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La voie de l'Islam

18 décembre 2014

Le Mensonge une maladie de l'âme


Le Mensonge une maladie de l'âme
 
 
 
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Mentir fait maintenant partie intégrante des rapports sociaux.  Les gens mentent pour toutes sortes de raisons.  Ils peuvent mentir lorsqu’ils se présentent, afin de projeter une image plus positive. 
 Ils peuvent également mentir pour désamorcer des conflits, car mentir peut faire sentir à l’autre que le désaccord est moins important qu’il ne l’est en réalité.  Bien que mentir puisse paraître utile, en de telles circonstances, cette habitude peut aussi nuire aux relations humaines.  Car un mensonge exposé au grand jour ébranle la confiance et sème la méfiance, la personne à qui on a menti étant susceptible de constamment soupçonner la personne qui lui a menti, par la suite.  Certaines personnes mentent carrément par habitude. 
 
 

« Les mensonges quotidiens font vraiment partie du tissu de la vie sociale », affirme Belle DePaulo, psychologue et experte du mensonge à l’Université de Virginie.  Ses recherches ont démontré que les hommes, autant que les femmes, mentent dans près du cinquième de leurs échanges sociaux dont la durée dépasse 10 minutes.  En l’espace d’une semaine, ils trompent ainsi environ 30 pourcent de ceux avec qui ils communiquent en tête à tête.
  De plus, certains types de rapports, comme ceux entre les adolescents et leurs parents, sont empreints de duplicité.  Le mensonge fait partie intégrante de certaines professions : il est commun, pour les avocats, d’inventer des théories tirées par les cheveux en faveur de leurs clients ou encore, pour les journalistes, de se faire passer pour quelqu’un d’autre afin d’avoir accès à certains lieux ou à certaines personnes.
 
Le mensonge est un vice méprisable, très répandu dans nos sociétés.  Tromper les autres en usant de ruse est perçu comme un signe d’intelligence.  Les personnages publics mentent.  Les politiciens mentent.  L’une des caractéristiques de notre époque est que le mensonge n’est plus stigmatisé comme il l’était, par le passé.  De nos jours, le mensonge est devenu institutionnalisé.  C’est devenu un mode de vie pour plusieurs d’entre nous, car nous avons réalisé que si nous arrivons à être suffisamment convaincants, mentir fonctionne. 
Des pays sont envahis et des guerres éclatent sur la base de mensonges.  « Nous » ne mentons jamais, nous ne faisons que déguiser un peu la vérité, sans intention d’induire en erreur; mais les « autres », eux, sont véritablement menteurs.  Nous vivons dans un monde qui a perfectionné l’art de mentir.  Elle est désormais loin l’époque où un mensonge portait atteinte à l’honneur du menteur et le rendait indigne de confiance.
 
Le mensonge et par définition est action d'altérer la vérité. On peut qualifier le mensonge comme étant une maladie de l'âme liée à un comportement social qui reflète une certaine instabilité, un manque de confiance en soi, une crainte de la transparence en bref un manque de sincérité. Les mensonges occasionnels qui vous sortent de situations plus ou moins embarrassantes, comme les mensonges fréquents, comportent un danger.
 En effet le fait de minimiser cet acte de tromperie peut engendrer une certaine facilité à improviser la substitution de la vérité et de ce fait devenir une morale de vie. On s'installe ainsi dans un mode de fonctionnement dont les conséquences ne se font pas attendre. En effet on constate très vite que le mensonge a la propriété de se perpétuer et de multiplier ses victimes. La tromperie implique une fausseté méditée, elle finit par nous habiter, nous piéger. En abusant ainsi de la crédulité d'autrui, on en perd la confiance et on n'a plus aucune estime pour soi-même.
 Dieu dit :
« La malédiction de Dieu tombe sur les menteurs ». (Sourate 3:61). 
 Dans une autre sourate :
 « Dieu ne dirige pas celui qui est pervers et menteur ».
 (Sourate 40:28). 
Aïcha, la mère des croyants que Dieu l'agrée rapporte ceci : « Il n'y avait rien de plus détestable à l'envoyé de Dieu SWS, que la manie de mentir. Chaque fois qu'il apprenait qu'un homme avait menti, il le délogeait de son cœur jusqu'à ce qu'il se repentit ». (Rapporté par Ahmad)
 
 
Le Prophète SWS s'exprima ainsi : « La nature du fidèle croyant peut s'accoutumer de tous les défauts sauf de la trahison et du mensonge ». (Rapporté par Ahmad)
Le Prophète SWS a dit : « de la religion un comportement ». Par comportement on entend une bonne conduite, une bonne morale de vie, tout ce qui fait d'un individu quelqu'un de vertueux et qui permet la vie en société.
Le Prophète SWSa dit : « Rien ne pèsera dans la balance du croyant au jour de la résurrection comme le bon caractère. Car Dieu déteste l'homme obscène et grossier. Et l'homme doté d'un bon caractère atteindra par cette qualité le degré de celui qui jeûne et prie » (Rapporté par Ahmad).
Parmi l'un des caractères nobles du comportement de l'homme il y a la «VERACITE» : En effet tout musulman doit édifier sa vie autour de la vérité de sorte qu'il ne dise que la vérité, et n'agisse que selon la vérité.
Différentes sortes de mensonge


Il y a  des différentes sortes de mensonge que nous avons développé par la suite.
a.    Le mensonge concernant la religion : Il constitue la pire des actions surtout s'il s'agit d'attribuer à Dieu ou à son messager des paroles qu'il n'a pas dites. Le Prophète SWS a dit :
« Le mensonge à mon sujet n'est pas comme le mensonge sur n'importe qui. Celui qui ment volontairement à mon sujet, qu'il prenne sa place en enfer ». (Rapporté parAl-Bokhari) 
b.    Le mensonge en plaisantant
 : L'Islam permet le délassement mais toujours dans les limites de la vérité pure.
 Le Prophète SWS a dit :
« Le serviteur n'acquiert pas la foi entière, tant qu'il ne délaisse le mensonge dans la plaisanterie et la sournoiserie, même lorsqu'il est véridique ». (Rapporté par Ahmad).
  
Dans un autre hadith le Prophète SWS a dit :
« Malheur à celui qui ment en rapportant une conversation destinée à faire rire l'assistance. Malheur à lui! Malheur à lui ! ».
(Rapporté par Tirmidhi) 
c.    Le mensonge par la flatterie : Le musulman ne doit pas chercher à exagérer l’éloge d’autrui, car la flatterie est un chemin qui conduit souvent au mensonge.  On trouve dans un autre hadith : «L’Envoyé de Dieu SWS nous a ordonné de lancer du sable sur le visage des flatteurs » (Rapporté par Tirmidhi). Les commentateurs de ce hadith expliquent que les flatteurs en question sont : « Ceux qui se servent de la flatterie des gens comme habitude par laquelle ils tirent de l’argent de celui qu’ils flattent. Quand à celui qui loue un homme pour ses bonnes actions, afin de le donner comme modèle et d’inciter les gens à se conformer à son attitude, il n’est pas considéré comme un flatteur ».
d.    Le mensonge par faux serment : Mentir lors d’un témoignage est la pire forme de mensonge. Même en faveur de la personne la plus chère et la plus proche. Le Prophète SWSa dit :
« Attachez-vous à la véracité même si vous y voyez une perte, car le salut se trouve dans la véracité ». (Rapporté par Ibn Abi Dunya).
e.    Le mensonge par falsification : La falsification ne dissimule pas seulement la véracité mais l’étouffe pour lui substituer l’erreur. Sa menace est destructive aussi bien pour les individus que pour les nations.
f.    Pas de fausses promesses : Le respect de la parole est une grande vertu mentionnée par Dieu qu’Il soit exalté, comme l’une des qualités de la prophétie.
Les fausses promesses sont non seulement des paroles en l’air, mais aussi une atteinte aux intérêts, un préjudice pour les gens et une perte de temps.
g.    Pas de suspicion : Action de tenir quelqu’un pour suspect. Le ProphèteSWS a dit : 
« Méfiez-vous du soupçon, car le soupçon est la parole la plus mensongère ». 
(Rapporté par Al-Bokhari et Muslim) 
Le mensonge autorisé
Il existe des circonstances où l’on autorise l’utilisation du mensonge : d’après Oum Koultoum le ProphèteSWS a dit : 
« Il n’est pas considéré comme menteur celui qui veut réconcilier des gens en transmettant des bonnes choses aux uns et disant du bien à d’autres ». (Rapporté par Al-Bokhari). 
D’après une variante, elle dit : « Je ne l’ai pas entendu tolérer le mensonge que dans trois cas : pendant la guerre, la réconciliation entre les gens et les paroles échangées entre l’homme et sa femme (couvrir les défauts, se complimenter afin de maintenir de bon rapport entre conjoints) ». (Rapporté par Muslim)
Prévenir le mensonge 
Afin de prévenir le mensonge, l’Islam recommande d’enraciner la vertu de la véracité dans l’âme des enfants pour qu’ils l’intériorisent en grandissant et s’y habituent dans tous leurs gestes et paroles.
 Le Prophète SWS a dit :
« Celui qui dit à un enfant viens, tiens, puis ne lui donne rien, aura commis un mensonge ». (Rapporté par Ahmad).
 Il incombe donc aux parents d’éduquer leurs enfants dans la voie de la vérité.
Conclusion
Il faut savoir que plus les conséquences d’un mensonge sont grandes, plus le pêché est grand auprès de Dieu. La société en islam ne peut être fondée que sur la vérité, il faut combattre les rumeurs, les suspicions, les mensonges. La vérité dans la parole conduit à poser des actes véridiques et une action véridique ne peut-être qu’une action sincère. Dieu nous juge par la sincérité de nos actes.
  D’après Ibn Massoud le ProphèteSWS a dit :
 « La sincérité mène à la piété et la piété conduit au Paradis. L’homme ne cesse d’être sincère jusqu’à ce qu’il soit inscrit véridique auprès de Dieu. Le mensonge conduit à la turpitude et la turpitude conduit en Enfer. L’homme ne cesse de mentir au point qu’il soit inscrit auprès de Dieu comme un menteur ». (Rapporté par Muslim, Tirmidhi, Ad-Darimi)
 Qu'Allâh nous guide sur le droit chemin, le chemin tracé par Son Noble Messager, Ses Compagnons, et ceux qui les ont suivis, Allâhumma Âmîn.

Wa Allâhou A'lam !

Et Dieu est Plus Savant !

 
 
Sources :
 
1- «Le jardin des saints serviteurs» par Al-Imam Anawawi. Ed: Dar el Kutub Al-Ilmiyah
2- «L’éthique du Musulman» par Al GhazaliEd : Al Qualam
 
 
 
 
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13 décembre 2014

les enseignements de sourate Youssef

 

les enseignements de sourate Youssef

Bism Ellah Clip Art

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Sourate Yoûssouf versets 7 à 33


L’épreuve de l’amour

Introduction :

Cette sourate relate l’histoire de Joseph (Yoûssouf), un Prophète, fils lui-même du prophète Jacob (Ya’coub). Cette histoire va l’emmener loin de son père, jusqu’en Egypte, avec de nombreuses péripéties. Dès le premier verset, Dieu nous dit qu’il y a des signes dans cette histoire, il se trouve quelque chose de tout à fait édifiant dans l’histoire de Joseph. En fait, le caractère édifiant de cette histoire se manifeste à travers la notion de l’épreuve de l’amour. En effet, on se rend compte à plusieurs niveaux que l’amour peut devenir une épreuve. Certes, dans un premier temps, l’amour pour nous tous, est quelque chose de naturel, de pur et de beau. Or, la réalité de celui qui porte la foi, c’est d’orienter ses sentiments dans un sens spécifique. Dans cette histoire on se rend compte que tous les amours ne sont pas tous de la même nature même s’ils sont tous naturels.

Les dimensions fondamentales de la relation d’amour sont présentes dans cette histoire :

 Première dimension : la relation d’amour filial entre le père et le fils.

 Deuxième dimension : la relation d’amour fraternel entre les frères.

 Troisième dimension : la relation d’amour entre un homme et une femme.

Ces trois dimensions sont présentes en une seule histoire et pour chacune de ces dimensions, on s’aperçoit qu’il y a une épreuve.  


Première partie : Sourate 12 versets 7 à 14

7 Il y a vraiment en Joseph et en ses frères des signes pour ceux qui posent des questions (qui interpellent),

8 Lorsqu’ils dirent : « Joseph et son frère sont plus aimés par notre père que nous, bien que nous soyons plus nombreux (que nous soyons un groupe). Notre père se trouve dans un égarement manifeste.


9 Tuez Joseph ou bien éloignez-le dans n’importe quel pays éloigné, afin que vous restiez seuls à jouir de la bienveillance de votre père, après quoi, vous serez des gens bien considérés. »

10 L’un d’eux prit la parole en disant : « Ne tuez pas Joseph, mais jetez-le dans les profondeurs invisibles du puits. Si vous procédez ainsi, un voyageur le recueillera. »


11 Ils dirent : « ô notre père, pourquoi n’as-tu pas confiance en nous au sujet de Joseph ? Nous sommes sincères vis-à-vis de lui.

12 Envoie-le demain avec nous, il s’ébattra et jouera tandis que nous veillerons sur lui ».

13 Il dit : « Cela m’attriste que vous l’emmeniez ; je crains que le loup ne le dévore au moment où vous ne ferez pas attention à lui ».

14 Ils dirent : « Si le loup le dévorait alors que nous sommes nombreux, nous serions des personnes diminuées en esprit (stupides) ».

Dans la révélation, se trouvent des histoires, car une histoire a deux portes : elle a les faits que l’on peut retenir avec son esprit et elle est un signe qu’il faut méditer avec son cour. Ici Dieu nous dit tout d’abord qu’ il y a vraiment en Joseph et en ses frères des signes pour ceux qui posent des questions, qui interpellent sur l’histoire de Joseph et plus fondamentalement, sur la dimension de la gestion de ses sentiments. L’histoire de Joseph, c’est l’histoire de la gestion de nos sentiments. Comment gère-t-on ce que l’on peut sentir et comment ce que l’on sent peut devenir une épreuve pour celui qui porte ces sentiments ? C’est l’interpellation de la profondeur, de ce que nous avons dans le cour qui va être finalement l’interpellation sur laquelle nous avons à méditer.

Par ailleurs, on va se rendre compte que Joseph va vivre un parcours, une initiation, le parcours d’un fils de prophète qui va vivre, d’épreuve en épreuve, le fait de devenir lui-même un envoyé. Depuis le début, ceci est su, entre lui et son père il y a une communication du cour. L’histoire de Joseph, c’est l’histoire d’un cour à l’épreuve, d’une foi à l’épreuve et d’une initiation par l’épreuve. Joseph se rapproche de Dieu par les épreuves auxquelles il fait face.

