Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
La voie de l'Islam
20 janvier 2016

qui est Allah

salem_aleykoum2

qui_est_allah

allah001

 

Allah est le nom de Dieu, Le Seigneur de l'univers, Il n'a pas engendré et n'a pas été engendré, nous ne pouvons Le comparer à quiconque, et ce, parce qu'Il est Allah, Dieu, Le Créateur de toute chose. Il n'a pas besoin de dormir ni de se reposer, et même si nous ne pouvons Le voir, Lui peut nous voir.

Il sait tout ce qui se passe dans les Cieux et sur la Terre. Allah  est le Plus doux au-delà de toute douceur, Le Plus Aimant au-delà de tout amour, Il nous a donné tout ce que nous possédons, Il nous donne l'eau , la nourriture, la lumière, l'air, et tout ce dont nous avons besoin pour vivre sur cette terre jusqu'à notre mort.

Il nous a donné un esprit et un cœur afin d'évaluer combien nous Lui en sommes reconnaissants en L'adorant et en Lui obéissant.

Obtenir l'agrément de Dieu par notre foi et notre bon comportement devrait être notre priorité dans la vie. Nous ne pouvons arriver à le connaître qu'à travers Ses Propres Mots et selon Sa Voie, alors tournons-nous vers la Parole de Dieu :

Allah  a envoyé des Prophètes et des Messagers pour nous transmettre Ses Paroles, nous rappeler de n'adorer que Lui et pour nous enseigner comment suivre Sa voie. Un jour, quand il l'ordonnera, les Cieux se fendront, les étoiles et les planètes exploseront et le monde parviendra à sa fin. Dès lors Allah  Tout-Puissant nous ramènera à la vie pour nous juger, nous récompenser ou nous punir pour ce que nous aurons accompli.

Ce jour-là, les gens qui auront adoré de faux dieux ou d'autres éléments seront très peinés, mais ceux qui auront écouté Allah  et auront agi selon le bien seront heureux.

Dis : " Il est Allah, Unique. Allah, Le Seul à être imploré pour ce que nous désirons.
Il n'a jamais engendré, n'a pas été engendré non plus. Et nul n'est égal à Lui
[ Sourate 112 - Le monothéisme pur (Al-Ikhlas) Versets 1 - 4 ]

~ ¤ ~


Pour beaucoup d'occidentaux, ALLAH est le dieu des Arabes, et le terme évoque même pour certains une divinité cruelle, qui pousse ses adorateurs au fanatisme aveugle. Pourtant, on sait que dans les langues sémitiques, dont fait partie l'arabe, comme l'hébreu ou l'araméen, la racine al ou el sert à nommer Dieu.

Ainsi, l'Ancien Testament en a conservé des traces évidentes. Combien d'adorateurs du Seigneur, anges ou hommes, portent en leurs noms le signe de leur soumission à Dieu: Gabri-el, Micha-ël, Isma-ël, Isra-ël.

Dieu est appelé El, ou Elah. Le nom Elohim revient plusieurs fois dans l'Ancien Testament pour désigner le Dieu des Hébreux.

Selon le Coran, Dieu s'est révélé à Moussa (Moïse) alayhi_salam sous le nom "Allah" :

Puis, lorsqu'il y arriva, il fut interpellé: { Moïse ! Je suis ton Seigneur. Enlève tes sandales: car tu es dans la vallée sacrée Tuwa. Moi, Je t'ai choisi. Ecoute donc ce qui va être révélé. Certes, c'est Moi Allah: point de divinité que Moi. Adore-Moi donc et accomplis la Salat pour le souvenir de Moi.} [Sourate 20 Ta-Ha Versets 11-14]

Selon le Coran également, Aissa (Jésus) alayhi_salamnommait Dieu de la même façon, lorsqu'il recommandait aux enfants d'Israël :

{ Allah est mon Seigneur et votre Seigneur. Adorez-Le donc : voilà le chemin droit. }
[Sourate 3. La famille d'Imran (Al-Imran) Verset 51]


Il peut être utile de rappeler que ces prophètes ne connaissaient pas le deus latin, dont nous avons tiré le mot dieu. Il est d'ailleurs intéressant d'observer que les chrétiens de tradition orientale et d'expression arabe invoquent Dieu par le nom Allâh. Tel est le cas des coptes d'Egypte. En appelant Dieu du nom Allâh, les musulmans se conforment donc à une tradition prophétique millénaire.

Par le moyen de la Révélation, Dieu se fait connaître à ses créatures en leur dévoilant ses Noms. Ceux-ci sont évoqués dans le Coran ( cf : Ses 99 Noms ) :

{C'est à Allah qu'appartiennent les noms les plus beaux. Invoquez- Le par ces noms...} [Sourate 7. Al-Araf Verset 180]

{ Dis: " Invoquez Allah, ou invoquez le Tout Miséricordieux.
Quel que soit le nom par lequel vous l'appelez, Il a les plus beaux noms." }
[ Sourate 17. Le voyage nocturne (Al-Isra) Verset 110 ]

{ Allah ! Point de divinité que Lui! Il possède les noms les plus beaux. }
[Sourate 20 Ta-Ha Verset 8]

C'est Lui Allah. Nulle divinité autre que Lui, le Connaisseur de l'Invisible tout comme du visible. C'est Lui, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux.C'est Lui, Allah. Nulle divinité que Lui; Le Souverain, le Pur, L'Apaisant, Le Rassurant, le Prédominant, Le Tout Puissant, Le Contraignant, L'Orgueilleux. Gloire à Allah! Il transcende ce qu'ils Lui associent.C'est Lui Allah, le Créateur, Celui qui donne un commencement à toute chose, le Formateur. A Lui les plus beaux noms. Tout ce qui est dans les cieux et la terre Le glorifie. Et c'est Lui le Puissant, le Sage.[ Sourate 59. L'exode (Al-Hasr) Versets 22-24 ]

Il conviendrait de s'arrêter plus longuement sur chaque Nom, afin de mieux comprendre ce qu'il implique dans la vie du croyant. Ainsi, par exemple, savoir que Dieu est omniscient, y compris en ce qui concerne nos pensées les plus secrètes, nous conduit à nous comporter avec droiture en toute circonstance, publiquement et secrètement.

Savoir que Dieu est celui à qui l'on peut se confier, nous conduit à nous en remettre entièrement à Lui. Savoir que Dieu est juste nous conduit à être équitable. Savoir qu'Il pardonne et que Sa miséricorde est infinie nous conduit à ne jamais désespérer, quelles que soient nos erreurs, et aussi à pardonner à ceux qui nous offensent.

En fait, c'est à partir de ces Noms que les thèmes de la Miséricorde, du Pardon, de la Paix, de la Lumière, de l'Equité et de la Loi ... devraient être abordés et étudiés en Islam.

La science des Noms divins est au fondement de toute connaissance authentiquement religieuse, qui refuse de concevoir Dieu comme une entité abstraite, un « être » dont on ne sait rien, opposé à un « néant » dont on ignore tout. L'éthique musulmane elle-même découle de cette connaissance

 

 

 

 

Qu'Allâh nous guide sur le droit chemin, le chemin tracé par Son Noble Messager, Ses Compagnons, et ceux qui les ont suivis, Allâhumma Âmîn.

Wa Allâhou A'lam !

Et Dieu est Plus Savant !

 


MOSQUEE_ISY

 

Publicité
Publicité
10 juillet 2015

L’importance de prier à la mosquée

L’importance de prier à la mosquée

 bisimilleh0004

 priere_en_groupe

 

 

L’Envoyé de Dieu  a dit :

« Si les gens connaissaient le bien qu’il y a pour ceux qui appellent à la prière et ceux qui arrivent les premiers aux mosquées pour occuper les premiers rangs, puis ne trouvent que le tirage au sort pour se départager, ils tireraient sûrement au sort. S’ils savaient ce qui est réservé à ceux qui se hâtent [pour accomplir la prière], ils se surpasseraient les uns et les autres. S’ils savaient ce qui est destiné à ceux qui effectuent les prières [en commun] de l’aube et du soir, ils viendraient se traînant sur leur ventre et à quatre pattes. » (Rapporté par Al-Boukhârî et Mouslim, d’après Aboû Hourayra).

« Ceux qui appellent à la prière auront les cous plus longs au jour de la Résurrection [c'est-à-dire qu’ils seront plus proches du paradis]. » (Rapporté parMouslim).

Préliminaires

Avant d’entrer dans le vif du sujet, il est bon de rappeler que la prière est un des piliers les plus importants de l’Islam. 

D’après ‘Abdoullâh Ibnou ‘Omar , le Messager d’Allâh a dit :

«L’Islam est construit sur cinq piliers : l’attestation qu’il n’y a point de divinité digne d’être adorée qu’Allâh et que Mouhammad est le Messager d’Allâh ; l’accomplissement de la salât ; l’acquittement de la zakât[impôt purificateur] ; le pèlerinage et le jeûne du mois de Ramadan. »,

(rapporté par Al-Boukhârî, Mouslim, At-Tirmidhî et An-Nassâ’i).

Allâh déclare :

 « La prière est pour les croyants une obligation en des temps déterminés.», s.4 An-Nisâ’ (Les Femmes), v.103.

‘Abdoullâh Ibnou Mas’oûd rapporte qu’il vint voir le Prophète et lui demanda : « Ô Prophète, quelles sont les meilleures œuvres au regard d’Allâh ? » Il lui répondit : 

« La prière accomplie à son heure, la bonté envers les parents, le jihâd dans le sentier d’Allâh.» (Rapporté par Al-Boukhârî).

Le Prophète a clairement défini les temps des différentes pières. D’après Jabir Ibnou ‘Abdillâh, « Jibrîl est venu voir le Prophète et lui a dit : "Lève-toi et accomplis la salât !" Il a donc prié le dhohr quand le soleil commençait à dériver de son zénith ; puis il est revenu pour le 'açr et lui a dit : "Lève-toi et prie !", il a donc prié le ‘açr lorsque la taille de l'ombre était égale à la taille de l'objet ; puis il revint pour la prière du maghrib, et lui a dit : "Lève-toi et prie !", il a donc prié le maghrib lorsque le soleil a disparu à l'horizon ; puis il est venu pour la prière du 'ichâ, et lui a dit : "Lève-toi et prie !", il a donc prié le 'ichâ lorsque la lumière rouge a disparu dans le ciel ; puis il est venu pour la prière du fajr, et lui a dit : "Lève-toi et prie !", il a donc prié le fajr lorsque l'aube apparaissait. 

Puis il est revenu le lendemain pour le dhohr, et lui a dit : "Lève-toi et prie !", il a donc prié le dhohr lorsque l'ombre était égale à l'ombre de l'objet ['açrde la veille] ; puis il est venu pour la prière du 'açr, et lui a dit : "Lève-toi et prie !", il a donc prié le açr lorsque l'ombre était égale à deux fois la taille de l'objet, puis il est venu pour le maghrib, et lui a dit : "Lève-toi et prie !", il a donc prié le maghrib à la même heure [que la veille] ; puis il est venu pour la prière du 'ichâ, et lui a dit : "Lève-toi et prie !", il a donc prié le 'ichâ à la moitié de la nuit ; puis il est venu lorsque le soleil allait presque se lever, et lui a dit : "Lève-toi et prie !", il a donc prié le fajr, puis il a dit : " Entre ces deux temps est l'heure de chaque prière." » (Authentique rapporté parAhmad, An-Nassâ’i et At-Tirmidhî). 

Il y a consensus des savants sur le cas de celui qui renie l’obligation de la salât : celui-ci sort de l’Islam et devient mécréant. Il y a néanmoins divergence concernant celui qui délaisse la salât tout en admettant son obligation. La cause en est l’existence de hadîth qui déclarent mécréant celui qui abandonne la salât sans distinction entre le renégat et le négligeant :

· D’après Jâbir , le Prophète a déclaré :

« Entre l’homme et la mécréance il y a le délaissement de la salât. » (Authentique, rapporté par Mouslim, Aboû Dâoûd, At-Tirmidhî et Ibnou Mâjah). 

· Bourayda a dit entendre le Prophète dire :

« Le pacte qui nous différencie des mécréants est la salât, celui qui la délaisse commet alors un acte de mécréance. » (Authentique, rapporté par Ibnou Mâjah,An-Nassâ’i et At-Tirmidhî).

· ‘Oubâda Ibnou Aç-Çâmit a dit entendre le Messager d’Allâh affirmer :

«Allâh a prescrit pour Ses esclaves cinq prières. Celui qui vient avec en les ayant accomplies sans en perdre quelque chose et sans les négliger obtiendra chez Allâh la promesse d’entrer au paradis ; et celui qui ne vient pas avec n’aura chez Allâh aucune promesse : s’Il veut, Il le châtie et s’Il veut Il lui pardonne. » (Authentique, rapporté parMâlik, Ahmad, Aboû Dâoûd, Ibnou Mâjah et An-Nassâ’i). 

La parole la plus juste est donc que la mécréance est mineure puisque la parole du Prophète  « (…) et celui qui ne vient pas avec n’aura chez Allâh aucune promesse : s’Il veut, Il le châtie et s’Il veut Il lui pardonne. » ne s’oppose pas à celle d’Allâh:

 « Certes Allâh ne pardonne pas que l’on Lui donne quelqu’associé. A part cela, Il pardonne à qui Il veut. Mais quiconque donne à Allâh quelqu’associé, il commet un énorme péché. », s.4 An-Nissâ’ (Les Femmes), v.48.

L’intérêt d’accourir à la prière en commun

Les cinq prières quotidiennes sont à effectuer de préférence à la mosquée, en ce qui concerne les hommes ; celle du vendredi leur est obligatoire en ce lieu, hors excuse valable. Il est mieux pour la femme de prier en sa demeure, même si l’accès à la mosquée ne lui est pas interdit.

La prière en elle-même renferme indéniablement de nombreuses vertus pour la purification spirituelle des orants en les rapprochant d’Allâh et en les éloignant des actes blâmables ; elle leur assure la santé physique et psychologique (cf. rubrique Sciences-Santé : Les bienfaits de la prière sur la santé). 

Elle joue un rôle hautement socialisateur lorsqu’elle est pratiquée en groupe, car elle renforce la spiritualité des orants et les liens de fraternité entre les croyants ; elle les sort de l’isolement : le croyant esseulé est effectivement une proie aisée pour les démons.
C’est pour toutes ces raisons, et d’autres connues d’AllâhSeul, que le Prophète de l’Islam incite les croyants à se rendre à la maison de Dieu pour l’accomplir. Il déclare en substance : « La prière d’un homme au sein d’un groupe vaut vingt-sept degrés de plus que celle de l’un d’entre vous qui prie seul. » (Rapporté par Al-Boukhârî et Mouslim sur Aboû Hourayra). 

« La prière en commun effectuée par l’homme vaut vingt-cinq fois celle qu’il fait chez lui ou au marché, de la manière suivante : lorsqu’il fait ses ablutions d’une façon intègre, puis se rend à la mosquée sans aucun autre but que la prière, il ne fait pas un pas sans qu’il soit élevé d’un degré et qu’un de ses péchés soit effacé. Lorsqu’il accomplit la prière et reste longtemps dans son oratoire en état de pureté, les anges invoquent Dieu pour qu’Il répande sur lui Ses bénédictions en disant : "Ô Grand Dieu, accorde-lui Tes bénédictions et fais-lui miséricorde." Il ne cesse d’être en prière tant qu’il attend la prière [suivante]. » (Rapporté par Aboû Hourayra).

Celui qui est assidu aux prières en groupe vivra et mourra dans le bonheur.

