prescrit, où le ProphèteSWS jeûnait le plus que celui de Chaabâne. Il y jeûnait pratiquement (ou probablement) tout le mois. Cependant, il ne lui plaisait pas que l’on puisse jeûner tous les jours de l’année sans interruption. Il disait même que la meilleure façon de jeûner était celle du prophète Dawûd qui jeûnait un jour sur deux.  Or, selon Abû Huraïra, le Messager d’AllahSWS a interdit de jeûner la deuxième moitié de Chaabânece qui semble –du moins en apparence – contradictoire avec le Hadith précédemment cité. Plusieurs hypothèses ont été soulevées par les savants pour résoudre cette question. En réalité, les textes concordent, car l’interdiction précédemment évoquée concerne uniquement celui qui voudrait commencer à jeûner à partir du milieu de Chaabâne. Quant à celui qui jeûne pendant tout le mois ou presque, il n’est pas concerné par cette interdiction.  

  

Concernant les mérites du mois de Chaabâne, nous pouvons recenser le Hadith rapporté par e-Tabarânî et ibn Hibbân, et selon lequel Allah considère toutes Ses créatures la nuit au milieu du mois de Chaabâne. Au cours de cette nuit, Il pardonne à tout le monde en dehors du païen et de deux individus en conflit. Par contre, aucun rituel n’est spécialement légiféré cette fameuse nuit. Il existe certes un texte qui encourage à s’y consacrer en prière et à consacrer la journée suivante au jeûne, mais celui-ci n’a aucune origine qui ferait autorité. Selon ‘Alî  en effet, le ProphèteSWS aurait dit : « Consacrez la nuit du milieu du mois de Chaabâne à la prière, et consacrez le jour suivant au jeûne, car Allah  descend au premier ciel au coucher du soleil pour y déclarer : « Y a-t-il quelqu’un qui réclame Mon pardon pour que Je lui pardonne ? Y a-t-il quelqu’un qui Me demande de l’enrichir pour que Je l’enrichisse ? Y a-t-il quelqu’un qui subit un malheur pour que Je l’en soulage ? » Il reste ainsi à énumérer tel et tel cas jusqu’à l’aube. » Ibn Rajab s’est contenté de dire que cette annale est simplement faible (Dha’îf). Le spécialiste contemporain en la matière, Sheïkh el Albânî estime, quant à lui, qu’elle est purement et simplement inventée (Mawdhû’).

Quoi qu’il en soit, dans l’hypothèse où il y aurait une annale authentique sur les mérites de cette nuit-là –en dehors de celle que nous avons évoquée – cela ne justifie pas d’y innover des pratiques quelconques et encore moins de s’y adonner en groupe. Sheïkh el Islam ibn Taïmiya souligne à ce sujet : « Il existe deux sortes de prières surérogatoires en groupe. L’une d’entre elles se fait usuellement en assemblée comme la prière de l’éclipse (Kusûf), la prière de la pluie (istisqâ), la prière les nuits du Ramadhan (Tarâwîh ndt.). Ces prières se font toujours en assemblée conformément à la Tradition.

L’autre sorte de prière concerne celle qu’il n’est pas légiféré de faire usuellement en assemblée comme les prières rattachées à l’office (Rawâtib), la prière du matin (e-Dhuhâ), et la prière de salutation à la mosquée (Tahyatoul-Masjid), etc. Il est ainsi autorisé de les faire en groupe de temps à autre en assemblée. Or, en dehors de ces deux catégories, il n’est légiféré de faire aucune prière en assemblée ; c’est même une détestable innovation. En effet, le ProphèteSWS , les Compagnons, et leurs Successeurs n’avaient pas pour habitude de se réunir en vue de faire d’autres prières que celles que nous avons citées. Le Prophète SWSa tout au plus occasionnellement formé un petit groupe pour faire une prière facultative. Il avait l’habitude de prier la nuit seul, mais une nuit qu’ibn ‘Abbâs passait chez lui, il lui fit profiter de prier avec lui. Une autre nuit, il l’a fait avec Hudhaïfa, et une autre fois avec ibn Mas’ûd. Un jour, il s’est joint à ‘Utbân ibn Mâlik el Ansârî qui l’avait invité à prier dans sa Musalla (son lieu de prière). Un autre jour, il a présidé la prière devant Anas, sa mère, et un orphelin.

Cependant, la plupart de ces pratiques surérogatoire

s, il les faisait seul. Or, les pratiques facultatives que nous venons de citer sont rattachées à la tradition. Quant à innover une forme de prière spéciale ayant un nombre de Rak’a et une lecture déterminés qui serait fixée à un moment déterminé ; et que l’on ferait en groupe de façon usuel comme les prières sur lesquelles la question fut posé ; à l’exemple de Salat e-Raghâib le premier vendredi de Rajab, l’Alfiya le premier jour de Rajab, ou au milieu de Chaabâne, ou encore la prière qui a lieu la vingt-septième nuit du mois de Rajab ; il faut savoir que ce genre de prières n’est pas légiféré à l’unanimité des grandes références de l’Islam comme l’ont souligné les savants qui font autorité.

Seul un innovateur ignorant peut inventer une telle pratique. Ouvrir la porte à de telles choses signifierait de modifier la législation musulmane, et d’avoir une part du blâme orienté à ceux qui légifèrent dans la religion d’Allah ce qu’Il ne leur a point autorisé, mais certes Dieu Seul le sait ! »

Il est vrai que certains anciens réservaient certaines pratiques à l’occasion de cette fameuse nuit. Cependant, non seulement cela ne justifie pas de les imiter, car ils pensaient que les annales sur la question faisaient autorité – alors que comme nous l’avons vu ce n’est pas le cas –, mais qui plus est, cela ne justifie pas de les faire à la mosquée.

Ainsi, prier la nuit du milieu du mois de Chaabâne reste permis, si on le faisait seul ou au milieu d’une assemblée privée comme certains anciens le faisaient. Mais de là à se réunir dans les mosquées pour effectuer une prière déterminée comme la prière aux cent Rak’a au cours de laquelle on récite mille fois à chacune d’entre elles : (dis : Allah est Unique), c’est une innovation qu’aucune référence parmi les anciens n’a recommandé de faire.

Quant au fait de jeûner le lendemain de cette fameuse nuit, rien n’empêche de faire les trois jours de jeûne que le Prophète a préconisé chaque mois ou bien de jeûner la majeure partie du mois, ou encore le mois entier. Un certain Hadith pose néanmoins problème pour les deux derniers points. D’après el Bukhârî et Muslim en effet, selon Abû Huraïra , le ProphèteSWSa déclaré : « Ne devancez pas le Ramadhan d’un jour ou deux, sauf pour celui qui doit accomplir un jour de jeûne. » Pour mieux comprendre le problème, il faut savoir que trois cas de figure sont possibles ici et que chaque cas détient un statut particulier.

Premièrement : le fait de jeûner le dernier jour de Chaabâne par précaution afin de ne pas rater éventuellement le premier jour du Ramadhan si la nuit du doute n’annonce rien. Cela est strictement interdit bien que certains Compagnons –qui vraisemblablement ne connaissaient pas le texte en question – le faisaient. Toutefois, ibn ‘Omar –que l’Imam Ahmed imitait – faisait la distinction entre la nuit du vingt-neuvième jour de Chaabâne où il y avait des nuages, et la nuit sans nuages.

Deuxièmement : faire le jeûne pour celui qui doit s’acquitter d’un vœu, ou qui veut récupérer un jour manqué du Ramadhanpassé, ou encore qui est soumis à des jours d’expiation, etc. Dans ce cas, il est possible de le faire pour la majorité des savants. Par contre, il est interdit de le faire selon une tendance parmi certains anciens qui exige de laisser un espace d’au moins un jour dans l’absolu entre Chaabâne et Ramadhan. On relate –bien que cela soit sujet à discussion – qu’Abû Hanîfa et e-Shâfi’î notamment déconseillaient de le faire.