1/ Un sentiment d’amour blessé :

Joseph et son frère sont plus aimés par notre père que nous

Tout commence par un sentiment d’amour blessé. Le premier sentiment de ces enfants, des dix autres enfants, c’est de sentir que leur père aime plus leurs frères qu’eux. Toute la question en Islam concernant ce sentiment d’amour, qui est naturel pour tous les êtres humains sur la terre, est la suivante : que font-ils de cet amour . ? Ce n’est pas que tu aimes qui pose un problème, c’est comment tu aimes et pourquoi tu aimes. En d’autres termes, ils vont avoir un amour blessé qui ne va pas être géré dans la lumière de la foi mais qui va être géré dans les profondeurs de la blessure, loin de Dieu. Il va mener les enfants vers le pire. Ils ont senti que leur père les aimait moins, ils vont oublier Dieu dans la gestion de ce sentiment, ils vont vouloir tuer, vouloir éloigner, ils vont mentir. Quand ce sentiment d’amour, qui est naturel au départ, n’est pas géré par la foi, un cercle vicieux se met en place. Ils passent du mensonge à la volonté de tuer, à la volonté d’éloigner. Ils vont partir complètement dans ce qui est l’ombre de la gestion de nos sentiments.

Au contraire, Joseph, qui lui aussi vit cet amour de son père, va avoir une toute autre attitude. Chaque fois, que son sentiment est mis à l’épreuve, il revient à Dieu et va vivre son amour dans la lumière. On a donc un enseignement fondamental : avec le même sentiment, on peut aller vers le plus grand des maux ou on peut se rapprocher du Très-Haut, en gérant ce sentiment. Qu’est ce que tu fais avec ce que tu sens ? Les frères ne comprennent pas qu’entre le père et le fils, il n’y a pas qu’une relation de sang, il y a une relation de foi. Le père sait qui est son fils, son fils est un prophète, comme lui-même l’est. Joseph a vu onze étoiles, la lune et le soleil se prosterner. Le secret de l’amour de Jacob pour son fils, c’est qu’à la relation de sang s’ajoute la lumière de la foi. Il aime son fils dans son sang mais dans la spiritualité qui le rapproche de Dieu. Et ceci est une des dimensions fondamentales de la façon dont on doit aimer ses enfants. Je ne t’aime pas seulement parce que tu portes mon sang, je t’aime parce que tu portes le dépôt de la foi qui est plus que le sang. Et cette relation particulière va provoquer la jalousie de ces frères. Mais ils n’ont pas la clé, oubliant Dieu, ils ne voient pas ce qu’il faut voir, ils vont vivre la jalousie et le cycle de la jalousie va les amener très loin. La blessure est telle qu’ils vont vouloir le pire, vouloir tuer leur frère.

Ceci nous permet de mettre en évidence les deux notions suivantes :

 La jalousie est un des sentiments les plus naturels avec l’amour. Maintenant, tout dépend de ce que l’on fait de ce sentiment. Si on aime quelqu’un, on va forcément être préoccupé de ce qu’il regarde ou de ce qu’il fait. D’ailleurs, si quelqu’un ne se préoccupe pas de ce l’autre pense, de ce qu’il fait, on peut légitimement avoir des doutes sur son amour. A côté de l’amour, il y a un sentiment de possession mais il s’agit de le maîtriser avec Dieu. Ce sentiment, il faut le mettre à sa place. La jalousie est quelque chose qu’il faut maîtriser même si elle est un des signes du fait que l’on aime. Mais lorsque l’on oublie Dieu, on le laisse aller et on devient jaloux à vouloir tuer, éloigner, mentir. C’est ce qui arrive aux frères. Oubliant Dieu, ils s’oublient.

 C’est une question d’amour mal géré qui commence l’histoire de Joseph. Ainsi, nous ne devons jamais oublier ce que peut provoquer la blessure d’un cour. Par ailleurs, il faut insister sur le fait que Dieu, Jacob et Joseph vont pardonner aux dix frères à la fin de l’histoire. Il y a un pardon à la fin de l’histoire. La source du mal qu’ils vont provoquer correspond à la blessure du cour. On peut faire n’importe quoi quand on a le cour blessé. Dans les banlieues, on s’aperçoit qu’une grande majorité de la communauté musulmane, dans ceux qui ne prient pas ou qui ne sont pas habitués à vivre dans la spiritualité, a le cour blessé. Ménagez les cours blessés, il ne faut pas les juger uniquement sur ce qu’ils font mais en connaître la cause et on se rend compte souvent que ce sont des cours blessés, des cours qui manquent d’affection, de reconnaissance, d’attention. La question que l’on doit se poser est la suivante : comment les accompagner ? Regardez comment Joseph va accompagner ses frères par la volonté de Dieu.

2/ L’épreuve :

Il dit : « Cela m’attriste que vous l’emmeniez . »


Les commentateurs, dont Ibn Kathir, mettent en évidence qu’en fait, le père aimait tellement son fils qu’il ne voulait pas le quitter. D’une part, le père ne voulait pas qu’il s’éloigne de lui. Il existait un tel lien avec son fils qu’il ne voulait pas le laisser, même une heure. D’autre part, les frères étaient tellement jaloux qu’ils ne voulaient plus le voir, ils voulaient s’en débarrasser. Dieu les a tous mis à l’épreuve. Ils voulaient s’en débarrasser, Dieu va le mettre sur leur route. Quant au père, qui voulait le garder, qui l’aimait tellement, Dieu va le prendre pendant dix-huit années pour certains commentateurs, quarante années pour d’autres, où pour ne pas avoir voulu le laisser une heure, il va le prendre pendant quarante années. Il va le mettre à l’épreuve. Il y a un grand enseignement dans cette histoire : Dieu met à l’épreuve dans le mal comme il met à l’épreuve dans le bien. Jacob est un prophète, on sait la tristesse qu’il a eue jusqu’à ce qu’il retrouve son fils. Les frères, qui voulaient s’en débarrasser, vont vivre l’épreuve également. Cela nous permet de mettre en évidence la notion suivante : Dieu met les êtres humains à l’épreuve en fonction de leur situation, qu’ils soient dans la foi ou loin de la foi. La question ce n’est pas l’épreuve, c’est ce que tu fais de l’épreuve.

Jacob vit l’épreuve dans la patience. Ils voulaient se débarrasser de leur frère dans l’impatience, ils oublient Dieu. Ce n’est pas parce que nous vivons une épreuve que Dieu ne nous aime pas, peut-être le contraire. Le Prophète Mohammed nous a dit que ceux que Dieu aimait, Il les mettait à l’épreuve. Certains croient que, parce qu’ils vivent une épreuve, Dieu ne les aime pas. Ils sont sûrs que Dieu ne les aime pas par la situation dans laquelle ils vivent. Détrompez-vous. Le fait que nous soyons à l’épreuve ne veut pas dire que Dieu nous aime ou ne nous aime pas, Dieu a mis à l’épreuve les plus grands des prophètes. Mais comment vas-tu vivre l’épreuve, comment vas-tu réagir ? Dieu a mis Jacob à l’épreuve, un des grands prophètes de l’Islam, en prenant son fils. Cela ne veut pas dire qu’Il ne l’aime pas, cela signifie qu’Il le met à l’épreuve de sa foi. Il en est de même pour nous, chacun de nous vit des épreuves dans sa vie personnelle. L’épreuve ne dit rien de l’amour ou de l’éloignement de Dieu. Nous sommes des êtres humains, Dieu attend de voir que nous vivions l’épreuve pour nous rapprocher de Lui. L’épreuve est un signe pour se rapprocher de Dieu, ce n’est pas le signe que tu es loin de Lui, cela dépend de ce que tu en fais.

je crains que le loup ne le dévore au moment où vous ne ferez pas attention à lui

Cette parole de Jacob n’est pas tombé dans l’oreille d’un sourd. Les enfants vont vouloir par la suite faire croire que Joseph est mort. Et Jacob leur tend une perche. Ce verset est important car, à le méditer, on va se rendre compte qu’il y a une psychologie du mensonge.

Deuxième partie : Sourate 12 versets 15 à 22

15 Ils l’emmenèrent puis ils tombèrent d’accord pour le jeter dans les profondeurs invisibles du puits. Nous lui avons alors révélé : « Oui, tu leur diras plus tard ce qu’ils ont fait alors que maintenant ils n’en ont pas conscience ».

16 Ils revinrent le soir chez leur père en pleurant.

17 Ils dirent : « ô notre père, nous étions partis pour jouer à la course, nous avions laissé Joseph auprès de nos affaires ; le loup l’a dévoré. Tu ne nous croiras pas, cependant nous sommes véridiques ».

18 Ils apportèrent sa tunique tâchée d’un sang trompeur. Leur père dit : « Votre imagination vous a suggéré cela en vous faisant croire que votre action était bonne. Belle patience ! (belle endurance, belle persévérance) C’est à Dieu qu’il faut demander secours contre ce que vous racontez ! »

19 Les voyageurs arrivèrent. Ils envoyèrent l’homme chargé de puiser de l’eau, celui-ci fit descendre son seau. Il dit : « Quelle bonne nouvelle ! Voilà un jeune garçon ! » Ils le cachèrent comme une marchandise mais Dieu savait parfaitement ce qu’ils allaient faire.

20 Ils le vendirent à vil prix, pour quelques pièces d’argent, car ils ne voulaient pas le garder.


21 En Egypte, son acquéreur dit à sa femme : « Fais-lui bon accueil, peut-être nous sera-t-il utile ou l’adopterons-nous pour fils ». Nous avons ainsi établi Joseph en ce pays afin de lui enseigné l’interprétation des récits. Dieu est Souverain en Son commandement, mais la plupart des hommes ne savent pas.


22 Lorsqu’il eut atteint l’âge de la maturité, nous lui donnâmes la sagesse et la science. Voilà comment nous récompensons ceux qui font le bien.

3/ Le soutien dans l’épreuve :


Nous lui avons alors révélé : « Oui, tu leur diras plus tard ce qu’ils ont fait alors que maintenant ils n’en ont pas conscience ».

Joseph est jeté dans le puits, Dieu le met ainsi à l’épreuve. Joseph va suivre un parcours : il est arraché à son père, à sa terre et se retrouve dans un puits. A ce moment-là, il a une révélation, une inspiration :

Oui, tu leur diras plus tard ce qu’ils ont fait

Ceci signifie que Dieu est en train de révéler à Joseph qu’il ne va pas mourir. Cette épreuve, ce n’est pas la fin de sa vie. Au moment de vivre cette épreuve, Dieu lui envoie un signe, une révélation pour supporter cette épreuve. Dieu nous fait vivre des épreuves et fait vivre des épreuves même aux prophètes mais au moment où Il fait vivre l’épreuve, Il soutient l’homme qui vit l’épreuve, soit par une inspiration, soit par des signes. Il n’y a pas en Islam cette idée d’une épreuve tragique où l’on est seul devant Dieu et l’on se sent complètement perdu. Dans l’épreuve, Dieu ne fait pas supporter à un être plus que ce qu’il ne peut supporter, et Il envoie soit une inspiration, soit un soutien. On doit chercher ce signe que Dieu envoie, qui est comme un réconfort et pour cela, il faut ouvrir ses yeux et son cour.

La compréhension de l’épreuve en Islam diffère de ce que l’on trouve dans les autres textes et en particulier dans la Bible. A ce propos, nous pouvons évoquer ici l’histoire d’Abraham selon l’Islam, qui est vécue de façon totalement différente par rapport à ce qui est relaté dans la tradition chrétienne ou juive :


a.. Abraham, dans la Bible, doit sacrifier son fils. Il est considéré que c’est Isaac, alors que selon l’Islam, il s’agit d’Ismaël. Le fils demande au père : « Mais où est l’agneau que tu vas sacrifier ? » Abraham lui dit : « Dieu saura quel est l’objet du sacrifice ». Il ne parle pas à son fils, il ne lui dit pas la vérité. Il se retrouve tout seul. Un philosophe danois a écrit un livre sur toute la dimension tragique de la solitude d’Abraham devant Dieu, entre deux amours : l’amour du Créateur et l’amour de son enfant. Il centre son livre sur la tragédie d’être déchiré entre deux amours et sur toute une philosophie de l’épreuve, de la solitude et du tragique que l’on trouve dans la tradition chrétienne. 
b.. Cette dimension de l’épreuve dans l’histoire d’Abraham, dans le Coran, n’est pas du tout de même nature. Abraham n’est pas seul, il parle à son fils et son fils lui dit :« Fais ce qui t’ait ordonné. Tu me trouveras parmi les soumis ». Le père ne vit pas seul le tragique, mais il trouve dans sa foi, le miroir dans la foi de son fils qui lui dit de faire ce qui lui ait ordonné. C’est une épreuve parce qu’il aime son fils, mais c’est une épreuve allégée par la présence de son fils, loin du tragique. C’est à ce niveau-là qu’il faut que nous développions nos conceptions respectives de l’épreuve car il y a une dimension totalement différente. 
En Belgique, il y a quelques années, la jeune Loubna a été tuée par un pédophile. Une marche de trois cents mille personnes se déroula dans la rue. A un moment donné, dans cette manifestation, le prêtre prend la parole et dit ne pas comprendre, de la part de Dieu, qu’une telle épreuve puisse se réaliser, il se tourne vers Dieu et il L’interpelle avec un accent de révolte. Les musulmans présents à ce moment-là ont été choqués par cette attitude, nous ne parlons pas à Dieu de cette façon dans notre conception. L’idée de se révolter, de vivre dans la solitude et le tragique n’est pas islamique car le sens même de l’épreuve est différent.

4/ La psychologie du mensonge :

Il dit : « Cela m’attriste que vous l’emmeniez ; je crains que le loup ne le dévore au moment où vous ne ferez pas attention à lui ».

Cette parole de Jacob n’est pas tombé dans l’oreille d’un sourd.

Ils dirent : « ô notre père, nous étions partis pour jouer à la course, nous avions laissé Joseph auprès de nos affaires ; le loup l’a dévoré... »

Les frères sont blessés, ils aimeraient être aimés par leur père, mais n’ayant pas cette maîtrise de leur amour, ils vont se retrouver à mentir à l’être dont ils attendent l’amour. Leur jalousie va les mener à la ruse. Ils vont mentir à leur père selon une certaine psychologie du mensonge. En effet, ce mensonge s’appuie sur la logique de l’esprit de celui à qui l’on s’adresse. On écoute et on dit exactement ce que l’on a compris que l’autre pouvait admettre. On a tous cette psychologie naturelle qui consiste à savoir que l’on ne dit pas les mêmes choses à son père et à sa mère. Le mensonge s’appuie en général sur la vérité de la pensée de l’autre. Quant à celui qui pourrait nous mentir, notamment notre enfant, il s’agit de faire preuve de psychologie afin de découvrir d’où vient l’articulation de son mensonge, pour mieux l’accompagner et non pour le juger. Si on essaie de comprendre le mensonge, on accompagne la personne pour le meilleur mais si on le juge, on décide pour le définitif et ce n’est pas la situation qui est la bonne.


5/ Le rappel de Dieu :

Dans cette dimension, les frères s’oublient et la première attitude du père c’est de se rappeler.