Le Prophète  a dit :

«  Un envoyé m’est venu cette nuit de la part de mon Seigneur, et m’a dit : Ô Muhammad ! Sais-tu quelle chose la haute assemblée (les anges rapprochés) recherche-t-elle ? »

Je répondis : « oui, je sais. Elle recherche l’expiation des péchés et l’élévation en degré, et la marche à pied (vers les mosquées) pour la prière en groupe, soigner ses ablutions en temps de froid, l’attente de la prochaine prière (dans les mosquées). Celui qui est assidu à ses prières vivra dans le bonheur, mourra dans le bonheur, et le nombre de ses péchés sera équivalant au nombre de péchés le jour, où sa mère l’a accouché ». (Rapporté par Ahmad et Tirmidhî et authentifié par Albany).

Une personne aveugle vint voir le Prophète et lui dit : « Ô Messager d’Allah ! Je n’ai personne pour me conduire à la mosquée. »

Le Messager d’Allah  l’autorisa à prier chez lui. Lorsqu’il se retourna, le Prophète l’appela et lui dit : « Entends-tu l’appel à la prière ? »

 Il répondit par l’affirmative, alors le Prophète lui rétorqua : «  réponds-y donc. » (Rapporté par Mouslim).

La prière en commun est si primordiale qu’une sourate du Saint Coran porte le nom de celle du vendredi « Al-Joumou’a » pour honorer ce jour de rassemblement obligatoire des musulmans.

L’Envoyé de Dieu  a dit :

« Le meilleur des jours où le soleil se lève est le jour du vendredi où Âdam a été créé, où il est entré au paradis et en est sorti. Quiconque fait ses grandes ablutions puis se rend à la mosquée [pour assister à l’office] et écoute attentivement [le prône de l’imâm], celui-là verra ses péchés pardonnés entre les deux vendredis et durant trois jours en plus. Que ceux qui se distraient avec les cailloux et agissent futilement [pendant le prêche]s’abstiennent de s’amuser avec une chose pareille pour que Dieu ne cèle leur cœur et ne les compte parmi les distraits.» (Rapporté par Al-Boukhârî et Mouslim).

Pour tirer pleinement profit des retombées spirituelles et des récompenses divines, il est préconisé aux croyants d’adopter une attitude digne et calme dans les mosquées, un comportement éloigné de la distraction dans tous les sens du terme.Les orants s’obligent à une autodiscipline quasi martiale. Selon Anas Ibnou Mâlik, l e Prophète  enseignait : « Egalisez vos rangs, car leur égalisation fait partie de la prière. ». Cette pratique est si importante que l’Envoyé d’Allâh la compare à celle des nobles anges, d’après les propos de Djâbir Ibnou Samra : «L’Envoyé de Dieu  est sorti [de son appartement pour la prière] et nous a dit :  

"Ne faites-vous pas des rangs comme le font les anges auprès de leur Seigneur ?". " Et comment les anges se mettent-ils en rang ?", demande-t-on. Il répondit : "Ils accomplissent le premier rang en se serrant, car le meilleur des rangs est le premier, son dernier est le plus mauvais[pour les hommes] ; quant aux femmes, le dernier rang est le meilleur, tandis que le premier est le plus mauvais." » (Rapporté par Mouslim).

Cependant, la réalité de la foi des musulmans ne sera complète et effective que lorsque ceux-ci fourniront l’effort personnel nécessaire pour se lever avant l’aube et se rendre à la demeure de Dieu pour adorer leur Seigneur comme cela sied à Sa majesté.
L’Envoyé de Dieu  a dit :

«Les deux raka’ats de l’aube valent mieux que le bas monde et ce qu’il contient. » (Rapporté par Mouslim d’après‘Âïcha) ; « Celui qui prie aux deux « fraicheurs » [al-bardayn : l’aube et l’açr] entrera au paradis. » (Rapporté par Al-Boukhârî etMouslim) ; « N’entrera jamais en enfer quiconque prie avant le lever et le coucher du soleil [c'est-à-dire les prières de l’aube et de l’açr]. » (Rapporté par Mouslim).

Aboû Hourayra a rapporté que le Messager d'Allâh a dit :

 «Les prières les plus pénibles pour les hypocrites sont celles du soir et de l'aube. S'ils savaient [ce qu'il y a comme récompense] pour ces deux prières, ils se seraient rendus à la mosquée même en allant à quatre pattes.» (Rapporté par Al-Boukhârî et Mouslim).

La salât de fajr est essentielle : elle traduit le fort et sincère attachement du croyant pour Le Créateur. C’est pourquoi l’orant de ce moment est valorisé par l’Islam. En effet le Prophète  informait :

« Quiconque accomplit la prière du sobh (le matin) est déjà sous la protection d’Allâh. Ô fils d’Âdam ! Fais en sorte qu’Allâh ne te demande pas des comptes sur quelqu’un placé sous Sa protection. » (Selon Joundoub Ibnou Sofiâne, rapporté par Mouslim).

A l’époque du Prophète et des Compagnons, celui qui délaisse la prière de fajr en congrégation est considéré comme quelqu’un dont le cœur est mort : des condoléances lui sont présentées à l’occasion.

‘Othmâne Ibnou ‘Affâne dit avoir entendu le Prophète dire :

«Quiconque prie I'‘icha en commun, c'est comme s'il a prié la moitié de la nuit. Et quiconque prie fajr en commun, c'est comme s'il a prié la nuit toute entière.» (Rapporté par Mouslim). 

Un désaveu de l’enfer et de l’hypocrisie.

Le Prophète  a dit :

 « Celui qui prie quarante jours en groupe pour Allah, en parvenant à avoir le premier « Allahou Akbar » de l’imam (takbîratoul-Ihrâm), Allah lui accordera deux désaveux : le désaveu de l’enfer et le désaveu de l’hypocrisie. » (Rapporté par Tirmidhî et authentifié par Albany). 

Conclusion

« Les anges se succèdent auprès de vous, les uns pendant la nuit et les autres pendant le jour, et ils se réunissent pour la prière de l’aube et la prière de l’açr, puis ceux qui ont passé la nuit près de vous remontent au ciel et Dieu, bien qu’Il sache mieux qu’eux à quoi s’en tenir, leur demande : "Comment avez-vous laissé mes adorateurs ? — Nous les avons laissés en train de prier, répondent-ils, et nous les avons trouvés en train de prier." » (Rapporté par Al-Boukhârî etMouslim).

Telle doit être l’image des croyants sincères : leur cœur est attaché à la prière et à la mosquée ; l’emprise du bas monde est faible sur eux. Ils ont vendu leur âme à Allâh, et Le Seigneur a fait d’eux des rapprochés en leur facilitant Sa compagnie. Y a-t-il meilleure compagnie que la Sienne ?
Ô musulmans, accourez à la rencontre avec votre Seigneur, accourez au succès, et craignez les propos du Prophète rapportés par Houdayfa Ibnou Al-Yamâne : « L’Islam se ternira comme se ternissent les couleurs du vêtement jusqu’à ce que ne sera connu ni jeûne, ni prière, ni pèlerinage, ni aumône, et le Livre d’Allâh sera élevé en une seule nuit et il n’en restera sur terre aucun verset. Il restera des groupes de gens, les anciens qui diront : " Nous avons entendu nos pères dire la phrase « Lâ ilâha illallâh », alors nous la répétons." ». C’est alors que Séla lui a dit : « Que leur apporterait "Lâ ilâha illallâh" alors qu’ils ne connaissent ni salât, ni jeûne, ni pèlerinage, ni aumône ? » Houdayfa ignora la question. Finalement, à la troisième fois, il vint à lui et dit : « Ô Séla ! Elle les sauve du feu [trois fois]. » (Authentique, rapporté par Ibnou Mâjah).

© 2011 Al-wassat.com

Qu'Allâh nous guide sur le droit chemin, le chemin tracé par Son Noble Messager, Ses Compagnons, et ceux qui les ont suivis, Allâhumma Âmîn.

Wa Allâhou A'lam !

Et Dieu est Plus Savant !

 

 

24 décembre 2015

Qu'est-ce que I’Islam ?

 

 

Qu'est-ce que I’Islam ?

 

 

SALAM_ALEYKOUM_effet_eau_qui_bouge

 

 

                                             Comment y rentrer ?

lislam03

Adhérer a l'islam nécessite une connaisance de son règlement, une croyance en ses principes, un respect de ses décisions, un comportement conforme à ses lois.

C'est une situation générale qui s'applique à l'Islam. Celui qui veut entrer en Islam doit en premier lieu accepter ses bases rationnelles. jusqu'à ce qu'elles deviennent pour lui une croyance.

Ces bases reviennent à croire que ce monde matériel n'est pas toute chose, et la vie d'ici-bas n'est pas toute la vie. L'homme existait avant sa naissance et continuera à exister après sa mort. Ce n'est pas lui qui se donne l'existence, il existait avant de se connaître lui même [durant sa vie foetale].

Ce ne sont pas non plus les créatures inertes autour de lui qui lui ont donné l'existence, car il a une raison et elles n'en ont pas. C'est Dieu l'Unique qui l'a créé ainsi que ce qui l'entoure. Lui seul donne la vie ou la mort. II a créé toute chose, et s'il veut. II peut l'anéantir. Ce Dieu ne ressemble à aucune chose de ces mondes. Le Tout Puissant, pas de limites à Sa puissance. Le Parfait Savant, rien n'échappe à Son savoir ; Le plus Juste, mais Sa Justice Absolue ne peut être jugée par les critères de la justice humaine.

C'est Lui qui a établi les lois que nous appelons "lois de la nature" ; II a créé chaque chose avec mesure, et a précisé depuis l'éternité ses détails et ses différences, et tout ce qui lui adviendra (concernant les vivants et les inertes) de mouvement ou de repos, de stabilité ou de mutation, d'action et d'inaction. Il a donné à l'homme une raison par laquelle il juge beaucoup de choses mises à disposition.

Il lui a donné une raison lui permettant de choisir et la volonté de réaliser ses choix. Il a créé après cette vie éphémère une vie continuelle dans l'au-delà où le bienfaiteur trouvera sa récompense et le malfaiteur sa punition.

Ce Dieu est Unique et Un, II n'a pas d'associé qu'on adore avec Lui, n'a pas d'intermédiaire qui rapproche de Lui ou intercède auprès de Lui, sans Son agrément ; l'adoration sincère sous tous ses aspects Lui est réservée, à Lui seul.

Dieu a créé des créatures matérielles visibles, qui peuvent être saisies par les sens, et d'autres invisibles pour nous, dont certains sont inertes et d'autres vivants et responsables. Parmi les vivants, il y a ceux destinés au bien, ce sont les anges, d'autres uniquement au mal, les diables, d'autres sont un mélange : iI y a les bons et les mauvais, ce sont les hommes et les djinns.

Dieu désigne des hommes et leur révèle Sa législation par l'intermédiaire de l'ange Gabriel afin qu'ils la transmettent aux hommes, ce sont les Envoyés. Ces législations révélées du ciel sont dans des livres et des feuilles, la plus récente abroge ou rectifie la plus ancienne. Le dernier de ces livres est le Coran ; ceux qui l'ont précédé ont subi des changements, ont été perdus ou oubliés, le Coran est resté intact.

Le sceau des Prophètes et des Envoyés est Muhammad Ibn 'Abd'Allah , arabe et Quraïchite, est venu clore les messages. Aucun Prophète après lui.

 

 

   

 

 

Le Coran est la constitution de l'Islam, celui qui ajoute foi à sa révélation divine et qui y croit globalement, est appelé croyant. Seul Dieu connaît la sincérité de cette foi, les hommes ne pénètrent pas les coeurs et ne savent pas ce qu'ils recèlent. De ce fait, afin que ce croyant devienne membre de la communauté, il doit déclarer cette foi en prononçant les deux attestations suivantes : [ Ash-Hadou Enn La ilaha il Allah wa Ash-Hadou enna Mouhamed Rassoul Allah ]

"J'atteste qu'il n'y nulle divinité digne d'être adoré sauf Allah ...Et j'atteste que Muhammad est le Messager de Dieu".

chahada1

chahada_avec_le_doigt

Lorsqu'il les prononce, il devient musulman, "citoyen" authentique de l'Etat musulman, ayant tous les droits. Il doit accepter d'accomplir les devoirs que lui demande l'Islam. Ces devoirs (ou actes religieux) sont peu nombreux, faciles, n'entraînant ni grande peine et ni gêne.

1/ Accomplir le matin, avant le levé du soleil, deux rak'a [ unité de mesure des prières musulmanes, qui comporte des gestes et des paroles bien définis] , invoquer Dieu, Lui demander de Ses biens et chercher protection auprès de Lui contre Son châtiment.

Avant iI doit faire ses ablutions, laver certains de ses membres ou tout son corps si nécessaire. Au milieu de la journée, quatre rak'a, puis quatre autres. Trois au coucher du soleil et quatre dans la nuit, ce sont les prières obligatoires, leur accomplissement nécessite moins de trente minutes dans la journée. Aucun lieu n'est exigé pour les accomplir. La présence d'une autre personne (un religieux) n'est pas nécessaire pour qu'elles soient valables. Il n'y a point d'intermédiaire dans les prières (et d'ailleurs dans toutes les adorations) entre le musulman et son Seigneur.

2/ II existe un mois déterminé dans l'année durant lequel le musulman avance son petit déjeuner pour le prendre à la fin de la nuit au lieu d'être au début du jour, et retarde son déjeuner jusqu'au coucher du soleil.

Durant la journée, il s'abstient de manger, de boire et d'avoir des relations intimes. Il en résulte un mois de pureté pour son âme, un repos pour son estomac, une éducation de son comportement et une bonne santé. Ce mois devient un aspect de regroupement autour du bien et une équité du niveau de vie.

3/ S'il lui reste après ses dépenses, une quantité déterminée de bien, épargnée durant une année sans qu'il en est besoin, il a le devoir de verser, après l'écoulement de cette année, la somme équivalente à 2,5 % aux pauvres et aux nécessiteux.

Il n'en ressentira pas le poids, elle constituera une aide importante aux nécessiteux, un pilier de solidarité sociale, et une guérison. contre la maladie de la pauvreté, qui est la pire de toutes les maladies.

4/ L'Islam a planifié pour la société islamique des rencontres périodiques: Une réunion qui se tient cinq fois par jour, comme les séances des cours de l'école, c'est la "prière en groupe".

  • Chaque membre consolide sa soumission à Dieu en se tenant debout devant Lui. Les fruits de cette rencontre sont : les plus forts aident les plus faibles, les savants enseignent aux ignorants, les riches soutiennent les pauvres. Cette réunion ne dure à peine un quart d'heure. Elle ne retarde ni le travailleur, ni le commerçant. Si la réunion a lieu et qu'un musulman s'absente en accomplissant la prière chez lui, il n'est pas puni mais il a manqué la récompense d'avoir assisté à la réunion.

  • Une autre rencontre se tient une fois par semaine, c'est "la prière du Vendredi", elle dure moins d'une heure. Y assister est obligatoire pour les hommes.

  • Une rencontre, comparable à celle d'une ville se tient deux fois par an, c'est"la prière de la fête", [ Aid El Fitr et Aid El Ad-ha ] y assister n'est pas obligatoire, elle dure moins d'une heure.

  • Une rencontre importante a lieu chaque année dans un endroit précis. Le musulman, s'il en a la capacité, a l' obligation d'y assister une fois dans sa vie, c'est le "Pèlerinage". Ce sont les adorations de bases qui incombent au musulman.

Parmi les autres formes d'adoration, s'abstenir des actes que l'ensemble des sages s'accordent à qualifier de nuisibles (ou mauvais). Citonsle meurtre, l'agression, l'injustice sous toutes ses formes ; l'enivrant, l'adultère qui est une offense à la dignité et une atteinte à la généalogie,l'usure, le mensonge, la tricherie, la trahison, le refus du service militaire destiné à élever la parole de Dieu,le non respect des parents, le faux serment, le faux témoignage, ainsi que tous les actes malsains.

Si le musulman néglige certains devoirs ou transgresse certains interdits, puis revient, se repent, demande pardon. Dieu lui pardonne. S'il ne se repent pas, il demeure musulman compté parmi les musulmans, c'est un pécheur

qui mérite le châtiment le Jour du Jugement, mais son châtiment est temporaire, contrairement à celui du mécréant.

