Le jeûne de six jours de Shawwal
Le jeûne de six jours de Shawwal
Parmi les bonnes actions après le mois de Ramadan, Le jeûne de six jours de Shawwal qui est une sunna désirable mais pas une obligation. Recommandé, ce jeûne possède un mérite immense et génère une grande récompense dans la mesure où celui qui le jeûne verra inscrit à son profit la récompense du jeûne d’une année entière d’après un hadith authentique du Prophète rapporté par Abou Ayyoub selon lequel le Messager d’Allah a dit :
« Quiconque jeûne le Ramadan et le fait suivre par le jeûne de six jours de Shawwal est comme quelqu’un qui a jeûné tout le temps » [ Rapporté par Mouslim, Abou Dawoud, at-Tarmidhi, An-Nassaï et Ibn Madja ].
Le Prophètea expliqué le hadith précédent en ces termes :
« Celui qui jeûne six jours après la rupture du jeûne de Ramadan a complété l’année : « Quiconque accomplit un bienfait le verra multiplier par dix ».
Le mois de Ramadan a rempli nos âmes d’un grand bien, il a nettoyé les coeurs et purifié les âmes ; celui qui a profité du mois de Ramadan, sa vie après le mois de ramadan sera mieux qu’avant ce mois ; parmi les signes qui montrent que les bonnes actions sont acceptées, le fait d’accomplir d’autres bonnes actions, et parmi les signes du rejet des actions, le fait de recommencer à commettre des péchés après les adorations ; donc, mon frère le jeûneur, fais que le mois de Ramadan soit un début pour que tu accomplisses de bonnes actions toute l’année, sois affectueux envers tes parents, rends visite à tes voisins et à tes frères, aide l’opprimé, occupe-toi de l’orphelin, réconcilie les gens, donne à manger aux pauvres, encourage ceux qui sont dans les difficultés à la patience, mets le bonheur dans le cœur des malades et des blessés, rends visite aux gens de ta famille, et accomplie le bien comme tu l’accomplissais pendant le mois de Ramadan.
Nous avons appris pendant le mois de Ramadan les meilleures leçons, et entendu les sermons les plus touchants ; nous avons appris à combattre les tentations du diable en contrôlant notre âme bestiale.
Nous avons appris à éviter les disputes et les causes de la séparation, les rangs étaient alignés pendant le mois de Ramadan comme un seul corps, donc, nous ne devons pas nous séparer après le mois de Ramadan.
Les yeux ont versé des larmes pendant le mois de Ramadan, donc, faites attention pour que les larmes ne s’assèchent pas ; les mosquées étaient remplies et les langues invoquaient Allah en témoignant de Son unicité, en Le louant, et en Lui adressant des demandes, donc, nous devons continuer ainsi.
Nous avons eu les qualités des pieux pendant le mois de Ramadan, la modestie, la dévotion, la tranquillité, la crainte, donc nous ne devons pas les remplacer par les mauvaises qualités, l’orgueil, le refus de la vérité, l’ignorance ; nous avons fait des dons et dépensé notre argent, donc ne soyons pas avares après le mois de Ramadan.
Une autre version dit :
« Allah multiplie les bienfaits par dix : 1 mois = 10 mois et 6 jours = 60 jours [2 mois] = 12 mois. Voilà une année complète » [rapporté par an-Nassaï et Ibn Madia et cité dans Sahih at-Targhib wa at-Tarhib; 1/421 et rapporté par Ibn Khouzayma en ces termes] :
« Le jeûne du mois de Ramadan vaut 10 mois et le jeûne des six jours 2 mois, ce qui constitue une année complète ».
Parmi les importants avantages du jeûne des six jours de Shawwal figure la compensation des lacunes du jeûne obligatoire. En effet, le jeûneur ne peut pas échapper à la négligence et au péché qui pourrait avoir une incidence négative sur son jeûne. Au jour de la Résurrection, on utilisera les actions surérogatoires pour combler les lacunes constatées dans les pratiques obligatoires. C’est à ce propos que le Prophètea dit :
« La première chose au sujet de laquelle on fera subir un règlement de compte aux gens sera la prière... Notre Maître Puissant et Majestueux dira à Ses anges - alors qu’Il en sait plus qu’eux - : « Examinez les prières de mes serviteurs pour savoir s’il les a faites de façon complète ou incomplète ». Si elles s’avèrent complètes, elles seront enregistrées telles quelle. Si elles s’avèrent incomplètes, le Maître dira : « Regardez si mon serviteur a accompli des œuvres surérogatoires. Si tel est le cas, utilisez-les pour compléter ses œuvres obligatoires ». Voilà comment les œuvres seront traitées ». [Rapporté par Abou Dawood].
Qu'Allâh nous guide sur le droit chemin, le chemin tracé par Son Noble Messager, Ses Compagnons, et ceux qui les ont suivis, Allâhumma Âmîn.
Wa Allâhou A'lam !
Et Dieu est Plus Savant !
Les règles du jour de l’Aïd
Les règles du jour de l’Aïd
Allah a révélé dans le Coran : « Réussit, certes, celui qui se purifie, et se rappelle le nom de son Seigneur, puis célèbre la salaat » (Sourate Al-Ahlaa. Verset 14 et 15). En d'autres termes, Allah réserve Sa récompense à ceux qui, après avoir jeûné, ont libéré leur aumône de fin de Ramadan, pris la direction du lieu de prière en se rappelant le nom de leur Seigneur et ensuite ont accompli la prière de la fête.
Ce jour de fête est un grand jour ; un jour de joie et de bénédiction, un jour de miséricorde et de récompense pour ceux qui ont jeûné tout le mois de Ramadan, rien que pour l'amour d'Allah, « Lui qui veut pour vous la facilité, Il ne veut pas la difficulté pour vous, afin que vous en complétiez le nombre et que vous proclamiez la grandeur d'Allah pour vous avoir guidés et afin que vous soyez reconnaissants » (Sourate Al-Baqarah, verset 185). Craignez Allah et soyez reconnaissant envers Lui qui vous a donné la force physique et morale pour jeûner le mois de Ramadan. Implorez son pardon et sollicitez de Lui l'agrément de vos dévotions accomplies durant ce mois sacré.
Allah vous a prescrit le jeûne afin que vous atteigniez la piété. En ce jour de rassemblement hautement symbolique, rappelez-vous qu'inéluctablement, il viendra soudainement un Jour où toutes les créatures seront rassemblées devant le Créateur Suprême, un jour de vérité et de justice que chaque croyant se doit de préparer. C'est pour reprendre la Parole d'Allah : « le jour où l'homme verra ce que ses deux mains ont préparé »
Pour atteindre la Félicité Sublime, il faut accomplir de bonnes oeuvres sur terre. Toute personne qui durant le mois de Ramadan aura préservé son être de toute forme de péché, qu'il continue et persévère dans cette voie. Car Allah est Unique, Il est le Seigneur Omniprésent, aussi bien durant le mois de Ramadan que durant les autres mois de l'année et Il est, de tout, Omniscient.