Leur père dit : « Votre imagination vous a suggéré cela en vous faisant croire que votre action était bonne. Belle patience ! (belle endurance, belle persévérance) C’est à Dieu qu’il faut demander secours contre ce que vous racontez ! »

Le père prend sur lui et le premier être de qui il attend le secours, c’est Dieu. Ainsi, la première réaction du père consiste à demander secours à Dieu. On constatera que son fils Joseph, au moment de l’épreuve, agira de la même façon. L’épreuve de l’amour exige de celui qui croit, qu’il trouve refuge en Dieu. Jacob revient immédiatement à Dieu. Il vit l’épreuve de la séparation et quand on lui annonce la mort de son fils, sa première attitude, c’est de chercher refuge auprès de Dieu face à leur mensonge. Que faire quand nous vivons une épreuve dans nos sentiments ? Jacob nous donne un élément de réponse à travers sa réaction première : il revient immédiatement à Dieu. C’est en Lui qu’il cherche la force parce qu’en dehors de Dieu, tu auras de la peine à supporter l’épreuve de tes sentiments. Loin de Dieu, tes sentiments auront la victoire sur toi, même sur ton intelligence. Belle patience ! (belle endurance, belle persévérance) C’est la manifestation d’une foi profonde qui se rappelle et qui se confie à Celui qui est le Seul à pouvoir le sauver de l’épreuve.

6/ Vivre l’exil, témoigner de sa foi et faire face à ses responsabilités :

Joseph vivait avec son père Jacob, un père qui dit « la ilâha illallah » (il n’y a de dieu que Dieu), sur une terre où on dit « la ilâha illallah ». Il va être arraché à cette famille, à cette terre. Il va vivre un exil, par une épreuve où on le vend comme esclave. Il se retrouve dans une famille où on ne dit pas « la ilâha illallah », où règne le polythéisme, où il n’y a rien de ce qui concerne le Dieu unique, là où il va pouvoir appliquer le fait d’interpréter les récits et de dire « la ilâha illallah », de témoigner. Arraché à son père, à sa terre, vendu pour rien, se retrouvant dans un espace où on ne dit pas « la ilâha illallah » mais où il va en témoigner.

Il y a environ soixante ans, nos parents ont vécu exactement la même chose avec le même sentiment. Arrachés à leur terre, ils se sont retrouvés dans un pays où il n’y a rien de ce qui concerne le Dieu unique, où l’on n’entend pas l’appel à la prière, où ils avaient l’impression d’être perdu, sans vraiment savoir pourquoi ils étaient là. Dans les larmes de ces personnes qui ont tout donné pour Dieu et qui se retrouvent dans une contrée où personne ne dit « la ilâha illallah », transparaît une incompréhension face à cet exil. Ils ont quitté leur terre pour se retrouver en exil souvent à vendre leur force de travail pour survivre.

Par ailleurs, dans ce pays se trouve la grande séduction du confort et des apparences. La femme d’al-’Aziz veut séduire Joseph, il vit toute cette épreuve. Et cette épreuve, c’est la nôtre, se retrouver des générations après, dans toute l’Europe, dix-huit millions de musulmans dont il y a soixante ans, la majorité ne comprenait pas ce qui leur arrivait. Et si on avait dit à nos grands-parents qu’un jour viendrait où sur ces millions de musulmans il y aurait un réveil avec une deuxième génération témoignant « la ilâha illallah », ils ne l’auraient pas cru. En effet, Dieu a des plans et notre intelligence ne comprend pas immédiatement tous les plans. Nous sommes ici pour témoigner, sans prosélytisme, en suivant l’exemple de Joseph, qui, dans son exil, a témoigné de sa foi.

Dans le Coran, on trouve le verset suivant : Sourate 28 verset 4

4 Pharaon s’est enorgueilli sur la terre ; il a séparé ses habitants et il en a abaissé une partie.


Ainsi, les descendants de Joseph sont devenus des habitants de la terre d’Egypte. Dieu a fait des enfants de celui qui était exilé des habitants de la terre d’Egypte, des citoyens égyptiens. De même, en France, les descendants des premières générations exilées sont à présent des citoyens français de confession musulmane.


Lorsqu’il eut atteint l’âge de la maturité, nous lui donnâmes la sagesse et la science.

Les commentateurs définissent l’âge de la maturité de différentes manières : quarante ans d’après Al Hassan, environ trente-huit ans d’après Ibn ’Abbas et trente-trois d’après Al Moujâhid. En d’autres termes, l’âge de la maturité, c’est quand on commence à être adulte, et pour Joseph, c’est l’âge où il va véritablement atteindre son statut de Prophète. Tout au long de cette présence sur la terre d’Egypte, il est éduqué pour devenir un sage au moment de l’accès à l’âge de maturité. Or, dans la maturité, on prend ses responsabilités et nous sommes aujourd’hui une communauté en Europe qui est déjà parvenue à cette maturité et qui doit prendre ses responsabilités.

Troisième partie : Sourate 12 versets 23 à 29

23 La femme de celui qui l’avait reçu dans sa maison s’éprit de lui. Elle ferma les portes et dit : « Me voici à toi ». Il dit : « Que Dieu me protège ! Mon maître m’a fait un excellent accueil. Mais les injustes ne sont pas heureux ».

24 Elle pensait certainement à lui, elle se serait donné à lui et il se serait donné à elle (il se serait épris : aller dans son sens, s’incliner de cour et sans doute de corps vers elle), s’il n’avait pas vu la claire manifestation de son Seigneur. Nous avons ainsi écarté de lui le mal et l’abomination. Il fut au nombre de Nos serviteurs sincères.

25 Tous deux coururent vers la porte, elle déchira par derrière la tunique de Joseph. Ils trouvèrent son mari à la porte. Elle dit alors : « Que mérite celui qui a voulu nuire à ta famille : la prison ou un douloureux châtiment ? »

26 (Joseph) dit : « C’est elle qui s’est éprise de moi ». Un homme de la famille de celle-ci (un témoin) dit : « Si la tunique a été déchirée par devant, elle est sincère et l’homme est menteur.


27 Mais si la tunique a été déchirée par derrière, la femme a menti et l’homme est sincère ».

28 Lorsque le maître vit la tunique déchirée par derrière, il dit : « Voilà vraiment une de vos ruses féminines ! Votre ruse est énorme !


29 Joseph, éloigne-toi. Et toi, demande pardon pour ton péché, tu es du nombre des coupables ».

7/ Savoir maîtriser cette attirance naturelle :

La femme de celui qui l’avait reçu dans sa maison s’éprit de lui. Elle ferma les portes et dit : « Me voici à toi ».

Nous avons évoqué la première dimension de la relation d’amour dans la relation père-fils. Nous avons développé la notion de l’épreuve dans l’exil. Nous voilà face à la troisième dimension de la relation d’amour, l’amour entre une femme et un homme. Dieu fait vivre à Joseph un chemin qui l’amène dans cette maison où il n’y a pas « la ilâha illallah » et où il va vivre une tentation, la tentation d’une femme, la tentation des sens. Comment va-t-il gérer ceci ? La femme de Al-’Aziz est extrêmement belle et digne, elle est d’un rang social très élevé et l’on sait que Joseph est très pauvre, beau et digne. Il s’agit tout d’abord d’admettre que l’attirance est un phénomène naturel. L’attirance pour une belle et digne femme, tout comme l’attirance pour un homme digne est quelque chose de totalement naturel. Qu’est ce qu’on fait de quelque chose de naturel ?

Lorsque l’on entend le discours de certains : « Ceci est naturel, fais ce que tu sens. », nous ne sommes pas d’accord avec ce discours, dans la mesure où tout ce qui est naturel n’est pas forcément bon. Il s’agit donc tout d’abord de reconnaître que l’attirance est un phénomène naturel et ensuite, il s’agit de maîtriser le naturel. En effet, certains font comme si l’attirance n’existait pas, or c’est en étant lucide dans l’attirance qu’on devient fort dans la foi car on regarde les choses lucidement et on fait ce qu’il faut pour pouvoir s’en préserver.

8/ La spiritualité avant le devoir :

Il dit : « Que Dieu me protège !.

La première attitude de Joseph correspond exactement à celle de son père : le premier être cher auprès duquel il va chercher la protection, c’est Dieu. Il revient à Dieu et ce n’est qu’ensuite qu’il pense à son devoir : « . Mon maître m’a fait un excellent accueil. » Et ensuite, il voit l’injustice : « . Mais les injustes ne sont pas heureux ».


Ainsi, Joseph va tout d’abord rechercher la protection de Dieu. Là, se dégage le sens d’une foi profonde qui sait que Dieu protège, et le sens du devoir envers l’homme ne vient qu’après. L’éducation islamique qui permet de maîtriser ses sentiments, ce n’est pas une éducation qui met en avant les principes, c’est une éducation qui met d’abord la foi dans le cour pour comprendre les principes dans la tête. Car chacun d’entre nous sait avec sa tête ce qu’il ne faut pas faire, on sait tous qu’il ne faut pas mentir, qu’il y a des choses dont il ne faut pas s’approcher . mais le fait de le savoir ne prévient pas de le faire. Donc la question n’est pas de savoir ou de ne pas savoir, c’est d’avoir la lumière qui nous permette d’agir selon ce que nous savons, et pour ceci, il faut être proche de Dieu. En d’autres termes, l’important c’est la proximité de Dieu dans la spiritualité pour mieux comprendre le sens de la limite. Ce n’est pas enseigner les limites sans la spiritualité. Certains, au moment d’enseigner l’Islam, oublient la dimension qui donne la force pour se préoccuper uniquement de l’enseignement des limites. Mais, on ne fait pas un homme en lui enseignant uniquement les limites. On fait un homme quand on lui donne la lumière pour comprendre les limites.

Avant ton devoir sur la terre, se situe ta spiritualité qui te fera comprendre le devoir. En effet, tu peux avoir tous les principes dans la tête mais si tu n’as pas la foi dans le cour, tu ne respecteras pas les principes. Citons un exemple quotidien, il arrive qu’on regarde une émission ou un film et qu’on se dise dans notre tête : « Qu’est-ce que c’est stupide ! » Mais ce n’est pas pour autant que l’on se lève pour éteindre la télévision. Parce que, pendant que notre tête disait que c’était stupide, notre cour disait : « Reste ». Car, si on n’a pas le cour proche de Dieu au moment où il y a la prière, la tête a beau savoir qu’il y a la prière, on reste à regarder des choses stupides à la télévision. En d’autres termes, c’est le cour qui permet de maîtriser la tête.

9/ Le signe :

Elle pensait certainement à lui, elle se serait donné à lui et il se serait donné à elle, s’il n’avait pas vu la claire manifestation de son Seigneur.

Elle était prête à se perdre mais lui se serait aussi perdu si Dieu ne lui avait pas envoyé un signe. Concernant ce signe, certains commentateurs disent qu’il a vu des versets, d’autres disent qu’il a vu l’image de son père et cela l’a retenu. Dieu le met à l’épreuve de cette femme et lui envoie un signe pour le retenir. Dans l’épreuve, Dieu nous met toujours un signe que l’on voit si on a le cour ouvert, mais on ne le voit pas si on est obnubilé par le mal que l’on a envie de faire. Il est bon d’être attentif à ces signes. Par exemple, si quelqu’un souhaitait se rendre à une soirée pas très correcte et rate le bus, il doit voir en cela un signe pour rentrer chez lui.


Voilà vraiment une de vos ruses féminines ! Votre ruse est énorme !

Effectivement, une femme jalouse est rusée. Cependant, auparavant, les frères aussi ont manifesté leur jalousie avec ruse. Donc, en définitive, un être humain jaloux est rusé, homme comme femme.

Quatrième partie : Sourate 12 versets 30 à 33

30 Les femmes disaient en ville ( les femmes qui ont entendu parler de cette histoire) : la femme du grand intendant (al-’Aziz) s’est éprise de son serviteur. Il l’a rendue éperdument amoureuse de lui. Nous la voyons complètement égarée.

31 Après avoir entendu leurs propos, celle-ci leur adressa des invitations puis elle fit préparer un repas ; elle donna à chacune d’elles un couteau. Elle dit alors à Joseph : « Sors devant elles ». Quand elles le virent, elles le trouvèrent si beau qu’elles se firent des coupures aux mains, elles dirent : « A Dieu ne plaise ! Celui-ci n’est pas un mortel, ce ne peut-être qu’un ange plein de noblesse ! »

32 Elle dit : « Voici donc celui à propos duquel vous m’avez blâmée. Je me suis éprise de lui mais il est resté pur. S’il ne fait pas ce que je lui ordonne, il sera mis en prison et il se retrouvera parmi les diminués (les misérables) ».

33 Joseph dit : « ô mon seigneur, la prison me semble préférable au péché qu’elles m’incitent à commettre. Mais si tu ne détournes pas de moi leur ruse, j’y céderai et je serai au nombre de ceux qui ne savent pas ».

10/ La maîtrise du naturel :

Ces femmes vont comprendre la femme du grand intendant. Ces femmes, aussi éloignées de Dieu, semble-t-il, que l’est la femme de l’intendant, comprennent que l’on puisse tomber amoureuse de Joseph, un homme si beau et si noble. Ces choses sont humaines et naturelles, mais pas forcément islamiques. En effet, la beauté et la noblesse entraîne l’attirance, mais il réside une grande différence entre ces femmes éloignées de Dieu qui comprennent cette attirance naturelle et Joseph, un homme proche de Dieu qui vit l’attirance mais qui veut maîtriser cette attirance afin de ne pas commettre le mal et de ne pas devenir ignorant.

A tous ceux, dans cette société, qui disent : « Mais c’est normal, c’est naturel, laisse-toi aller, vis ce que tu sens. », il s’agit de répondre qu’effectivement, l’attirance est un phénomène naturel, mais ce que Dieu te demande, ce n’est pas d’aller au bout du naturel mais de le maîtriser, de se purifier, d’aller du naturel vers le rapproché. Oui, c’est naturel mais la révélation de Dieu m’invite à réformer ce naturel et ce que je sens avec mon corps, je dois le purifier avec mon cour et de mon cour essayer de maîtriser ce que je sens pour devenir pur, transparent et faire comprendre à tous les êtres de la terre que je suis un cour avant d’être un corps, que le jour où je donne mon corps, c’est avec mon cour devant Celui qui m’a donné mon cour et mon corps. Ceci fait partie de notre cheminement, de notre spiritualité. C’est ce discours-là qu’il faut avoir. C’est naturel, mais tout ce qui est naturel n’est pas forcément pur. Ma colère est naturelle, ma violence est naturelle, ma jalousie est naturelle mais ma foi m’invite à maîtriser ma colère, ma violence, ma jalousie, mon corps. D’une part se trouve ceux qui vivent le naturel comme étant bon et d’autre part, se trouve celui qui maîtrise son naturel pour être meilleur.

La femme de l’intendant a voulu tromper son mari, elle lui a menti, elle a continué à vouloir cet homme au point qu’à la fin, elle fait preuve d’orgueil et dit : « S’il ne fait pas ce que je lui ordonne, il sera mis en prison et il se retrouvera parmi les diminués (les misérables). » Quant à Joseph, il a pensé à Dieu, à son devoir et il termine par exprimer la notion suivante que l’on peut aujourd’hui formuler ainsi : « Dieu, si tu ne me protège pas, je vais tomber ».

Joseph dit : « ô mon seigneur, la prison me semble préférable au péché qu’elles m’incitent à commettre. Mais si tu ne détournes pas de moi leur ruse, j’y céderai et je serai au nombre de ceux qui ne savent pas ».

C’est une erreur de croire qu’avec son seul esprit, on peut face aux attirances. Il faut être proche de Dieu pour être loin de cette attirance-là. Pour se rapprocher de Dieu, il s’agit d’approfondir notre spiritualité et il faut Lui demander Sa protection en permanence. Joseph a tellement peur, il sent que c’est difficile, il arrive à demander la prison. Les commentateurs disent qu’il va rester entre trois et neuf ans, plus précisément sept ans pour certains commentateurs. Pour ne pas tomber dans un instant de plaisir, il préfère sept ans de peine. Nous devons méditer cela.