Par contre, s'il renie certains principes des croyances essentielles, qu'il en doute, rejette un devoir ou un interdit unanimement reconnu ou renie un seul mot du Coran, il sort de la religion, il est considéré comme un renégat auquel on enlève la nationalité islamique. L'apostasie est le plus grand crime en Islam.

Le musulman peut ne pas accomplir certains devoirs ou transgresser certains interdits, tout en reconnaissant leurs caractères obligatoires ou interdits,il demeure musulman mais c'est un pécheur.

Quant à la croyance, elle est indivisible, s'il croit, par exemple, en quatre vingt dix neuf croyances et en abjure une seule, il est non croyant.

Il se peut que le musulman soit non croyant, à l'image de celui qui adhère à un Parti ou à une Association, assiste à ses rencontres, verse ses cotisations, accomplit ses devoirs, cependant il n'accepte pas ses principes, n'est pas convaincu de leurs véracités, son adhésion vise l'espionnage ou la corruption.

C'est l'hypocrite, qui prononce les deux attestations, accomplit en apparence les actes d'adorations, mais ne croit pas à la vérité. Il ne sera pas sauvé auprès de Dieu même s'il est considéré par les gens comme musulman, les gens jugent les apparences. Dieu seul connaît ce que recèlent les coeurs.[ L'hypocrisie est de faire apparaître La croyance et dissimuler la mécréance. Le mot hypocrite ici est différent de celui du propos du Prophète "Les signes de l'hypocrite sont trois, etc." Celui qui manque à sa parole, ment, ou trahit le dépôt, n'est pas considéré comme un mécréant, c'est l'hypocrisie sociale qui diffère de l'hypocrisie de la croyance que nous évoquons ici ]

Si l'homme croit aux bases fondamentales de l'Islam : croyance en Dieu, dépouillée de tout associé ou intermédiaire, croyance en les anges, les Envoyés, les Livres, la vie de l'au-delà, la Prédestination - la prononciation des deux attestations ; s'acquitte des prières obligatoires ; jeûne Ramadan ; verse l'impôt purificateur [zakat] sur ses biens s'il en a les moyens ; effectue le pèlerinage une fois dans sa vie s'il en la possibilité ; s'abstient des interdits unanimement reconnus comme tels ; il est alors un musulman croyant.

Cependant, il ne gouttera aux fruits de la croyance que lorsque toute sa vie sera celle d'un musulman croyant.

Le Prophète de Dieu a résumé le mode de ce comportement en une seule phrase, d'une grande éloquence, d'une concision étonnante, une phrase qui englobe tout le bien dans cette vie et dans la vie dernière. Cette parole demande au musulman de se rappeler Dieu en toutes circonstances, debout, assis, seul, en public, sérieux ou plaisant. Dieu l'observe. Il ne doit Lui désobéir alors qu'il le regarde. Il ne doit avoir peur ou être désespéré alors que Dieu est avec lui. Il ne doit pas sentir la solitude (l'isolement) alors qu'il invoque Dieu , ou avoir besoin de personne alors qu'il implore Dieu. S'il commet un péché, et il est de sa nature de pécher, puis revient et se repent. Dieu lui pardonne.

Tout cela est résumé dans cette parole du Prophète où il définit la bienfaisance :

"C'est d'adorer Dieu comme si tu Le voyais, si tu ne Le vois pas Lui, II te voit"

C'est la présentation générale de l'Islam. Le développement de la "croyance" est l'objet de ce tome. L'Islam et la bienfaisance feront l'objet d'autres tomes si Dieu le veut.

 

 

Qu'Allâh nous guide sur le droit chemin, le chemin tracé par Son Noble Messager, Ses Compagnons, et ceux qui les ont suivis, Allâhumma Âmîn.

Wa Allâhou A'lam !

Et Dieu est Plus Savant !

 

Allah_avec_fleur

14 janvier 2015

la divergence entre les savants est une miséricorde pour les hommes

La divergence entre les savants est une

miséricorde pour les hommes

 Dieu dit :« Allah veut pour vous la facilité, Il ne veut pas la difficulté pour vous. »

 « Et Il ne vous a imposé aucune gêne dans la religion. »

 « Et ne dites pas, conformément aux mensonges proférés par vos langues : ‘Ceci est licite, et cela est illicite’, pour forger le mensonge contre Allah. Certes, ceux qui forgent le mensonge contre Allah ne réussiront pas. »

« Et ne soyez pas comme ceux qui se sont divisés et se sont mis à disputer, après que les preuves leur furent venues, et ceux-là auront un énorme châtiment (105) » Al-Imran

« Les croyants ne sont que des frères. Etablissez  la concorde entre frères et craignez Allah, afin qu’on vous fasse miséricorde (10) » Al-Hudjourat

Le Prophète,  dit :« Facilitez les choses et ne les rendez pas difficiles » 

« Quiconque reçoit une réponse à sa question sans s’assurer que cette réponse soit basée sur une preuve [authentique], le péché revient à celui qui a donné la réponse. »

Aujourd'hui on entend certains prétendre que la divergence d'opinions entre les savants sur les branches de la religion est une mauvaise chose et qu'il faut  faire disparaître cela en amenant tout le monde vers une même opinion ou une même école de pensée. Cette conception des choses est erroné et n'est en aucuns cas la position des grands savants vertueux de notre communauté n'en déplaise a certains, c’est pour cela que on citera  la position de grande référence musulmane comme l'Imam En Nawawi, Shatibi,al-suyouti et d'autres sur la divergence entre les savants musulmans

Pour commencer citons quelques propos rapporter du livre du grand savant l'Imam Jalalu-din Al-Suyuti nomé (jazil al mawahib fi ikhtilafi al-madhahib)

Ibn Sa'd rapporte que Omar Ibn Abdela'azziz a dit :"Je ne tronquerais pas les plus beaux troupeaux de chamelles contre les divergences des compagnons du Prophète , Mohammed Bayahqi dans son Madkhal rapporte une autre version en ces termes "Je ne me réjouirais pas si les compagnons de Mohamed  n'avaient pas divergés. Car s'il n'y pas eu de divergences entre eux il n'y aurait plus eu de dispenses"

L'Imam Al-Khatib Al Baghdadi rapporte ceci dans son livre sur les biographies des transmetteurs d'après  Malik: "Le calife Abbasside Al-Rachid a dit à Malik ibn Anas "Oh Abou Abdallah ! Veux-tu que nous recopions tes livres et que nous les rependions dans toutes les contrées de l'Islam pour obliger la communauté musulmane à le suivre ?" Malik répondit "Oh prince des croyant ! Les divergences des savants sont une miséricorde de la part d'Allah pour cette communauté. Chacun suit ce qu'il estime être fondé. Chacun désire Allah." 

  L'Imam jalalu- din Al-Suyuti dit dans son livre "Sache que les divergences entre les écoles doctrinales ou rites juridiques (madhahib) constituent dans la religion un immense bienfait et une grande vertu. Cette divergence renferme un secret subtil que perçoivent les savants et qui échappent aux ignorants"

  La position de l'Imam al-suyuti est celle des autres grands imams au sujet de la divergences entre les savants de l'islam et elle est la position de ahl sunna wa-l- jama'a, ces derniers sont les défenseur de l'islam authentique celui qui nous été transmis par les compagnons du prophète .Nous devons  en tant que musulmans nous attachaient a leurs opinions(des grands savants) puisqu'ils sont les dignes héritiers du prophète et ne pas suivre les opinions isolés de certains sur cette question fondamentale pour le bien de la communauté musulmane .

 Les compagnons du prophète eux aussi n’exprimaient pas des opinions similaires, mais leurs débats ont été tenus avec beaucoup de sagesse et de respect.

Les Imâms des Ahl Us Sunnah affirment que la divergence d'opinions juridiques au sein de la Ummah est une miséricorde d'Allah (qu'Il soit bénit et exalté).

Cependant, certains  ce sont permis de contredire cela comme Ibn Hazm Az Zâhirî et d'autres a notre époque mais leurs paroles ne fait pas le poids face aux innombrables Imâms des Ahl Us Sunnah.

La parole de Ibn Hazm à propos du faite que la divergence est une miséricorde est la suivante : « C'est une des paroles les plus incorrectes qui soit, car si la divergence était une miséricorde, alors l'accord serait une punition, ce qu'aucun musulman ne dirait, parce qu'il peut seulement y avoir accord ou désaccord et il peut seulement y avoir miséricorde ou punition. » [Al Ihkâm fî Usûl Il Ahkâm].

Ces propos furent réfuter par l'Imâm des Shâfi'ites de son temps, Ash Shaykh Ul Islâm Muhyi Ddîn An Nawawî (qu'Allâh lui fasse miséricorde), qui a dit dans son commentaire du SahîhMuslim intitulé Al Minhaj : « Si quelque chose est une miséricorde, cela ne signifie pas que l'inverse de cette chose est l'inverse d'une miséricorde. Personne ne fait ce genre de lien, et personne ne dit même ce genre de choses sauf un ignorant ou celui qui affecte l'ignorance.

Allâh a dit : « Et parmi Sa Miséricorde, il a créé la nuit pour vous afin que vous vous y reposiez. », et Il a qualifié la nuit de miséricorde : pourtant, cela n'implique pas forcément que le jour soit une punition. »

Et mentionnons que) l'Imâm Badr Ud Dîn Az Zarkashî (qu'Allâh lui fasse miséricorde rapporta que l'Imâm de Médine de son temps, la lumière des Salaf Us Sâlih, Sayyidunâ Al Qâsim Ibn Muhammad Ibn Abî Bakr As Siddîq (qu'Allâh lui fasse miséricorde ainsi qu'à sa pieuse ascendance) a dit : « Les divergences parmi les Compagnons de Muhammad sont une miséricorde pour les serviteurs d'Allâh. » [Tadhkirah fil Ahâdîth Il Mushtaharah].

Et mentionnons également la fatwâ de l'Imâm Abû Is-hâq Ash Shâtibî (qu'Allâh lui fasse miséricorde) qui a dit sur ce sujet :

« Une grande partie des Salaf(les grands imams des premières générations) a considéré que les divergences dans les branches [de la religion] étaient un des signes de la miséricorde d'Allâh. Ce qui clarifie le fait que la divergence susmentionnée soit une miséricorde est ce qui est rapporté des propos de Al Qâsim Ibn Muhammad : « Allâh nous a fait bénéficier des divergences parmi les Compagnons du Messager d'Allâh dans leur pratique. » Et personne ne s'est attaché à la pratique de l'un d’entre eux sans qu'il (Al Qâsim) ne l'ait considérée sur la bonne voie.

Dumrâ Ibnou Rajâ° a rapporté : « 'Umar Ibn 'Abdi Il 'Azîz et Al Qâsim Ibn Muhammad se sont rencontrés et commencèrent l'analyse de ahâdîth. 'Umar a ensuite commencé à parler des choses qui différaient de ce que Al Qâsim avait mentionné, et Al Qâsim allait lui donner du fil à retordre concernant cela, et ceci jusqu'à ce que la situation devienne plus clair. [Sachant cela], 'Umar lui dit alors : « Ne fais pas ça ! Je déteste ôter les faveurs [d'Allâh] provenant des divergences. ». »

Ibn Wahb a également rapporté que Al Qâsim a dit : « J'ai été heureux de la parole de 'Umar Ibn 'Abd Il 'Azîz : « Je détesterais que les Compagnons n'eurent pas divergés entre eux, car s'ils n'avaient pas divergé, il n'y aurait alors aucune liberté [pour nous]. Vraiment, les Compagnons sont des Imâms par lesquels les gens sont guidés. Si quelqu'un suit la parole de l'un d'entre eux, il est dans la Sunnah. ». »

La signification de tout ceci est qu'ils (les Compagnons) ont ouvert la porte de l'ijtihâd (effort d'interprétation) en grand ainsi que celle de la permission de la divergence dans l'ijtihâd pour les gens. S'ils ne l'avaient pas fait, les mujtahidîn auraient été dans une impasse, car les confrontations d'ijtihâd et d'avis personnels ne concordent généralement pas : les gens qui pratiquent l'ijtihâd seraient, malgré l'obligation de suivre ce dont ils sont convaincus, obligés de suivre ce avec quoi ils ne seraient pas d'accord, et ceci constituerait une obligation insoutenable et l'une des contraintes les plus éprouvantes.

Les divergences pour qu’elles aient du crédit doivent  présenter des arguments solides, être dotées d’objectivité, être débattues loin de toute polémique.

 Il existe des sujets de controverses illicites, car n’étant  basés sur aucun fondement. L’esprit critique  négatif n’est pas le bienvenu dans ces cercles, car désapprouver un avis pour le simple plaisir, sans argumentation relève de la bassesse.

Allâh a donc donné une liberté d'action à la communauté à travers l'existence de la divergence en son sein dans le domaine des branches de la Sharî'ah. C'est la porte qu'Il a ouverte pour la communauté afin qu'elle soit comblée par Sa miséricorde. Comment pourraient-ils ne pas être ceux concernés par « Ceux à qui ton Seigneur a fait miséricorde » dans le verset : « Et ils ne cessent de diverger, exceptés ceux à qui ton Seigneur a fait miséricorde » [Sûrah 11 - Âyât 118 & 119].

Donc, leurs divergences dans les branches de la loi sont sur le même plan que leur accord [suite au fait que ces deux cas constituent une miséricorde pour la communauté musulmane]. Et toute la louange est à Allâh. »

Telle est donc la position des Ahl Us Sunnah wal Jamâ'ah à l'égard des divergences d'opinions juridiques.

 Ash Shaykh Ahmad Ibn Taymiyyah, a dit : « Le consensus des Imâms est une preuve indubitable et leur divergence est une vaste miséricorde. » [Mukhtasar Fatâwî Al Misriyyah].

Que les détracteurs de la Sunnah et de l'Islâm légué par nos pieux prédécesseurs se rendent donc à l'évidence, la divergence est une miséricorde pour la communauté musulmane, et s'opposer à cela est une innovation blâmable (bid'ah) et une rébellion à l'encontre de nos savants.

En résume

. Les divergences légitimes se fondent sur une approche intellectuelle, une connaissance profonde des deux références, à savoir le coran et la tradition du prophète, un esprit critique constructeur.
. Les divergences illicites : sont celles qui  ne font part d’aucune logique, présentant une carence intellectuelle animées par de mauvaises intentions.
. Le mérite des ulémas : dans le cas où ils émettent une réponse  juste, ils bénéficieront de deux récompenses, mais s’ils se trompent dans leurs déductions,  ils n’en auront qu’une seule pour leurs efforts intellectuels fournis.
. Engager une polémique ne doit pas envenimer les relations entre les interlocuteurs.
. Dans le plus grand respect des deux sources juridiques ; le coran et la tradition du prophète.
. Exprimer son opinion, ou  argumenter se fait dans l’amour de l’autre.
Les ulémas symbolisent les  étoiles qui brillent dans l’univers

Qu'Allâh nous guide sur le droit chemin, le chemin tracé par Son Noble Messager, Ses Compagnons, et ceux qui les ont suivis, Allâhumma Âmîn.

Wa Allâhou A'lam !

Et Dieu est Plus Savant !

30 mars 2015

La liberté de la Femme dans le choix de son mari

image_alliance

La liberté de la Femme dans le choix de son mari

mariage001

 

L'Islam a valorisé la femme en lui donnant le droit de choisir son mari. Il a respecté sa volonté sachant que sa décision est cruciale pour sa vie et son avenir.

Aïcha [qu'Allah soit satisfait d'elle] a demandé au prophète :

« La fille que sa famille veut marier, doit-on avoir son consentement ou non ?

- On ne la marie qu’après son consentement , répondit le prophète

- Elle est pudique, lui dit Aicha [qu'Allah soit satisfait d'elle] .