Par conséquent, Veillez au respect scrupuleux des cinq prières quotidiennes; acquittez-vous de l'aumône légale (zakat) car elle purifie vos richesses ; quiconque en a la possibilité, qu'il accomplissse le pélerinage aux Lieux Saints de l'Islam ; respectez les prescriptions d'Allah et unissez-vous autour de Lui dans la fraternité et la concorde.
« Soyez Ses serviteurs et des frères les uns pour les autres car le musulman est frère du musulman ; il ne l'opprime pas, ne l'abandonne pas, ne lui ment pas, ne le méprise pas. La crainte d'Allah, eh bien, c'est ici qu'elle siège» (Rapporté par Mouslim).
Faites la charité, honorez les orphelins et raffermissez les liens de parenté ; «Craignez votre Seigneur qui vous a créés à partir d'un seul être » (Sourate An-Nisa, verset 1) et soyez bienfaisants comme Il vous l'a prescrit, Lui qui a dit : «Certes, Allah est avec ceux qui L'ont craint avec piété et ceux qui sont bienfaisants » (Sourate An-Nahl, verset 128).
Ce jour de fête est un jour béni où le Seigneur répand abondamment Ses Grâces.
Le vertueux compagnon du Prophète , Saad Ibn Aws Al-ansari a rapporté de son père ce hadith du Messager d'Allah : « A l'occasion du jour de la fête, les anges se placent aux portes des routes et lancent cet appel : Ô croyants ! Allez vers votre Seigneur le Généreux, Celui qui vous gratifie et ensuite vous récompense ; Il vous a prescrit la prière nocturne, et vous avez prié durant le mois de Ramadan ; Il vous a prescrit le jeûne et vous avez jeûné ; vous Lui avez obéi, alors recevez votre récompense. A la fin de la prière, cet appel sera lancé : « Votre Seigneur vous a accordé Son pardon, retournez sereinement à vos occupations car c'est aujourd'hui le jour de la récompense. Et il est considéré au Ciel comme le jour de la récompense ».
La finalité du jeûne réside dans la piété (taqwaa). Il fut demandé au calife Ali la signification de la piété. Il donna la réponse suivante : « la piété, c'est le fait de craindre Allah, de respecter les prescriptions coraniques, de se satisfaire de peu et de se préparer pour le jour du voyage sans retour ».
Alors, craignons Allah en public comme en privé car rien de ce que nous faisons ne Lui échappe : observons les prescriptions du Saint Coran ; soyons satisfaits de ce qu'Il nous a accordé quelqu'en soit l'importance et préparons-nous quotidiennement pour le jour où nous quitterons ce monde et ce, en respectant Ses injonctions et en nous éloignant de Ses interdits. Voilà le comportement de celui qui aspire à l'amour d'Allah; à Sa Satisfaction et à la Félicité Sublime.
Le jeûne : Il est illicite de jeûner le jour de l’Aïd selon le hadith d’Abou Sa`îd Al-Khudrî dans lequel il rapporte que le Prophète a interdit de jeûner le jour du Fitr et le jour de l’al-Adhâ. (Rapporté par Muslim, 827)
Assister à la prière de l’Aïd : Certains savants sont d’avis que la prière de l’Aïdest Wajib (obligatoire) — ceci est l’opinion des savants hanafites et de Cheikh al-Islam Ibn Taymiyah. D’autres savants disent qu’elle est fard Kifâyah Ceci est l’opinion des savants hanbalites. Un troisième groupe de savants est d’avis que la prière de l’Aid est une sunnah mu’akkadah . Ceci est l’opinion des Malékites et des Chafé’ites.
Accomplir des prières surérogatoires : Il n’y a pas de prières surérogatoires à accomplire avant ni après la prière de l’Aid. Ibn `Abbâs a rapporté que le Prophète avait l’habitude de sortir le jour de l’Aïd et de faire deux rak`ahs sans les faire précéder ni suivre d’aucune autre prière. Ceci s’applique lorsque la prière est effectuée à l’extérieur. Cependant, si la prière de l’Aïd est effectuée dans une mosquée, il faut accomplir les deuxrak`âhs de salutation de la mosquée.
Les femmes qui assistent à la prière de l’Aïd : Selon la Sunnah du Prophètetout le monde doit assister à la prière de l’Aïd et se comporter avec droiture et piété. La femme indisposée ne doit pas négliger le rappel d’Allâh ni éviter les lieux où l’on se rassemble pour rechercher la science et évoquer Allâh — à l’exception des mosquées. Les femmes, bien entendu, ne doivent pas sortir sans leur hijab.
Les bienséances de l’Aïd :
Le Ghusl (le bain rituel) : Une des bonnes manières lors du jour de l’Aïd est de prendre le bain rituel avant de se rendre à la prière. On rapporte que Sa`îd Ibn Jubayr a dit : « Trois choses sont sunnah le jour de l’Aïd : marcher (vers le lieu de prière), prendre le bain rituel et manger quelque chose avant de sortir (s’il s’agit de l’Aid al-Fitr). »
Manger avant de sortir : Il est recommandé de ne pas manger avant la fin de la prière lorsqu’il s’agit de manger la viande du sacrifice.
Le takbîr le jour de l’Aid : C’est une des plus grandes sunnah de ce jour. Ad-Dâraqutnî et d’autres ont rapporté que lorsque ’Umar sortait le jour de l’Aïd al-Fitr ou de l’Aïd al-Adhâ, il s’efforçait de faire le takbir tout le long du chemin vers le lieu de prière et il continuait jusqu’à l’arrivée de l’Imam.
Se féliciter mutuellement : Les musulmans pourront échanger des vœux, peu importe la forme. Ils peuvent, par exemple, dire « Taqabbal Allâhu minnâ wa minkum» (qu’Allâh agrée nos bonnes actions et les vôtres)". Jubayr Ibn Nufayr a dit : « Au temps du Prophète lorsque les musulmans se rencontraient le jour de l’Aïd, ils disaient ’Taqabbal Allâhu minnâ wa minka’ » (Rapporté par Ibn Hajar)
Porter ses plus beaux vêtements : Jâbir a dit : "Le Prophète avait une cape qu’il portait le jour de l’Aïdet le vendredi." Al-Bayhaqî a rapporté qu’Ibn `Umar portait ses plus beaux vêtements le jour de l’Aïd, les hommes pouvaient alors montrer les plus beaux vêtements qu’ils possédaient lorsqu’ils sortaient pour la prière.
Changer de chemin en revenant du lieu de prière : Jâbir Ibn `Abdillah a rapporté que le Prophète empruntait un chemin différent en revenant de la prière de l’Aïd. (Rapporté par Al-Bukhârî)"
Qu'Allâh nous guide sur le droit chemin, le chemin tracé par Son Noble Messager, Ses Compagnons, et ceux qui les ont suivis, Allâhumma Âmîn.