Lors de son séjour en prison, Joseph va témoigner du message de l’unicité divine (at-tawhid). Et pour nous, en France, nous devons nous souvenir qu’il est parfois nécessaire de vivre cet exil, qui ne sera pas une prison, mais qui sera l’exil dans la spiritualité, l’exil à l’intérieur de notre cour et parfois l’exil dans notre communauté, afin de chercher la force dans notre communauté, pour trouver, dans la spiritualité qui est la nôtre , la force de faire face. Mais ne croyez pas qu’avec votre seul esprit, vous supporterez l’attirance. Car s’il en est ainsi de Joseph, qu’en est-il de nous.

Nous devons donc insister sur les notions suivantes :

a.. se rapprocher de Dieu, travailler sa spiritualité 
b.. s’entourer de ceux qui nous protègent de ces attirances.

TAFSIR DU CORAN sourate Youssouf par Tariq Ramadan

 Qu'Allâh nous guide sur le droit chemin, le chemin tracé par Son Noble Messager, Ses Compagnons, et ceux qui les ont suivis, Allâhumma Âmîn.

Wa Allâhou A'lam !

 Et Dieu est Plus Savant !

 

 

10 décembre 2014

Conseils pour réussir aux examens


 

Conseils pour réussir aux examens

 

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Bism Ellah Clip Art 

Vous êtes ceux qui réussiront leurs examens  inch'allah  

Les examens sont extrêmement stressants et parfois pénibles. Une bonne préparation par de bons conseils augmente considérablement les chances de réussite. Nous ne sommes pas sans savoir que toute action accomplies selon les lois d'Allah   et la sounnah du Prophète SWSest considérée comme ibâdate (adoration). Lorsqu'un étudiant musulman se tourne vers Allah   dans les moments de test, il transforme une épreuve mondaine en opportunité d'ibâdate, et partant, en réussite. Ces quelques clés du succès nous seront très utiles durant la période des examens.

AVANT LES EXAMENS:

L'INTENTION :

Les buts de nos études sont divers. Une intention pure et sincère nous sera bénéfique pour ce monde et l'au-delà. La recherche de la richesse, une catégorie sociale élevée, l'arrivisme ... dans un objectif purement mondain n'est que leurre et déception. Un musulman devrait étudier et rechercher l'élitisme dans toutes les sciences profitables à sa quête divine et à sa communauté. Quelques bonnes raisons pour étudier:

- Reconnaitre la grandeur d'Allah   au travers de la création, son fonctionnement et son organisation.

- Obtenir un moyen de subsistance pour nourrir sa famille de façon halaI (licite).

- L'autonomie et l'autarcie.

- Aider son prochain dans le besoin quel qu'en soit la nature.

- Se mettre au service de sa communauté.

- Aider et soutenir intellectuellement et matériellement les intérêts de son dîne.

- Développer l'application, la pratique et la propa­gation des principes religieux dans toutes les sphères de la vie quotidienne.

- Permettre la protection de lois divines.

L'Envoyé d'Allah SWS a demandé à Zaid Ibn Thâbit  d'apprendre l'hébreu afin de comprendre les interrogations des juifs à propos de l'Islam.

OBTENIR L'AIDE D'ALLAH:

- Ne jamais sous estimer le pouvoir des dou' a. Les dou' a sont un passage inévitable pour obtenir les résultats escomptés et surtout l'aide d'Allah qui nous ouvrira les portes du succès. Demandez à vos parents et aux gens pieux de faire dou' a pour vous. L'Envoyé d'Allah SWSa dit en ce sens: «Les dou' a de trois personnes sont toujours acceptés: le dou'a d'un parent pour son enfant, le dou'a d'un opprimé, les dou'a d'un voyageur» (Tirmidhi) .

On peut lire également le dou' a suivant du Qour’an, Versets 25/28 sourah 20.

- Invocation de Moise :
Moïse dans une de ses prières invoqua Allah   ainsi :"Seigneur! Élargie ma poitrine, facilite ma tâche, et délie ma langue pour être mieux compris. [20 -Taha- 28]  
  
« Rabbi Achrah li sadri oua yassir li amri oua ahloul 3ouqdatène min lissani, yefqahou qaouli »  

 - Commencer l'épreuve par « bismillah »

- Se rappeler d'Allah au travers du zikr éloigne l'anxiété et les tensions. Si une difficulté semble insurmontable ou un blocage intervient, alors implorez Allah   pour qu'il vous facilite la tâche.

Allah  dit:

"Et lorsque Mes serviteurs te questionnent à Mon sujet, [dis-leur que] Je suis proche. J'exauce la demande du demandeur lorsqu'il Me demande…" [Coran 2/186]  
"Et votre Seigneur a dit : "Demandez-Moi, je vous exaucerai…" [Coran 40/60].  

- Lire: «Rabbi yassir wa lâ tou' assir wa tammim bil khair» et la sourah Yâssine.

- Faire deux rakates de salat oul hâdjah et implorer l'aide d'Allah. La salah du tahajjoud est incontestablement l'outil par excellence pour garantir le succès. L'Envoyé d'Allah SWS a dit en ce sens: «Certainement il y a dans la nuit un moment où un homme musulman demande à Allah du bien à propos d'une affaire de ce monde et de l'au-delà et Allah lui exauce sa demande, et cela durant toutes les nuits.» (Mouslim).

PLANIFIER

- Gérez votre temps. Etablissez un calendrier en planifiant vos préparations jusqu'au moment de l'épreuve et attachez vous fermement à ce planning. La sourah Al Asr a été révélée pour inciter l'être humain à reconnaitre la valeur du temps et à bien le gérer.

- Définissez les objectifs de compétences ou de connaissances à acquérir sur une base journalière, hebdomadaire et mensuelle.

- Bien connaître le moment fatidique et les dates précisent de chaque épreuve.

-Questionnez vos professeurs qui veulent votre réussite. Demandez-leur des explications en cas de doute.

Programmez votre sommeil. Certaine personnes peuvent bien travailler avec trois heures de sommeil par nuit. La plupart ne le peuvent pas. Vous serez plus efficaces pendant les examens si votre état mental est en bonne forme, et le sommeil est essentiel pour cela.

- Programmez vos pauses: N'envisagez pas d'étudier de façon continue pendant plusieurs jours. Vous deviendrez aliénés, et vous serez trop épuisés pour bien faire le jour des examens. Quand vous établissez votre programme, prévoyez de petites coupures pour vous aider à vous recharger. Vous vous sentirez tellement mieux et pourrez vous concentrer tellement plus. Faites de vos pratiques religieuses un élément de votre programme d'étude. Programmez votre temps d'étude en utilisant les cinq salaah (prière) quotidiennes 'comme repère.

Faites des exercices physiques: C'est une bonne source de détente. L'Envoyé d' Allah SWS a dit: «Le musulman fort est plus aimé auprès d'Allah que le musulman faible».    Mais n'exagérez pas de sorte que vous créiez des retards dans votre programme. Choisissez des activités courtes et relaxantes, comme la marche vers la mosquée, le jogging ou n'importe quel autre exercice léger.

- Le bon endroit: Choisissez un endroit tranquille, bien aéré pour étudier.

- Faites des priorités: Votre temps est limité pour étudier et vous devez faire des choix dans l'utilisation de votre temps. Vous pourriez passer des heures et des heures de préparation sur un examen de maths parce que si vous vous en sortez bien, vous pouvez obtenir un 10/20. Ou vous pouvez passer des heures et des heures sur un examen d'histoire parce que vous visez un 18/20. Le choix vous incombe.

- Faites des groupes de travail: Mais ne perdez pas votre temps dans n'importe quel groupe. Joignez un groupe si c'est essentiel. Souvent du temps précieux est gaspillé dans ces groupes. Gardez toujours l'obéissance d'Allah     à l'esprit. L'Envoyé d' Allah SWSa dit en ce sens:       « De la beauté de l'Islam il y a l'abandon de ce qui ne lui est pas bénéfique» (Tirmidhi).

- Un régime spécifique: C'est un élément extrêmement important pour se préparer physiquement et psychologiquement pour l'examen (consultez un diététicien ou un médecin)

PRÉPAREZ, PRÉPAREZ, PRÉPAREZ ..... ! ! !

    - Allez à toutes les sessions de révision de vos sujets.

- Ayez les notes de cours à jour. Si vous ne les avez pas, demandez à vos professeurs les dernières versions.

- Faites des tests d'évaluation et des sujets d'examen antérieurs.

- Sachez ce qui est exigé comme aptitude et connaissance minimale pour chaque sujet.

- Vérifiez l'heure et la place de l'examen.

- Ne préparez pas votre matériel à la dernière minute.

- Vérifiez que vous avez tout ce dont vous avez besoin pour les examens.

- Mettez votre matériel dans un sachet en plastique clair la veille.

- Faites un bon sommeil.

- Mangez équilibré avant l'examen et évitez la nourriture industrielle ou les « fast food »,

- Évitez les personnes qui vous rendent nerveux.

- Restez calme et confiant. Respirez profondément.

- N'oubliez pas vos stylos de rechange en cas de panne, les crayons, les calculatrices etc.

Arrivez tôt pour l'examen. Prenez en compte l'heure des embouteillages etc.

- Évitez de parler inutilement en dehors du hall d'examen avant l'épreuve. Il est trop tard pour faire quoi que ce soit maintenant ou écouter les autres à propos des sujets qu'ils ont révisés. Vous ne pouvez qu'altérer votre confiance. Gardez plutôt votre cœur dans le zikr et la lecture du Qour' aan.

RAPPELEZ-VOUS vos engagements auprès d'Allah     : lisez le Qour'aan,le zikr etcNe manquez pas votre salah! Ce serait une erreur fatale.

 PENDANT LES EXAMENS:

- Restez calme et détendue. Restez concentré.

- Choisissez un bon endroit pour se reposer pendant l'examen, si vous le pouvez. Gardez votre dos droit et asseyez-vous sur la chaise de façon correcte et ergonomique afin du réduire la fatigue physique.

- Ayez confiance en vous-même.

Commencez par le nom d'Allah    .

- Écrivez clairement: l'examinateur ne peut pas noter ce qu'il ne peut lire! Laissez une ligne entre vos paragraphes et vos points principaux pour aider l'examinateur à évaluer votre travail.

- Parcourez la feuille d'examen avant de commencer à répondre. Les spécialistes conseillent de passer 10% du temps d'examen à lire les questions soigneusement, en notant les mots importants et en divisant son temps entre les questions.

- Répondez aux questions faciles tout d'abord, puis les difficiles. Tout en lisant ou en répondant aux questions, écrivez les notes et les idées qui vous viennent et que vous pouvez employer dans vos réponses plus tard.

- Répondez aux questions selon l'importance.

- Ne dépensez pas trop de temps sur chaque question. Si vous avez du temps à la fin, vous reviendrez sur la question.

- Barrez vos erreurs avec une ligne simple si nécessaire.

Ne laissez aucune question sans réponse et n'omettez jamais une question entière.

- Employez des diagrammes et des schémas pour appuyer vos réponses. Nommez-les clairement.

Lisez les questions deux fois. Surlignez les points importants.

- Ne chargez pas la réponse. Répondez ce qui est principal!

- Relisez vos réponses. Demandez-vous : est-ce que j'ai écrit une réponse complète ? Est-ce que j'ai répondu à la question qui a été posée?

- Adaptez la longueur de votre réponse à l'espace fourni.

- Identifiez les pluriels dans les questions. Par exemple, « nommez les caractéristiques du graphique » signifie que vous devez écrire au moins deux caractéristiques.

- Marquez les pages supplémentaires clairement et attachez-les à vos feuilles d'examen.

CONSEILS GÉNÉRAUX

CRAIGNEZ ALLAH    : Craignez Allah     en ce qui concerne vos camarades de classe. Ibn 'Ataoullah As Sakandari disait« La meilleur des sciences est celle que la crainte (d'Allah    ) accompagne ».      Ne soyez pas affectées par l'inquiétude ou l'angoisse de vos amis juste avant l'examen, car ce type d'inquiétude est satanique et contagieuse. Au contraire, suscitez en eux des sentiments d'optimisme en leur donnant de bons conseils prescrits par l'Islam. Le Prophète SWS était optimiste quand il a entendu le nom de Souhayl (qui signifie « facile ») et lui a dit: «Les choses ont été rendues faciles pour vous. » Soyez aussi optimiste que vous et vos amis réussiront cet examen.

DÉTENDEZ VOUS: Par exemple le moment de la Salah [prière] est une excellente occasion pour faire une pauseSi vous êtes stressés, demandez à Allah la facilité dans vos affaires. L'Envoyé d' AllahSWSdisait à

Bilal« Ô Bilal ! Lève toi et accomplis la salah pour qu'on puisse y trouver le repos ».

 Allah        dit également :

«Demandez l'aide de la patience et de la prière : c'est vraiment pénible sauf pour les humbles"[Sourate 2 Al Baqara - verset 45 ]

NE VOUS EMPRESSEZ PAS pour répondre. Le Prophète SWS a dit en ce sens:      « la temporisation est d'Allah et l'empressement est de Shaytaan. »

LES QUESTIONS A CHOIX MULTIPLE : Réfléchissez soigneusement à la réponse et choisissez la bonne réponse en répondant à des questions à choix multiple. Si vous êtes sûrs que vous avez choisi la bonne réponse, alors prenez garde auwaswasah (insi­nuations) de Shaytaan. Si vous n'êtes pas sûrs, alors commencez par éliminer les réponses fausses ou peu probables. Ensuite, choisissez la réponse en vous basant sur ce que vous pensez être probablement le plus correct. Si vous penchez vers une réponse correcte, ne la changez pas à moins que vous soyez sûrs qu'elle soit erronée - particulièrement si vous perdez des marques pour une réponse fausse.

L'EXAMEN ÉCRIT : Dans les examens écrits, rassemblez vos pensées avant que vous commenciez à répondre. Consacrez suffisamment de temps (un quart, un tiers du temps disponible ou plus selon le besoin) à rassembler et ordonner vos idées avant de rédiger.

Écrivez dans la marge votre réponse avec quelques mots qui indiqueront les idées que vous voulez discuter. Numérotez alors les idées dans l'ordre dans lequel vous voulez les présenter. Écrivez les points principaux de votre réponse au début du paragraphe, car c'est ce que l'examinateur recherche. Il peut ne pas retrouver facilement ce qu'il recherche si ce dernier est au milieu de la page ou s'il est pressé.

LA RELECTURE: Consacrez 10% du temps pour revoir vos réponses. Prenez votre temps dans cette relecture, particulièrement dans des problèmes de mathématiques. Résistez au désir de rendre votre copie rapidement, et ne vous laissez pas influencer par le fait que certains quittent la salle d'examen tôt.