- Son consentement consiste donc dans son silence , dit le prophète

je_t_aime_fillah

 

Qu'Allâh nous guide sur le droit chemin, le chemin tracé par Son Noble Messager, Ses Compagnons, et ceux qui les ont suivis, Allâhumma Âmîn.

 

Wa Allâhou A'lam !

 

Et Dieu est Plus Savant !

 

Publicité
Publicité
26 janvier 2016

Les cinq piliers de l'islam

 

bismillah002 

Les cinq piliers de l'islam

 

piliers_de_l_islam

Les cinq piliers de l'Islam nous ont été transmis par Dieu au travers de son prophète Mouhammad ,

Le prophète de Dieu a dit : "L'Islam est basé sur ces cinq principes :

*De témoigner que nul autre que Dieu ne peut être adoré et que Mouhammad est le prophète de Dieu,

*D'effectuer le prière obligatoire (consciencieusement et parfaitement),

*De jeûner pendant le mois de Ramadan,

*De payer la Zakatt obligatoire (aumône),

*D'effectuer le Hajj (Pèlerinage à la Mècque)."

De cette parole prophétique, nous savons donc quels sont les cinq piliers de l'Islam. Voiçi quelques détails et des liens avec davantage d'explications.

La profession de foi
La profession de foi (chahada) désigne la déclaration en arabe " 'Ach-hadou 'al-la 'ilaha 'illallah, wa 'ach-hadou 'anna Mouhammadar-Raçouloullah". Il faut donc témoigner "qu'il n'y a d'autre dieu que Dieu et que Mouhammad est le Messager de Dieu".

La prière
Tous les musulmans doivent accomplir les 5 prières obligatoires de la journée. Elles permettent de se ressourcer, de louer Dieu, en récitant des sourates du Coran, effectuant des invocations... Parmi les
conditions de validité, il y a le respect des horaires , l'orientation du corps vers la Kaaba (Qibla). Vous pouvez vous référer à la section "Comment calculer la Qibla?" pour en savoir plus.

La Zakât
En arabe, ce terme signifie
accroissement et, par extension, purification de la richesse. Tout musulman qui en a les moyens doit donner une partie de ses biens aux pauvres de la communauté. Cette institution a pour but de purifier l'âme du croyant de l'avarice, l'avidité, la convoitise et de cultiver en elle l'esprit de partage et de sacrifice.

Le jeûne
Pendant un mois lunaire, de l'aube au coucher du soleil, le Musulman doit s'abstenir de manger et de boire. À chaque instant pendant le jeûne, il réprime ses passions et ses désirs. C'est un moyen pour le musulman de se purifier et de gagner le pardon de Dieu. Ce jeûne a lieu tous les ans pendant le neuvième mois de l'année lunaire.

Le Pèlerinage à la Mecque
Chaque Musulman doit effectuer le Pèlerinage à la ville sainte de La Mecque une fois dans sa vie, si cela est économiquement et physiquement possible. Il est composé de rituels. Des millions de croyants, chaque année, viennent de tous les horizons sociaux, géographiques et culturels s'y retrouver pour y célébrer leur adoration de Dieu.

Qu'Allâh nous guide sur le droit chemin, le chemin tracé par Son Noble Messager, Ses Compagnons, et ceux qui les ont suivis, Allâhumma Âmîn.

Wa Allâhou A'lam !

Et Dieu est Plus Savant !

 

17 juin 2012

Le Voyage nocturne et l’Ascension... Leçons et enseignements

Le Voyage nocturne et l’Ascension (al-isrâ’ wal-mi`râj) ...

Leçons et enseignements


AL_ISRA_WAL_MIAARAJ002

Salam

 Allâh  dit dans le Coran :

« Gloire et Pureté à Celui qui de nuit, fit voyager Son serviteur [Mouhammad], de la Mosquée Al-Harâm à la Mosquée Al-Aqçâ dont Nous avons béni l'alentour, afin de lui faire voir certaines de Nos merveilles. », s.17 Al-Isrâ’ (Le Voyage Nocturne), v.1.




Question

Quels sont les principaux enseignements que le Musulman doit tirer de l’épisode du Voyage nocturne et de l’Ascension (al-isrâ’ wal-mi`râj) ?

Réponse de Sheikh Yûsuf `Abd Allâh Al-Qaradâwî

Le Voyage nocturne que Dieu offrit à Son Messager SWSest le voyage terrestre de La Mecque vers Jérusalem, de la Mosquée Sacrée vers la Mosquée Al-Aqsâ. Il s’agit d’un voyage terrestre qui eut lieu de nuit. L’Ascension, quant à elle, est un voyage de la Terre vers le Ciel, de Jérusalem vers les cieux les plus élevés, vers un point auquel nul homme n’avait auparavant jamais accédé, vers le Jujubier de la Limite (sidrat al-muntahâ), vers un endroit que Seul Dieu connaît. Ces deux voyages furent une étape importante de la vie du ProphèteSWS et du parcours suivi à la Mecque par sa nouvelle religion. Ces voyages intervinrent après que le Prophète eut goûté de la part de Quraysh toutes les formes de persécutions et de souffrances.

Dieu, le Très-Haut, offrit ce voyage à Son Messager, le Voyage nocturne et l’Ascension, en tant que soulagement et réconfort pour tout ce qu’il avait souffert, et en tant que compensation pour tout ce qu’il avait enduré. Dieu lui fit ainsi savoir que si les habitants de la Terre se sont détournés de toi, alors les habitants du Ciel sont venus à toi, et si ces hommes t’ont rejeté, alors Dieu t’a accueilli et les Prophètes t’ont suivi, en te désignant comme leur Imam. Il s’agissait ainsi d’une compensation et d’un honneur faits au Messager SWS de la part de Dieu Il. Il s’agissait également pour le Prophète d’une préparation à l’étape suivante de sa mission. En effet, il devrait, quelque temps plus tard (trois années selon certains et dix-huit mois selon d’autres), endurer de grandes épreuves... Ce qui est sûr, c’est que cet épisode eut lieu avant l’Hégire. Le Voyage nocturne et l’Ascension étaient une préparation à l’ère post-hégirienne, à cette ère de lutte armée au cours de laquelle le Prophète SWS allait entrer en confrontation avec tous les Arabes. Tous les Arabes allaient se réunir tels un seul homme pour diriger leurs flèches contre le ProphèteSWS. De nombreux fronts allaient s’ouvrir et s’opposer à sa mission universelle.

A l’occasion de l’anniversaire du Voyage nocturne et de l’Ascension, les choses les plus importantes sur lesquelles il faut insister sont au nombre de deux. La première est la Mosquée Al-Aqsâ. Il est nécessaire de comprendre la manière dont Dieu  établit un lien entre la Mosquée Sacrée et la Mosquée Al-Aqsâ et la manière dont Il nous informa que le choix de la Mosquée Al-Aqsâ était intentionnel. En effet, le Prophète SWSaurait très bien pu monter au Jujubier de la Limite depuis La Mecque.

Nous devons donc méditer les raisons pour lesquelles ce Voyage nocturne eut lieu de la Mosquée Sacrée à la Mosquée Al-Aqsâ ainsi que les raisons pour lesquelles le Messager de Dieu SWSne monta pas directement de la Mosquée Sacrée aux cieux les plus élevés. Ceci nous indique en effet que le passage par cette sainte étape, par Jérusalem, par cette terre que Dieu bénit pour les mondes, par la Mosquée Al-Aqsâ, était intentionnel. Par ailleurs, le fait que le Messager de Dieu SWS dirigeât la prière des Prophètes à Jérusalem comporte une profonde signification. Ainsi, le commandement revenait désormais à une nouvelle communauté et à un nouveau message, à un message universel. Contrairement aux messages antérieurs pour lesquels chaque prophète fut envoyé à son peuple, celui-ci se voulait être un message général et éternel destiné à toute l’humanité.

Ce lien entre les deux Mosquées, la Mosquée Sacrée et la Mosquée Al-Aqsâ, fut établi afin que le Musulman ressente que chacune d’elles a sa sainteté propre. Ainsi, l’une fut le point de départ du Voyage nocturne, l’autre en fut le point d’arrivée. Ceci indique donc que celui qui abandonne la Mosquée Al-Aqsâ est à deux doigts d’abandonner la Mosquée Sacrée, celui qui abandonne le point d’arrivée du Voyage nocturne peut parfaitement abandonner son point de départ. Dieu  voulut donc établir un lien entre les deux Mosquées, la Mosquée qui fut le point de départ du Voyage nocturne et la Mosquée qui en fut le point d’arrivée, la Mosquée Sacrée et la Mosquée Al-Aqsâ. Dieu voulut que ces deux Mosquées, la Mosquée Sacrée et la Mosquée Al-Aqsâ, fussent reliées entre elles dans l’âme de chaque Musulman. Dieu insista sur la Mosquée Al-Aqsâ « dont Nous avons béni l’alentour » [1].

Il fit attribut de la bénédiction pour décrire cette Mosquée, et ce, avant même la construction de la Mosquée du Messager de DieuSWS. En effet, la Mosquée du Prophète ne fut édifiée qu’après l’Hégire, à Médine. Dieu voulut donc consolider cette idée et la raffermir dans les consciences et les cœurs des Musulmans, afin qu’ils n’abandonnent aucune des deux Mosquées. Car celui qui abandonne la Mosquée Al-Aqsâ est à un pas d’abandonner la Mosquée Sacrée.

Cette Mosquée fut intimement reliée à l’épisode du Voyage nocturne et de l’Ascension ; c’est vers elle que, pendant une longue période, les Musulmans se tournèrent pour leur prière, après que cette dernière eut été prescrite. Les Musulmans priaient vers Jérusalem : Jérusalem fut leur direction de prière (qiblah) pendant trois ans à la Mecque et pendant seize mois à Médine. Ils prièrent vers cette Mosquée de Jérusalem qui était alors la première direction des Musulmans. Cette Mosquée est donc la première direction de prière des Musulmans, la terre du Voyage nocturne et de l’Ascension, et la Mosquée vers laquelle les Musulmans voyagent exclusivement, conjointement avec la Mosquée Sacrée et la Mosquée du Prophète. Jérusalem devient ainsi la troisième ville sainte de l’Islam, après La Mecque et Médine.

C’est de cette manière que les Musulmans doivent saisir l’importance de Jérusalem dans leur histoire et l’importance de la Mosquée Al-Aqsâ dans leur religion, dans leur foi et dans leur vie. C’est pour cette raison que les Musulmans, tout au long de l’histoire, ont toujours œuvré pour que cette Mosquée reste entre leurs mains.

Dieu  voulut établir un lien entre cette Mosquée et l’anniversaire du Voyage nocturne et de l’Ascension, et ce, afin que chaque année, à l’approche de cet anniversaire à la fin du mois de Rajab [2], lorsque les Musulmans, où qu’ils soient, célèbrent cet épisode, ils se rappellent cette grave question, cette cause sacrée... Nous ne pouvons pas, chers frères, l’abandonner.

Nous devons avoir la foi que Dieu  est avec nous, qu’Il est notre Secours, qu’Il fera triompher Sa religion sur toutes les autres religions et qu’Il est le Secoureur de la Communauté croyante, ainsi que l’a rapporté l’Imam Ahmad et At-Tabarânî, d’après Abû Umâmah Al-Bâhilî , selon qui, le Prophète SWSa dit : « Il restera un groupe de ma Communauté, établissant la justice et vainquant leurs ennemis, auxquels nul, parmi ceux qui leur tiendront front, ne pourra causer du tort — sauf à être trahis — jusqu’à ce que le Commandement de Dieu (le Jour du Jugement dernier) arrive alors que leur attitude demeurera inébranlable. » On demanda : « Ô Messager de Dieu, et où sont-ils ? » Il répondit : « A Jérusalem et dans les alentours de Jérusalem. »

Tel est le premier enseignement à tirer de l’épisode du Voyage nocturne et de l’Ascension.

Le second enseignement est celui qui concerne la prière. On sait que la prière fut prescrite lors de cette nuit grandiose. Nous savons à notre époque que lorsqu’un pays souhaite une chose importante, il en fait part à son ambassadeur. En outre, il ne lui suffit pas d’envoyer à cet ambassadeur un message dans la valise diplomatique. Bien au contraire, il le convoque pour qu’il se présente en personne. Or, le Prophète SWS est l’Ambassadeur de Dieu vers Sa création — à Dieu appartient cependant le meilleur exemple [3]. Ainsi, Dieu convoqua Son Ambassadeur, le fit voyager de nuit, puis le fit monter jusqu’au Jujubier de la Limite. Et c’est là que furent prescrites les cinq prières quotidiennes.

Tous les cultes furent prescrits sur Terre, excepté la prière qui fut prescrite au Ciel. Ceci constitue une preuve de l’importance capitale de ce culte, de ce devoir et de ce pilier de l’Islam. La prière est ainsi le vestige qui nous reste de ce Voyage, le seul vestige matériel qui nous reste. En effet, la prière constitue l’ascension propre de chaque Musulman, l’ascension spirituelle qui lui permet de s’élever jusqu’à Dieu. C’est comme si le MessagerSWS nous était revenu avec un présent de son Voyage grandiose [4]. Ce présent consiste précisément en cette prière que le Musulman doit accomplir en signe d’adoration de Dieu .

C’est pour cette raison que nous devons rappeler l’importance de cette prière, en particulier dans la mesure où elle est liée à la Mosquée Al-Aqsâ. En effet, lorsque la prière fut prescrite, et jusqu’à l’ère post-hégirienne, cette Mosquée fut la première direction de prière des Musulmans. Si, d’après l’hypothèse la plus probable, le Voyage nocturne eut lieu en l’an dix de la mission [5], alors les Musulmans prièrent pendant trois ans avant l’Hégire, puis encore seize mois après, tournés vers Jérusalem. Jérusalem fut la première direction de prière des Musulmans, après quoi Dieu leur ordonna de se tourner désormais vers la Mosquée Sacrée : « Où que vous soyez, tournez-y vos visages. » [6].

Les Juifs provoquèrent alors à Médine un tollé général au sujet de cette affaire.« Les faibles d’esprit parmi les gens vont dire : ‹Qui les a détournés de la direction (qiblah) vers laquelle ils s’orientaient auparavant ?› » [7] Ils répandirent la rumeur que la prière des Musulmans, avant le changement de direction, était nulle et que sa récompense était perdue. Dieu leur répondit par le verset précédent, ajoutant : « Et Nous n’avions établi la direction (qiblah) vers laquelle tu te tournais que pour savoir qui allait suivre le Messager et qui allait s’en retourner sur ses talons. C’était un changement difficile, mais pas pour ceux que Dieu a guidés. Et ce n’est pas Dieu qui vous fera perdre la récompense de votre foi, car Dieu, certes, est Compatissant et Miséricordieux pour les hommes » [8].

Ici, le mot « foi » désigne la prière : Dieu exprime la prière en parlant de foi car la prière est précisément une expression de la foi de l’individu.

La prière est ainsi donc l’ascension propre de chaque Musulman. Si le ProphèteSWSmonta vers les cieux les plus élevés, sache que tu as à ta disposition, cher frère Musulman, une ascension spirituelle par laquelle tu peux monter indéfiniment vers Dieu , et ce, grâce à la prière, au sujet de laquelle, le Très Haut dit dans un hadith sacré :

 « J’ai partagé la prière en deux parts, l’une pour Moi, l’autre pour Mon Serviteur, et à Mon Serviteur ce qu’il demande. Si Mon Serviteur dit : « Louanges à Dieu, Seigneur des Mondes. » [9], Je dis : Mon Serviteur M’a loué. S’il dit : « Le Clément, le Miséricordieux. » [9], Je dis : Mon Serviteur M’a rendu les hommages. S’il dit : « Le Maître du Jour de la Rétribution. » [9], Je dis : Mon Serviteur M’a glorifié. S’il dit : « C’est Toi que nous adorons et c’est Toi que nous implorons. » [9], Je dis : Cela Nous concerne Moi et Mon Serviteur, et à Mon Serviteur ce qu’il demande. S’il dit : « Guide-nous vers le droit chemin. Le chemin de ceux que Tu as comblés par Tes bienfaits, non le chemin de ceux qui ont encouru Ta colère ni de ceux qui se sont égarés. » [9], Je dis : Cela est pour Mon Serviteur, et à Mon Serviteur ce qu’il demande. » 

 Qu'Allâh nous guide sur le droit chemin, le chemin tracé par Son Noble MessagerSWS, Ses Compagnons, et ceux qui les ont suivis, Allâhumma Âmîn. 