Wa Allâhou A'lam !
Et Dieu est Plus Savant !
L'importance de Zakat al-fitr
L'importance de Zakat al-fitr
Dieu a dit : “Les aumônes sont destinées : aux pauvres et aux nécessiteux, à ceux qui sont chargés de les recueillir et de les répartir, à ceux dont les cœurs sont à rallier, au rachat des captifs, à ceux qui sont chargés de dettes, à la lutte dans le chemin de Dieu et au voyageur. Tel est l'ordre de Dieu. Dieu sait et il est juste." S 9, V 60.
Il y a donc huit catégories de personnes/objets ayant droit à la zakât” .
L’institution de zakât al-fitr, ou aumône-impôt purificatrice de la rupture du jeûne, est une institution socio-religieuse aussi ancienne que celle du jeûne du mois de ramadân (an II de l'Hégire), dont, au demeurant, elle est partie intégrante.
Abd Allâh ibn 'Abbâs a dit: « Zakât al-fitr a été prescrite pour purifier le jeûneur de ce qu'il aura pu proférer comme paroles vaines (laghw) ei propos vilains (rafath), et pour permettre aux pauvres d'avoir quelque chose à manger. Pour qui s'en acquitte avant la prière [de l'Aïd], elle sera une aumône purificatrice agréée par Dieu, et pour qui s'en acquitte après la prière, elle sera une aumône comme toutes les autres aumônes » (rapporté par Abû Dâwûd et Ibn Madjah).
Zakât Al-Fitr permet ainsi aux nécessiteux de passer la fête dans la joie et la paix en leur épargnant de tendre la main ce jour-là. Cet acte de solidarité et de charité assure qu’aucun membre de la communauté ne soit exclu du plaisir des festivités communautaires. LaZakat fait partie de la tradition islamique de générosité et doit nous rappeler de continuer à cultiver la compassion, la générosité et le respect les uns envers les autres quelque soit notre position sociale.
Les hadîths rapportés sur ce thème ont évoqué différents types de provisions de bouche (aqwât) que l'on donne pour s’acquitter de cette zakâh particulière. à savoir : dattes, orge, fromage, raisins secs, aqit (espèce de pâte de fromage cuite conservable), figues sèches, d'après l'idjtihâd des fuqahâ' mâlikites d'Afrique du Nord et d'Andalousie, etc., à raison d'un sâ' (mesure équivalant à 2,5 kg ou, suivant une autre estimation de la métrologie musulmane légale, un peu moins de 2 kg), que le musulman adulte est tenu de fournir pour lui-même, pour sa femme, pour chacun de ses enfants mineurs (y compris le nouveau-né qui vient au monde avant l'aube du jour de l'Aïd), pour toutes les personnes dont il a la charge (père, mère, domesticité, etc.). Les fuqahâ' s'accordenl sur le caractère obligatoire de cette petite aumône-impôt et affirment que celui qui ne s'en acquitte pas, alors qu'il en possède les rnoyens, se charge d'un péché et en demeure redevable durant toute sa vie.
Pour ce qui se rapporte aux temps et délais de son acquittement, il est, d'après la Tradition (voir hadîth d'lbn 'Abbâs cité plus haut), préférable de payer la zakât al-fitr avant d'aller accomplir la prière de l'Aid—chose qui était aisément faisable du temps du Prophète, parce que les gens se connaissaient bien entre eux et pouvaient de ce fait identifier les pauvres et les nécessiteux du corps social de la communauté musulmane—mais cela n’est point toujours simple de nos jours, pas plus que cela ne le fut d’ailleurs assez tôt dès que la cité musulmane prlt des proportions et adopta des structures très différentes et beaucoup plus complexes que celles de Médine et de toute la péninsule Arabique à l'ère de la Révélation et du califat primitif orthodoxe. Considérant ce genre de difficultés, les fuqahâ' ont donc permis aux gens de s'en acquitter de manière plus libérale pour ce qui concerne le temps de remise aux bénéficiaires: un ou deux jours avant la fin de ramadân, suivant certains avis, à la mi-ramadân, voire dès le début du mois, suivant d'autres, et l'on signalera qu'il s'en est même trouvé parmi les savants qui autorisaient de le faire avant ramadân ! Tout cela, bien sûr, en réponse aux contraintes d'ordre divers qui pourraient empêcher l’ndividu musulman de s'acquitter de cette aumône. Comme à son habitude, ce haut principe de l'islâm qu'est l'idjtihâd, ou effort de réflexion personnelle, a tenu à s'attacher ici à ce que l’essentiel, I'objectif (maqsad) social et religieux ait largement le pas sur les détails formalitaires et accessoires, ce qui, bien entendu, n'est pas pour plaire à une certaine catégorie de pseudo-salafistes aux esprits durs, bornés et tout à fait dénués de la vraie et saine culture de l'islâm, qui témoigne du dynamisme théologique puissant et éclairé de la foi et de la pratique musulmanes authentiques.
D'autre part, il n'y a absolument aucun mal — cela est même parfois préférable !— à s'acquitter de la zakât al-fitr en une valeur d'argent au moins équivalente à la quantité de nourriture due, comme cela est le moyen le plus pratique et le plus aisé dans les villes et agglomérations urbaines modernes, pour des raisons de commodités, de bon sens religieux, économique et social, car, comme le souligne un grand savant religieux égyptien moderne, « I'essentiel étant de fournir un plus à l'ordinaire des pauvres de la société musulmane ». L'on imagine mal, bien sûr, la mobilisation, à travers tout un pays comme I’Algérie, I'Egypte, le Maroc ou le Nigeria, par exemple. d'une quantité de céréales (si l'on s'attache à la lettre des traditions rapportées, celles-ci doivent être procurées à l’état brut et non pas en farine ou en semoule !!!) ou d’autres denrées, traditionnellement attestées pour et usage, équivalant à un sâ — disons 1,8 kg, comme le fixe officiellement le ministère algérien des Affaires religieuses — de blé, d’orge, de maïs (il y a là aussi extension par assimilation de la liste des denrées, donc dérogation à la lettre !) à multiplier par le nombre de 27 millions d’habitants, voire plus, qui représente la démographie de l'Algérie et qui devrait alors donner quelque chose comme cinquante-quatre mille (54 000) tonnes desdites denrées alimentaires !
Pour mémoire, signalons ici que lorsque les fuqahâ' surent qu'au Maghrib et en Andalousie, les figues étaient séchées et emmagasinées comme provisions de bouche, suivant un procédé millénaire des autochtones berbères, siciliens et autres, ils n'hésitèrent pas à les inclure dans les catégories des produits agricoles soumis à la zakat des biens et, partant, les comptèrent dans la liste des denrées qui pouvaient servir pour payer la zakât al-fitr, dont le sujet nous occupe spécifiquement ici .