ACCEPTEZ LA VOLONTÉ D'ALLAH     : Faites 2 rakaates de salah après l'examen et implorez la gratitude d'Allah pour qu'il vous accorde le succès. Si vous découvrez après l'examen que vous avez mal répondu à quelques questions, alors retenez comme leçon l'importance d'être bien préparé à l'avenir, et de ne pas se précipiter pour répondre aux questions. Acceptez la volonté et le décret d'Allah et ne soyez pas la proie du désespoir. Rappelez-vous le hadith du ProphèteSWS«Si quelque chose vous arrive, ne dites pas: «Si seulement j'avais fait telle et telle chose.» Dites plutôt: « Allah a décrété et Il a fait ce qu'Il voulait », » car dire « Si seulement ... » ouvre la porte pour Shaytaan. » (Mouslim).

NE PAS TRICHER: La fraude est harâm. Le Prophète SWS a dit en ce sens: « Celui qui triche ne fait partie des nôtres. » C'est une attitude injuste et c'est un moyen harâm d'obtenir un diplôme ou un certificat sur lequel on a aucun droit. La fraude est un péché et une transgression. Agissez en s'abstenant du harâm et Allah vous suffira de sa générosité. Rejetez toutes les propositions harâm qui sont miroitées par d'autres. Celui qui abandonne une chose pour Allah    , Allah     le compensera avec quelque chose de mieux. Vous devez résister à la tentation du mal, et dénoncez aux responsables un délit dont vous en êtes le témoin pendant ou après les examens. Ce n'est pas une calomnie que de dénoncer le mal. Faites attention à ceux qui achètent ou vendent des questions ou les signalent sur Internet etc., ou qui préparent des notes de fraude.

Dites-leur de craindre Allah     et que le temps passé à préparer ces choses harâm, serait plus approprié d'être utilisé dans les études, ou en s'entrainant aux examens précédents, ou encore à aider un autre à comprendre le sujet d'examen.

PRENEZ VOTRE SOUFFLE: Pendant les examens prenez votre souffle quelques secondes et faites les louanges d'Allah. Envoyer également des bénédictions sur son Prophète Sallallahou Alayhi Wassallam. Cette pensée attirera la pitié d'Allah sur vous et apaisera. Réciter: Soubhaanallah, Alhamdoulillah, Allahou Akbar, Allahoumma swalli 'ala Mouhammad prend moins de 12 secondes!

SOYEZ CONFIANT: Après les examens soyez toujours confiant et continuez à faire des dou' a.        Si quelqu'un vous demande comment s'est passé l'examen, débutez votre réponse en commençant par Alhamdoullilah (Louanges à Allah) et puis expliquez. Soyez positif! Le dou' a est une arme puissante pour un vrai croyant et il peut rendre possible ce qui semblait impossible avec la permission d'Allah     ! Ainsi ne perdez pas espoir. Le cœur de l'examinateur est entre les mains d'Allah    .

FELICITEZ: Félicitez ceux qui réussissent et dites des paroles encourageantes à ceux qui n'ont pas bien réussi. Il est mentionné dans un hadith que chaque bonne parole est une sadaq ah [charité]. L'échec est une étape de progression vers le succès. Ne dévaluez pas toute personne qui n'a pas réussi. Ce qu'Allah     a décidé ne peut pas être changé. Par conséquent nous devrions toujours être heureux et contents de la décision d'Allah    . Il sait mieux que quiconque. Il sait tout et Il est le plus sage.

N'OUBLIEZ PAS: Rappelez-vous de ce que vous avez préparé pour l'au-delà, les questions de l'examen de la tombe, l'apocalypse du jour de la résurrection, le tribunal d'Allah et le jugement final pour la vie éternelle. Si vous réussissez, remerciez Allah     et soyez humble. L'Envoyé d'Allah SWS a dit en ce sens « Celui qui est humble pour Allah, Allah l'élèvera» Et si vos efforts se sont soldés par un échec, votre confiance en Allah     et vos invocations ne seront jamais vaines. Une récompense ou une issue bien meilleure vous attend dans l'au-delà ou peut être même dans un futur proche. Le succès réel ne dépend pas des objectifs atteints, mais des moyens mis en œuvre pour l'atteindre. Celui qui est sauvé du Feu et admis au Paradis aura en effet connu la vraie réussite.

  Qu'Allâh nous guide sur le droit chemin, le chemin tracé par Son Noble MessagerSWS, Ses Compagnons, et ceux qui les ont suivis, Allâhumma Âmîn.

Wa Allâhou A'lam !

Et Dieu est Plus Savant !

 

Moufti Louqman A.S    Al Islam N° 195

 

 

9 décembre 2014

la connaissance et le savoir dans L’ISLAM


 

                livres_islam
 
La connaissance et le savoir dans l’Islam
 
Des mérites de la science.
Dieu dit dans le Coran :
"Dieu élèvera en degrés ceux d'entre vous qui ont cru ainsi que ceux qui ont reçu la science, car Dieu est instruit de ce que vous faites" (sourate LVIII, verset 12).
"Seigneur, fais-moi croître en science" (sourate XX, verset 113).
La science est antérieure à la parole et à l'action, d'après ces mots du Coran :
"Sache qu'il n'y a d'autre divinité que Dieu" (sourate XLVII, verset 21).
Or Dieu a commencé ici par la science (c'est-à-dire qu'il a débuté par le mot "Sache").
Les savants sont les héritiers des prophètes qui leur ont transmis la science en héritage. Celui qui a choisi la science a pris une large part, et celui qui s'engage dans une voie pour y acquérir la science, Dieu lui aplanira une voie jusqu'au Paradis.

Dieu dit dans le Coran :
 "Ceux-là seuls craignent Dieu qui, parmi ses adorateurs, sont savants"(sourate XXXV, verset 25).
"Et (nul) ne comprendra (ces choses) sinon les hommes instruits"
(sourate XXIX, verset 42).
 Et ils disent : Si nous avions entendu ou si nous avions compris, nous ne serions pas voués au Brasier (éternel)" (sourate LXVII, verset 10). 
 
 "Peut-on mettre sur le pied d'égalité ceux qui savent et ceux qui ne savent pas" (sourate XXXIX, verset 12).
Le Prophète a dit :
 "Celui à qui Dieu veut du bien, il lui fait acquérir la science dans la religion ; la science ne s'obtient que par l'étude."
 

LE CORAN OUVRE LA VOIE A LA SCIENCE

  Abou-Dzarr a dit : "Si vous placiez un glaive tranchant sur ceci (et, ce disant, il montrait son cou) et que je puisse avoir le temps de transmettre une parole du Prophète entendue par moi, avant que ce glaive eût tranché ma tête, je la transmettrais."

Ibn-Abbâs a dit : "Soyez rebbâniyîn (sourate III, verset 73) veut dire : Soyez bienveillants, sages et instruits." Suivant El-Bokhâri, le rebbâni est celui qui enseigne les notions élémentaires aux hommes avant qu'on instruise ceux-ci dans la haute science.

D'après Abou-Wâqid-El-Leitsi : "Tandis que l'Envoyé de Dieu était assis, dans la mosquée, en compagnie des fidèles, trois hommes entrèrent. Deux d'entre eux s'avancèrent vers l'Envoyé de Dieu, le troisième se retira. Après être resté quelque temps à considérer le Prophète, l'un de ces deux hommes, ayant aperçu une place libre dans le cercle, alla s'y asseoir.
 
Le second s'assit en arrière du cercle et quant au troisième il tourna le dos et se mit à s'éloigner. Quand l'Envoyé de Dieu eut terminé (son enseignement) il dit :
 
"Voulez-vous que je vous instruise au sujet de ces trois individus ? Eh bien, l'un d'eux a cherché un refuge auprès de Dieu et Dieu le lui a accordé ; le second a eu honte de s'approcher et Dieu a usé du même procédé à son égard ; le troisième s'est détourné de Dieu et Dieu s'est détourné de lui."

L’ardeur à l'enseignement (religieux).
Abou-Horaïra a dit : "Je dis un jour :
"Ô Envoyé de Dieu, qui, parmi les hommes, sera le plus favorisé de ton intercession au jour du Jugement dernier ?  
 J'avais pensé, répondit l'Envoyé de Dieu, que nul autre que toi, ô Abou-Horaïra, me poserait cette question avant toi ; car je sais ton ardeur pour l'enseignement religieux. L'homme qui sera le plus favorisé de mon intercession au jour de la Résurrection ce sera celui qui, dans la sincérité de son cœur --- ou de son âme --- aura prononcé ces paroles : "Il n'y a pas d'autre divinité que Dieu".
  «  Quiconque s’éloigne de son foyer (quitte sa patrie), à la recherche de la connaissance, est censé agir dans le sens agréé de Dieu ».
il s’agit de toutes les branches de la science aussi bien coranique qu’humaine.
"La recherche de la connaissance est une obligation pour tous (musulman et musulmane)"
 
  L’Islam tient en grande estime les sciences appliquées d’intérêt pratique, les expérimentations positives, le doute créateur et la persévérance dans l’étude et la recherche :
 
« A un groupe d’agriculteurs occupé à greffer des palmiers, le Prophète ordonna un jour de cesser une telle pratique ; or les palmiers non greffés produisirent des dates de mauvaises qualité ; le Prophète venant à repasser devant ces mêmes agriculteurs, ils s’en plaignirent :
« vous êtes – reconnu le Prophète – plus au courant des choses de votre domaine.
 
C’est là un hommage éclatant rendu à la science et à l’expérience ! L’Envoyé de Dieu fit remarquer, un jour, qu’il pouvait toujours se tromper, en tant qu’être humain, « dans le domaine non révélé ».
 
 La recherche intelligente – affirme encore le Prophète – est la moitié de la science, c’est-à-dire de la réussite dans toute expérimentation scientifique. Mais le doute ne doit être ni systématique ni nihiliste :
«  Les œuvres des sceptiques – dit le Coran – sont comparables au mirage du désert, que l’homme altéré de soif prend pour de l’eau jusqu’à ce qu’il y accoure et ne trouve rien » (Sourate de la Lumière, verset 39).
Le pari de Ghazali, bien antérieur à celui de Pascal, est un mode discursif d’investigation que ce grand penseur musulman, surnommé « l’Argument de l’Islam », a su appliquer avec efficience.
     Le Musulman se doit d’avoir le souci constant de connaître et d’apprendre ;
la science n’a pas d’âge mais l’assimilation de la science à l’âge tendre est comparable à la gravure sur pierre ; par contre, l’apprentissage, dans la maturité, est semblable à un tracé tenté à la surface de l’eau ; comme le dit le proverbe.
  L’Islam « est une des religions les plus compatibles avec les découvertes des sciences » ; c’est à cette liberté d’esprit que la science a pu s’épanouir, au sein de l’Islam et aboutir « aux découvertes sensationnelles qui ont bouleversé les données du savoir gréco-romain ».
ce n’est donc pas la religion, dans sa réalité foncière et transcendante qui aurait entravé le progrès des sciences matérielles et empêché l’épanouissement de l’esprit critique, dans la plénitude de sa liberté.
Si l’Islam avait pu, dès le XIème siècle de l’ère chrétienne, prendre la direction d’un monde civilisé nouveau instauré sur l’édifice délabré d’une Rome agonisante et du « bigotisme ignorant des Byzantins ».
ce n’était à cause d’une carence inhérente au Christianisme mais simplement sous l’effet d’une doctrine « chrétienne » travestie qui fit sombre la Chrétienté dans un irrationnel factice.
Les applications de cette doctrine ont été des plus graves, car on a vu s’établir une ère dite « de la foi » qui se prolongea jusqu’au XIIème siècle. Alors que la civilisation maghrebo-andalouse battait son plein,
« une partie du cléricalisme, égoïste et obscurantiste s’ingénia – dit encore G. Rivoire – à forcer la déviation en abjurant les sciences qui « défient » Dieu, telle la médecine qui consiste à faire disparaître le mal physique considéré alors comme un châtiment divin ».

  Le maghrébin Idrissi est présenté comme le « Professeur de Géographie de l’Europe », « l’optique d’Alkhazen est bien supérieure – note Bigourdan – à celle de Ptolemée ».
« Si l’on compte – dit Delambe dans son « histoire de l’Astronomie » - à peine deux ou trois observateurs parmi les Grecs , on en voit, au contraire, au assez grand nombre parmi les Arabes ».
Albitrugi critiqua le système planétaire de Ptolemée et en proposa un plus simple.
 
En chimie Avicenne se rendit compte, très tôt, de la vanité de l’Alchimie comme science prétendant opérer la transmutation des métaux en or, par l’intermédiaire de la pierre philospholate ‘appelée élixir chez les Arabes).
 
tout un chapitre est consacré, dans le même ouvrage, à l’analyse de différentes opérations chimiques dont les résultats procèdent bien d’une méthode expérimentale fondée sur l’observation.
 
Les constatation d’Avicenne su les métaux , leur nature, leurs propriétés ont contribué à la création de la métallurgie moderne. Le rôle joué par Avicenne, en tant que physicien, a été mis en relief par la découverte d’un de ses ouvrage sur la physique.
 
  Al Birouni, au XI ème siècle, se livra, lui aussi, à des études de physique très poussées et eut l’idée, extraordinaire pour l’époque, de comparer la vitesse de la lumière à celle du son. Il semble surtout avoir eu la conviction du rôle essentiel joué par l’expérience dans la méthodologie scientifique.
 
Il est le premier à avoir décrit le mécanisme de l’afflux sanguin ; le Syrien Ibn Nafis découvrit, trois siècles plus tard, le système de la circulation pulmonaire dite «  petite circulation ». Mais déjà, au XII ème siècle, le maghrebin Averroès esquissait dans ses « Kolliât », le schéma de la grande circulation du sang, préparant ainsi le terrain à la théorie de William Harvey, sur le système sanguin de l’homme.
 
   Ce ne sont là que quelques exemples des découvertes scientifiques arabes qui contribuent à mettre sur pied d’importants secteurs de l’industrie moderne et à préparer l’ère de la mécanisation.
 
   Ceci dit, on comprend très bien la relation qui liait la religion au domaine de la science et qui fut régit par un seul mot de la part du Prophète «  vous êtes plus savant de votre vie ».
 
Certes, la religion islamique, en plus précis, organise et  met en œuvre des lois, pour cibler ce qui est de plus intéressant pour l’homme en recherche, mais n’interdit d’aucune manière cette quête de connaissance, au contraire, elle y incite.
 
C’est pour lui épargner toutes les étapes, qui peuvent le tarder de siècles ou l’égarer d’un but fructueux, que le Coran présente des réponses, sur un certain nombre de questions d’ordre philosophique, déjà prêtes. En gain du temps et d’énergie, ces réponses permettent à l’homme de s’investir beaucoup plus dans les domaines « pragmatiques », dont le profit est concret, tels les domaines médicaux, technologiques et autres, que s’élancer dans la recherche des réponses à des question d’existence et de croyance, chose qui non interdite de principe, mais qui exige beaucoup de temps et de discussion.
 
Bref, l’Islam, n’interdit pas la recherche scientifique en elle-même, mais lui régit les buts et les moyens. Ainsi, toute recherche censée apporter plus de mal que de bien, deviendra, ipso facto, illégale.
 
Sur ce point, l’Islam renforce les lois actuelles sur la recherche scientifiques. Lesquelles lois sont le résultat de longues années, voire de toute une histoire, de l’homme et de la science, au cours de la quelle, maints gestes et attitudes, sous le titre « servir l’humanité », ont nui à l’être humain lui même.

 

 
L’Islam incite tous les musulmans à apprendre et « chercher la connaissance et le savoir », en un terme général, pour que tout type de savoir, bien sûr fructueux, soit exalté et vanté et par conséquent, demandé.
 