Wa Allâhou A'lam ! 

Et Dieu est Plus Savant !

P.-S.

Traduit de l’arabe du site Islamonline.net.

Notes

[1] Sourate 17 intitulée le Voyage nocturne, Al-Isrâ’, verset 1.

[2] Rajab est le septième mois du calendrier musulman.

[3] Expression prononcée par les Musulmans lorsqu’ils comparent le divin à des exemples matériels, pour mieux faire comprendre leurs propos. Cette expression est une sorte d’excuse signifiant que Dieu est certes incomparable, mais qu’on peut utiliser tel ou tel exemple pour mieux faire ressortir telle ou telle idée.

[4] Nous recommandons la lecture de ces lignes de l’Imâm-exégète Muhammad Mitwallî Ash-Sha`râwî : "Le cadeau de la Proximité pour la proximité".

[5] L’an -3 du calendrier musulman.

[6] Sourate 2 intitulée la Vache, Al-Baqarah, verset 144.

[7] Sourate 2 intitulée la Vache, Al-Baqarah, verset 142.

[8] Sourate 2 intitulée la Vache, Al-Baqarah, verset 143.

[9] Il s’agit des versets de la sourate 1 intitulée le Prologue, Al-Fâtihah, que le Musulman doit réciter à chaque cycle de prière (rak`ah).

 


1 juin 2012

Règles et Recommandations pour le voyage en Islam

 

Règles et Recommandations pour le voyage en Islam


voyage002


 Nous allons  rappeler les règles qui concernent le voyage et le voyageur en islam. En effet l'été a débuté et nos enfants ont terminé leur année scolaire. Et beaucoup d'entre nous se préparent à prendre des congés soit pour visiter les proches soit pour prendre du repos ou les deux.

   D'ailleurs notre religion nous incite à voyager.  Allâh  dit:

 "c'est lui qui vous a soumis la terre, parcourez donc ses grandes étendues et mangez de ce qu'il vous fournit. Vers lui est la résurrection".

 Le Prophète SWS a dit:    "voyagez et vous conserverez une bonne santé".

   En réalité le voyage fait partie des nécessités et des besoins de la vie. Ainsi le grand et petit pèlerinage, le combat, le commerce, la recherche de la science et la visite des amis sont des actes qui font ou bien partie des obligations du musulman ou des actes surérogatoire et il faut pour pratiquer ces actes voyager.

Le Prophète SWSa dit: "à chaque fois que quelqu'un sort de chez lui il y a deux étendards au seuil de sa porte l'un entre les mains d'un diable et l'autre aux mains d'un ange s'il sort pour quelque chose qu'Allah aime l'ange le suit et le couvre de son étendard et il reste sous cet étendard jusqu'à ce qu'il revienne chez lui mais s'il sort pour ce qui met en colère Allah alors c'est le diable qui le suit et le couvre de son étendard jusqu'à ce qu'il revienne chez lui".

   L'islam s'est fortement intéressé au voyage. En effet l'islam émet des règles que le musulman doit suivre lors de ses voyages. Il prie deux unités de prières au lieu de quatre pour les prières qui sont composées de quatre unités de prière. Quant à la prière du maghreb elle reste du nombre de trois.

 Allâh  dit : « Lorsque vous êtes en voyage, il vous est permis d'écourter la prière » [ Sourate 4 - Les Femmes - Verset 101 ]

Anas rapporte ce qui suit : " Nous sommes partis, dit-il, de Médine à la Mecque en compagnie du Le Prophète SWS. Ce dernier a abrégé les prières quadrilatères et a accompli 2 raka'as pour chacune d'elles, jusqu'à notre retour à Médine."

 - Il est permis au voyageur, au lieu de se laver les pieds, de passer les mains humides sur ses chaussures ou chaussettes.
"Le Prophète SWS" dit Ali Ibn Abi Taleb "nous a permis de le faire pendant trois jours pour le voyageur et un jour pour le citadin."

 - Il est possible au voyageur, quand l'eau fait défaut ou s'il est difficile de s'en procurer, ou qu'elle est d'un prix élevé, de la remplacer par le « Tayamum » (ablution sèche) - ablution avec un solide sable, pierre...
 Allâh  le signale ainsi : " Si vous êtes malades, ou en voyage, ou si l'un de vous vient du lieu caché ou si vous avez touché les femmes et que vous ne trouvez pas d'eau, utilisez alors du sable propre et essuyez-en la figure et les bras " [ Sourate 4 - Les Femmes - Verset 43 ]

 - On est autorisé à rompre le jeûne pendant le voyage.
 Allâh  dit : « Celui d'entre vous, qui se trouve malade ou en voyage, jeûnera plus tard, un nombre égal de jours } [Sourate 2 - La Vache - Verset 184]

 - En voyage, il est permis d'accomplir la prière de surcroît sur sa monture, quelle que soit la direction où elle se trouve. Le Prophète SWS dit Ibn Omar faisait ses prières surérogatoires sur sa chamelle, sans se soucier de la direction qu'elle prend. Rapporté par Boukhary & Moslim ]

 - Quand le voyageur est pressé, il lui est permis de joindre les deux prières de midi et de l'après-midi,(Douhr et Asser) soit en avançant l'heure de la 2ème, soit en retardant celle de la 1ère.
Cela est aussi valable pour la prière du coucher du soleil (Maghreb) et du soir (‘Icha) en avançant l'une ou en retardant l'autre.

Mouadh rapporte le Hadith suivant : « Nous sommes partis, dit-il, en expédition avec Le Prophète SWS vers « TABOUK ». Il a joint les deux prières de midi et de l'après-midi et les deux prières du Maghreb et de ‘Icha. Rapporté par Boukhary & Moslim ]

INVOCATIONS DU VOYAGEUR :

1. L'invocation du voyage
Ibn `Umar  raconte : « Quand Le Prophète SWS montait sur son chameau avec l'intention de voyager, il disait à trois reprises :

"Al-hamdu lillâh, subhân allâh, allâhu akbar, subhân alladhî sakhkhara lanâ hâdhâ wa mâ kunnâ lahu muqrinîn, wa innâ ilâ rabbinâ lamunqalibûn, allâhumma innâ nas'aluka fî safarinâ hâdhal-birra wat-taqwâ, wa minal-`amali mâ tardâ, allâhumma antas-sâhibu fis-safar, wal-khalîfatu fil-ahli wal-walad, allâhumma innî a`ûdhu bika min wa`thâ'is-safar, wa ka'âbatil-mandhar, wa sû'il-munqalabi fil-mâli wal-ahli wal-walad,

Louanges à Allâh ; Gloire à Allâh ; Allâh est le Plus Grand. Gloire à Celui Qui a mis cette monture à notre disposition, alors que nous n'eussions pu la dominer. En vérité, nous retournons vers notre Seigneur. Seigneur, nous te demandons de nous accorder dans ce voyage-ci, la bienfaisance et la piété et de nous diriger vers les actes qui Te satisferont. Seigneur, Tu es le Compagnon de route et le Garant de la famille. Seigneur, je cherche refuge auprès de Toi contre les peines et les difficultés du voyage, contre l'apparence triste et contre la mauvaise fortune dans les biens et dans la famille." »

De retour de voyage,  Le Prophète SWS disait les mêmes paroles en y ajoutant :
"Âyîbûna tâ'ibûna `âbidûna li-rabbinâ hâmidûn,"
"Nous sommes revenus, repentants, adorant et louant notre Seigneur."

2. Accomplir la prière surérogatoire du voyage

Il est recommandé d'accomplir deux unités de prière (rak`ah) avant de partir en voyage. Il est préférable de réciter la sourate Al-Kâfirûn dans la première rak`ah et la sourate Al-Ikhlâs dans la deuxième.
Après avoir terminé cette prière, il est recommandé de réciter le Verset du Trône, la sourate Quraysh, la sourate Al-Ikhlâs ainsi que les deux sourates préservatrices, Al-Falaq et An-Nâs.
Après cela, il convient de prier Allâh de combler nos besoins terrestres. On devrait également demander à Allâh de nous faciliter le voyage et de nous accorder le succès dans notre déplacement. En prenant place dans le moyen de transport, c'est-à-dire au départ du voyage, on doit faire l'invocation suivante :
« Allâhumma ilayka tawajjaht, wa bika`tasamt, allâhummakfinî mâ ahammanî wa mâ lam ahtamma bih, allâhumma zawwidnî at-taqwâ waghfir lî dhambî, "
"Ô Allâh, vers Toi je me tourne et auprès de Toi je me réfugie. Ô Allâh, à Toi je confie tout ce qui me préoccupe et tout ce qui ne me préoccupe pas. Ô Allâh, accorde-moi la piété et pardonne mes péchés. »

3. Invocation quand on quitte la maison

Il est recommandé de faire une invocation avant de quitter la maison. Il est rapporté que Le Prophète SWSdisait en quittant sa maison :
« Allâhumma innî a`ûdhu bika an adilla aw udall, aw azilla aw uzall, aw adhlima aw udhlam, aw ajhala aw yujhala `alayy,"
"Ô Allâh, je me réfugie auprès de Toi contre le fait de m'égarer ou que l'on
m'égare, contre le fait de me fourvoyer ou que l'on me fourvoie, contre le fait de commettre quelque iniquité ou d'être victime de quelque iniquité, contre le fait de nuire à autrui ou d'être victime des nuisances. »
Extrait de Al-Fiqh Al-Islâmî wa Adillatuh (« La jurisprudence islamique et ses preuves »), de Dr. Wahbah Az-Zuhaylî.

QUELQUES DEVOIRS A RESPECTER :

1 - Avant de partir, le voyageur remet les objets confiés aux ayants droit et se fait pardonner les injustices commises, car voyager est une présupposition de disparition.

2 - On fait ses provisions de route qui doivent être honnêtement acquises. On laisse des vivres à ceux dont on a la charge tels qu'épouse, enfants et parents.

3 - On fait ses adieux à sa famille, ses frères et ses amis.
On leur adresse cette prière en les quittant : « Je confie à Allah votre foi, votre fidélité et le résultat de vos oeuvres »
Les autres lui répondent : « Qu'Allah vous accorde la piété, vous absolve et vous dirige vers le bien partout où vous allez »
Le Prophète SWSdit : « Tout ce qu'on confie à Allah, dit Loqman, sera bien gardé ».
A tous ceux qui le reconduisaient, Le Prophète SWSdisait : « Je confie à Allah votre foi, votre fidélité et le résultat de vos oeuvres » (Rapporté par Abou Daoud )

4 - Le voyageur part avec 3 ou 4 compagnons bien choisis et sociables, car le voyage, dit-on, est le creuset des hommes. Il dévoile leurs caractères.
Le Prophète SWS dit : « Le voyageur solitaire a pour compagnon Satan qui est aussi le compagnon de deux voyageurs, mais jamais de trois » (Rapporté par Abou Daoud, Nassa'i & Tirmidhy )
Le Prophète SWS dit également : « Si vous savez ce que je sais de la solitude, personne ne se hasarderait à voyager seul, la nuit » (Rapporté par Boukhari)

5 - Les compagnons partant en voyage doivent élire parmi eux un chef qui
dirigerait leurs affaires, après concertation avec eux.
Le Prophète SWS dit : « Quand trois compagnons partent en voyage, ils doivent désigner l'un d'eux comme chef »

6 - Avant de décider un voyage, il est souhaitable de faire la prière de l'ISTIKHARA (la consultation)
Le Prophète SWS la recommandait vivement à tel point qu'il en inculquait les mots, comme il le faisait pour un chapitre de Coran. Il la recommandait dans tout ce qu'on projette d'entreprendre dans la vie. (Rapporté par Boukhari)

7 - On part de préférence le jeudi matin.
Le Prophète SWS dit : « Seigneur ! Bénis le matin de mon peuple ! »
On rapporte que Le Prophète SWS partait en voyage le jeudi.

8 - La femme ne peut entreprendre un voyage d'un jour et une nuit qu'accompagnée d'un homme qui de nature ne peut l'avoir comme épouse.

CONSEILS AVANT DE PARTIR EN VOYAGE

L'Islam est une religion réaliste, qui n'interdit pas à prendre part des biens de cette vie d'ici bas, et de se reposer au moment des vacances, tout en restant toujours dans un cadre équilibré et raisonnable.
Les vacances ne signifient pas le repos total et la passivité, car le socle de notre existence est le temps et gâcher notre temps c'est gâcher sa vie, et le bon croyant est celui qui utilise son temps avec beaucoup d'attention.

1ER CONSEIL :
Préserver notre foi, et surtout pendant le voyage, en particulier l'essence de notre foi, à savoir la prière.
Pour cela, nous avons pendant le voyage une dérogation de regrouper et de raccourcir le nombre de rakaat des prières de Dhohr et Asr à l'heure de Dhohr ou Asr en deux rakat, et aussi la possibilité de regrouper la prière de Maghreb et icha à l'heure de Maghreb ou Icha et de raccourcir la prière d'Icha en deux rakat.

2EME CONSEIL :
Le devoir des parents est de bien s'occuper de leurs enfants pendant cette période, en envisageant par exemple un programme éducatif tel que la lecture de livres, préparer l'année scolaire suivante individuellement ou en groupe, organiser un cours quotidien pour toute la famille, consacré au coran, sunna du prophète , de l'unicité de dieu, etc........

3EME CONSEIL:
Multiplier les visites chez les familles et les proches, et surtout les parents et grands parents, car ils ont besoin de nous, et sachez que la satisfaction de Dieu est dans la satisfaction des parents.

4EME CONSEIL :
Etre patient face aux épreuves possibles, provenant de la famille et des proches, et surtout ne pas exposer la famille à la zizanie et la séparation.

5EME CONSEIL :
Ne pas dépenser l'argent inutilement, par contre prévoyez un budget pour les sadakates, destinées aux pauvres et aux nécessiteux.

6EME CONSEIL :
Ne pas oublier l'approche du mois de Ramadan, pour s'y préparer

7EME CONSEIL :
Reflétez une exemplarité dans votre comportement, en appliquant ce que nous avons appris à la mosquée, par exemple :
- Le bon comportement et le respect des règles et des normes
- Respecter ses voisins là où on se trouve et ne pas exposer devant leurs yeux les signes extérieurs et ostentatoires de notre richesse, car si Allah nous a octroyé de ses largesses c'est pour partager ou au mieux offrir la nourriture ou des habits à ceux qui sont dans le besoin (éviter la frime avec les marques surtout chez les enfants!)
- Respecter les règles de conduites sur la route ou en dehors, en évitant de se garer n'importe où, devant la maison d'un voisin sans sa permission.
- Eviter lors de notre voyage de laisser derrière nous des déchets (même dans nos pays où les gens ne sont pas très sensibilisés).

8EME CONSEIL :
Ne pas oublier de demander pardon à toute la famille et les proches avant le retour.

9EME CONSEIL :
Ne pas oublier d'inscrire nos enfants dans les cours d'arabe avant le départ au pays.

10EME CONSEIL :
Ne pas oublier de nous envoyer une carte postale ou une photo de vos vacances.

Enfin pour ceux qui ne partent pas au bled, qu'ils fréquentent la mosquée.

Que la prière et la paix d'Allah soient sur notre prophète bien-aimé et sur les siensEt qu'Allâh protège les voyageurs parmi les musulmans dans Ses airs, sur Sa terre et sur Ses mers, et qu'Il les fasse retourner dans leurs pays sains et saufs, et ayant tirés profit de leur voyage, Il est le Généreux par essence et par excellence.