Troisièmement : prendre le vingt-neuf Chaabâne comme un jour de jeûne facultatif. Les savants à l’instar d’el Hasan, considérant qu’il faille laisser une durée entre Chaabâne et Ramadhan, déconseillent de le faire. Mâlik et les savants en accord avec lui ont donné la permission de jeûner à celui dont le jour de jeûne tombe le vingt-neuf. E-Shâfi’î, el Awzâ’î, et Ahmed et d’autres distinguent toutefois entre un jour de jeûne fait par habitude et un jour de jeûne quelconque. Il est pertinent de distinguer également entre celui qui jeûnait plus de deux jours avant la fin du mois et qui voudrait introduire sans interruption ses jours de jeûne avec le mois de Ramadhan. Cette pratique est possible sauf aux yeux de ceux qui déconseillent de jeûner à toute personne qui commencerait ses jours à partir de la deuxième moitié de Chaabâne compte tenu du texte sur la question venant l’interdire. Par contre, si quelqu’un jeûnait déjà au cours de la première moitié du mois, il lui est possible de continuer de le faire jusqu’à la fin du mois.

En résumé, de nombreux savants estiment que le Hadith d’Abû Huraïra précédemment cité est en vigueur. Par conséquent, il est déconseillé de jeûner facultativement un jour ou deux avant le début du Ramadhan sauf pour celui qui le fait par habitude ou pour celui qui a décidé de jeûner pendant tout Chaabâne. Par ailleurs, les savants ont cherché la raison pour laquelle, il fut interdit de jeûner un jour ou deux avant le mois du jeûne. Trois hypothèses ont été retenues : la première : c’est pour éviter de faire des jours deRamadhan supplémentaires. La deuxième : c’est pour distinguer entre les jours de jeûnes obligatoires et les jours facultatifs. La troisième qui est la moins pertinente : c’est en vue de garder ses forces pour le mois prescrit.

Malheureusement, certains ignorants peuvent s’imaginer que ces deux fameux jours servent à faire les provisions de nourritures pour imiter certaines coutumes chrétiennes et pourquoi pas pour beaucoup d’entre eux, ils servent à faire ses provisions de péchés ! Il est aussi navrant de constater que certains trouvent que le Ramadhan est pénible en raison des rituels comme la prière et le jeûne qui y sont prescrits. Beaucoup de gens prennent la peine de prier uniquement à l’occasion de ce mois bénit. Beaucoup renonce notamment aux grands péchés au cours de cette période qu’ils peuvent trouver longue et difficile. Ils passent ainsi leur temps à compter les jours et les nuits en quête de retrouver les plaisirs qu’ils ont perdus durant un mois. En fait, ils ont pleine conscience qu’ils n’évoluent pas et qu’ils n’ont aucune volonté sincère de repentir. En cela, ces gens-là sont perdus ! Quoiqu’ils ne soient pas les pires, car certains n’attendent pas la fin du mois pour se vouer à la débauche…

 

 

Que les Prières et le Salut d’Allah soient sur notre Prophète Mohammed, ainsi que sur sa famille et tous ses Compagnons ! 

  Qu'Allâh nous guide sur le droit chemin, le chemin tracé par Son Noble MessagerSWS, Ses Compagnons, et ceux qui les ont suivis, Allâhumma Âmîn.

Wa Allâhou A'lam !

Et Dieu est Plus Savant !

 

 

www.islamhouse.com   

 

 

20 décembre 2012

La Trêve De Houdaybiya

 

La Trêve De Houdaybiya

kaaba01

 

LE RÊVE DU PROPHÈTE

Le Messager d’Allah SWS fit un rêve dans lequel il se voyait entrer à la Mecque en toute sécurité et tourner autour de la Maison Sacrée, i.e. la Ka’bah, mais rien n’indiquait à quel moment aurait lieu ce pèlerinage. C’était un rêve authentique, émanant de son Seigneur, qui finit par se réaliser éventuellement. Lorsqu’il le raconta à ses compagnons, ils ne se sentirent plus de joie.

Ils aimaient tous profondément la Mecque et son sanctuaire. L’accès à ces lieux leur était depuis longtemps refusé, mais ils n’avaient jamais cessé d’y penser. Durant toutes ces années, ils avaient ardemment désiré y retourner pour accomplir un pèlerinage et ils pensaient constamment au jour où leur rêve se réaliserait. Les Mouhajirines étaient plus particulièrement habités de ce désir, car la Mecque était leur ville natale où ils avaient grandi et vécu jusqu’à ce qu’ils soient forcés de la quitter. Dès que le Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui) eut raconté son rêve à ses compagnons, ils commencèrent à faire leurs préparatifs pour le pèlerinage. Ils étaient si enthousiastes à cette perspective qu’ils étaient convaincus qu’ils iraient à la Mecque cette même année. Ils acceptèrent presque tous d’accompagner le Prophète SWS et très peu restèrent en arrière.

LE VOYAGE À LA MECQUE

C’est au cours du mois de Dhoul al-Q’adah de la sixième année de l’hégire que le Messager d’Allah SWS décida de se rendre à la Mecque pour accomplir la ‘Oumra, ou petit pèlerinage. Il n’avait cependant aucune intention d’accomplir le Hajj. Faisant un détour par les ravins des montagnes, il arriva près de la Mecque et installa son camp à Houdaybiya. Mille quatre cents compagnons voyageaient avec lui; ils avaient emmené avec eux de nombreux animaux dans le but d’en faire le sacrifice, de façon à ce que tout le monde comprenne qu’ils ne venaient pas faire la guerre, mais seulement visiter la Ka’bah.

Le Messager SWSenvoya en éclaireur un homme de Khouza’a afin de connaître la réaction de Qouraish suite à leur arrivée. Lorsqu’il atteignit Ousfan, l’éclaireur revint et lui rapporta qu’un homme de Ka’b bin Louayy avait rassemblé une imposante armée de guerriers nomades pour surveiller la progression des musulmans vers la Mecque. Le Prophète SWS décida de poursuivre sa route malgré tout. Mais lorsqu’il atteignit la partie de la vallée de la Mecque qui descend en pente, sa chamelle, nommée Qaswa, s’agenouilla et refusa de se relever. Les hommes qui l’entouraient se mirent à bredouiller: «Qaswa refuse de se relever! Qaswa refuse de se relever!» Mais le ProphèteSWSdit: «Qaswa ne refuse pas de se relever, car ce n’est pas dans sa nature de se comporter ainsi. C’est Celui qui a retenu les éléphants[4] qui la retient. Je jure par Celui qui tient mon âme entre Ses mains que s’ils me suggèrent quoi que ce soit relatif au respect dû à Allah et qu’il me demandent de faire preuve de bienveillance, j’accéderai certainement à leur requête.» Puis il réprimanda sa chamelle, qui se releva aussitôt mais qui changea de direction et se dirigea vers Houdaybiya. Elle s’arrêta près d’une halte située dans une étendue au bout de laquelle se trouvait un fossé contenant un tout petit peu d’eau. Certaines personnes se plaignirent de la soif au ProphèteSWS. Il retira une flèche de son carquois et dit à l’un d’eux de la tirer dans le fossé. L’eau jaillit immédiatement et chacun put se désaltérer.

UNE MISE À L’ÉPREUVE

‘Outhman bin ‘Affan se rendit alors à la Mecque et transmit le message du Prophète SWSà Abou Soufyan et aux autres leaders de Qouraish. Après avoir entendu le message, ils dirent: «Si tu veux aller au sanctuaire, tu peux y aller.» Mais ‘Outhman répondit: «Je n’en ferai rien tant que le Prophète ne l’aura fait lui-même après en avoir reçu l’autorisation.»