Une attitude pareille est fort judicieuse, équitable et de la plus haute intelligence. L'inverse relève de la plus pure et plus flamboyante bêtise, qualité idiosyncrasique dont s'honore avec la plus grande emphase le malheureux bétail des grossiers littéralistes qui accordent énormément plus d'intérêt à l'ombre qu'à la proie elle-même. Si demain les peuples nordiques vivant essentiellement de poissons conservés embrassaient l'islâm et se soumettaient à ses obligations théologiques et rituelles, dont le jeûne de ramadân; ils paieraient leur zâkat al-fitr en poisson ou en espèces, suivant les possiblités de chacun, car « Dieu n'impose à chaque âme que ce dont elle est capable » (sourate II v 28). Cela dit, il faut enfin noter que les bénéficiaires de cette aumône sont, par ordre de préférence, les pauvres parmi les parents, les voisins les plus proches, et ainsi de suite. Dieu reste Le plus savant.
En vous laissant sous la protection de Dieu, nous vous exhortons à méditer ce verset de la sourate Al-an’âm : " Dis : certes ma prière, mes actes d’adoration, ma vie et ma mort sont à Dieu, Seigneur des mondes. Il n’a point d’associé."
Qu'Allâh nous guide sur le droit chemin, le chemin tracé par Son Noble Messager, Ses Compagnons, et ceux qui les ont suivis, Allâhumma Âmîn.
Wa Allâhou A'lam !
Et Dieu est Plus Savant !
Les mérites de la nuit du Destin
Les mérites de la nuit du Destin
La ferveur dont font preuve les musulmans pour la nuit du Destin (Laylat ul-Qadr) n’a pas d’équivalent. La communauté musulmane, hommes et femmes, petits et grands, personnes âgées et plus jeunes, se préparent à vivre dans la dévotion cette nuit bénie dès le 20e jour du jeûne de Ramadan.
Consacrée à la prière, à la récitation du Coran et aux invocations, Laylat ul-Qadr se vit en communauté à la Mosquée et nombreux sont ceux qui après la prière du soir(salat ul-‘isha) demeurent à la mosquée jusqu’au lever du soleil après avoir accompli l’office du sobh avec l’imam.
Les musulmans les plus pieux consacrent aussi quelques jours de retraite (i’tikâf) à la mosquée les derniers jours du mois de Ramadan, imitant ainsi le Prophète de l’islam. Celui-ci, en effet, selon la Sunna « pratiquait en s’efforçant assidûment dans l’adoration pendant les dix derniers jours de Ramadan comme il ne l’a jamais fait en tout autre temps ». Il s’agit pour les musulmans de suivre les pas du Prophète Muhammad, qui constitue l’exemple par excellence selon les termes même du Coran (« uswatun hassana »), un noble guide.
Une nuit de haute spiritualité, une nuit bénie, que Dieu évoque en ces termes : "Nous l’avons fait descendre (le Coran) en une nuit bénie". Les musulmans s’y préparent avec joie, ferveur et enthousiasme.
C’est la nuit de l’événement sublime, la révélation et la descente du Coran, le miracle qui a façonné l’histoire. La dévotion au cours de cette nuit équivaut à mille mois de prières. Dieu dit : "Nous l’avons certes, fait descendre (le Coran) pendant la nuit du destin (Al-Qadr). Et qui te dira ce qu’est la nuit du destin ? La nuit du destin est meilleure que mille mois. Durant celle-ci descendent les Anges ainsi que l’Esprit, par permission de leur Seigneur pour tout ordre. Elle est paix et salut jusqu’à l’apparition de l’aube".
Au cours de cette nuit, Dieu a décrété tout ce qui arrivera l’année suivante, d’où l’origine du nom : la nuit du destin. Etymologiquement, le mot "Al-Qadr" peut signifier en arabe "une nuit honorable", aussi bien que la référence au décret divin. Abû Hourayra rapporte les propos suivants du Messager de Dieu: "Quiconque veille en prière la nuit du destin avec foi et conviction aura tous ses péchés passés pardonnés".
Durant cette nuit, Dieu exauce les implorations de ses serviteurs. A la question de ’Aisha posée au Prophète , "Et si je sais sur quelle nuit la nuit du destin arrive, que dois-je dire ? "Il lui répondit : " Dis : Allahoumma Innaka ’Afuwwun Touhibboul-’Afwa Fa’ffu ’anni" Ce qui signifie : "ô Seigneur, Tu es le Clément et tu aimes le pardon, alors pardonne-moi".
Cette nuit de grands mérites et de bénédictions, que Dieu a décrite dans le Coran comme étant « meilleure que mille mois », constitue un jalon central de l’historiographie islamique et rythme le calendrier cultuel de la communauté
La nuit du destin se situe dans les dix derniers jours du mois de Ramadan, selon Aicha: « Quand la dernière décade de Ramadan commençait, le Prophète avait l’habitude de passer les nuits en prières et éveillait les membres de sa famille, afin qu’ils ne ratent pas les bénédictions et les miséricordes qui y descendent à flot. "Cherchez la nuit du destin, dit le prophète , dans les dix dernières nuits de Ramadan ".
Il est certain, au regard des nombreux hadiths authentiques, que la nuit du destin survient au cours d’une des nuits impaires. A ce sujet, le Prophète souligne : "Cherchez la nuit du Destin parmi les nuits impaires de la dernière décade du mois de Ramadan " [c’est à dire la nuit dont le lendemain correspond au 21, 23, 25, 27 ou 29 de Ramadan]. La majorité des savants de l’islam, s’accordent pour affirmer que la nuit du destin survient plus précisément la 27ème nuit du mois de Ramadan.
Oubay ibn Ka’ab, compagnon du prophète, jure « connaître cette nuit. C’est la nuit dont le Messager de Dieu nous a ordonné de prier. Elle est la vingt-septième nuit. Son signe est que le soleil se lève le matin brillant sans rayons ".
Un autre hadith d’Ibn ’ Oumar remarque que : " Quelques compagnons du Messager de Dieu ont vu la Nuit du destin en rêve pendant les sept dernières nuits (de Ramadan).Le Prophète conclue : " je vois que tous vos rêves concordent pour les sept dernières nuits. Que celui qui voudra trouver la nuit du destin, la cherche donc dans les sept dernières nuits ".
Certains savants estiment qu’il faudrait chercher la 21ème nuit, car le Prophète a vu comme un signe, le fait d’être prosterné dans la boue le matin suivant la nuit du destin. Il a donc effectivement plu la 21èmenuit, au cours de laquelle, il a effectué la prière de l’aube dans la boue. D’autres savants estiment que la nuit du destin n’est pas constante, mais se déplace chaque année. Le savant du Hadith Ibn Hajar a écrit dans son livre Fath al-Bari : "L’avis le plus fort est qu’elle est une nuit impaire dans les dix dernières nuits et qu’elle change constamment".
La quête de l’amour de Dieu passe par l’amour de Muhammad, Sceau de la prophétie: le meilleur gage d’amour de la créature pour son Créateur est de se conformer aux enseignements du Messager d’Allah.