 Qu'Allâh nous guide sur le droit chemin, le chemin tracé par Son Noble MessagerSWS, Ses Compagnons, et ceux qui les ont suivis, Allâhumma Âmîn.

Wa Allâhou A'lam !

Et Dieu est Plus Savant !

 

 

 

8 novembre 2015

La culture du sourire.




 
 
 
sourire
La culture du sourire
La première chose qui s'impose au musulman en vers ses frères en Islam et de leur manifester la joie et le bonheur lorsqu'il les rencontre, car ce qui se dessine sur le visage lors d'une rencontre exprime sans aucun doute ce qui se cache dans le cœur comme sentiments. Ainsi accueillir tes frères en Islam en souriant fait partie du bien auquel le messager d'Allah à encouragée. Le musulman sincère rencontre toujours ses frères avec un visage radieux et souriant.
Le prophète SWSnous dit « ET Sourire à ton frère est une charité ». Notre prophète nous encourage  et nous apprend ainsi la « culture du sourire. »  Le sourire  répand la joie et rend la vie meilleure.
Quiconque  étudie la biographie du prophète Mohammed  SWS constate que sa vie était pleine d'optimisme, de sourires,  de miséricorde et de  joie.  Il ne se fâchait jamais à cause d’une chose qui  a attrait à ce monde de la vie si bas. Il ne s‘attristait pas non plus de cette vie passagère. Il n'était  pas violent et vindicatif,  mais patient  et tolérant et voulait du bien à tout le monde.
Et ce n'est pas en vain que Dieu le Tout Puissant le  décrit comme  une miséricorde pour l'Univers.  Il dit de :
«  Et Nous ne t'avons envoyé qu'en miséricorde pour l'univers »  les Prophètes , verset 107.
 Il est une miséricorde pour les croyants et une miséricorde pour les infidèles ! Parce que les enseignements qu’il a apportés si ils sont pratiqués,  ils seront source de bonheur  dans ce  monde et dans l’au-delà.
De  nouvelles  recherches scientifiques  démontrent que le  sourire  a beaucoup plus d’impact que ce qu’on croyait.  Le magazine "Sciences de la psychologie" a publié  une étude réalisée  sur des  personnes   qui ont vécu plus que d'autres. Ils ont en effet travaillé sur des  photos  qui ont été  prises  dans différentes  situations et différents moments de la vie de ces personnes, ils ont remarqué que ces personnes ont  gardé le sourire dans toutes les situations et à tous  les moments de leur vie.
Les scientifiques  disent que les gens qui ont tendance à sourire  et  a  être heureux n’ont presque pas de problèmes  psychologiques et leur   santé est donc moins sujette aux maladies et vivent plus longtemps !
 

  Le miracle du prophète  SWSse voit clairement dans le fait qu’il a fortement recommandé   le      sourire.  On peut même dire qi’ il l a ordonné et ceci à une époque  où l'ignorance règne dans la société Arabe et ou les arabes  croient que le sourire est une  faiblesse chez l'homme et donc il  ne doit pas sourire, mais au contraire il doit afficher un visage sombre pour intimider les gens. 
 Le ProphèteSWS avait donc pour mission  de  corriger ces concepts. Il  souligne que le sourire est La meilleure chose qu’un croyant peut offrir à ses frères dans l’Islam.
Sache ensuite qu'Allah te fasse miséricorde que sourire à ton frère comporte une multitude de biens, parmi lesquelles :
1-Il s'agit d'une adoration dont la personne est récompensée :
Rencontrer son frère avec un visage radieux et souriant est une bonne action, ce qui signifie que si accomplissant cet acte, ton intention et de te rapprocher d'Allah tu sera alors récompensé, la preuve réside notamment dans la parole du prophèteSWS :
"Ne néglige aucune œuvre de bien, pas même le fait de rencontrer ton frère avec un visage radieux " Muslim Et timirhi 1833n

2-Le fait de Sourire à ton frère est une aumône :
La preuve réside dans la parole du messager d'Allah : "Sourire à son frère est une aumône". At-tirmidhi
 
3-S'était l'une des caractéristiques du messager d'AllahSWS :
Le messager d'AllahSWS avait une allure accueillante et rencontrait toujours ses compagnons avec le sourire, la preuve réside dans la parole de Jarir Ibn Abdillah :
"L'envoyé d'Allah n’a jamais refusé de me donner la permission de le voir depuis ma conversion à l'islam et ne m'a jamais vu sans m’adresser un sourire". Bukhari et Muslim
 
Abdoullah Ibn Al Harith a dit :
" Je n’ai jamais vu quelqu’un de plus souriant que le Messager d’Allah ." At-Tirmidhi
 
4-S'était l'une des caractéristiques de nos pieux prédécesseurs:
Il est rapporté au sujet d'Abdullah Ibn Ahmad Ibn Hambal qu'il était quelqu'un de souriant
Dans Syar A'lam An-nubala Adhahabi rapporte au sujet d'Abdullah Ibn Abi Zakariya que malgré sa pauvreté il était parmi les plus souriant des Hommes et que ceux ayant côtoyé Ibn Qudama Al-Maqdissi l'ont toujours vue avec le sourire.
5-Sourire à ton frère est une marque de respect, de sympathie et d’affection.

6-Permet de consolider les liens de fraternité et d'affection entre les musulmans :
Nous ne saurons jamais tout le bien qu'un simple sourire peut être capable de faire. Il peut notamment réconforter une personne triste, rendre le courage au plus découragé.
L'auteur de Shakhssiayate Al-Mar'ati Al-Mouslimat dit : 
 
" L'échange de salutations, la mine aimable, le sourire, la parole douce et la cordialité entre les croyants en se rencontrant sont des pratiques que l'islam a recommandées afin de consolider les liens de fraternité et d'affection entre les musulmans c'est grâce à l'observance de ces actes, qui paraissent sans importance, que les croyants trouvent la sérénité et parviennent ainsi à s'entraider pour accomplir les bonnes œuvres et concrétiser les principes de l'Islam".
Maintenant, voulez-vous que  Dieu  prolonge votre vie ?  Il  faut donc ,et à partir de ce moment ,  apprendre «  l'art du sourire » pour  vivre une vie paisible et heureuse  et rester à l’abri du  spectre de la maladie.
IL faut aussi savoir que la meilleure des choses qui nous incite à sourire est la miséricorde  de Dieu. Ne dit-il pas aux croyants :
« Ceci provient de la grâce d'Allah et de sa miséricorde; Voilà de quoi ils devraient se réjouir. C'est bien mieux que tout ce qu'ils amassent »   Younis verset 58..

Qu'Allâh nous guide sur le droit chemin, le chemin tracé par Son Noble Messager, Ses Compagnons, et ceux qui les ont suivis, Allâhumma Âmîn.

Wa Allâhou A'lam !

Et Dieu est Plus Savant !


2 novembre 2015

La bonté envers les parents et le danger de les désobéir

 

La bonté envers les parents et le danger de les désobéir

 

parent002« Adorez ALLAH et ne lui donnez aucun associé. Agissez avec bonté envers vos parents » S.4,  V.36.

 

Le droit des parents et leur accompagnement est obligatoire, même s’ils sont des mécréants. L’Islam a mis en garde contre la maltraitance des parents. Ainsi, il a compté la désobéissance aux parents parmi les péchés majeurs après l’associationnisme. Il a privilégié la bienfaisance envers les parents sur le jihad qui est le sommet de l’Islam. 

La bonté envers les parents figure parmi les caractères auxquels l’islam accorde une attention particulière et invite l’individu à s’y conformer ; les parents sont à l’origine de notre existence, nous ne serions rien sans eux après la volonté d’ALLAH.

En effet, ALLAH et son messager nous recommandent à travers beaucoup de versets et hadiths de rechercher la satisfaction des parents et d’être bienfaisant envers eux. Nous leur devons donc obéissance tant qu’ils n’ordonnent pas de commettre un péché. Nous devons éviter de les désobéir, faire preuve de bonté à leur égard en leur prenant en charge, en veillant à satisfaire tous leurs besoins vitaux (nourriture, boisson, vêtement et logement). Nous sommes également tenus de leur parler avec humilité, de ne pas nous montrer hautains vis à vis d’eux, de leur rendre service patiemment, de veiller à ne pas choquer leur sentiment et éviter tout propos qui peut les offenser et blesser leur dignité. Car ALLAH a étroitement lié le droit des parents à celui de son droit. Il dit à cet effet : 

 « Et ton seigneur a ordonné, n’adorez donc que lui et soyez bienfaisants envers les pères et mères. Si l’un d’eux ou tous les deux doivent atteindre la vieillesse auprès de toi alors ne leur dis point fi et ne les brusque pas, mais adresse leur des paroles respectueuses. Et par miséricorde abaisse pour eux l’aile de l’humilité et dis : o mon seigneur fais leur à tous deux miséricorde comme ils m’ont élevé tout petit » S.17,  V.23- 24

 je rappelle à mes frères et à moi-même que le plus important après avoir lu un texte du Coran, un hadith ou après avoir entendu une parole qui nous appelle à respecter les parents (leur obéir et leur faire du bien), c’est d’appliquer cela.

Les relations entre parents et enfants ont beaucoup changé, ces dernières décennies surtout, comme le ProphèteSWS l’avait prédit dans un hadith qui parle de la désobéissance qui apparaîtra au sein de la communauté musulmane.

Ceci a touché malheureusement beaucoup de foyers musulmans et les conséquences en sont très graves car une fois que la relation parents/enfants est altérée et touchée par la mésentente et le manque de respect, c’est toute la communauté musulmane qui est touchée et ce sont les générations futures qui vont en payer le prix.

Allâh  dès la Sourate al-Baqarah, parle de cette obéissance aux parents, de l’adoration d’Allâh qui est attachée à l’obéissance aux parents.

Abdallâh ibn al Abbas  en lisant le Coran a fait une remarque et a dit : « Trois versets ont été révélés au ProphèteSWS  joints à trois sujets et Allâh  n’accepte pas une partie de ces versets sauf si on accomplit l’autre partie. »

Alors il a cité les trois versets en question :

« Obéissez à Allâh et obéissez au Prophète » [Sourate 3, verset 132]

« Accomplissez la prière et acquittez vous de la zakat » [Sourate 2, verset 110]

« Sois reconnaissant envers Moi ainsi qu'envers tes parents.» [Sourate 31, verset 14]

Dans un hadith il est dit que le Paradis est au pied des mères. Ceci est une image de l’obéissance que chacun de nous doit à sa mère. La place de la mère est très importante par rapport à celle du père mais cela ne veut pas dire que l’on doit obéir à l’un et pas à l’autre.

Allâh , par l’intermédiaire de Son ProphèteSWS  , dit que la satisfaction d’Allâh   se trouve dans la satisfaction des parents.

Donc si tu veux qu’Allâh  soit satisfait de toi, tu dois satisfaire tes parents, par le bon comportement et en leur obéissant. Et dans la suite du hadith il dit « et la colère d’Allâh se trouve dans la colère des parents ».

L’obéissance aux parents est un des plus grands chemins qui mène au Paradis.

La plus importante adoration en islam est la prière et le sommet de l’islam c’est le jihad. Ainsi, dans un hadith le ProphèteSWS  a rassemblé les deux :

Abdullâh ibnu Mas’ud rapporte qu’il vint voir le ProphèteSWS  et lui demanda : « Ô Prophète, quelles sont les meilleures œuvres au regard d’Allâh ? » Il  lui répondit : « La prière accomplie à son heure, la bonté envers les parents, le jihad dans le sentier d’Allâh.» [Rapporté par Al-Bukhari] 

Abdullâh ibnu Amr ibnu ‘As rapporte qu’un homme vint voir le ProphèteSWS et lui dit :

« Ô Envoyé d’Allâh, je m’engage à faire le jihad et à faire hijra.» Le Prophètelui demanda pourquoi voulait- il  s’engager dans ces deux actions. Le Compagnon répondit qu’il voulait être récompensé par Allâh.  Alors le Prophète lui demanda si l’un de ses parents était encore vivant. Le Compagnon répondit que tous les deux l’étaient encore. Le Prophète lui dit : « Retourne chez tes parents et montres-toi bon à leur égard. » [Rapporté par Muslim]

Le Prophète  SWSnous montre dans un cas où le jihad n’est pas une obligation individuelle, la bonté envers les parents est placée à un degré plus élevé.

Malheureusement, à un certain âge, beaucoup de jeunes veulent, comme on le dit, « profiter de la vie ». Ils disent que leurs parents ayant fait leur vie, ayant profité de leur jeunesse, c’est à eux aujourd’hui de faire la leur sans avoir à en rendre compte à leurs parents. Ils disent vouloir « profiter de la vie » sans avoir à être surveillé par leur père. Ceci est un grand péché pour le musulman.

Normalement, entre les parents et les enfants, il y a une relation de miséricorde, « rahma », c’est une relation de responsabilité de la part des parents envers leurs enfants.

C’est une relation d’adoration d’Allâh  qui nous appelle à obéir aux parents et non pas à être leurs adversaires, dans des situations où les enfants sont d’un côté et les parents de l’autre. 

Où à chaque fois que le père donne un conseil à son fils ou à sa fille, l’enfant refuse ce conseil ou se montre agressif (notamment à l’égard de la mère qui est plus faible que le père) en haussant la voix, en claquant les portes et même en frappant sa mère.

Le ProphèteSWS  nous dit qu’un fils ne saurait s’acquitter de la dette qu’il a envers son père sauf s’il trouve son père réduit à l’esclavage et qu’il l’affranchit et lui rend sa liberté.

Un Compagnon  a demandé au ProphèteSWS  : « Ô Envoyé d’Allâh, qui est la personne qui a le plus droit à ma bienveillante compagnie ? » « Ta mère. » Le Compagnon demande : « Et ensuite, après ma mère? » « Ta mère. » Le compagnon demande encore : « Et ensuite, après ma mère ? » « Ta mère. » Le Compagnon demande encore : « Et ensuite ? » « Ton père. » [Rapporté par Al-Bukhari]

 Le musulman doit à ses parents beaucoup de choses et même s’il passe toute sa vie à faire du bien à ses parents, et à leur donner tout ce qu’il a, il n’arrivera jamais à s’acquitter de la dette qu’il a envers ses parents et surtout par rapport à sa mère.

 Abdullâh ibn Omar vit un jour, lors du pélerinage, un musulman prendre sa mère sur son dos et faire le tawwaf autour de la Kaaba. Alors, il appela cet homme et lui demanda qui était cette dame qu’il portait sur son dos. L’homme lui répondit que c’était sa mère et il demanda à ibn Omar s’il s’était acquitté ainsi de ses devoirs,de sa dette, vis-à-vis de sa mère. Abdullâh ibn Omar lui dit :

« Par Allâh ! Tu ne t’es même pas acquitté d’un seul cri que ta mère a poussé le jour où elle t’a mis au monde. »

 Le musulman voit ses parents comme les seuls au monde qui l’aiment sans attendre de lui des biens matériels. 

Les propres enfants du musulman, ses frères, ses sœurs, lorsqu’il arrivera à un âge avancé, préfèreront le voir mourir plutôt qu’il reste comme une charge pour eux. Mais si ce sont les parents qui ont un enfant malade, jamais ils ne souhaiteront la mort de leur enfant. Au contraire, ils ont cette miséricorde envers leurs enfants. Les seules personnes au monde qui souhaitent voir quelqu’un dans une situation meilleure que la leur, ce sont les parents.

Les frères entre eux se concurrencent, chacun veut être mieux que l’autre. Les enfants aiment être mieux que leurs parents. Seuls les parents aiment voir leurs enfants « mieux » qu’eux. Ils veulent toujours donner plus que ce qu’ils reçoivent de leurs enfants. 

 Le fait de s’opposer à nos parents, de se comporter comme leurs adversaires est un grave péché que le Prophète SWS considère comme étant un péché capital (kaba’ir).