LE PACTE DE RIDHWAN

Les musulmans, de leur côté, attendaient avec impatience le retour de ‘Outhman. Comme il tardait à revenir, ils s’imaginèrent qu’il avait été tué par Qouraish. Ils en firent part au Messager d’Allah SWS, qui leur demanda de faire le vœu de venger la mort de ‘Outhman. Ils se rassemblèrent tous autour du Messager SWS. Sous l’ombre d’un arbre, le Messager SWSreçut le serment de chacun, un par un, et lorsque tous furent passés devant lui, il frappa ses mains ensemble et dit: «Ceci est le serment que je fais au nom de ‘Outhman.»C’est ainsi que, à l’ombre d’un acacia, fut conclu le pacte de Ridhwan dont le Coran parle en ces termes:

«Allah a très certainement agréé les croyants quand ils t’ont prêté serment d’allégeance sous l’arbre. Il a su ce qu’il y avait dans leurs cœurs et a fait descendre sur eux la quiétude. Et Il les a récompensés par une victoire proche.» (Coran, 48:18)

POURPARLERS, CONCILIATION ET ACCORD

L’impasse persistait toujours lorsque, dans le but de la dénouer, Boudayl bin Warqa’, de la tribu de Khouza’a, apparut tout à coup en compagnie de membres de sa tribu. Il demanda au Messager SWS: «Pour quelle raison êtes-vous venus ici?». «Nous sommes venus ici», répondit ce dernier, «dans le but de faire la ‘Oumra». Puis il poursuivit: «Les gens de Qouraish sont déjà complètement épuisés par les guerres. S’ils acceptent, je ferai la paix avec eux pour une période de temps déterminée, en échange de quoi ils nous céderont le passage, à mes compagnons et à moi. S’ils décident d’embrasser l’islam à leur tour, ils seront accueillis à bras ouverts. Mais si aucune autre solution que la guerre ne leur paraît acceptable, alors par Celui qui tient mon âme entre Ses mains, je les combattrai jusqu’à ce que je sois décapité ou qu’Allah donne la victoire à Sa religion.»

Boudayl bin Warqa’ communiqua à Qouraish les propos du MessagerSWS. Ourwa bin Masoud al-Thaqafi, qui était présent, conseilla à Qouraish d’accepter la proposition du Prophète SWS, car elle lui apparaissait plus que raisonnable. Il proposa également d’aller lui-même rencontrer le ProphèteSWS, ce que Qouraish s’empressa d’accepter. Ourwa alla donc le voir pour discuter de cette affaire avec lui. Tandis qu’il était près de lui, il observa attentivement le comportement des musulmans envers leur chef. Il remarqua que si le Messager d’Allah SWS crachait, ses compagnons se précipitaient pour recevoir sur leurs mains sa salive et s’en frotter le visage. S’il demandait quoi que ce soit, c’était à qui le lui apporterait le premier. S’il faisait ses ablutions, ils se disputaient l’eau qu’il avait utilisée. Et s’il parlait, ils l’écoutaient tous avec grande attention et nul n’osait le regarder droit dans les yeux. Lorsque Ourwa retourna voir les leaders de Qouraish, il dit: «J’ai visité les cours des rois et j’ai vu les splendeurs de César, de Chosroes et de Négus. Mais jamais je n’ai vu de roi plus révéré que ne l’est Mohammed de ses compagnons.» Il leur rapporta les détails de sa discussion avec le Messager SWS et leur réitéra son conseil d’accepter sa proposition.

LE TRAITÉ DE PAIX

Durant ce temps, un homme de Bani Kinana, Mikraz bin Hafs, arriva à la Mecque. Il confirma les informations rapportées à Qouraish par les émissaires précédents; ils décidèrent donc d’envoyer Souhayl bin ‘Amr pour de négocier les termes du traité. Dès que le ProphèteSWS le vit arriver, il dit: «Le fait qu’ils envoient cet homme semble signifier qu’ils veulent faire la paix.» Il demanda également à ce que l’on prépare le traité.

PRUDENCE ET MODÉRATION EXEMPLAIRES

Le Messager d’Allah SWS fit venir ‘Ali et lui dit d’écrire: «Au nom d’Allah, le Clément, le Miséricordieux…». Souhayl protesta immédiatement: «Je n’admets pas le terme «Miséricordieux»; écrivez plutôt ce qui est d’usage.» Alors le Prophète SWSdit à ‘Ali: «Écris: en Ton nom, ô Allah.» Certains musulmans élevèrent des objections: «Non! Nous devons écrire: au nom d’Allah, le Clément, le Miséricordieux.» Mais le ProphèteSWS dit à nouveau: «Écris: en Ton nom, ô Allah.»

Puis il demanda à ‘Ali d’écrire: «Voici ce que Mohammed, le Messager d’Allah, a décidé.» Encore une fois, Souhayl protesta: «Je jure par Allah que si nous t’avions reconnu comme Messager d’Allah, nous ne t’aurions pas chassé de Sa Maison ni ne t’aurions combattu. Écrivez plutôt: Mohammed bin ‘Abdallah.» «Même si tu ne crois pas en moi, je suis bel et bien le Messager d’Allah», répondit le ProphèteSWS; mais il demanda à ‘Ali d’effacer ce qu’il venait d’écrire. «Par Allah, j’en suis incapable», répondit ce dernier. Le MessagerSWS lui demanda de lui indiquer les mots qui devaient être effacés (car il ne savait pas lire); il les lui indiqua et le MessagerSWSles effaça lui-même.

LE TRAITÉ

Le Messager SWSse mit ensuite à dicter les clauses du traité: «Selon cet accord, Qouraish n’aura pas le droit d’interdire le passage aux musulmans qui voudront se rendre à la Maison d’Allah et devra leur permettre d’y circuler librement.» Souhayl souleva une objection: «Je crains que les Arabes disent que nous avons été trop souples avec vous en acceptant cette clause. Vous pourrez circuler librement autour de la Ka’bah l’an prochain.» Le Prophète SWS accepta d’inclure cette clause au traité.

Enhardi, Souhayl dit alors: «Si l’un des nôtres trouve refuge auprès de toi, il nous sera retourné même s’il a adopté ta religion.» Les musulmans bondirent: «Quoi?! Comment pouvons-nous vous renvoyer un homme après qu’il soit venu, en tant que musulman, chercher refuge auprès de nous?» Tandis que la dispute se poursuivait, Abou Jandal bin Souhayl (le fils de Souhayl) apparut soudain, enchaîné. Il venait de s’enfuir de la Mecque et avait fait tout le chemin jusqu’au Messager SWS, s’étranglant dans ses fers sur la route rocailleuse. 

Souhayl ne perdit pas de temps. Il dit aussitôt: «Mohammed, voici le premier homme que je te demande de rendre en vertu du traité.» Le Messager SWS répondit: «Mais le traité en question est encore en cours de rédaction!» Énervé, Souhayl s’écria: «Et bien si c’est comme cela, je ne suis prêt à conclure aucun accord avec vous!» Le Messager lui demanda: «Laisse-le aller, pour me faire plaisir.» Mais Souhayl refusa. Il dit: «Je ne le laisserai pas partir, même pour te faire plaisir.» Alors le MessagerSWS répondit: «Et bien fais ce que tu veux.» Toujours en colère, Souhayl répliqua: «Je n’ai rien à faire.»

Peiné d’entendre cela, Abou Jandal dit, d’un ton plaintif: «Je suis venu à toi en tant que musulman et on me renvoie aux polythéistes. Ne vois-tu pas ce qu’ils me font endurer?» En effet, Abou Jandal avait été sévèrement torturé pour avoir embrassé l’islam. Le Prophète SWSfit comprendre à Abou Jandal qu’il ne pouvait pas aller à l’encontre du traité qu’il venait de conclure et, sympathique à son sort, lui enjoignit la patience en lui promettant qu’Allah allait bientôt lui fournir un moyen de s’échapper.