   Pour conclure, entre l’Islam et la science, une complémentarité réside beaucoup plus qu’une contradiction. Car l’Islam, par le Coran et la Sounat, ne contient guère d’irrationnel, mais peut contenir l’inaccessible à la raison humaine. Encore, faut-il perfectionner cette Raison pour y faciliter l’accessibilité.
                  Elmanaoui Rachid

Qu'Allâh nous guide sur le droit chemin, le chemin tracé par Son Noble Messager, Ses Compagnons, et ceux qui les ont suivis, Allâhumma Âmîn.

Wa Allâhou A'lam !

Et Dieu est Plus Savant !

Références :1-      Abdelaziz BENABDELLEH, « Clartés sur l’Islam », imprimerie Najah Eljadida , Casablanca.199

 
3 décembre 2014

Comment Allah traite-Il Ses serviteurs musulmans ?

Comment Allah traite-Il Ses serviteurs musulmans ?

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D’après Ibn ‘Omar (Radhiya Allahou Anhouma), le ProphèteSWSa dit : « Le jour de la Résurrection, le Seigneur fera venir en Sa présence, l’un de Ses serviteur musulman et le couvrira de Sa discrétion. Puis Il lui demandera : " Te souviens-tu du péché que tu as commis tel jour ? " Il répondra : " Oui, Seigneur. " Il lui demandera de nouveau : " Te souviens-tu de tel autre péché que tu as commis tel jour ? " Il répondra : " Oui, Seigneur. " Il dira : " Je t’ai caché au regard des gens à cette époque et aujourd’hui Je te pardonne. " » (Rapporté par Mouslim)

Comme sont immenses la Grâce d'Allah et Sa Bonté envers Ses serviteurs !Lorsque l’un d’eux accomplit une œuvre pie, Il la répand, la fait croître et la cultive, et amplifie sa mention. Mais lorsqu’il est éprouvé par une mauvaise œuvre qui l’écarte du droit chemin, Allah garde cela secret entre Lui et Son serviteur. Car Allah, , aime la couverture des défauts.
 
Chers frères, telle est la coutume du Seigneur des Mondes vis-à-vis de Ses serviteurs.  Certes, chacun de nous a eu l’occasion d’observer cette coutume divine à son égard. Que chacun d’entre nous en fasse le constat en ce qui le concerne. Nul homme n’accomplit une œuvre pie susceptible de plaire à Allah,, aussi petite soit-elle sans qu’Allah,, ne la répande parmi les gens telle un parfum. Mais lorsqu’il trébuche, et tombe dans la transgression, Allah, ,  couvre son acte et le garde secret jusqu’au jour où les gens resurgiront face au Seigneur des Mondes. Ce jour-là, le Seigneur le fera venir en Sa présence, conformément au hadîth authentique susmentionné, et le couvrira de Sa discrétion. Puis il lui demandera : « Te souviens-tu du péché que tu as commis tel jour ? » Il répondra : « Oui, Seigneur. » Il lui demandera de nouveau : « Te souviens-tu de tel autre péché que tu as commis tel jour ? » Il répondra : « Oui, Seigneur. » Il dira : « Je t’ai caché au regard des gens à cette époque et aujourd’hui Je te pardonne. » Telle est donc la coutume d’Allah avec Ses serviteurs. Pourquoi nous traiterions nous les uns les autres différemment de la méthode qu’Allah emploie à notre égard ? Pourquoi scruterions-nous les défauts des autres ? Ne perdons pas de vue  que nous aussi nous avons des défauts et que les gens ont des langues capables de nous critiquer. Scrutons donc nos propres défauts. Pourquoi voudrions-nous lever le voile dont Allah, aurait couvert nos frères ? A quoi bon cette suspicion ? Qui sommes-nous pour nous permettre de sonder les consciences et explorer les tréfonds des cœurs ? Qui nous a donné ce mandat ? Qui ? Chers frères, tel est le mal qui nous ronge. Il arrive en tête de nombreux problèmes à l’origine de la décadence qui domine notre vie.
 
Il y a une autre coutume du Seigneur des Mondes Allah,, vis-à-vis de Ses serviteurs : Tout individu musulman possède un fil d’œuvres pies qui le relie à Allah, ,  que ce fil soit connu des autres ou non. Il se peut que je vois un homme dont l’apparence, la seule chose qu’il me soit donné de voir, soit celle d’un homme dévoyé du chemin d’Allah, . Mais s’il m’était donné de voir dans son cœur, je trouverais un trait louable qui plaît à Allah, . Combien nombreux sont ces traits louables et secrets qu’Allah a répartis parmi Ses serviteurs de par Sa miséricorde. Dès lors que ce fait est connu, il convient de faire preuve de bienséance lorsque l’on parle des serviteurs d’Allah. Allah nous rappelle cette vérité dans le verset suivant (sens du verset) :
« Ô vous qui avez cru ! Qu'un groupe ne se raille pas d'un autre groupe : ceux-ci sont peut-être meilleurs qu'eux. Et que des femmes ne se raillent pas d'autres femmes : celles-ci sont peut-être meilleures qu'elles. »  (Coran : 49/11)
Il convient donc de retenir sa langue de toute médisance à l’égard des serviteurs d’Allah. Je vois l’apparence d’Untel, mais je sais qu’Allah, , maintient un fil qui Le relie à Ses serviteurs musulmans, un fil de rappel qui sert au repentir et au retour vers Lui, . Comment ferais-je preuve de malséance vis-à-vis d’Allah,  ? Mon voisin dont je tire une fierté parce que je prie et il ne prie point, parce que j’assiste aux cercles du savoir et qu’il ne s’y rend guère, parce que je me suis interdis les choses illicites et qu’il s’y vautre, ce voisin sais-je ce qu’il deviendra dans un an et ce que moi-même je deviendrai ? Suis-je sûr que Satan ne saura pas trouver mon point faible pour me dévoyer après que j’ai été guidé ? Qu’il ne saura pas m’égarer pour diverses raisons ne serait-ce qu’en raison de cette suffisance dont je fais preuve ? Ce voisin que je méprise et que je médise, ai-je la certitude qu’il ne va pas se repentir à Allah, , et qu’il ne deviendra pas, l’un des serviteurs d’Allah les plus dévots et les plus pieux ?
Cette coutume divine qui est à la base de la relation entre Allah et Ses serviteurs vise donc à nous enseigner les bonnes manières vis-à-vis des serviteurs d’Allah, elle nous enseigne d’être à l’affût de nos propres défauts tout en nourrissant de bonnes présomptions vis-à-vis de nos frères. Quand bien nous verrions un homme égaré loin d’Allah, , et du droit chemin, nous devons lui prodiguer nos conseils les plus sincères tout en implorant Allah de le guider vers le droit chemin et envisager le jour où il deviendrait un homme pieux. Puis regardons-nous et craignons de succomber à Satan et qu’il nous induise dans l’erreur comme il l’a induit. Invoquons Allah par cette invocation que nous a apprise notre Prophète SWS dans de pareils cas : « La Louange est à Allah, Qui m'a préservé des épreuves dont il est affligé et m'a préféré à beaucoup de Ses créatures. »  N’oublions surtout pas qu’aucun de nous n’est à l’abri de trébucher et devenir l’un des pires serviteurs d’Allah. Qu’Allah nous fasse miséricorde et nous préserve de tous les péchés apparents ou cachés
 
Encore une fois gardons à l’esprit ce proverbe qui dit: « Mieux vaut un péché qui induit modestie et humilité qu’une œuvre pie qui induit suffisance et supériorité. »
 

Qu'allah nous guide sur le droit chemin, le chemin tracé par son noble MessagerSWS ses Compagnons,et ceux qui les ont suivis    Allahoumma Amin

Wa Allahou A'lam!    Et  Dieu est plus savant!


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18 novembre 2014

Le chemin qui conduit au Paradis

Le chemin qui conduit au Paradis

 

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L’expression de l’unicité d’Allah " lâ ilâha illâ Allâh " (il n’y a de divinité qu’Allah), est l’identité propre de tout musulman, l’affirmation de son être et sa véritable patrie.

L’attestation de l’unicité d’Allah est la fierté et l’honneur de tout musulman. Elle le libère des chaînes de la servitude à toutes les divinités associée à Allah : « Il ne conviendrait pas à un être humain à qui Allah a donné le Livre, la Compréhension et la Prophétie, de dire ensuite aux gens : ’Soyez mes adorateurs, à l’exclusion d’Allah’ ; mais au contraire, [il devra dire] : ’Devenez des savants, obéissant au Seigneur, puisque vous enseignez le Livre et vous l’étudiez’. Et il ne va pas vous recommander de prendre pour seigneurs anges et prophètes. Vous commanderait-il de rejeter la foi, vous qui êtes Musulmans ? »(Coran : 3/79-80)
 
Il y a dans l’attestation de l’unicité d’Allah une délivrance du châtiment du Feu. Elle est le chemin vers la vie éternelle au Paradis et vers Satisfaction d’Allah. Le polythéisme fait chuter l’homme dans les ténèbres, il se perd dans les voies de l’égarement, et vit ici-bas dans l’humiliation et dans l’au-delà dans un terrible châtiment. Le monothéisme quant à lui est la voie qui mène au Paradis. Mais il convient de savoir que l’attestation de l’unicité d’Allah n’est pas une simple expression prononcée, mais une vérité dont il faut saisir le sens et les implications.
Al-Hassen Al-Basri a dit : « La foi (al-imân) n’est pas faite d’espoirs illusoires (amâniy). C’est ce qui s’établit avec certitude dans le cœur et qui est confirmé par les actes. Il y a des gens qui ont été séduits par les espoirs illusoires si bien qu’ils ont quitté le monde sans la moindre bonne œuvre. Ils dirent : " nous pensons du bien d’Allah ". Ils mentent. S’ils pensaient du bien d’Allah, ils auraient cherché la perfection dans leurs œuvres.»
Abou Hurayrah, qu’Allah soit satisfait de lui, demanda au Messager d’AllahSWS: " ô Messager d’Allah, qui est le plus heureux par ton intercession le Jour Du Jugement ? ". Le Messager d’Allah (Salla Allahou Alaihi wa Sallam) lui dit : « Celui qui dit en toute sincérité et du fond du cœur : il n’y a de divinité qu’Allah. » (Al-Boukhari dans son Sahih)
La sincérité du cœur et la pureté de l’intention constituent donc le pivot autour duquel s’articule le monothéisme pur.
Parmi les états les plus dangereux, c’est de prétendre à la foi alors que les actes, eux, n’en témoignent aucunement. A ce moment, il se produit une terrible contradiction entre les croyances et la pratique. C’est pourquoi le Livre nous met en garde contre cette chute périlleuse.Allah, , dit (sens du verset): « Commanderez-vous aux gens de faire le bien, et vous oubliez vous- mêmes de le faire, alors que vous récitez le Livre ? Etes-vous donc dépourvus de raison ? » (Coran : 2/44). Il dit aussi dans un autre passage (sens des versets): « Il y a parmi les gens celui dont la parole sur la vie présente te plaît, et qui prend Allah à témoin de ce qu’il a dans le cœur, tandis que c’est le plus acharné disputeur. Dès qu’il tourne le dos, il parcourt la terre pour y semer le désordre et saccager culture et bétail. Et Allah n’aime pas le désordre. Et quand on lui dit : ’Redoute Allah’, l’orgueil criminel s’empare de lui, l’Enfer lui suffira, et quel mauvais lit, certes !» (Coran : 2/204-206).
La solidité de la foi se mesure par la véracité de la parole, la sincérité de l’œuvre, l’adhésion permanente aux principes [agrées par Allah], la patience face aux épreuves, et l’endurance devant la tempête des événements durs, aussi forte soit-elle. Ecoutons donc cette  question que le Messager d’AllahSWS a posée à ses compagnons : «  Etes-vous croyants ? » `Omar Ibn Al-Khattâb, qu’Allah soit satisfait de lui répondit : oui, ô Messager d’Allah. Le Messager poursuivit : « Qu’est-ce qui prouve la véracité de votre foi ? » `Omar  dit : " nous endurons dans l’épreuve, nous sommes satisfaits de la Décision d’Allah, et nous Le remercions dans l’aisance ". C’est alors que la meilleure des créatures d’Allah (Salla Allahou Alaihi wa Sallam), prononça une parole sage pleine de clairvoyance et de profondeur : «  Par le seigneur de la Ka`bah ! Vous êtes croyants. »
La foi ne peut aller de paire avec le mensonge, elle ne peut tolérer la tromperie, et ne connaît pas la tricherie. La foi correcte est cristallisée lorsque la personne donne le bon exemple. Voilà le noble Coran qui nous rapporte ces paroles du prophète Shu`ayb disant à son peuple : « Je ne vise nullement à vous contrarier par ce que je vous interdis. Je ne veux que la réforme, autant que je le puis. Et ma réussite ne dépend que d’Allah. En Lui je place ma confiance, et c’est vers Lui que je reviens repentant.» (Coran : 11/88)
Et dans un autre passage, (le Coran) interpelle les croyants en les avertissant solennellement (sens des versets): « Ô vous qui avez cru ! Pourquoi dites-vous ce que vous ne faites pas ? C’est une grande abomination auprès d’Allah que de dire ce que vous ne faites pas. » (Coran 62/2-3)
Lorsque les relations interpersonnelles sont basées sur la ruse, l’égoïsme et l’intérêt, c’est que la société se dirige dangereusement vers l’anarchie, la faiblesse, le malheur et la misère. Le prophète Jésus (Alaihi salam) disait à son peuple : «  ô fils d’Israël, ne venez pas me voir, vêtus en moines, alors que vos cœurs sont ceux de loups affamés. Portez plutôt les habits des rois et adoucissez vos cœurs par la crainte d’Allah.»
Il y a un hadîth Qodsi (transcendant) qui emplit la gorge d’amertume et l’être de tourments, en révélant quelques états de certaines créatures. Allah  dit : « J’ai créé des gens dont la langue est plus agréable que le miel, alors que leur cœur est plus amer que le myrrhe. Je jure par Moi, je les entraînerai dans une discorde qui déconcertera les cléments. Me prennent-ils à la légère ? Ou bien sont-ils audacieux avec Moi ? » (Al-bayhaqi dans Cho’ab al-iman)
 

Qu'allah nous guide sur le droit chemin, le chemin tracé par son noble MessagerSWS ses Compagnons,et ceux qui les ont suivis    Allahoumma Amin

Wa Allahou A'lam!    Et  Dieu est plus savant!


10 novembre 2014

Le Travail Un acte d’adoration dans l’islam

 
 
 

Le Travail Un acte d’adoration dans l’islam
 
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Allâh a dit :  « Lorsque la prière est achevée, dispersez-vous sur terre, recherchez la grâce d’Allah ; invoquez souvent le nom d’Allah. Afin que vous réussissiez »  63.10
Allâh a dit :    "Nous avons fait du jour le moment de gagner sa vie " 78-11.
Il a dit également :   "Nous vous avons établis sur la terre ; Nous vous y avons donné des moyens pour vivre. Comme vous êtes peu reconnaissants ! "   7-10
Allah a dit aussi :  "Vous ne faites aucun mal si vous recherchez une faveur de votre Seigneur".   2-198.
Un acte d’adoration
 
L’Islam sanctifie le travail et réprouve l’oisiveté. Il encourage toute activité intellectuelle ou manuelle. Il incite à la recherche des moyens de subsistance par les voies licites et légitimes. Le vrai musulman est celui qui lutte et qui affronte les difficultés de la vie pour se nourrir et nourrir sa famille. Le ProphèteSWS a dit :
«  vous êtes tous des bergers et tout berger est responsable de son troupeau ».
 