La sagesse que l’on peut déduire de toutes ces traditions, est que la nuit du destin a été dissimulée par Dieu durant les dix dernières nuits du mois de Ramadan, afin que Ses sincères serviteurs témoignent d’une grande ferveur, en se « lançant » avec détermination dans la quête du divin. Il convient d’être constant dans la quête de Son amour, régulier dans notre attachement à Lui, bien ancré dans la spiritualité en vue de se préparer à recevoir les grâces que Dieu voudra bien nous offrir.
Qu'Allâh nous guide sur le droit chemin, le chemin tracé par Son Noble Messager, Ses Compagnons, et ceux qui les ont suivis, Allâhumma Âmîn.
Wa Allâhou A'lam !
Et Dieu est Plus Savant !
Conditions d’acceptation des bonnes actions
Conditions d’acceptation des bonnes actions
Avant qu’un musulman n’aille de l’avant et n’accomplisse quelque action que ce soit, il est tenu d’acquérir des connaissances islamiques afin de connaître la voie qui le mènera au meilleur résultat, c’est-à-dire que ses actions soient acceptées par Allah (incha’Allah).
Il est important de souligner que ce qui compte, ce n’est pas le nombre de bonnes actions ou d’actes d’adoration accomplis. En effet, une personne peut accomplir de nombreuses bonnes actions et n’en retirer que de la fatigue ici-bas et des souffrances dans l’au-delà. Le Messager d’Allah a dit :
« Il se pourrait que tout ce qu’un Sa’im (quelqu’un qui jeûne) retire de son Siyam (jeûne) soit de la faim, et il se pourrait que tout ce qu’un Qa’im (quelqu’un qui prie durant la nuit) retire de son Qiyam (prières nocturnes) soit le Sahar (le fait d’être resté debout tard dans la nuit) !" (Rapporté par Ibn Majah).
Ce qui compte vraiment, c’est plutôt de connaître et de mettre en pratique les conditions qui vont nous assurer qu’Allah accepte les bonnes actions et les divers actes d’adorations que l’on accomplit.
Si l’on veut que nos bonnes actions soient acceptées par Allah, deux conditions essentielles doivent être réunies lorsqu’on les accomplit.
Premièrement, lorsqu’un musulman fait une bonne action, il ne doit rechercher que la satisfaction d’Allah.
Deuxièmement, cette bonne action doit être en parfaite conformité avec les lois qu’Allah a prescrites dans Son Livre et avec ce que Son Messager a ordonné dans sa sounnah.
qu’Allah a prescrites dans Son Livre et avec ce que Son Messager a ordonné dans sa sounnah.
Chaque fois qu’une de ces deux conditions est absente d’une action ou d’un acte vertueux, cette bonne action ou cet acte ne sont ni bons ni acceptés, car Allah a dit, dans le Coran :
« Quiconque, donc, espère rencontrer son Seigneur, qu’il fasse de bonnes actions et qu’il n’associe dans son adoration aucun autre à son Seigneur. » (18:110).
Dans ce verset, Allah a décrété que pour être acceptées, les bonnes actions ou les actes d’adoration doivent être en conformité avec Sa religion, et que seule Sa satisfaction doit être recherchée dans l’accomplissement de ces actions ou de ces actes.
Ibn Kathir, dans son tafsir (explication) du Coran, a dit : « Telles sont les deux conditions qui assurent l’acceptation de toute bonne action : elle doit être accomplie seulement pour l’amour d’Allah et doit être en conformité avec la Sounnah du Messager d’Allah. »
Qu'Allâh nous guide sur le droit chemin, le chemin tracé par Son Noble Messager, Ses Compagnons, et ceux qui les ont suivis, Allâhumma Âmîn.
Wa Allâhou A'lam !
Et Dieu est Plus Savant !
Les merveilles du jeûne
Les merveilles du jeûne
«Ô les croyants ! On vous a prescrit le jeûne comme on l'a prescrit à ceux qui vous ont précédés, ainsi atteindrez-vous la piété » (Coran 2/183),
Le verset de la tolérance en Islam (sens du verset) : « Nulle contrainte en religion ! […] » (Coran 2/256) n’a été révélé après le plus important verset du Coran, c’est-à-dire le verset du Trône, que pour montrer, et Allah sait mieux, que cette religion n’a pas besoin d’avoir recours à la contrainte – qui est une preuve d’impuissance – pour triompher de toute autre religion en dépit de l’aversion des mécréants. Il est facile à Allah, , qui Se caractérise par la perfection totale, comme Le décrit le verset du Trône, de manifester la splendeur de ses signes afin d’attirer à elle les cœurs, de séduire les esprits et d’amener les gens à reconnaître la grandeur de son témoignage. C’est-à-dire : ne contraignez personne à entrer dans cette religion, mais enlevez le voile qui existe entre les gens et le caractère resplendissant de ses preuves. Ensuite, laissez-les seuls avec elles, car la splendeur de sa lumière captivera les regards et les âmes.
Un homme converti à l’Islam me raconta l’histoire de sa conversion et me dit que la cause de celle-ci avait été le mois de Ramadan. Il me dit qu’il avait été surpris par le comportement des musulmans de son village et par la manière dont leurs visages se tournaient vers le ciel vers la fin du mois qui précède celui du Ramadan, comme s’ils attendaient un signe au-dessus d’eux provenant du Créateur de l’univers afin d’accomplir quelque chose. Et lorsqu’ils apercevaient le croissant de lune, ils se réjouissaient alors énormément comme si on leur avait annoncé une incroyable bonne nouvelle. Je ne m’imaginais pas que la cause de leur joie était qu’ils allaient s’abstenir de jouissances durant toute la journée, et cela, pendant un mois entier. Ces jouissances pour lesquelles les êtres humains se combattent, se livrent à des guerres qui tuent des millions de personnes, et qu’ils allaient prier leur Seigneur dans l’intimité de la nuit. Il dit : « Ce comportement de leur part m’interpella et me frappa. Je me mis alors à jeûner alors que je ne connaissais rien à l’Islam et que je n’avais pas prononcé le témoignage de foi. Je me contentais de m’abstenir de boire, de manger et d’avoir des rapports charnels avec mon épouse lorsque les musulmans se rendaient à la prière du Fajr, puis je rompais le jeûne lorsque j’entendais l’appel à la prière du Maghrib. J’allais prier les Tarâwîh avec eux en les imitant dans leurs gestes, me tenant debout, m’inclinant et me prosternant, mais je ne disais rien. J’y trouvais un apaisement étonnant et une plénitude que mon âme n’avait jamais connue auparavant. La moitié du mois du Ramadan venue, l’imam remarqua que j’étais étranger aux gens et me questionna. Il fut fort surpris de mon histoire et rassembla les gens pour qu’ils m’écoutent. Lorsqu’ils entendirent mon histoire, ils m’enseignèrent l’Islam et je prononçai le témoignage de foi. Ils se mirent alors à glorifier Allah, , et me dirent que je m’étais converti grâce au mois de Ramadan et me nommèrent donc ‘Ramadan’ ! ».