Il rendit donc Abou Jandal à son père, comme ce dernier l’avait demandé. Le traité conclu entre les musulmans et Qouraish stipulait que les deux parties observeraient une trêve de dix ans, de façon à ce que les hommes puissent vivre en paix. Aucune des deux parties ne devrait initier les hostilités de quelque façon que ce soit.

Une autre condition du traité stipulait que si un membre quelconque de Qouraish venait voir le Prophète SWS sans avoir au préalable obtenu la permission d’une personne détenant une autorité sur lui, il serait retourné à Qouraish. Mais si une personne quelconque parmi celles qui se trouvaient avec le Prophète SWS décidait de joindre les rangs de Qouraish, elle ne serait pas retournée aux musulmans.

Enfin, selon une autre clause, quiconque voudrait prendre un engagement envers le Prophète SWS ne pourrait être empêché de le faire et de la même façon, quiconque voudrait prendre un engagement avec Qouraish serait libre de le faire.

LA FOI MISE À L’ÉPREUVE

Les clauses du traité et l’obligation dans laquelle ils se voyaient de rebrousser chemin sans avoir pu accomplir la ‘Oumra avaient plongé les musulmans dans une profonde dépression. Ils avaient peine à croire que le MessagerSWS ait pu accepter des conditions en apparence si ignominieuses. Ils étaient terriblement consternés. Ne pouvant plus garder le silence, ‘Omar s’approcha d’Abou Bakr et lui demanda: «Le Messager ne nous avait-il pas dit que nous allions visiter la Maison d’Allah et tourner autour?» «Oui», répondit Abou Bakr, très calme, en regardant dans les yeux son ami en colère, «mais t’a-t-il dit que tu irais visiter la Maison d’Allah et circuler autour cette année-ci?»

Après la conclusion du traité, le Messager d’Allah SWSsacrifia les animaux et se rasa le crâne. Les musulmans, déprimés et abattus, restèrent d’abord immobiles, mais lorsqu’ils le virent accomplir ces rituels, ils l’imitèrent et sacrifièrent à leur tour leurs animaux avant de se raser la tête.

UNE VICTOIRE ÉCLATANTE

Le ProphèteSWSleva ensuite le camp et reprit le chemin de Médine. En cours de route, Allah lui confirma que la trêve de Houdaybiya était en fait une victoire éclatante:

«En vérité, Nous t’avons accordé une victoire éclatante afin qu’Allah te pardonne tes péchés, passés et futurs, qu’Il parachève sur toi Son bienfait, te guide sur une voie droite et te donne un puissant secours. (Coran, 48:1-3)

‘Omar demanda au Prophète SWS: «Est-ce une victoire, ô Messager d’Allah?» «Oui», répondit ce dernier.

ÉCHEC OU SUCCÈS?

Peu après le retour du Prophète SWSà Médine, Abou Basir ‘Outba bin Ousayd quitta Qouraish et s’enfuit à Médine. Deux émissaires de Qouraish, chargés de le ramener, arrivèrent peu après. Ils rappelèrent au Messager SWS les conditions qu’il avait acceptées et ce dernier leur remit sans tarder Abou Basir. Mais sur le chemin du retour, celui-ci déjoua la vigilance de ses gardes et s’enfuit vers la côte. Puis, quelque temps après, ce fut au tour d’Abou Jandal et de soixante-dix musulmans persécutés par les Mecquois de s’échapper et de rejoindre Abou Basir sur la côte, où ils s’établirent sur la route qu’empruntait régulièrement Qouraish dans le cadre de son commerce avec la Syrie.

La bande d’Abou Basir se mit à attaquer les caravanes de Qouraish, volant leurs biens, répandant la crainte et la terreur, et tuant tout Qouraishite qui leur tombait sous la main. Tout cela mit en péril le commerce de la Mecque. Les choses s’aggravèrent au point où Qouraish se vit dans l’obligation d’écrire au MessagerSWS pour l’implorer de rappeler ces bandits de grand chemin à Médine, et s’engagea, du même coup, à ne plus jamais demander à ce qu’on lui rende les fuyards à l’avenir.

LE TRAITÉ DEVIENT VICTOIRE

Les événements qui suivirent prouvèrent que la trêve de Houdaybiya avait constitué un pas décisif pour la victoire de l’islam. Au lendemain de l’accord, les marchands et hommes d’État de la Mecque exultaient d’avoir pu arracher au Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui) des concessions excessives tandis que les musulmans, de leur côté, ayant foi en leur prophète, n’avaient eu d’autre choix que de les accepter bien qu’elles leur parussent totalement inadmissibles. Chaque partie, cependant, pu bientôt constater la rapide propagation de l’islam dans la péninsule arabe. Ce phénomène ouvrit rapidement la porte à l’occupation de la Mecque et il devint alors possible d’envoyer des délégations chez César, Chosroes et Négus pour les inviter à l’islam. La révélation d’Allah s’était enfin réalisée.

«Il se peut que vous ayez de l’aversion pour une chose alors qu’elle vous est un bien. Et il se peut que vous aimiez une chose alors qu’elle vous est mauvaise. C’est Allah qui sait, alors que vous ne savez pas.» (Coran, 2:216)

Grâce à la trêve, les musulmans ne furent plus considérés comme des exilés ou des hors-la-loi, mais plutôt comme une communauté méritant la considération de Qouraish, avec laquelle elle avait conclut un traité d’égal à égal. Cette alliance donnait aux musulmans la place qu’il leur revenait de droit au sein de la classe politique d’Arabie. Et peut-être que le plus important était l’atmosphère de paix et de tranquillité qui en découlait. La longue guerre d’usure si longtemps endurée par les musulmans pour leur survie les avait affaibli; ils pouvaient maintenant utiliser ce qui leur restait d’énergie pour propager le message de l’islam chez toutes les tribus du désert. Cette trêve fournit aux musulmans la possibilité de rencontrer et de discuter avec des tribus qui leur avaient jusqu’alors été hostiles, ce qui permit à ces dernières d’apprécier la beauté et les vertus de l’islam. Ils découvrirent comment des gens qui étaient nés et avaient grandi à la Mecque comme eux et qui mangeaient la même nourriture, portaient les même vêtements et parlaient la même langue qu’eux s’étaient, en quelques années, totalement métamorphosés; ils haïssaient le polythéisme et l’idolâtrie, désapprouvaient la fierté tribale, la vengeance et la soif de sang; bref, ils avaient pris le chemin de la vertu et de la justice. Ils comprirent que c’était l’islam et l’exemple du Prophète d’AllahSWS qui avaient amené ce profond changement dans leur cœur.

Ibn Shihab al-Zouhri a dit: «Il n’y a pas eu de plus grande victoire que celle-là dans l’histoire de l’islam. Lorsque vint l’armistice et que les armes furent déposées, les gens purent commencer à se rencontrer et à converser entre eux en toute sécurité. Et pas un seul homme intelligent qui apprit l’islam n’hésita une seconde à y adhérer. C’est ainsi que durant la première année qui suivit cette trêve, autant d’Arabes (sinon plus) embrassèrent l’islam qu’au cours des quinze années précédentes.»

Ibn Hisham écrit: «L’affirmation de al-Zouhri est confirmée par le fait que le Messager s’était rendu à Houdaybiya avec 1400 hommes (selon Jabir bin ‘Abdallah), mais deux ans plus tard, lors de la conquête de la Mecque, il était accompagné de 10 000 hommes.»

Tous ces musulmans restés à la Mecque qui avaient été torturés et persécutés purent, après la ratification du traité, amener un nombre considérable de jeunes Mecquois à se convertir à l’islam, jusqu’à ce que Qouraish commence à les considérer comme une nouvelle menace. Ces jeunes se joignirent à la bande d’Abou Basir, qui était en voie de devenir un danger certain pour Qouraish. Ces derniers prièrent donc le Messager SWSde les rappeler à Médine, ce qu’il fit. Les Qouraishites purent donc vivre sans cette menace constante qui les angoissait au plus haut point.