Le musulman authentique est celui qui contribue au progrès, au développement de la société islamique soit au moyen de son travail manuel ou intellectuel, soit par son activité professionnelle, artisanale ou commerciale.
 
Le travail est un acte d’adoration. Toute activité, tout travail que le croyant exerce est considéré comme un acte de culte, d’adoration du fait qu’il ne triche pas et qu’il cherche toujours à gagner un salaire ou un bénéfice de manière licite. Lorsque le musulman invente un appareil ou un produit ou lorsqu’il élève une construction avec l’intention de rendre service à lui-même ou aux autres, tout en reconnaissant que Dieu lui a donné la santé et les moyens de réaliser son ouvrage, son travail ou son invention, cette conviction et cette reconnaissance transforment son activité en acte d’adoration et il en aura la récompense. Si le musulman a les capacités physiques de travailler, il ne faut pas qu’il soit une charge pour les autres ou qu’il tende sa main aux gens. Son devoir lui impose d’être utile à sa famille et à la société humaine.
Un combat :
L’Islam va plus loin encore en considérant comme un combattant dans la voie de Dieu celui qui travaille pour satisfaire ses besoins et les besoins de sa famille.
Un homme affairé passa un jour devant le ProphèteSWS, certains ont dit que ce serait mieux pour lui s’il peinait dans la voie de Dieu. Le Prophète leur répondit :
 
« S’il bossait pour nourrir ses enfants en bas âge, ou pour nourrir ses ascendants âgés, ou pour se prémunir contre le besoin, il est dans la voie de Dieu, s’il est sorti pour se montrer ou se vanter, il est alors dans la voie de Satan ».
 
 Chaque fois que le ProphèteSWS trouva quelqu’un en train de mendier alors qu’il est capable de travailler, il le déconseillait de mendier pour préserver son honneur et sa dignité et l’aidait à trouver une occupation. C’est ainsi que l’Islam apprécie le travail et les travailleurs. Il considère le produit de la main comme le meilleur acquis et le plus licite.
 
La meilleure nourriture, disait le ProphèteSWS, est celle que l’on acquiert au moyen du travail de sa main.
 Le prophète David vivait du produit de sa main.
Le devoir du travail vient juste après le devoir de la prière ; Dieu nous exhorte à rechercher ou à regagner le travail une fois la prière accomplie :
 
« Lorsque la prière est achevée, dispersez-vous sur terre, recherchez la grâce d’Allah ; invoquez souvent le nom d’Allah. Afin que vous réussissiez » 63.10
 
Le musulman est responsable de l’entretien de son épouse, de ses enfants et de ses parents et s’il n’assume pas convenablement cette responsabilité, Dieu lui demandera des comptes et le punira en cas de carence ou de manquement à ces obligations.
 
«  Il suffit à l’homme comme péché, celui d’abandonner ceux dont il a la charge » (hadith) « Celui qui cherche ce qui est licite pour éviter la mendicité, nourrir sa famille et étendre sa générosité à son voisin, rencontrera Dieu avec un visage comme la pleine lune » (hadith)
 
Le Prophète SWSréprouve le mépris que certains manifestent envers certains travaux et métiers. Ainsi enseigne-t-il à ses compagnons que la dignité réside dans le travail quel qu’il soit et que le déshonneur et la perte de la face consiste à quémander l’assistance d’autrui : 
 
"Mieux vaut pour l’un d’entre vous de prendre une corde et de ramasser une cordée de bois qu’il transportera sur son dos, puis qu’il vendra, de sorte que Dieu lui épargne le déshonneur de tendre la main à untel, qui lui fera l’aumône ou la lui refusera."
 
Le musulman peut donc gagner sa vie dans l’agriculture, le commerce, l’industrie ou en tant qu’artisan ou fonctionnaire tant que cela n’est pas fondé sur une activité illicite, ou que cela contribue ou soit associé à l’illicite. Le musulman peut exercer une fonction, que cela soit pour le compte du gouvernement, pour le compte d’un organisme, ou pour un particulier, tant qu’il est capable d’honorer les responsabilités de son travail et de s’acquitter des devoirs qui sont les siens. Il n’est pas permis pour un musulman de postuler pour un travail dont il n’est pas digne, notamment dans les postes administratifs et judiciaires.
 
Abû Hurayrah - que Dieu l’agrée - rapporta que le Prophète SWS dit : "Malheur aux princes, malheur aux chefs, malheur aux trésoriers. Il est des gens qui, le Jour de la Résurrection, souhaiteront être suspendus aux étoiles par les cheveux, entre les cieux et la terre, plutôt que d’avoir pris une responsabilité dont ils n’étaient pas dignes." Abû Dharr rapporte : "Je demandai au Messager de DieuSWS : ’Pourquoi ne m’attribues-tu pas une fonction ?’ Il me tapa l’épaule et me dit :’Abû Dharr, tu es faible, et il s’agit d’un dépôt. Y faillir vaut la honte et les regrets le Jour de la Résurrection, sauf à celui qui est digne de s’en charger et qui s’acquitte des devoirs qui lui incombent.’" Il dit également - paix et bénédictions sur lui : "Les juges sont de trois types : un type ira au paradis alors que les deux autres iront en enfer. Ceux qui connaissaient la justice et qui ont jugé conformément à elle, ceux-là iront au paradis. Ceux qui connaissaient la justice mais la bafouaient, ceux-là iront en enfer. Et ceux qui jugeaient entre les gens tout en étant ignorants, ceux-là iront en enfer."
 
Mieux vaut donc pour le musulman de ne pas convoiter les grandes fonctions, ni de courir derrière elles, quand bien même il en serait digne car ceux qui divinisent les postes en deviennent les esclaves, et ceux qui consacrent toute leur attention aux apparences de ce monde seront privés du soutien du ciel.
 
`Abd Ar-Rahmân Ibn Samurah rapporta que le Messager de Dieu SWS lui dit : "`Abd Ar-Rahmân, ne demande pas le principat car, si tu l’obtiens sans demande de ta part, tu seras aidé dans ta tâche, mais si tu l’obtiens suite à ta demande, tu seras livré à toi-même face à ta responsabilité."
 
Anas - que Dieu l’agrée - dit : "Celui qui demande le poste de juge et fait appel à des intercesseurs pour l’obtenir, y sera livré à lui-même. Mais celui qui endosse cette responsabilité malgré lui, Dieu lui enverra un ange pour l’assister dans ses décisions." Ceci vaut tant qu’on ignore que personne d’autre n’est compétent pour cette responsabilité et que l’intérêt général et la bonne marche des affaires pâtiraient si l’on ne se proposait pas. Aussi le Coran nous relate-t-il dans le récit de Joseph le véridique que ce dernier dit au roi : "Assigne-moi les dépôts du territoire : je suis bon gardien et fin connaisseur."
 
La mendicité :
Il n’est pas permis en religion de rester désœuvré, oisif et se contenter de dire : « Mon Seigneur, donne-moi » alors qu’il sait pertinemment que l’or et l’argent ne tombent pas du ciel. Il n’est pas permis non plus en religion de demander l’aumône aux gens et de mendier alors qu’on est capable de travailler. Le ProphèteSWS a dit :
 
« Chaque fois qu’un serviteur ouvre une porte de mendicité, Dieu lui ouvre une porte de pauvreté... »
Un jour, quelqu’un demanda au ProphèteSWS de l’argent en aumône, alors qu’il était physiquement bien portant, le ProphèteSWS l’interrogea s’il avait quelque chose à la maison ? L’homme répondit : juste une couverture et un récipient pour boire de l’eau ! Le ProphèteSWS demanda de les lui apporter. Qui achèterait ces objets, dit le Prophète à son entourage ? Quelqu’un proposa un dirham, un autre offre deux dirhams ; le ProphèteSWS remet l’argent au bonhomme et lui dit : avec un dirham tu achètes à manger pour ta famille et avec le dirham qui reste, tu achèteras une pioche et tu me l’apporteras ; une fois revenu avec la pioche, le ProphèteSWS y place un manche et lui dit d’aller couper du bois pour le vendre et de revenir le voir dans deux semaines. Ayant gagné dix dirhams, il se rendit au ProphèteSWS au bout de quinze jours.
 
 Celui-ci lui dit : « Cela est beaucoup mieux que la mendicité qui va être une marque sur ton visage le jour de la résurrection ».
 
La mendicité, selon le ProphèteSWS, n’est autorisée que dans trois cas : 1° Une pauvreté extrême 2° Quand on est accablé de dettes 3° Quand on est redevable d’une lourde indemnisation de victime d’homicide
L’Islam considère le mendiant s’il est sain de corps et d’esprit comme un être inférieur sans personnalité et sans dignité. Le ProphèteSWS a dit :
 
« La main haute est mieux que la main basse ; la main haute est celle qui donne, la main basse est celle qui reçoit. »
Lorsque le ProphèteSWS a fraternisé entre les émigrés Mecquois et les Ansars Médinois,Abdurrahmane Ibn Aouf était lié par le pacte de fraternité à Qaïs Ibn Arrabi’e. Ce dernier lui proposa la moitié de ses biens et l’une de ses deux femmes dont il aura divorcée à cette fin. Abdurrahmane Ibn Aouf n’avait pas accepté, il se contenta de demander à son frère conventionnel de lui montrer le marché pour se lancer dans le commerce. Après avoir pris connaissance du marché, il se mit à acheter de la marchandise pour la revendre et ainsi il s’est procuré des ressources non seulement pour vivre et pour se marier, mais aussi pour soutenir la mission du ProphèteSWS.
 
Un jour la caravane de Abdurrahmane Ibn Aouf, composée de sept cents chameauxchargés de vivres, entra à Médine et provoqua un grand remue-ménage. Aicha (qu’Allah soit satisfait d’elle) interrogea son entourage : « Qu’est-ce que ce bruit ? » On lui répondit : C’est la caravane de Abdurrahmane Ibn Aouf qui rentre de voyage.Aicha dit : « Qu’Allah lui bénisse ce qu’Il lui a donné dans ce monde, certes, sa récompense dans l’au-delà est beaucoup plus importante, j’ai entendu le Messager d’Allah dire : ‘‘Abdurrahmane Ibn Aouf entrera au Paradis en rampant’’. On a rapporté cette bonne nouvelle à Abdurrahmane Ibn Aouf lequel se précipita vers Aicha et lui dit : ‘‘ Ô Mère, est-ce vrai que tu as entendu cette annonce du Prophète ?’’ Oui, lui rétorque Aicha. Il a sauté de joie en disant : ‘‘Si je pouvais, je voudrai entrer debout au Paradis, je te prends à témoin, mère, que je fais don à Dieu (fi sabil illeh) de toute cette caravane, les chameaux, leurs bâts et leurs charges’’.
 
 le musulman se doit de s’écarter des choses douteuses susceptibles de fragiliser sa religion et d’affaiblir sa certitude, quand bien même il en tirerait une grande fortune. 
Le Prophète SWS dit : 
"Abandonne ce qui te trouble au profit de ce qui apaise ton coeur." Il dit également : "Le serviteur n’atteint le rang des vertueux que lorsqu’il délaisse une part des choses bénignes par crainte de tomber dans les choses malignes."

Qu'Allâh nous guide sur le droit chemin, le chemin tracé par Son Noble Messager, Ses Compagnons, et ceux qui les ont suivis, Allâhumma Âmîn.

Wa Allâhou A'lam !

Et Dieu est Plus Savant !


 
 
8 novembre 2014

La prière de consultation (Salat Al-istikhara)

 

La prière de consultation (Salat Al-istikhara)

 

 

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 La prière de consultation fait partie des actes que le ProphèteSWSpratiquait régulièrement.

C’est une prière composées de deux rakaates, suivie d’une invocation que le ProphèteSWS formulait quand il envisageait une affaire ou se trouvait face à un projet dont il ne savait s’il était bénéfique ou non. Ensuite, il poursuivait cette initiative ou ce projet ; lorsque ce projet était bénéfique, les conditions de sa poursuite et de son exécution devenaient favorables, sinon Dieu l’en détournait.

La prière de consultation est donc une tradition prophétique recommandée pour toute personne confrontée à une décision importante comme un mariage, un voyage ou un travail ; elle doit accomplir la prière de consultation, puis elle répète l’invocation que le Prophète SWS disait. Si le projet en question est bénéfique, Dieu insufflera au fidèle de l’enthousiasme envers l’exécution de ce projet et lui en facilitera l’accomplissement. Autrement, Dieu le fera renoncer à ce projet.

Description de la prière de consultation

La prière de consultation se compose de deux rakaates, la première rakaate se compose de préférence de la sourate la Fatiha (n°1 du coran) et de la sourate " Les Incroyants " (Kafiroune n° 109 du Coran). La deuxième rakaate se compose de préférence de la sourate Fatiha suivie de la sourate " Le Culte pur " (sourate Ikhlas n° 112 du Coran).

Après les salutations finales, le Croyant invoque Dieu par une invocation spéciale afin que Dieu l’aide à réaliser la meilleure action. Il faut attirer l’attention des Frères et Sœurs que cette prière ne doit pas être uniquement faite lorsque l’on souhaite choisir son conjoint.

Selon Jaber Ben Abdallah (raa), " le ProphèteSWS nous enseignait à demander l’inspiration à Dieu comme il nous enseignait les sourates du Coran. Il nous disait : Lorsque l’un de vous veut décider d’une chose qu’il fasse deux rakaates en dehors de la prière canonique puis qu’il dise " Seigneur Dieu, je Te demande de m’inspirer  par Ta Science, je Te demande de m’appuyer par Ta Puissance et je Te demande de Ta Grâce Incommensurable, car Tu peux tout et je ne puis rien, Tu sais tout et je ne sais rien, car c’est Toi qui connaît les choses cachées. Grand Dieu ! Si tu sais qu’il aura du bien dans cette affaire, en ce qui concerne ma religion, ma subsistance et de mon destin (mon avenir ou mon futur) décide en ma faveur et rends la moi facile, puis bénis là pour moi. Et si Tu sais qu’il en résultera un mal pour moi dans ma religion, ma subsistance et mon destin (mon avenir ou mon futur) écarte là de moi et écarte-moi d’elle et décide le bien pour moi là où il se trouve, puis rends-moi satisfait d’elle " ensuite, qu’il indique son affaire. (Hadith Sahih rapporté par l’Imam Bokhari).

 

 

Invocation en phonétique dite après les salutations

"Allahouma inni astakhirouka bi îlmik wa astaqdirouka bi qodratik wa as-alouka min fadlika al âzim, fa innaka taqdirou wa la aqdir wa tâlamou wa la âlam wa anta âlamoul ghouyoub.