Il  a dit à ses compagnons  : « Ne voulez-vous pas que j’attire votre attention sur les grands péchés ?» Les compagnons  répondirent : « Bien sûr, ô Envoyé d’Allâh ». Alors le Prophète  a cité en premier lieu : l’association à Allâh, puis la désobéissance aux parents. Il a cité en deuxième lieu, juste après l’associationnisme, la désobéissance aux parents.

Le musulman est donc appelé à se comporter de la meilleure des façons envers ses parents, et plus particulièrement lorsqu’ils sont âgés.

Lorsqu’ils sont jeunes (la quarantaine par exemple), ils n’ont pas vraiment besoin de nous car ils sont encore capables de travailler par eux-mêmes, la mère est encore capable de gérer sa maison, de gérer ses responsabilités, de même que le père.

C’est pour cela que Allâh  dans un des versets qui parle des parents dit :

« Et ton Seigneur a décrété : N'adorez que Lui; et (marquez) de la bonté envers les pères et mères : si l'un d'eux ou tous deux doivent atteindre la vieillesse auprès de toi; alors ne leur dis point : "Fi !" et ne les brusques pas, mais adresses-leur des paroles respectueuses. » [Sourate 17, verset 23]

Les parents âgés ont davantage besoin de cette miséricorde de la part de leurs enfants.

Pour ceux qui ont des parents âgés chez eux, c’est une opportunité qu’Allâh leur donne parce qu’Il les aime.

Car si le musulman en question traite ses parents de la meilleure des façons lorsqu’ils sont âgés, cela est un signe que cette personne ira in sha’a Allâh au Paradis.

Le Prophète SWS a dit dans un hadith sahih :

«Qu’il soit humilié, qu’il soit humilié, qu’il soit humilié, celui qui a eu le bienfait d’avoir des parents âgés et malgré cela n’est pas rentré au Paradis.»

Tu es quelqu’un qui ne mérite pas le Paradis et tu seras toujours humilié.

En effet, à ce stade de leur vie les parents ont besoin de toi, ils deviennent très sensibles au moindre geste, à la moindre parole, ils pleurent, ils sont en colère. Ils interprètent les gestes, les paroles même si tu es sincère. Et s’ils ne pleurent pas par leurs yeux, leur cœur est blessé.

C’est pour cela qu’Allâh  nous appelle à faire encore beaucoup plus d’efforts et à les supporter avec patience, ce qui n’est pas quelque chose de facile.

Mais il faut savoir que c’est un des meilleurs moyens de gagner le Paradis et la satisfaction d’Allâh . Et seul un croyant peut réaliser cet effort. Regardez d’ailleurs chez les non musulmans lorsque les parents atteignent un certain âge où ils les mettent. Déjà, l’enfant, à 18 ou 20 ans, quitte la maison et ne visite ses parents que rarement ou bien pire ne prend des nouvelles que pour savoir s’ils sont vivants ou morts afin de prendre son héritage.

 Le musulman doit garder cette conception de la relation avec les parents. C’est une adoration faite pour Allâh  que d’obéir aux parents.  Le Prophète SWS nous dit dans un hadith sahih que « n’entrera plus au Paradis celui qui désobéit aux parents.» [Rapporté par Al-Bukhari]

Celui qui fait la prière, la prière de la nuit, lis le Coran, fait plusieurs fois le Hajj… mais se comporte mal avec ses parents et leur désobéit, n’entrera alors pas au Paradis.

Il y a des péchés commis par le musulman pour lesquels Allâh  retarde la punition pour l’au-delà mais celui qui désobéit à ses parents sera châtié dans cette vie avant de l’être dans l’au-delà.

L’Envoyé d’Allâh SWS dans un hadith parle de celui qui insulte ses parents. Les compagnons présents s’étonnèrent et demandèrent comment un musulman peut insulter ses parents. Le ProphèteSWS répondit : « En insultant les parents des autres. » [Rapporté par Muslim]

En effet, si tu insultes les parents d’autrui, tu pousses l’autre à insulter les tiens, tu es donc la cause de ces insultes envers tes parents et tu es maudit par Allâh .

 Que dire alors de celui qui insulte directement ses propres parents ? Que dire de celui qui les frappe ? Que dire de celui qui a une mère âgée qui a travaillé toute sa vie à la maison pour lui, pour le nourrir, le laver, le porter, qui l’a porté durant neuf mois dans son ventre, qui a supporté la souffrance, la fatigue ? Elle qui t’as donné tout ce qu’elle pouvait et même si tu es âgé de 40 ans, tu restes toujours un enfant pour elle comme pour ton père parce qu’ils t’aiment et pas parce qu’ils te sous-estiment.

Toi, un musulman qui a ce père, cette mère, devenus âgés, malades…Tu passes ton temps avec tes amis, tes enfants, tu ne passes les voir que une ou deux fois l’année et encore tu restes à peine quelques minutes.

 C’est vrai chacun de nous a une vie avec des responsabilités en dehors de ses parents mais en aucun cas on ne doit pas oublier qu’ils ont une place que nul ne peut occuper.

Les parents présents, c’est l’unité familiale qui est présente, mais le jour où tu perds ton père et ta mère, c’est fini, chacun des frères et sœurs fait sa vie de son côté et ne se revoient plus que rarement.

Je le répète celui dont les parents sont à ses côtés, bénéficie d’un grand bienfait et il faut en profiter car on ne se rend compte de la valeur de leur présence qu’une fois qu’ils ne sont plus là. A ce moment-là, vous allez sentir un vide dans votre cœur que personne ne peut combler.

C’est pour cela que le musulman doit faire tout ce qu’il peut pour se comporter de la meilleure des façons avec ses parents car un jour il les perdra et il n’y aura personne qui l’aimera plus que ses parents.

Abû Hureira, ainsi que d’autres Compagnons , nous rapportent que le ProphèteSWS  leur dit qu’un jour Jibril  est venu et lui a dit : « Dis Amine ». Le ProphèteSWS a dit : « Amine ». Les Compagnons lorsqu’ils ont entendu le Prophète  dire « Amine » lui ont demandé pourquoi. Le Prophète SWS leur a répondu que Jibril était venu le voir en lui disant que celui qui a le bienfait d’avoir un père (ou une mère) âgé(e) ou bien les deux et qu’il ne rentre pas au Paradis alors qu’il soit écarté d’Allâh  et de Sa miséricorde.

Donc la désobéissance envers les parents est un grand péché, et ce, que les parents soient des musulmans pratiquant bien la religion ou ne pratiquant pas. Cela vaut aussi pour les parents non-musulmans.

Dans les trois cas il faut se comporter de la meilleure des façons mais si les parents nous poussent à la désobéissance à Allâh  alors on ne doit pas leur obéir pour obéir à Allâh . Mais leur désobéir ne veut pas dire hausser la voix sur eux, les insulter ou leur faire du mal.

Il faut refuser de leur obéir lorsqu’il s’agit de commettre un péché mais en se comportant toujours avec eux de la meilleure des façons, celle d’un croyant.

Allâh  nous dit dans le Saint Coran :

« Nous avons commandé à l'homme [la bienfaisance envers] ses père et mère; sa mère l'a porté [subissant pour lui] peine sur peine : son sevrage a lieu à deux ans.

" Sois reconnaissant envers Moi ainsi qu'envers tes parents. Vers Moi est la destination. Et si tous deux te forcent à M'associer ce dont tu n'as aucune connaissance, alors ne leur obéis pas; mais restes avec eux ici-bas de façon convenable.

Et suis le sentier de celui qui se tourne vers Moi. Vers Moi, ensuite, est votre retour, et alors Je vous informerai de ce que vous faisiez. »
[Sourate 31, versets 14-15]

S’ils ne pratiquent pas, on est obligé de les conseiller, de leur montrer le droit chemin mais il faut le faire par la bonne parole, la sagesse, la patience.

Je vais citer un exemple que normalement chacun de nous doit connaître et qui se trouve dans le Coran. Il s’agit de l’exemple d’Ibrahim .

Il était musulman et son père était mécréant. Ibrahim  était un jeune qui voyait sa communauté, son peuple adorer des statues et qui s’est révolté contre cet associationnisme. Ibrahim est allé vers son père pour lui montrer la vérité et Allâh  a « gravé » ces paroles dans le Coran, ce dialogue entre un fils musulman et un père non musulman.

Je vais citer quelques passages :

Dans la Sourate Maryam, Allâh  dit :

« Et mentionne dans le Livre, Abraham C'était un très véridique et un Prophète. Lorsqu'il dit à son père : "Ô mon père, pourquoi adores-tu ce qui n'entend ni ne voit, et ne te profite en rien ? Ô mon père, il m'est venu de la science ce que tu n'as pas reçu; suis-moi, donc, je te guiderai sur une voie droite. Ô mon père, n'adore pas le Diable, car le Diable désobéit au Tout Miséricordieux. 
Ô mon père, je crains qu'un châtiment venant du Tout Miséricordieux ne te touche et que tu ne deviennes un allié du Diable ». Il dit : "Ô Abraham, aurais-tu du dédain pour mes divinités ? Si tu ne cesses pas, certes je te lapiderai, éloignes-toi de moi pour bien longtemps. » [Sourate 19, verset 41 à 47]

Ibrahim parle à son père avec tendresse, patience, affection et son père lui répond par l’agressivité au point de le menacer de le faire lapider et de lui dire de quitter sa maison.

Allâh  nous montre donc des exemples dans le Coran pour nous inciter à suivre le comportement des meilleurs des hommes qui sont les prophètes.

L’un des premiers prophètes qui est Nuh , a souffert à cause de son peuple pendant 950 ans, années durant lesquelles il l’a appelé à l’Islam. Ce peuple qui en grande majorité a refusé de suivre la vérité. , Noé / Nuh , comme le cite Allâh  dans le Coran, a fait des invocations et dans celles-ci, il n’a pas oublié ses parents :

« Seigneur ! Pardonnes-moi, et à mes père et mère et à celui qui entre dans ma demeure croyante, ainsi qu'aux croyants et croyantes; et ne fait croître les injustes qu'en perdition.» [Sourate 71, verset 28]

Ibrahim  lui aussi demanda à Allâh  pardon pour ses parents avant qu’Allâh  ne le lui interdise, son père devenu mécréant. Comme nous le verrons plus loin, Salomon / Souleïman  implora lui aussi Allâh  pour ses parents. Ceci est la voie des prophètes.

Le musulman ne doit pas oublier en faisant sa vie, qu’il soit marié ou père de famille, qu’il a des devoirs vis-à-vis de ses parents durant leur vie, qui consistent à se comporter de la meilleure façon avec eux.

C’est de les aimer, de les respecter, d’être humble envers eux et de leur obéir tant qu’ils ordonnent de faire le bien et le licite… Allâh  dit à ce sujet dans le Coran :

« Et ton Seigneur a décrété : N'adorez que Lui; et (marquez) de la bonté envers les père et mère : si l'un d'eux ou tous deux doivent atteindre la vieillesse auprès de toi; alors ne leur dis point : "Fi !" et ne les brusques pas, mais adresses-leur des paroles respectueuses. Et par miséricorde; abaisses pour eux l'aile de l'humilité; et dis : Ô mon Seigneur, fais-leur; à tous deux; miséricorde comme ils m'ont élevé tout petit.» [Sourate 17, versets 23-24]

Tu dois protéger tes parents comme si tu avais des ailes, en les abaissant sur eux pour leur donner cette chaleur et cet amour que tu leur dois.

Le messager d’ALLAH SWSa dit : « ALLAH sera satisfait de son serviteur quand ce dernier aura satisfait ses deux parents ; sa colère aussi dépend de celle des deux parents « rapporté par Tabarâni et authentifié par al  Albani

Si on ne prend pas cela comme une adoration, comme un signe de foi, eh bien même si l’on essaie de faire cet effort pendant quelques temps, un jour on s’en lassera et on baissera les bras, puis on quittera ses parents.

Le seul moyen de garder un bon comportement envers ses parents c’est de prendre cela comme une adoration et de garder à l’esprit qu’Allâh  qui m’a créé va me rappeler à Lui et m’interrogera sur cela.

Et que je sois certain que si je me comporte de la meilleure des façons avec mes parents, Allâh  me donnera des enfants qui se comporteront à leur tour de la meilleure des façons envers moi.

Et si je me comporte d’une mauvaise façon avec mes parents, alors mes enfants feront de même avec moi.

Allâh  décrit Yahya  dans le coran et dit à son sujet :

 « Ô Yahya, tiens fermement au Livre (la Thora) ! Nous lui donnâmes la sagesse alors qu'il était enfant, ainsi que la tendresse de Notre part et la pureté. Il était pieux et dévoué envers ses père et mère; et ne fut ni violent ni désobéissant. » [Sourate 19, versets 12-14]

Souleïman  n’oublia pas ses parents dans ses invocations :

« [...] Permets-moi Seigneur, de rendre grâce pour le bienfait dont Tu m'as comblé ainsi que mes père et mère, et que je fasse une bonne oeuvre que tu agrées et fais-moi entrer, par Ta miséricorde, parmi Tes serviteurs vertueux. » [Sourate 27, verset 19]

Nous aussi dans nos prières, ne devons pas oublier nos parents ; dans nos prosternations, nous devons, avec un cœur ouvert, avec amour, faire des invocations en leur faveur. Même après leur mort, nous avons des devoirs envers eux.C’est de prier Allâh  à chaque prière, à chaque moment où l’on a l’occasion d’implorer le pardon pour eux, il faut le faire car à ce moment là, ils ont plus besoin de nous que durant leur vie.

Le ProphèteSWS a dit qu’à chacun de nous Allâh a donné deux anges qui comptent les bonnes actions et les mauvaises et au moment de notre mort, ces comptes s’arrêtent. Mais il y a des moyens pour gagner encore des hassanate, même après la mort et parmi ceux-ci il y a l’enfant pieux qui demande le pardon pour ses parents.

L’enfant peut aussi faire du bien en gardant le lien avec les proches des parents : les oncles, tantes. C’est un signe d’amour, de respect pour tes parents.

Abdullah Ibnu Omar  avait l’habitude d’aller à La Mecque pour faire le pèlerinage. Il avait un âne sur lequel il se reposait lorsqu’il était fatigué et un turban pour se protéger la tête…Il rencontra un jour un bédouin sur le trajet à qui il demanda s’il n’était pas un tel fils de un tel. Le bédouin lui répondit que cela était exact.Alors Ibnu Omar lui offrit son âne et son turban. Un compagnon de Ibnu Omar vint et lui demanda pourquoi il avait fait cela. Il lui dit : « Le père du bédouin était un ami de mon père et j’ai entendu le Prophète dire que parmi la perfection de la bienveillance envers les parents, il y avait le fait de respecter les amis de son père et de sa mère. » [Rapporté par Muslim]

Un tabi’in qui s’appelle Ouways ibnu Amir al Qaranî n’était ni connu, ni riche, quelqu’un d’oublié, quelqu’un qui se contentait du peu qu’il avait. Il avait une mère. Il ne faisait pas partie des compagnons du ProphèteSWS  mais le Prophète SWS avait parlé de cet homme à ses compagnons. Et il dit à Omar ibnu Khattab : « Un jour, un homme qui s’appelle Ouways ibnu Amir al Qaranî qui vient de la tribu de Mourad venant de la tribu de Qaran au Yémen, viendra à Médine. Il aura été touché par la lèpre puis en aura guéri sauf sur une partie de son corps de la taille d’un dirham. Demandes–lui lorsque tu le verras qu’il fasse des invocations en ta faveur car c’est quelqu’un qui a une grande piété filiale, une grande bonté envers sa mère. ». 
Un jour, lorsque Omar ibnu Khattab était calife, un groupe de yéménites vint à Médine. Omar ibnu Khattab les appela et leur demanda si parmi eux il y avait Ouways ibn Amir al Qaranî.Ils répondirent que oui et le lui montrèrent. Omar ibnu Khattab  l’appela et lui demanda si c’était bien lui qui venait de la tribu de Mourad et de Qaran.Il lui demanda s’il avait bien été guéri de la lèpre à l’exception d’une partie de son corps de la taille d’une pièce d’un dirham. Il répondit que oui. Il lui demanda s’il avait une mère envers qui il se comportait de la meilleure des façons. Il lui répondit que oui. Alors Omar ibnu Khattab  lui dit : « Mon frère, le ProphèteSWS  m’a demandé de te demander de faire des invocations pour moi. »

Donc, le musulman qui a un bon comportement envers son père et sa mère est quelqu’un qui a une grande valeur pour Allâh  et qui ira au Paradis in sha’a allâh. Le musulman doit rechercher le Paradis.

 la bonté envers les parents est source de fierté et de satisfaction pour eux. De ce fait ils prieront pour leurs fils et nous savons que leurs prières sont toujours exaucées selon le hadith du prophèteSWS qui dit : 

 « voici trois prières toujours exaucées sans nul doute : l’invocation de l’opprimé, celle du voyageur et celle des parents pour leurs enfants » rapporté par Ibn Majah

la bienfaisance envers les parents donne le sentiment du devoir moral accompli avec satisfaction envers eux,  qu’ils soient vivants ou morts. L’individu est toujours heureux et fier quand il est bienfaisant envers ses parents et cela lui permet de vivre dans la quiétude, contrairement à celui qui maltraite ses parents.