Parmi les étonnants signes d’Allah, , durant le mois de Ramadan, il y a le fait que si tous les philosophes et les penseurs de la terre rassemblaient l’équivalent de la terre en or afin qu’un sixième des habitants du globe s’abstiennent des plaisirs sensuels, se détournent des jouissances de ce monde, se privent de nourriture et se tournent vers leurs âmes pour les purifier de leur attachement au monde matériel pour atteindre la haute moralité que le Prophète décrit ainsi :
« Celui qui ne renonce pas au mensonge, aux actes illicites qui en sont la conséquence, et à l’ignorance, Allah n’a que faire qu’il renonce à la nourriture et à la boisson. » (Boukhari).
Et cela, ne serait-ce que durant une seule journée et non un mois entier, ils avoueraient leur incapacité à faire ce que cette noble religion a réussi à accomplir.
Chaque année durant un mois entier, cette religion supprime le plaisir des ventres et le remplace par la purification des cœurs. C’est pourquoi, et Allah sait mieux, le jeûne a été prescrit durant la journée et non la nuit afin que cette sagesse soit visible aux gens et ne soit pas cachée par l’obscurité de la nuit, dans les maisons des sédentaires et des nomades. Et c’est certes là un signe impressionnant.
Demandez donc à ceux qui appellent les non-musulmans à l’Islam, ils vous raconteront des choses étonnantes et vous diront que le mois de Ramadan est le mois où les gens embrassent en masse la religion d’Allah, .
Parmi les merveilles de ce mois béni, figure le fait qu’Allah, , en fit le moment des plus grandes victoires de l’Islam afin que personne ne dise que le jeûne affaiblit les énergies.
Parmi les merveilles du mois de Ramadan, figure le fait qu’il propage le bien parmi les gens. C’est pourquoi vous constatez que les gens sont bons les uns envers les autres durant ce noble mois. Il n’est comparable en rien avec le reste de l’année et c’est pour cela que la majorité des gens l’appelle « le généreux Ramadan » en raison de l’immense charité et de la bonté qu’ils constatent entre les gens durant ce mois.
C’est pourquoi, et Allah sait mieux, la joie fut prescrite durant le jour de l’Aïd qui le suit et qu’elle fut associée au paiement d’une aumône avant la prière de l’Aïd afin de faire comprendre aux musulmans que la véritable joie est celle qui résulte de la bonté envers les gens et du renoncement à l’avidité de la vie matérielle au profit du don et de la pureté spirituelle.
Parmi ses merveilles, il y a le fait qu’il renouvelle l’harmonie entre le musulman et le message de l’Islam en transformant l’abandon pur et simple de la prédication en l’acte positif le plus bénéfique pour l’humanité. C’est pourquoi vous constatez que le musulman se transforme en prédicateur malgré lui durant le mois de Ramadan. Lorsque les gens autour de lui l’interrogent : « Pourquoi ne manges-tu pas ?! » Il répond : « Parce que c’est le mois de Ramadan et que je jeûne ». Ils le questionnent alors au sujet du jeûne et il leur parle de l’Islam.
Tel est donc l’Islam qui étonne le monde par ses exploits durant le mois de Ramadan lorsqu’il attaque de front la mondialisation matérialiste sauvage qui a détruit culture et bétail et enraciné dans le monde entier la recherche avide de ces trois choses que sont la matière, les jouissances et le profit. L’Islam l’attaqua de front avec des valeurs telles que la purification de l’âme, le raffinement des mœurs et le bon comportement avec tout le monde.
Ô Allah, fais-nous bénéficier au maximum de la bénédiction du mois de Ramadan.
Âmîn
Qu'allah nous guide sur le droit chemin,le chemin tracé par son noble Messager ses compagnaons,et ceux qiu les ont suivis Allahoumma Amin
Wa Allahou A'lam! et Dieu est plus savant!
Des occasions à ne pas manquer !
Des occasions à ne pas manquer !
Chers frères nous vous présentons ici un certains nombre de bonnes œuvres -très facile à accomplir- et qui, selon les hadiths authentiques qui s’y rapportent, sont une occasion en or pour quiconque les accomplisse
Qu'allah nous guide sur le droit chemin, le chemin tracé par son noble Messager ses Compagnons,et ceux qui les ont suivis Allahoumma Amin
Wa Allahou A'lam! Et Dieu est plus savant!
Les mérites des dix derniers jours de Ramadhan
Les mérites des dix derniers jours de Ramadhan
Notre Seigneur accorde à Ses serviteurs les dons des bonnes choses et les périodes pour accomplir de bonnes œuvres, ainsi les pieux profitent de ces moments précieux, et ceux qui retournent toujours repentant à Allah, se repentent avant la fin de ces périodes de bien.
Les nuits d’un mois honorable sont presque terminées, les portes du Paradis sont ouvertes, les portes de l’Enfer sont fermées, et les diables sont enchaînés pendant ce mois.
Les dix dernières nuits de ce mois sont la couronne de toutes les nuits ; et lorsque ces dix derniers jours commençaient, notre prophètepassait les nuits à prier, réveillait sa famille et augmentait les adorations
Selon ‘Âicha رضي الله عنها : « Arrivé aux dix derniers jours, le Messager d’Allah serrait son Izâr[1], veillait ses nuits, et réveillait sa famille. » Dans une version, il est précisé : « il veillait ses nuits, réveillait sa famille, redoublait d’efforts, et serrait son Izâr. » Au cours des dix derniers jours du Ramadhan, le Prophète privilégiait de faire certaines œuvres qu’il ne faisait pas le reste du mois. Entre autres, il veillait ses nuits. Il est possible que cela signifie qu’il restait éveillé la nuit entière. Dans un Hadith de ‘Âisha en effet, celle-ci explique : « Le Prophète alternait les vingt premiers jours entre la prière et le sommeil, mais lorsque survenait les dix derniers jours, il ‘’retroussait ses manches’’ et serrait son Izâr. » Cela peut vouloir dire également qu’il faisait vivre la plus grande partie de la nuit. Cette hypothèse se fonde sur le Propos que nous rapporte Muslim dans son recueil e-Sahîh, selon lequel ‘Âisha déclare : « Je ne pense pas qu’il ait passé la nuit en prière jusqu’à l’aube. » Par ailleurs, le Prophète veillait à réveiller sa famille au cours des dix dernières nuits indépendamment des autres jours. Sufiân e-Thawrî affirme : « Quand viennent les dix derniers jours, je préfère que quelqu’un prît la nuit, qu’il redouble d’effort, qu’il réveille son épouse et ses enfants pour la prière s’ils se sentent capables de le faire. » Il est certifié à cet effet que le Prophète frappait à la porte de Fatima et de ‘Ali pour leur dire : « Ne devriez-vous pas vous lever pour prier ! »
Il avait pour habitude de réveiller ‘Âisha avant de faire le Witr, au terme de sa veillée qu’il consacrait à la prière. Les Textes encouragent les époux à se réveiller mutuellement la nuit pour se vouer à la prière et éventuellement asperger de l’eau sur le visage du conjoint dont le sommeil est trop lourd. D’après el Mawatta, ‘Omar ibn el Khattab priait la nuit la durée qu’Allah voulait. Au milieu de la nuit, il réveillait sa famille en s’écriant : « La prière ! La prière ! » Il récitait notamment ce Verset : (Ordonne la prière à ta famille et endure-la). La femme d’Abû Mohammed Habîb el Fârisî lui répétait la nuit : « La nuit s’est s’effacée alors qu’entre nos mains le chemin est long et nos provisions sont bien maigres. La caravane des pieux est passée devant nous et nous, sommes restés sur place. »
Pendant ces dix derniers jours, se trouve une nuit qui est la mère de toutes les nuits, elle renferme beaucoup de bénédictions, ses heures sont honorables, peu d’actions accomplies cette nuit a une grande valeur, et les actions y sont multipliées
il faut s’atteler à rechercher cette nuit, en multipliant les prières surérogatoires la nuit, en lisant beaucoup le Coran, et en faisant beaucoup d’invocations. Il est également fortement recommandé de faire beaucoup de dhikr (évocation) afin d’exprimer la gloire d’Allah pendant cette nuit bénie et afin de voir ses demandes exaucées par Sa Permission.