Durant cette période, l’attitude amicale et pacifique du Messager SWS, qui démontrait une patience exemplaire et beaucoup de modération, ne manqua pas d’impressionner de nombreuses tribus, qui vinrent grossir les rangs de l’islam. Cette attitude les amena à voir l’islam de façon très favorable et à l’aimer sincèrement, ce qui créa une atmosphère propice à sa rapide propagation, sans efforts conscients de la part du ProphèteSWS ou des musulmans.

KHALID BIN WALID ET ‘AMR BIN AL-‘AS

Le traité de Houdaybiya gagna aussi les cœurs de Khalid bin Walid et de ‘Amr bin al-‘As. Le premier était un très prometteur général de l’armée qouraishite qui manipulait l’épée et la lance avec la même dextérité qu’il organisait et motivait ses troupes. Peu de temps après la signature du traité de Houdaybiya, il embrassa l’islam et le Prophète SWSlui conféra le titre d’«Épée d’Allah». Khalid se montra à la hauteur de ce titre en allant conquérir la Syrie.

Le deuxième était un commandant de l’armée qui embrassa l’islam en même temps que le premier au moment où tous deux rendirent visite au Messager SWS, à Médine, peu de temps après la signature du traité. Il se fit par la suite connaître en tant que conquérant de l’Égypte

Abul hasan ‘Ali Nadwi

 

Qu'Allâh nous guide sur le droit chemin, le chemin tracé par Son Noble MessagerSWS, Ses Compagnons, et ceux qui les ont suivis, Allâhumma Âmîn.

Wa Allâhou A'lam !

Et Dieu est Plus Savant !

17 juin 2012

Le Voyage nocturne et l’Ascension... Leçons et enseignements

Le Voyage nocturne et l’Ascension (al-isrâ’ wal-mi`râj) ...

Leçons et enseignements


AL_ISRA_WAL_MIAARAJ002

Salam

 Allâh  dit dans le Coran :

« Gloire et Pureté à Celui qui de nuit, fit voyager Son serviteur [Mouhammad], de la Mosquée Al-Harâm à la Mosquée Al-Aqçâ dont Nous avons béni l'alentour, afin de lui faire voir certaines de Nos merveilles. », s.17 Al-Isrâ’ (Le Voyage Nocturne), v.1.




Question

Quels sont les principaux enseignements que le Musulman doit tirer de l’épisode du Voyage nocturne et de l’Ascension (al-isrâ’ wal-mi`râj) ?

Réponse de Sheikh Yûsuf `Abd Allâh Al-Qaradâwî

Le Voyage nocturne que Dieu offrit à Son Messager SWSest le voyage terrestre de La Mecque vers Jérusalem, de la Mosquée Sacrée vers la Mosquée Al-Aqsâ. Il s’agit d’un voyage terrestre qui eut lieu de nuit. L’Ascension, quant à elle, est un voyage de la Terre vers le Ciel, de Jérusalem vers les cieux les plus élevés, vers un point auquel nul homme n’avait auparavant jamais accédé, vers le Jujubier de la Limite (sidrat al-muntahâ), vers un endroit que Seul Dieu connaît. Ces deux voyages furent une étape importante de la vie du ProphèteSWS et du parcours suivi à la Mecque par sa nouvelle religion. Ces voyages intervinrent après que le Prophète eut goûté de la part de Quraysh toutes les formes de persécutions et de souffrances.

Dieu, le Très-Haut, offrit ce voyage à Son Messager, le Voyage nocturne et l’Ascension, en tant que soulagement et réconfort pour tout ce qu’il avait souffert, et en tant que compensation pour tout ce qu’il avait enduré. Dieu lui fit ainsi savoir que si les habitants de la Terre se sont détournés de toi, alors les habitants du Ciel sont venus à toi, et si ces hommes t’ont rejeté, alors Dieu t’a accueilli et les Prophètes t’ont suivi, en te désignant comme leur Imam. Il s’agissait ainsi d’une compensation et d’un honneur faits au Messager SWS de la part de Dieu Il. Il s’agissait également pour le Prophète d’une préparation à l’étape suivante de sa mission. En effet, il devrait, quelque temps plus tard (trois années selon certains et dix-huit mois selon d’autres), endurer de grandes épreuves... Ce qui est sûr, c’est que cet épisode eut lieu avant l’Hégire. Le Voyage nocturne et l’Ascension étaient une préparation à l’ère post-hégirienne, à cette ère de lutte armée au cours de laquelle le Prophète SWS allait entrer en confrontation avec tous les Arabes. Tous les Arabes allaient se réunir tels un seul homme pour diriger leurs flèches contre le ProphèteSWS. De nombreux fronts allaient s’ouvrir et s’opposer à sa mission universelle.

A l’occasion de l’anniversaire du Voyage nocturne et de l’Ascension, les choses les plus importantes sur lesquelles il faut insister sont au nombre de deux. La première est la Mosquée Al-Aqsâ. Il est nécessaire de comprendre la manière dont Dieu  établit un lien entre la Mosquée Sacrée et la Mosquée Al-Aqsâ et la manière dont Il nous informa que le choix de la Mosquée Al-Aqsâ était intentionnel. En effet, le Prophète SWSaurait très bien pu monter au Jujubier de la Limite depuis La Mecque.

Nous devons donc méditer les raisons pour lesquelles ce Voyage nocturne eut lieu de la Mosquée Sacrée à la Mosquée Al-Aqsâ ainsi que les raisons pour lesquelles le Messager de Dieu SWSne monta pas directement de la Mosquée Sacrée aux cieux les plus élevés. Ceci nous indique en effet que le passage par cette sainte étape, par Jérusalem, par cette terre que Dieu bénit pour les mondes, par la Mosquée Al-Aqsâ, était intentionnel. Par ailleurs, le fait que le Messager de Dieu SWS dirigeât la prière des Prophètes à Jérusalem comporte une profonde signification. Ainsi, le commandement revenait désormais à une nouvelle communauté et à un nouveau message, à un message universel. Contrairement aux messages antérieurs pour lesquels chaque prophète fut envoyé à son peuple, celui-ci se voulait être un message général et éternel destiné à toute l’humanité.

Ce lien entre les deux Mosquées, la Mosquée Sacrée et la Mosquée Al-Aqsâ, fut établi afin que le Musulman ressente que chacune d’elles a sa sainteté propre. Ainsi, l’une fut le point de départ du Voyage nocturne, l’autre en fut le point d’arrivée. Ceci indique donc que celui qui abandonne la Mosquée Al-Aqsâ est à deux doigts d’abandonner la Mosquée Sacrée, celui qui abandonne le point d’arrivée du Voyage nocturne peut parfaitement abandonner son point de départ. Dieu  voulut donc établir un lien entre les deux Mosquées, la Mosquée qui fut le point de départ du Voyage nocturne et la Mosquée qui en fut le point d’arrivée, la Mosquée Sacrée et la Mosquée Al-Aqsâ. Dieu voulut que ces deux Mosquées, la Mosquée Sacrée et la Mosquée Al-Aqsâ, fussent reliées entre elles dans l’âme de chaque Musulman. Dieu insista sur la Mosquée Al-Aqsâ « dont Nous avons béni l’alentour » [1].

Il fit attribut de la bénédiction pour décrire cette Mosquée, et ce, avant même la construction de la Mosquée du Messager de DieuSWS. En effet, la Mosquée du Prophète ne fut édifiée qu’après l’Hégire, à Médine. Dieu voulut donc consolider cette idée et la raffermir dans les consciences et les cœurs des Musulmans, afin qu’ils n’abandonnent aucune des deux Mosquées. Car celui qui abandonne la Mosquée Al-Aqsâ est à un pas d’abandonner la Mosquée Sacrée.