Allahouma in kounta tâlamou anna hadha al amra khayroun li fi dinni wa ma-âchy wa âqibata amri, fa qdourhou-li, wa in kounta tâlamou ana hadha al amra charroun li fi dinni wa ma-âchy wa âqibata amri fa çrif-hou âni wa çrifni ânh, wa qdour li al khayra haythou kana thoumma radini bih ".  (Traduction du Hadith cité ci-dessus)

Qu'Allâh nous guide sur le droit chemin, le chemin tracé par Son Noble Messager, Ses Compagnons, et ceux qui les ont suivis, Allâhumma Âmîn.

Wa Allâhou A'lam !

 Et Dieu est Plus Savant !

 

 

4 octobre 2014

Le sacrifice du jour de l'Aïd : al Oudhiya

 

 

Le sacrifice du jour de l'Aïd : al Oudhiya

 

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Le sacrifice d'un animal au nom d'Allah (al-Oudhiya) est une 'Ibada (acte d’adoration) très importante dans l’islam. C'est une Sunna instauré par le Prophète Ibrahim, sur lui la paix et le salut. Depuis l'époque préislamique, les gens de la Mecque sacrifiaient des animaux en offrande aux idoles. Avec la venue de l'islam, Allah ordonna que ce sacrifice soit fait en Son Seul Nom; le sacrifice étant une 'Ibada (un acte d’adoration) tout comme la prière, il ne doit être accompli qu'au nom d'Allah. Telle est la signification des versets suivants :

« Accomplis la prière pour ton Seigneur et sacrifie» 

«Dis : "En vérité, mes prières, mes actes de dévotions, ma vie et ma mort appartiennent à Allah, Seigneur de l’univers". »

Le jour de l'Aïd, les musulmans du monde entier sacrifient un animal, obéissant ainsi à l'injonction de leur Seigneur, « Accomplis la prière pour ton Seigneur et sacrifie » (Coran: 108/2), suivant également la tradition du Bien-aimé Mohammed SWS initié avant lui par le prophète Ibrahim, sur lui la paix et le salut.

 

 
Statut juridique du sacrifice
Les savants ont divergé sur l'obligation d'accomplir le sacrifice d'un animal le jour de l'Aïd. Pour l'imam Malik c'est une Sunna vivement recommandée. Pour l'imam Abou Hanifa, c'est une obligation pour le résident (personne qui n'est pas en voyage) qui en a la capacité matérielle.

L'origine de cette divergence est : primo de savoir si le fait que le ProphèteSWSait accompli doit être interprété comme une obligation ou non ; secundo, l'interprétation de certains hadith comme par exemple : « Que celui a l'intention de sacrifier un animal s'abstienne de toucher [couper] à ses cheveux ou à ses ongles ». (Mouslim et Ahmad). De l'expression "a l'intention", Malik et Chafi’i en ont déduit que le sacrifice n'est pas obligatoire. Ajoutons que lorsqu’ Abou Bourdath a immolé son sacrifice avant la prière de l'Aïd, le ProphèteSWS lui a ordonné de recommencer son sacrifice après la prière. Abou Hanifa en a alors déduit que le sacrifice est obligatoire. Quant au fait de ne pas se couper les cheveux et les ongles si on a l'intention de sacrifier un animal, cela est reconnu par les quatre imams.

 
Les categories des bêtes qu'on peut sacrifier
La bête sacrifiée le jour de l'aïd doit appartenir à l'une de ces quatre catégories : ovin, caprin, camélidé et bovin. L'imam Malik, partant du fait que le Prophète  SWSn'a jamais sacrifié que des moutons le jour de l'Aïd a établi l'ordre de préférence suivant : ovin, bovin, camélidé et enfin caprin. Contrairement à son classement concernant le sacrifice, Hadi, fait à la Mecque durant le pèlerinage. Les autres imams, considérant qu'il n'y a pas de différences entre les deux sacrifices, préfèrent, dans l'ordre, les camélidés, les bovins, les ovins, puis les caprins.  
 
L'âge de la bête à sacrifier
L'âge des caprins doit être supérieur à 1 an ; pour les camélidés supérieurs à 4 ans, pour les bovins supérieurs à 2 ans et pour les ovins supérieurs à 6 mois.
 
Les défauts à éviter
S'il est clairement avéré que la bête boite, est borgne, malade ou maigre, son sacrifice n'est pas valide. Malik et Ahmad ont rapporté d'après al Barra Ibn 'Azib que le Prophète SWSlorsqu'on lui a demandé quelle bête ne convient pas pour le sacrifice, a fait le signe quatre de sa main et a dit : « Celle qui boite et dont le boitement est clair, celle qui est borgne dont l'infirmité est claire, celle qui est malade dont la maladie est claire et la décharnée qui n'a pas de moelle sans les os. »
Un mouton ne pourra être sacrifié par plus d'une personne mais on pourra pour le chameau et les ovins s'associer avec au maximum six autres personnes.

Que doit-on faire de la viande ?

Allah, exalté soit-Il dit :

« […] "Mangez-en vous-mêmes et faites-en manger le besogneux misérable […] » Coran 22/28

« De ces bêtes-là vous tirez des avantages jusqu'à un terme fixé; puis son lieu d'immolation est auprès de l'Antique Maison. » (Coran 22/33).

Le Prophète SWSa dit : «  Mangez-en, faites-en l’aumône et mettez-en de côté. » A l'unanimité, il est illicite de vendre la viande de la bête sacrifiée.

Le moment du sacrifice

Le moment du sacrifice, commence après la prière de l'Aïd, de préférence après que l'imam est immolé sa bête et dure quatre jours.

La façon d’immoler et ce qu’on doit dire en immolan

Le Prophète SWSa dit : « […] ; si vous immolez, faites-le bien et aiguisez votre couteau pour dispenser (de la douleur) la bête.» Rapporté par Mouslim qui a aussi rapporté d’Anas ibn Malik que le Prophète SWSavait l’habitude de faire le sacrifice de deux béliers blancs cornus et qu’il SWS les égorgeait de sa propre main en posant le pied sur leur flanc et en disant : «Bismillah wa Allahou Akbar (Au nom d’Allah, Allah est le plus grand).» Quelque fois, il ajoutait : « Seigneur accepte-le de Mohammed, de la famille de Mohammed et de la communauté de Mohammed »

Rappelons que le sacrifice est un symbole de l'Islam. Il n'y a aucune action plus aimée par Allah en ce jour de l'Aïd-al-adha que le sacrifice d'un animal. Allah pardonne tous les péchés antérieurs dès l’écoulement de la première goutte de sang.

 
Rappelons aussi que l'animal sacrifié sera amené le jour du jugement avec tous ses poils, ses cornes, ses pattes et sa viande (afin de peser plus lourd dans la balance et d’augmenter les récompenses).

Qu'Allâh nous guide sur le droit chemin, le chemin tracé par Son Noble MessagerSWS, Ses Compagnons, et ceux qui les ont suivis, Allâhumma Âmîn.

Wa Allâhou A'lam !

Et Dieu est Plus Savant !

3 octobre 2014

Le jour de Arafat

 Le jour de Arafat

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 Le jour de Arafat est le neuvième jour du mois de Dhoul Hidja. C’est le jour qui précède le jour du sacrifice, Aïd al Adha. Il symbolise le jour du jugement dernier et rappelle notre rencontre avec Allah. C’est un jour béni; Allah,, a juré par ce jour dans le Coran en raison du grand nombre de ses bienfaits, de la descente des Anges, de la miséricorde en ces lieux et aussi parce que le Diable n’a jamais été aussi exécrable et ignoble qu’au  jour de Arafat.

 Son jeûne expie deux années de péchés.

D’après Abou Qatada  le Messager d’AllahSWS a été interrogé àpropos du jour d’Arafa et il en a dit : «  Il expie les péchés de l’année précédente et ceux de l’année suivante » [ Rapporté par Mouslim ]

Mais ce jeûne est recommandé à celui qui n’accomplit pas le pèlerinage. Quant au pèlerin, le jeûne de la journée d’ Arafa n’est pas institué pour lui, car le ProphètesSWS’était abstenu de le jeûner. Il a même été rapporté qu'il n’en a pas interdit le jeûne.

C’est le jour au  cours duquel Allah  a reçu l’engagement de la progéniture d’Adam.

D’après Ibn Abbas  le Messager d’AllahSWS a dit :  « Certes Allah a reçu l’engagement à partir du dos d’Adam à Nou’man. C’est-à-dire Arafa, il a fait sortir de ses entrailles toute sa progéniture qu’Il avait créé et les a éparpillées entre Ses mains telles des fourmis et leur a adressé cette parole :

{ Et quand ton Seigneur tira une descendance des reins des fils d' Adam et les fit témoigner sur eux-mêmes : " Ne suis- Je pas votre Seigneur? ".
 Ils répondirent : "Mais si, nous en témoignons..." afin que vous ne disiez point, au Jour de la Résurrection : 
"Vraiment, nous n' y avons pas fait attention", ou que vous auriez dit (tout simplement) :
" Nos ancêtres autrefois donnaient des associés à Allah et nous sommes leurs descendants, après eux.
Vas-Tu nous détruire pour ce qu' ont fait les imposteurs? " }  
[ Sourate 7, Versets 172-173]   [ rapporté par Ahmad et jugé authentique ]. 

La station (arrêt) à Arafat est le pilier le plus important du pèlerinage. Le ProphèteSWS,  , rappelle dans un Hadith  : « Le pèlerinage, c'est la station à Arafat. »  Rapporté par l'imam Tirmidhi.

 Lorsque le pèlerin arrive à Arafat, si cela lui est possible, il est préférable qu’il descende à Namira et qu’il y reste jusqu'à ce que le soleil commence à quitter le zénith, suivant ainsi l’exemple du Prophète  MohammedSWS . Mais s’il a de la peine à le faire, il lui est permis de descendre à n’importe quel endroit à l’intérieur des limites de Arafat qui sont indiquées par des enseignes et des écriteaux.

Le stationnement  à Arafat commence à partir du moment où le soleil commence à décliner de son zénith et se prolonge jusqu'à son coucher du soleil. Le pèlerin doit passer tout son temps à faire la Talbiya, à implorer Allah, à demander Son pardon et à L’évoquer. Lorsque le soleil commence à quitter le zénith et qu’arrive l’heure de la prière de midi, la Sunna veut que l’imam fasse un sermon dans lequel il explique ce qui est prescrit au pèlerin en ce jour et durant les jours qui vont suivre, exhorte les gens au bien et leur rappelle les préceptes de l’Islam, les devoirs du musulman envers son Seigneur, sa famille et ses frères musulmans, comme le fit notre Prophète  MohammedSWS .

Ensuite, notre cher pèlerin, accomplit la prière de midi (Dhohr) et celle de l’après-midi (Asr) ensemble à l’heure de la première en les raccourcissant et en ne faisant  qu’un seul appel à la prière (Adhan) pour les deux mais une Iqama (appel qui précède immédiatement la prière) pour chacune d’elles. Il n’a à accomplir aucune prière avant elles, ni entre elles, ni après elles.

Lorsqu’il termine sa prière rituelle, il doit s’appliquer dans l’adoration de son Seigneur pendant ces instants précieux, profiter de cette occasion magnifique pour  faire beaucoup d’évocations (Dhikr) et d’invocations, en glorifiant Allah, Exalté soit-Il, professant Sa louange, proclamant Son unicité, se  repentant  et Lui demandant  pardon jusqu'à ce que le soleil se couche. Il doit lever ses deux mains au cours des invocations et  s’orienter vers la direction de la Qibla dans un état d’humilité, de servilité et de profond recueillement  montrant à  son Créateur et Maître son besoin et sa faiblesse.

Il doit s’appliquer à implorer  Allah de lui donner les biens de ce monde et  ceux de l’au-delà et surtout se méfier de toute œuvre qui lui fait perdre les récompenses et les rétributions en ce lieu solennel.

Le Messager d’AllahSWS, , a dit : « Au jour de Arafat, Allah délivre de l’Enfer plus de serviteurs qu’Il ne le fait en aucun autre jour. ». Hadith  rapporté par l’imam Muslim d’après Aïcha .

Le Messager d’AllahSWS, , a dit également : « La meilleure des invocations (Douaâ), c’est l’invocation du jour de Arafat. Et la meilleure des paroles que j’ai prononcée, ainsi que les Prophète s avant moi est : La Ilaha Illa Allah wahdahou La Charika Lah, Lahou Al Moulkou wa Lahou Al Hamd wa Houwa Ala Koulli Chay’ine Qadir ! » ce qui signifie : « Il n’existe pas de divinité autre qu’Allah, à Lui appartient la royauté et à Lui reviennent les louanges. Et c’est Lui qui est capable de tout. ». Hadith  rapporté par l’imam Thirmidi et l’imam Al Bayhaqi et déclaré authentique par Cheikh Al-Albani.

Des erreurs à ne pas commettre le jour de Arafat

Certains pèlerins commettent des erreurs le jour de Arafat, nous en évoquons quelques-unes à l’intention de nos frères afin qu’ils évitent de les commettre.

Premièrement : Certains pèlerins stationnent en dehors des limites de Arafat, bien qu’elles soient délimitées par des enseignes visibles et que des efforts sont faits pour les sensibiliser et les guider. Toutefois, en raison de leur empressement et leur désir de sortir de Arafat au plus tôt, ils négligent ce pilier fondamental alors que le ProphèteSWS, , a dit : « Le pèlerinage c’est Arafat. »

 Deuxièmement : Certains pèlerins s’acharnent à gravir le mont, se frottent le corps contre ses rochers et cailloux croyant qu’ils ont des vertus particulières. Or, ceci fait partie des innovations qu’on doit éviter. Ce qui est requis des pèlerins, c’est de stationner à n’importe quel endroit à l’intérieur des limites de Arafat.

 Troisièmement : Beaucoup de pèlerins passent leur temps le jour de Arafat à rire, à s’amuser et à bavarder inutilement, au lieu d’évoquer Allah, Il, Lui adresser des invocations et demander Son pardon en ce lieu solennel.

 Quatrièmement : Certains pèlerins font face au mont pendant leurs invocations, laissant la Qibla derrière eux, à leur droite, ou à leur gauche. Or la Sunna consiste à se placer de sorte que le mont soit entre le pèlerin et la Qibla dans la mesure du possible. Si cela n’est pas possible et c’est très souvent le cas à cette époque en raison de la très grande affluence, alors dans ce cas la Sunna consiste à faire face à la Qibla au moment où on fait l’invocation, même si le mont ne se trouve pas devant nous.

 Cinquièmement : Certains pèlerins quittent Arafat avant le coucher du soleil, ce qui n’est pas permis. Il incombe au pèlerin de ne pas sortir de Arafat avant que le soleil se couche, suivant ainsi l’exemple du ProphèteSWS , , qui a dit pendant qu’il accomplissait les rites du pèlerinage : « Apprenez de moi vos rites ».

Sixièmement : Certains pèlerins se précipitent en sortant de Arafat et négligent la Talbiya, tout leur souci étant de parvenir à Mouzdalifa le plus tôt possible. Or il vaut mieux pour le pèlerin de marcher avec calme et dignité. Qu’il ne s'empresse que là où il faut s’empresser et qu’il se montre posé là où il y a de la bousculade, en ayant toujours sur les lèvres la Talbiya.

  Qu'Allâh nous guide sur le droit chemin, le chemin tracé par Son Noble MessagerSWS, Ses Compagnons, et ceux qui les ont suivis, Allâhumma Âmîn.

Wa Allâhou A'lam !

Et Dieu est Plus Savant !

 

 

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