Ibn Kathir a dit : « Il est recommandé d’invoquer beaucoup à tout moment et plus que cela pendant le mois de Ramadan, les dix derniers jours et les jours impairs. Et on recommande fortement d’augmenter l’invocation avec cette supplication : « ô Allah, en effet Tu es le Tout-Pardonneur. Tu aimes le pardon, alors pardonne-moi. »
le serviteur a besoin d’effacer les saletés de ses péchés, de s’abaisser devant Allah et de Lui montrer qu’il a besoin de Lui pendant ces dix derniers jours bénis en accomplissant la retraite spirituelle [I’tikaaf] dans une maison parmi les maisons d’Allah, ceci est plus apte à ce que les péchés soient pardonnés et le serviteur peut espérer ainsi obtenir l’acceptation auprès d’Allah et Sa satisfaction.
Et le prophète accomplissait la retraite spirituelle pendant les dix derniers jours du mois de Ramadan jusqu’à ce qu’il meure.
À cette occasion, le Prophète serrait notamment son Izâr. Les avis sont partagés pour expliquer le sens de cette expression. Certains savants prétendent que c’est une façon d’exprimer les efforts intensifs et intenses qu’il consacrait à l’adoration, mais cette hypothèse est sujette à discussion. En réalité, elle signifie qu’il s’isolait de ses femmes ; c’est ainsi que les prédécesseurs et les références anciennes comme Sufiân e-Tawrî l’ont interprété. Une autre hypothèse avance qu’il ne se mettait plus au lit jusqu’à la fin du Ramadhan. Dans le Hadith d’Anas en effet, il est précisé : « Il pliait son lit et s’isolait de ses femmes. »
Certains anciens assument concernant l’exégèse du Verset suivant : (maintenant vous pouvez les approcher, et recherchez ce qu’Allah vous a prescrit ) que cela correspond à rechercher la Nuit du Destin. Cela voudrait dire qu’Allah a autorisé d’approcher les femmes pendant les nuits du Ramadhan jusqu’au moment de distinguer entre le fil blanc et le fil noir de l’aube. Il a enjoint avec cela de rechercher la Nuit du Destin, afin que les musulmans ne passent pas toutes les nuits du mois à profiter des relations licites avec leurs femmes au risque de laisser échapper cette nuit. En outre, Il a ordonné de rechercher cette fameuse nuit à travers la prière nocturne, surtout lors des nuits où il est plus propice de s’y trouver. À partir de là, on peut comprendre pourquoi le Prophète voyait ses femmes les vingt premiers jours pour ensuite s’isoler d’elles afin de se concentrer à sa quête de la Nuit du Destin les dix derniers jours.
En outre, le Messager d’Allah prenait son repas du matin juste avant l’aurore. Selon ‘Âisha et Anas, les dix derniers jours, il prenait son repas du soir avant l’aurore . Les termes de ‘Âisha sont les suivants : « Le Messager d’Allah dormait et priait pendant le Ramadhan. Les dix derniers jours, il serrait son Izâr, s’éloignait de ses femmes, se douchait entre les deux Edhân, et prenait avant l’aube son repas du soir. » Selon Abû Sa’îd el Khudrî, le Prophète a dit : « Ne jeûnez pas sans interruption ; quiconque voudrait le faire sans interruption doit s’arrêter au moins juste avant l’aurore.
- Toi, tu jeûnes bien sans interruption lui a-t-on fait remarquer !
- Je ne suis pas comme vous a-t-il répliqué, quelqu’un la nuit me nourrit et m’abreuve. »
Visiblement, il continuait de jeûner toute la nuit. Il le faisait probablement pour mieux affronter les dix dernières nuits. Il n’en était pas plus affaibli étant donné qu’Allah le nourrissait et l’abreuvait.
De plus, le Prophète se douchait entre les deux prières de la nuit. Comme nous l’avons déjà vu avec le Hadith de ‘Âisha, il se douchait entre les deux appels à la prière (Edhân). Autrement dit, entre l’Edhân du Maghreb et celui du ‘Ishâ. Ibn Jarîr a souligné : « Les anciens appréciaient se doucher toutes les nuits des dix derniers jours. E-Nakha’î s’y douchait toutes les nuits. Certains se douchaient et se parfumaient les nuits les plus propices à la Nuit du Destin. Ayyûb e-Sikhtiyânî consacrait sa douche la nuit du vingt-trois et celle du vingt-quatre. Il revêtait deux vêtements neufs, se parfumait à l’encens, et disait : « La vingt-troisième nuit, c’est la nuit des gens de Médine, et la suivante c’est la notre », il entendait par-là les habitants de Bassora. »
Il devient clair à travers cela qu’il est recommandé les nuits où l’on espère coïncider avec la Nuit du Destin de se laver et de se faire beau. Cela consiste à se faire propre en se douchant, se parfumant, et en portant des beaux vêtements comme il est légiféré de le faire le vendredi et les jours de fête. Il est légiféré également de se faire beau pour les prières en général. On ne peut embellir pleinement son extérieur sans embellir par-là même son intérieur à travers le repentir et le retour à Dieu en se purifiant le cœur des souillures des péchés. Il ne sert à rien d’entretenir son aspect extérieur et de laisser l’intérieur complètement délabré.