Cette Mosquée fut intimement reliée à l’épisode du Voyage nocturne et de l’Ascension ; c’est vers elle que, pendant une longue période, les Musulmans se tournèrent pour leur prière, après que cette dernière eut été prescrite. Les Musulmans priaient vers Jérusalem : Jérusalem fut leur direction de prière (qiblah) pendant trois ans à la Mecque et pendant seize mois à Médine. Ils prièrent vers cette Mosquée de Jérusalem qui était alors la première direction des Musulmans. Cette Mosquée est donc la première direction de prière des Musulmans, la terre du Voyage nocturne et de l’Ascension, et la Mosquée vers laquelle les Musulmans voyagent exclusivement, conjointement avec la Mosquée Sacrée et la Mosquée du Prophète. Jérusalem devient ainsi la troisième ville sainte de l’Islam, après La Mecque et Médine.

C’est de cette manière que les Musulmans doivent saisir l’importance de Jérusalem dans leur histoire et l’importance de la Mosquée Al-Aqsâ dans leur religion, dans leur foi et dans leur vie. C’est pour cette raison que les Musulmans, tout au long de l’histoire, ont toujours œuvré pour que cette Mosquée reste entre leurs mains.

Dieu  voulut établir un lien entre cette Mosquée et l’anniversaire du Voyage nocturne et de l’Ascension, et ce, afin que chaque année, à l’approche de cet anniversaire à la fin du mois de Rajab [2], lorsque les Musulmans, où qu’ils soient, célèbrent cet épisode, ils se rappellent cette grave question, cette cause sacrée... Nous ne pouvons pas, chers frères, l’abandonner.

Nous devons avoir la foi que Dieu  est avec nous, qu’Il est notre Secours, qu’Il fera triompher Sa religion sur toutes les autres religions et qu’Il est le Secoureur de la Communauté croyante, ainsi que l’a rapporté l’Imam Ahmad et At-Tabarânî, d’après Abû Umâmah Al-Bâhilî , selon qui, le Prophète SWSa dit : « Il restera un groupe de ma Communauté, établissant la justice et vainquant leurs ennemis, auxquels nul, parmi ceux qui leur tiendront front, ne pourra causer du tort — sauf à être trahis — jusqu’à ce que le Commandement de Dieu (le Jour du Jugement dernier) arrive alors que leur attitude demeurera inébranlable. » On demanda : « Ô Messager de Dieu, et où sont-ils ? » Il répondit : « A Jérusalem et dans les alentours de Jérusalem. »

Tel est le premier enseignement à tirer de l’épisode du Voyage nocturne et de l’Ascension.

Le second enseignement est celui qui concerne la prière. On sait que la prière fut prescrite lors de cette nuit grandiose. Nous savons à notre époque que lorsqu’un pays souhaite une chose importante, il en fait part à son ambassadeur. En outre, il ne lui suffit pas d’envoyer à cet ambassadeur un message dans la valise diplomatique. Bien au contraire, il le convoque pour qu’il se présente en personne. Or, le Prophète SWS est l’Ambassadeur de Dieu vers Sa création — à Dieu appartient cependant le meilleur exemple [3]. Ainsi, Dieu convoqua Son Ambassadeur, le fit voyager de nuit, puis le fit monter jusqu’au Jujubier de la Limite. Et c’est là que furent prescrites les cinq prières quotidiennes.

Tous les cultes furent prescrits sur Terre, excepté la prière qui fut prescrite au Ciel. Ceci constitue une preuve de l’importance capitale de ce culte, de ce devoir et de ce pilier de l’Islam. La prière est ainsi le vestige qui nous reste de ce Voyage, le seul vestige matériel qui nous reste. En effet, la prière constitue l’ascension propre de chaque Musulman, l’ascension spirituelle qui lui permet de s’élever jusqu’à Dieu. C’est comme si le MessagerSWS nous était revenu avec un présent de son Voyage grandiose [4]. Ce présent consiste précisément en cette prière que le Musulman doit accomplir en signe d’adoration de Dieu .

C’est pour cette raison que nous devons rappeler l’importance de cette prière, en particulier dans la mesure où elle est liée à la Mosquée Al-Aqsâ. En effet, lorsque la prière fut prescrite, et jusqu’à l’ère post-hégirienne, cette Mosquée fut la première direction de prière des Musulmans. Si, d’après l’hypothèse la plus probable, le Voyage nocturne eut lieu en l’an dix de la mission [5], alors les Musulmans prièrent pendant trois ans avant l’Hégire, puis encore seize mois après, tournés vers Jérusalem. Jérusalem fut la première direction de prière des Musulmans, après quoi Dieu leur ordonna de se tourner désormais vers la Mosquée Sacrée : « Où que vous soyez, tournez-y vos visages. » [6].

Les Juifs provoquèrent alors à Médine un tollé général au sujet de cette affaire.« Les faibles d’esprit parmi les gens vont dire : ‹Qui les a détournés de la direction (qiblah) vers laquelle ils s’orientaient auparavant ?› » [7] Ils répandirent la rumeur que la prière des Musulmans, avant le changement de direction, était nulle et que sa récompense était perdue. Dieu leur répondit par le verset précédent, ajoutant : « Et Nous n’avions établi la direction (qiblah) vers laquelle tu te tournais que pour savoir qui allait suivre le Messager et qui allait s’en retourner sur ses talons. C’était un changement difficile, mais pas pour ceux que Dieu a guidés. Et ce n’est pas Dieu qui vous fera perdre la récompense de votre foi, car Dieu, certes, est Compatissant et Miséricordieux pour les hommes » [8].

Ici, le mot « foi » désigne la prière : Dieu exprime la prière en parlant de foi car la prière est précisément une expression de la foi de l’individu.

La prière est ainsi donc l’ascension propre de chaque Musulman. Si le ProphèteSWSmonta vers les cieux les plus élevés, sache que tu as à ta disposition, cher frère Musulman, une ascension spirituelle par laquelle tu peux monter indéfiniment vers Dieu , et ce, grâce à la prière, au sujet de laquelle, le Très Haut dit dans un hadith sacré :

 « J’ai partagé la prière en deux parts, l’une pour Moi, l’autre pour Mon Serviteur, et à Mon Serviteur ce qu’il demande. Si Mon Serviteur dit : « Louanges à Dieu, Seigneur des Mondes. » [9], Je dis : Mon Serviteur M’a loué. S’il dit : « Le Clément, le Miséricordieux. » [9], Je dis : Mon Serviteur M’a rendu les hommages. S’il dit : « Le Maître du Jour de la Rétribution. » [9], Je dis : Mon Serviteur M’a glorifié. S’il dit : « C’est Toi que nous adorons et c’est Toi que nous implorons. » [9], Je dis : Cela Nous concerne Moi et Mon Serviteur, et à Mon Serviteur ce qu’il demande. S’il dit : « Guide-nous vers le droit chemin. Le chemin de ceux que Tu as comblés par Tes bienfaits, non le chemin de ceux qui ont encouru Ta colère ni de ceux qui se sont égarés. » [9], Je dis : Cela est pour Mon Serviteur, et à Mon Serviteur ce qu’il demande. » 

 Qu'Allâh nous guide sur le droit chemin, le chemin tracé par Son Noble MessagerSWS, Ses Compagnons, et ceux qui les ont suivis, Allâhumma Âmîn. 

Wa Allâhou A'lam ! 

Et Dieu est Plus Savant !

P.-S.

Traduit de l’arabe du site Islamonline.net.

Notes

[1] Sourate 17 intitulée le Voyage nocturne, Al-Isrâ’, verset 1.

[2] Rajab est le septième mois du calendrier musulman.

[3] Expression prononcée par les Musulmans lorsqu’ils comparent le divin à des exemples matériels, pour mieux faire comprendre leurs propos. Cette expression est une sorte d’excuse signifiant que Dieu est certes incomparable, mais qu’on peut utiliser tel ou tel exemple pour mieux faire ressortir telle ou telle idée.

[4] Nous recommandons la lecture de ces lignes de l’Imâm-exégète Muhammad Mitwallî Ash-Sha`râwî : "Le cadeau de la Proximité pour la proximité".

[5] L’an -3 du calendrier musulman.

[6] Sourate 2 intitulée la Vache, Al-Baqarah, verset 144.

[7] Sourate 2 intitulée la Vache, Al-Baqarah, verset 142.

[8] Sourate 2 intitulée la Vache, Al-Baqarah, verset 143.

[9] Il s’agit des versets de la sourate 1 intitulée le Prologue, Al-Fâtihah, que le Musulman doit réciter à chaque cycle de prière (rak`ah).

 


1 juin 2012

Règles et Recommandations pour le voyage en Islam

 

Règles et Recommandations pour le voyage en Islam


voyage002


 Nous allons  rappeler les règles qui concernent le voyage et le voyageur en islam. En effet l'été a débuté et nos enfants ont terminé leur année scolaire. Et beaucoup d'entre nous se préparent à prendre des congés soit pour visiter les proches soit pour prendre du repos ou les deux.

   D'ailleurs notre religion nous incite à voyager.  Allâh  dit:

 "c'est lui qui vous a soumis la terre, parcourez donc ses grandes étendues et mangez de ce qu'il vous fournit. Vers lui est la résurrection".

 Le Prophète SWS a dit:    "voyagez et vous conserverez une bonne santé".

   En réalité le voyage fait partie des nécessités et des besoins de la vie. Ainsi le grand et petit pèlerinage, le combat, le commerce, la recherche de la science et la visite des amis sont des actes qui font ou bien partie des obligations du musulman ou des actes surérogatoire et il faut pour pratiquer ces actes voyager.

Le Prophète SWSa dit: "à chaque fois que quelqu'un sort de chez lui il y a deux étendards au seuil de sa porte l'un entre les mains d'un diable et l'autre aux mains d'un ange s'il sort pour quelque chose qu'Allah aime l'ange le suit et le couvre de son étendard et il reste sous cet étendard jusqu'à ce qu'il revienne chez lui mais s'il sort pour ce qui met en colère Allah alors c'est le diable qui le suit et le couvre de son étendard jusqu'à ce qu'il revienne chez lui".

   L'islam s'est fortement intéressé au voyage. En effet l'islam émet des règles que le musulman doit suivre lors de ses voyages. Il prie deux unités de prières au lieu de quatre pour les prières qui sont composées de quatre unités de prière. Quant à la prière du maghreb elle reste du nombre de trois.

 Allâh  dit : « Lorsque vous êtes en voyage, il vous est permis d'écourter la prière » [ Sourate 4 - Les Femmes - Verset 101 ]

Anas rapporte ce qui suit : " Nous sommes partis, dit-il, de Médine à la Mecque en compagnie du Le Prophète SWS. Ce dernier a abrégé les prières quadrilatères et a accompli 2 raka'as pour chacune d'elles, jusqu'à notre retour à Médine."

 - Il est permis au voyageur, au lieu de se laver les pieds, de passer les mains humides sur ses chaussures ou chaussettes.
"Le Prophète SWS" dit Ali Ibn Abi Taleb "nous a permis de le faire pendant trois jours pour le voyageur et un jour pour le citadin."

 - Il est possible au voyageur, quand l'eau fait défaut ou s'il est difficile de s'en procurer, ou qu'elle est d'un prix élevé, de la remplacer par le « Tayamum » (ablution sèche) - ablution avec un solide sable, pierre...
 Allâh  le signale ainsi : " Si vous êtes malades, ou en voyage, ou si l'un de vous vient du lieu caché ou si vous avez touché les femmes et que vous ne trouvez pas d'eau, utilisez alors du sable propre et essuyez-en la figure et les bras " [ Sourate 4 - Les Femmes - Verset 43 ]

 - On est autorisé à rompre le jeûne pendant le voyage.
 Allâh  dit : « Celui d'entre vous, qui se trouve malade ou en voyage, jeûnera plus tard, un nombre égal de jours } [Sourate 2 - La Vache - Verset 184]

 - En voyage, il est permis d'accomplir la prière de surcroît sur sa monture, quelle que soit la direction où elle se trouve. Le Prophète SWS dit Ibn Omar faisait ses prières surérogatoires sur sa chamelle, sans se soucier de la direction qu'elle prend. Rapporté par Boukhary & Moslim ]

 - Quand le voyageur est pressé, il lui est permis de joindre les deux prières de midi et de l'après-midi,(Douhr et Asser) soit en avançant l'heure de la 2ème, soit en retardant celle de la 1ère.
Cela est aussi valable pour la prière du coucher du soleil (Maghreb) et du soir (‘Icha) en avançant l'une ou en retardant l'autre.

Mouadh rapporte le Hadith suivant : « Nous sommes partis, dit-il, en expédition avec Le Prophète SWS vers « TABOUK ». Il a joint les deux prières de midi et de l'après-midi et les deux prières du Maghreb et de ‘Icha. Rapporté par Boukhary & Moslim ]

INVOCATIONS DU VOYAGEUR :

1. L'invocation du voyage
Ibn `Umar  raconte : « Quand Le Prophète SWS montait sur son chameau avec l'intention de voyager, il disait à trois reprises :

"Al-hamdu lillâh, subhân allâh, allâhu akbar, subhân alladhî sakhkhara lanâ hâdhâ wa mâ kunnâ lahu muqrinîn, wa innâ ilâ rabbinâ lamunqalibûn, allâhumma innâ nas'aluka fî safarinâ hâdhal-birra wat-taqwâ, wa minal-`amali mâ tardâ, allâhumma antas-sâhibu fis-safar, wal-khalîfatu fil-ahli wal-walad, allâhumma innî a`ûdhu bika min wa`thâ'is-safar, wa ka'âbatil-mandhar, wa sû'il-munqalabi fil-mâli wal-ahli wal-walad,

Louanges à Allâh ; Gloire à Allâh ; Allâh est le Plus Grand. Gloire à Celui Qui a mis cette monture à notre disposition, alors que nous n'eussions pu la dominer. En vérité, nous retournons vers notre Seigneur. Seigneur, nous te demandons de nous accorder dans ce voyage-ci, la bienfaisance et la piété et de nous diriger vers les actes qui Te satisferont. Seigneur, Tu es le Compagnon de route et le Garant de la famille. Seigneur, je cherche refuge auprès de Toi contre les peines et les difficultés du voyage, contre l'apparence triste et contre la mauvaise fortune dans les biens et dans la famille." »

De retour de voyage,  Le Prophète SWS disait les mêmes paroles en y ajoutant :
"Âyîbûna tâ'ibûna `âbidûna li-rabbinâ hâmidûn,"
"Nous sommes revenus, repentants, adorant et louant notre Seigneur."