Il n’est pas décent de s’entretenir avec les rois en privé sans peaufiner et purifier le corps et l’esprit en même temps. Que dire des relations avec le Roi des rois, Lui qui connaît les secrets les plus cachés. Il ne se contente pas de regarder vos aspects extérieurs, mais Il considère vos cœurs et vos actes. Quiconque se tient devant Lui doit embellir son corps par sa tenue et son cœur par le manteau de la piété.
Si quelqu’un ne revêt pas l’habit de la piété Il est véritablement nu même s’il est tout habillé
Le mois va bientôt se terminer et s’en aller avec les actions que les serviteurs auront accomplies ; celui qui est doué d’intelligence, est celui qui termine le mois par un repentir sincère en s’éloignant des mauvaises actions et des péchés, et le perdant est celui qui se sera plongé dans les mauvaises actions et aura rencontré son Seigneur tout en Lui étant désobéissant. Et le repentir n’est pas un défaut, mais au contraire il fait partie des meilleures choses et des bonnes actions les plus aimées auprès d’Allah.
Demandez pardon à Allah encore plus à la fin du mois, ce sera alors une couronne sur vos bonnes actions et vos péchés seront effacés ; rappelez-vous qu’Allah tend Sa main pendant la nuit afin que se repente celui qui a commis des péchés pendant la journée, et Il tend Sa main pendant la journée afin que se repente celui qui a commis des péchés pendant la nuit, et ceci jusqu’à ce que le soleil se lève à l’Ouest.
Qu'Allâh nous guide sur le droit chemin, le chemin tracé par Son Noble Messager, Ses Compagnons, et ceux qui les ont suivis, Allâhumma Âmîn.
Wa Allâhou A'lam !
Et Dieu est Plus Savant !
Le jeûne et le pardon divin
Le jeûne et le pardon divin
Louanges à Allah qui a distingué certaines de Ses créatures par les bienfaits qu’Il a bien voulu leur octroyer et que Son salut et Sa bénédiction soit sur Son Prophète.
Mon frère bien-aimé,
Voici le mois de Ramadan qui est venu frapper à ta porte.
Ramadan, le mois que les cœurs pieux ne cessent de désirer.
Ramadan, le mois auquel les âmes pieuses ne cessent d’aspirer.
Comment les cœurs ne pourraient-ils pas désirer le mois du bien et de la bénédiction ?
Comment les cœurs ne pourraient-ils pas aspirer au mois du pardon et de la miséricorde ?
Mon frère bien-aimé,
Allah, exalté soit-Il, a distingué ce mois par de nobles caractéristiques et l’a différencié par de sublimes vertus.
C’est le mois du jeûne qui est un des piliers de l’Islam.
Le jeûne ; toute bonne action du fils d'Adam lui appartient à l'exception du jeûne qui appartient à Allah, exalté soit-Il, et c'est Lui qui en fixe la récompense.
C’est le mois durant lequel les portes du Paradis s’ouvrent et les portes de l’Enfer se ferment.
C’est le mois au cours duquel les diables sont enchaînés.
Mon frère bien-aimé,
Une des plus grandes vertus du mois de Ramadan est qu’il est une période propice pour obtenir le pardon de ses péchés.
Oui, le pardon dont nous avons tous besoin.
Le pardon qui, lorsqu’il est décrété par Allah, exalté soit-Il, vaut davantage que tous les biens de ce monde.
Les serviteurs seront-ils empêchés d’entrer au Paradis pour une autre raison que l’absence de pardon ?
Les serviteurs entreront-ils en Enfer pour autre chose que des péchés qui ne leur ont pas été pardonnés ?
Les péchés qui sont la cause de toute calamité et de tout malheur.
Les péchés qui engendrent ténèbres et désolation dans le cœur.
Les péchés qui mettent un voile entre vous et votre Seigneur et Maître.
Mon frère bien-aimé,
Ô toi qui recherche le pardon,
Ô toi que le poids des péchés oppresse, voici venu un des moments du pardon.
Lis ces hadiths authentiques concernant le jeûne du mois de Ramadan afin de prendre connaissance des rivières de pardon que contient ce noble mois.
1. Abû Hurayra, qu'Allah soit satisfait de lui, a rapporté que le Prophète a dit :
« Quiconque jeûne le mois de Ramadan avec foi et espérance en la rétribution d'Allah, sera absous de tous ses péchés antérieurs. » (Boukhari).
2. Abû Hurayra, qu'Allah soit satisfait de lui, a rapporté que le Prophète a dit :
« Les péchés commis entre les cinq prières obligatoires, entre deux vendredis successifs et entre deux mois de Ramadan successifs sont effacés à condition de ne pas commettre de péchés majeurs. » (Mouslim).
Quelle bonne nouvelle que celle du pardon. Ô vous qui jeûnez le mois de Ramadan avec foi et en espérant la rétribution d’Allah, exalté soit-Il, réjouissez-vous d’un pardon imminent, par la grâce d’Allah, exalté soit-Il.
Mon frère bien-aimé,
Si tu désires être pardonné, alors fais en sorte de t’abstenir des choses illicites avant de t’abstenir des choses licites. Que jeûnent ton ouïe, ta vue, ta langue et tous tes membres, car Allah, exalté soit-Il, t’a interdit de manger et de boire durant les journées du mois de Ramadan alors que ce sont des choses licites (le reste de l’année), et cela, afin d’attirer ton attention sur le fait qu’il faut à plus forte raison délaisser les choses illicites.
Si tu ne le fais pas, écoute au moins le hadith suivant du Prophète :
« Celui qui ne renonce pas au mensonge, aux actes illicites qui en sont la conséquence, et aux actes dictés par l’ignorance Allah n’a que faire qu’il renonce à la nourriture et à la boisson. » (Boukhari).
Nulle divinité n’est digne d’être adorée en dehors d’Allah. Combien de personnes sont affamées, assoiffées, fatiguées et exténuées, mais n’ont aucune récompense parce qu’elles ne s’abstiennent pas des choses illicites.
Mon frère bien-aimé,
Allah, exalté soit-Il, n’a pas besoin de toi ni de ta faim ni de ta soif, mais Allah, exalté soit-Il, désire, à travers le jeûne, que tu deviennes pieux.
Oui, mon frère, Allah, , désire que tu atteignes la piété ; tel est l’objectif pour lequel Il a prescrit le jeûne (sens du verset) : «Ô les croyants ! On vous a prescrit le jeûne comme on l'a prescrit à ceux d'avant vous, ainsi atteindrez-vous la piété. » (Coran 2/183).
Deviens donc pieux afin d’accéder au pardon. Contrôle ta langue, baisse ton regard et préserve ton ouïe de toutes ces choses illicites afin de rompre ton jeûne dans les jardins du Paradis d’Allah, exalté soit-Il.
Qu'Allâh nous guide sur le droit chemin, le chemin tracé par Son Noble Messager, Ses Compagnons, et ceux qui les ont suivis, Allâhumma Âmîn.
Wa Allâhou A'lam !
Et Dieu est Plus Savant !