2. Accomplir la prière surérogatoire du voyage

Il est recommandé d'accomplir deux unités de prière (rak`ah) avant de partir en voyage. Il est préférable de réciter la sourate Al-Kâfirûn dans la première rak`ah et la sourate Al-Ikhlâs dans la deuxième.
Après avoir terminé cette prière, il est recommandé de réciter le Verset du Trône, la sourate Quraysh, la sourate Al-Ikhlâs ainsi que les deux sourates préservatrices, Al-Falaq et An-Nâs.
Après cela, il convient de prier Allâh de combler nos besoins terrestres. On devrait également demander à Allâh de nous faciliter le voyage et de nous accorder le succès dans notre déplacement. En prenant place dans le moyen de transport, c'est-à-dire au départ du voyage, on doit faire l'invocation suivante :
« Allâhumma ilayka tawajjaht, wa bika`tasamt, allâhummakfinî mâ ahammanî wa mâ lam ahtamma bih, allâhumma zawwidnî at-taqwâ waghfir lî dhambî, "
"Ô Allâh, vers Toi je me tourne et auprès de Toi je me réfugie. Ô Allâh, à Toi je confie tout ce qui me préoccupe et tout ce qui ne me préoccupe pas. Ô Allâh, accorde-moi la piété et pardonne mes péchés. »

3. Invocation quand on quitte la maison

Il est recommandé de faire une invocation avant de quitter la maison. Il est rapporté que Le Prophète SWSdisait en quittant sa maison :
« Allâhumma innî a`ûdhu bika an adilla aw udall, aw azilla aw uzall, aw adhlima aw udhlam, aw ajhala aw yujhala `alayy,"
"Ô Allâh, je me réfugie auprès de Toi contre le fait de m'égarer ou que l'on
m'égare, contre le fait de me fourvoyer ou que l'on me fourvoie, contre le fait de commettre quelque iniquité ou d'être victime de quelque iniquité, contre le fait de nuire à autrui ou d'être victime des nuisances. »
Extrait de Al-Fiqh Al-Islâmî wa Adillatuh (« La jurisprudence islamique et ses preuves »), de Dr. Wahbah Az-Zuhaylî.

QUELQUES DEVOIRS A RESPECTER :

1 - Avant de partir, le voyageur remet les objets confiés aux ayants droit et se fait pardonner les injustices commises, car voyager est une présupposition de disparition.

2 - On fait ses provisions de route qui doivent être honnêtement acquises. On laisse des vivres à ceux dont on a la charge tels qu'épouse, enfants et parents.

3 - On fait ses adieux à sa famille, ses frères et ses amis.
On leur adresse cette prière en les quittant : « Je confie à Allah votre foi, votre fidélité et le résultat de vos oeuvres »
Les autres lui répondent : « Qu'Allah vous accorde la piété, vous absolve et vous dirige vers le bien partout où vous allez »
Le Prophète SWSdit : « Tout ce qu'on confie à Allah, dit Loqman, sera bien gardé ».
A tous ceux qui le reconduisaient, Le Prophète SWSdisait : « Je confie à Allah votre foi, votre fidélité et le résultat de vos oeuvres » (Rapporté par Abou Daoud )

4 - Le voyageur part avec 3 ou 4 compagnons bien choisis et sociables, car le voyage, dit-on, est le creuset des hommes. Il dévoile leurs caractères.
Le Prophète SWS dit : « Le voyageur solitaire a pour compagnon Satan qui est aussi le compagnon de deux voyageurs, mais jamais de trois » (Rapporté par Abou Daoud, Nassa'i & Tirmidhy )
Le Prophète SWS dit également : « Si vous savez ce que je sais de la solitude, personne ne se hasarderait à voyager seul, la nuit » (Rapporté par Boukhari)

5 - Les compagnons partant en voyage doivent élire parmi eux un chef qui
dirigerait leurs affaires, après concertation avec eux.
Le Prophète SWS dit : « Quand trois compagnons partent en voyage, ils doivent désigner l'un d'eux comme chef »

6 - Avant de décider un voyage, il est souhaitable de faire la prière de l'ISTIKHARA (la consultation)
Le Prophète SWS la recommandait vivement à tel point qu'il en inculquait les mots, comme il le faisait pour un chapitre de Coran. Il la recommandait dans tout ce qu'on projette d'entreprendre dans la vie. (Rapporté par Boukhari)

7 - On part de préférence le jeudi matin.
Le Prophète SWS dit : « Seigneur ! Bénis le matin de mon peuple ! »
On rapporte que Le Prophète SWS partait en voyage le jeudi.

8 - La femme ne peut entreprendre un voyage d'un jour et une nuit qu'accompagnée d'un homme qui de nature ne peut l'avoir comme épouse.

CONSEILS AVANT DE PARTIR EN VOYAGE

L'Islam est une religion réaliste, qui n'interdit pas à prendre part des biens de cette vie d'ici bas, et de se reposer au moment des vacances, tout en restant toujours dans un cadre équilibré et raisonnable.
Les vacances ne signifient pas le repos total et la passivité, car le socle de notre existence est le temps et gâcher notre temps c'est gâcher sa vie, et le bon croyant est celui qui utilise son temps avec beaucoup d'attention.

1ER CONSEIL :
Préserver notre foi, et surtout pendant le voyage, en particulier l'essence de notre foi, à savoir la prière.
Pour cela, nous avons pendant le voyage une dérogation de regrouper et de raccourcir le nombre de rakaat des prières de Dhohr et Asr à l'heure de Dhohr ou Asr en deux rakat, et aussi la possibilité de regrouper la prière de Maghreb et icha à l'heure de Maghreb ou Icha et de raccourcir la prière d'Icha en deux rakat.

2EME CONSEIL :
Le devoir des parents est de bien s'occuper de leurs enfants pendant cette période, en envisageant par exemple un programme éducatif tel que la lecture de livres, préparer l'année scolaire suivante individuellement ou en groupe, organiser un cours quotidien pour toute la famille, consacré au coran, sunna du prophète , de l'unicité de dieu, etc........

3EME CONSEIL:
Multiplier les visites chez les familles et les proches, et surtout les parents et grands parents, car ils ont besoin de nous, et sachez que la satisfaction de Dieu est dans la satisfaction des parents.

4EME CONSEIL :
Etre patient face aux épreuves possibles, provenant de la famille et des proches, et surtout ne pas exposer la famille à la zizanie et la séparation.

5EME CONSEIL :
Ne pas dépenser l'argent inutilement, par contre prévoyez un budget pour les sadakates, destinées aux pauvres et aux nécessiteux.

6EME CONSEIL :
Ne pas oublier l'approche du mois de Ramadan, pour s'y préparer

7EME CONSEIL :
Reflétez une exemplarité dans votre comportement, en appliquant ce que nous avons appris à la mosquée, par exemple :
- Le bon comportement et le respect des règles et des normes
- Respecter ses voisins là où on se trouve et ne pas exposer devant leurs yeux les signes extérieurs et ostentatoires de notre richesse, car si Allah nous a octroyé de ses largesses c'est pour partager ou au mieux offrir la nourriture ou des habits à ceux qui sont dans le besoin (éviter la frime avec les marques surtout chez les enfants!)
- Respecter les règles de conduites sur la route ou en dehors, en évitant de se garer n'importe où, devant la maison d'un voisin sans sa permission.
- Eviter lors de notre voyage de laisser derrière nous des déchets (même dans nos pays où les gens ne sont pas très sensibilisés).

8EME CONSEIL :
Ne pas oublier de demander pardon à toute la famille et les proches avant le retour.

9EME CONSEIL :
Ne pas oublier d'inscrire nos enfants dans les cours d'arabe avant le départ au pays.

10EME CONSEIL :
Ne pas oublier de nous envoyer une carte postale ou une photo de vos vacances.

Enfin pour ceux qui ne partent pas au bled, qu'ils fréquentent la mosquée.

Que la prière et la paix d'Allah soient sur notre prophète bien-aimé et sur les siensEt qu'Allâh protège les voyageurs parmi les musulmans dans Ses airs, sur Sa terre et sur Ses mers, et qu'Il les fasse retourner dans leurs pays sains et saufs, et ayant tirés profit de leur voyage, Il est le Généreux par essence et par excellence.

 Qu'Allâh nous guide sur le droit chemin, le chemin tracé par Son Noble MessagerSWS, Ses Compagnons, et ceux qui les ont suivis, Allâhumma Âmîn.

Wa Allâhou A'lam !

Et Dieu est Plus Savant !

 

 

 

Publicité
Publicité
<< < 1 2 3 4 > >>
Publicité
La voie de l'Islam
Newsletter
Derniers commentaires
Publicité