Parfois on essaie de faire des actions en cherchant loin et en compliquant les choses pour avoir quelques hassanat alors qu’à côté de nous, dans la même maison, sous le même toît, on a le Paradis « à portée de main » avec nos père et mère. Le comportement convenable envers tes parents, c’est le chemin du Paradis.

Qu’Allâh  nous aide tous et toutes à avoir cette bienveillance envers nos parents, de nous guider sur le droit chemin et de nous faire rentrer au Paradis, Amîne

  Qu'Allâh nous guide sur le droit chemin, le chemin tracé par Son Noble MessagerSWS, Ses Compagnons, et ceux qui les ont suivis, Allâhumma Âmîn.

Wa Allâhou A'lam !

Et Dieu est Plus Savant !

 

 

 

 

10 novembre 2014

Le Travail Un acte d’adoration dans l’islam

 
 
 

Le Travail Un acte d’adoration dans l’islam
 
le_travail01
bismy_allah3
Allâh a dit :  « Lorsque la prière est achevée, dispersez-vous sur terre, recherchez la grâce d’Allah ; invoquez souvent le nom d’Allah. Afin que vous réussissiez »  63.10
Allâh a dit :    "Nous avons fait du jour le moment de gagner sa vie " 78-11.
Il a dit également :   "Nous vous avons établis sur la terre ; Nous vous y avons donné des moyens pour vivre. Comme vous êtes peu reconnaissants ! "   7-10
Allah a dit aussi :  "Vous ne faites aucun mal si vous recherchez une faveur de votre Seigneur".   2-198.
Un acte d’adoration
 
L’Islam sanctifie le travail et réprouve l’oisiveté. Il encourage toute activité intellectuelle ou manuelle. Il incite à la recherche des moyens de subsistance par les voies licites et légitimes. Le vrai musulman est celui qui lutte et qui affronte les difficultés de la vie pour se nourrir et nourrir sa famille. Le ProphèteSWS a dit :
«  vous êtes tous des bergers et tout berger est responsable de son troupeau ».
 
Le musulman authentique est celui qui contribue au progrès, au développement de la société islamique soit au moyen de son travail manuel ou intellectuel, soit par son activité professionnelle, artisanale ou commerciale.
 
Le travail est un acte d’adoration. Toute activité, tout travail que le croyant exerce est considéré comme un acte de culte, d’adoration du fait qu’il ne triche pas et qu’il cherche toujours à gagner un salaire ou un bénéfice de manière licite. Lorsque le musulman invente un appareil ou un produit ou lorsqu’il élève une construction avec l’intention de rendre service à lui-même ou aux autres, tout en reconnaissant que Dieu lui a donné la santé et les moyens de réaliser son ouvrage, son travail ou son invention, cette conviction et cette reconnaissance transforment son activité en acte d’adoration et il en aura la récompense. Si le musulman a les capacités physiques de travailler, il ne faut pas qu’il soit une charge pour les autres ou qu’il tende sa main aux gens. Son devoir lui impose d’être utile à sa famille et à la société humaine.
Un combat :
L’Islam va plus loin encore en considérant comme un combattant dans la voie de Dieu celui qui travaille pour satisfaire ses besoins et les besoins de sa famille.
Un homme affairé passa un jour devant le ProphèteSWS, certains ont dit que ce serait mieux pour lui s’il peinait dans la voie de Dieu. Le Prophète leur répondit :
 
« S’il bossait pour nourrir ses enfants en bas âge, ou pour nourrir ses ascendants âgés, ou pour se prémunir contre le besoin, il est dans la voie de Dieu, s’il est sorti pour se montrer ou se vanter, il est alors dans la voie de Satan ».
 
 Chaque fois que le ProphèteSWS trouva quelqu’un en train de mendier alors qu’il est capable de travailler, il le déconseillait de mendier pour préserver son honneur et sa dignité et l’aidait à trouver une occupation. C’est ainsi que l’Islam apprécie le travail et les travailleurs. Il considère le produit de la main comme le meilleur acquis et le plus licite.
 
La meilleure nourriture, disait le ProphèteSWS, est celle que l’on acquiert au moyen du travail de sa main.
 Le prophète David vivait du produit de sa main.
Le devoir du travail vient juste après le devoir de la prière ; Dieu nous exhorte à rechercher ou à regagner le travail une fois la prière accomplie :
 
« Lorsque la prière est achevée, dispersez-vous sur terre, recherchez la grâce d’Allah ; invoquez souvent le nom d’Allah. Afin que vous réussissiez » 63.10
 
Le musulman est responsable de l’entretien de son épouse, de ses enfants et de ses parents et s’il n’assume pas convenablement cette responsabilité, Dieu lui demandera des comptes et le punira en cas de carence ou de manquement à ces obligations.
 
«  Il suffit à l’homme comme péché, celui d’abandonner ceux dont il a la charge » (hadith) « Celui qui cherche ce qui est licite pour éviter la mendicité, nourrir sa famille et étendre sa générosité à son voisin, rencontrera Dieu avec un visage comme la pleine lune » (hadith)
 
Le Prophète SWSréprouve le mépris que certains manifestent envers certains travaux et métiers. Ainsi enseigne-t-il à ses compagnons que la dignité réside dans le travail quel qu’il soit et que le déshonneur et la perte de la face consiste à quémander l’assistance d’autrui : 
 
"Mieux vaut pour l’un d’entre vous de prendre une corde et de ramasser une cordée de bois qu’il transportera sur son dos, puis qu’il vendra, de sorte que Dieu lui épargne le déshonneur de tendre la main à untel, qui lui fera l’aumône ou la lui refusera."
 
Le musulman peut donc gagner sa vie dans l’agriculture, le commerce, l’industrie ou en tant qu’artisan ou fonctionnaire tant que cela n’est pas fondé sur une activité illicite, ou que cela contribue ou soit associé à l’illicite. Le musulman peut exercer une fonction, que cela soit pour le compte du gouvernement, pour le compte d’un organisme, ou pour un particulier, tant qu’il est capable d’honorer les responsabilités de son travail et de s’acquitter des devoirs qui sont les siens. Il n’est pas permis pour un musulman de postuler pour un travail dont il n’est pas digne, notamment dans les postes administratifs et judiciaires.
 
Abû Hurayrah - que Dieu l’agrée - rapporta que le Prophète SWS dit : "Malheur aux princes, malheur aux chefs, malheur aux trésoriers. Il est des gens qui, le Jour de la Résurrection, souhaiteront être suspendus aux étoiles par les cheveux, entre les cieux et la terre, plutôt que d’avoir pris une responsabilité dont ils n’étaient pas dignes." Abû Dharr rapporte : "Je demandai au Messager de DieuSWS : ’Pourquoi ne m’attribues-tu pas une fonction ?’ Il me tapa l’épaule et me dit :’Abû Dharr, tu es faible, et il s’agit d’un dépôt. Y faillir vaut la honte et les regrets le Jour de la Résurrection, sauf à celui qui est digne de s’en charger et qui s’acquitte des devoirs qui lui incombent.’" Il dit également - paix et bénédictions sur lui : "Les juges sont de trois types : un type ira au paradis alors que les deux autres iront en enfer. Ceux qui connaissaient la justice et qui ont jugé conformément à elle, ceux-là iront au paradis. Ceux qui connaissaient la justice mais la bafouaient, ceux-là iront en enfer. Et ceux qui jugeaient entre les gens tout en étant ignorants, ceux-là iront en enfer."
 
Mieux vaut donc pour le musulman de ne pas convoiter les grandes fonctions, ni de courir derrière elles, quand bien même il en serait digne car ceux qui divinisent les postes en deviennent les esclaves, et ceux qui consacrent toute leur attention aux apparences de ce monde seront privés du soutien du ciel.
 
`Abd Ar-Rahmân Ibn Samurah rapporta que le Messager de Dieu SWS lui dit : "`Abd Ar-Rahmân, ne demande pas le principat car, si tu l’obtiens sans demande de ta part, tu seras aidé dans ta tâche, mais si tu l’obtiens suite à ta demande, tu seras livré à toi-même face à ta responsabilité."
 
Anas - que Dieu l’agrée - dit : "Celui qui demande le poste de juge et fait appel à des intercesseurs pour l’obtenir, y sera livré à lui-même. Mais celui qui endosse cette responsabilité malgré lui, Dieu lui enverra un ange pour l’assister dans ses décisions." Ceci vaut tant qu’on ignore que personne d’autre n’est compétent pour cette responsabilité et que l’intérêt général et la bonne marche des affaires pâtiraient si l’on ne se proposait pas. Aussi le Coran nous relate-t-il dans le récit de Joseph le véridique que ce dernier dit au roi : "Assigne-moi les dépôts du territoire : je suis bon gardien et fin connaisseur."
 
La mendicité :
Il n’est pas permis en religion de rester désœuvré, oisif et se contenter de dire : « Mon Seigneur, donne-moi » alors qu’il sait pertinemment que l’or et l’argent ne tombent pas du ciel. Il n’est pas permis non plus en religion de demander l’aumône aux gens et de mendier alors qu’on est capable de travailler. Le ProphèteSWS a dit :
 
« Chaque fois qu’un serviteur ouvre une porte de mendicité, Dieu lui ouvre une porte de pauvreté... »
Un jour, quelqu’un demanda au ProphèteSWS de l’argent en aumône, alors qu’il était physiquement bien portant, le ProphèteSWS l’interrogea s’il avait quelque chose à la maison ? L’homme répondit : juste une couverture et un récipient pour boire de l’eau ! Le ProphèteSWS demanda de les lui apporter. Qui achèterait ces objets, dit le Prophète à son entourage ? Quelqu’un proposa un dirham, un autre offre deux dirhams ; le ProphèteSWS remet l’argent au bonhomme et lui dit : avec un dirham tu achètes à manger pour ta famille et avec le dirham qui reste, tu achèteras une pioche et tu me l’apporteras ; une fois revenu avec la pioche, le ProphèteSWS y place un manche et lui dit d’aller couper du bois pour le vendre et de revenir le voir dans deux semaines. Ayant gagné dix dirhams, il se rendit au ProphèteSWS au bout de quinze jours.
 
 Celui-ci lui dit : « Cela est beaucoup mieux que la mendicité qui va être une marque sur ton visage le jour de la résurrection ».
 
La mendicité, selon le ProphèteSWS, n’est autorisée que dans trois cas : 1° Une pauvreté extrême 2° Quand on est accablé de dettes 3° Quand on est redevable d’une lourde indemnisation de victime d’homicide
L’Islam considère le mendiant s’il est sain de corps et d’esprit comme un être inférieur sans personnalité et sans dignité. Le ProphèteSWS a dit :
 
« La main haute est mieux que la main basse ; la main haute est celle qui donne, la main basse est celle qui reçoit. »
Lorsque le ProphèteSWS a fraternisé entre les émigrés Mecquois et les Ansars Médinois,Abdurrahmane Ibn Aouf était lié par le pacte de fraternité à Qaïs Ibn Arrabi’e. Ce dernier lui proposa la moitié de ses biens et l’une de ses deux femmes dont il aura divorcée à cette fin. Abdurrahmane Ibn Aouf n’avait pas accepté, il se contenta de demander à son frère conventionnel de lui montrer le marché pour se lancer dans le commerce. Après avoir pris connaissance du marché, il se mit à acheter de la marchandise pour la revendre et ainsi il s’est procuré des ressources non seulement pour vivre et pour se marier, mais aussi pour soutenir la mission du ProphèteSWS.
 
Un jour la caravane de Abdurrahmane Ibn Aouf, composée de sept cents chameauxchargés de vivres, entra à Médine et provoqua un grand remue-ménage. Aicha (qu’Allah soit satisfait d’elle) interrogea son entourage : « Qu’est-ce que ce bruit ? » On lui répondit : C’est la caravane de Abdurrahmane Ibn Aouf qui rentre de voyage.Aicha dit : « Qu’Allah lui bénisse ce qu’Il lui a donné dans ce monde, certes, sa récompense dans l’au-delà est beaucoup plus importante, j’ai entendu le Messager d’Allah dire : ‘‘Abdurrahmane Ibn Aouf entrera au Paradis en rampant’’. On a rapporté cette bonne nouvelle à Abdurrahmane Ibn Aouf lequel se précipita vers Aicha et lui dit : ‘‘ Ô Mère, est-ce vrai que tu as entendu cette annonce du Prophète ?’’ Oui, lui rétorque Aicha. Il a sauté de joie en disant : ‘‘Si je pouvais, je voudrai entrer debout au Paradis, je te prends à témoin, mère, que je fais don à Dieu (fi sabil illeh) de toute cette caravane, les chameaux, leurs bâts et leurs charges’’.
 
 le musulman se doit de s’écarter des choses douteuses susceptibles de fragiliser sa religion et d’affaiblir sa certitude, quand bien même il en tirerait une grande fortune. 
Le Prophète SWS dit : 
"Abandonne ce qui te trouble au profit de ce qui apaise ton coeur." Il dit également : "Le serviteur n’atteint le rang des vertueux que lorsqu’il délaisse une part des choses bénignes par crainte de tomber dans les choses malignes."

Qu'Allâh nous guide sur le droit chemin, le chemin tracé par Son Noble Messager, Ses Compagnons, et ceux qui les ont suivis, Allâhumma Âmîn.

Wa Allâhou A'lam !

Et Dieu est Plus Savant !


 
 
8 février 2015

la voie légale et licite

la voie légale et licite

 

coran001

L’islam est venu parfaire et compléter les vertus morales. C’est ainsi qu’il n’y a de vertu qu’il a omis d’encourager, ni de vice qu’il a négligé de combattre. Le prophète SWS a dit : « je n’ai été envoyé que pour parfaire les vertus morales », rapporté par Al Hakim. Aussi l’islam a-t-il défini la voie que doit suivre le musulman dans ses rapports avec la société et avec autrui. C’est pourquoi à travers ses injonctions et interdictions il vise la création d’une société solidaire dans laquelle règnent la fraternité et l’harmonie.

ALLAH nous recommande d’acquérir les biens et la subsistance de manière licite et en même temps il nous interdit de nous emparer des biens d’autrui injustement.

ALLAH dit à cet effet :

« mangez donc ce qu’ALLAH vous a attribué de licite et de bon. Et soyez reconnaissants pour les bienfaits d’ALLAH si c’est lui que vous adorez » S16 V114.   Il dit encore :    « o gens mangez le licite pur de ce qui existe sur la terre ; ne suivez point les pas du diable car il est vraiment pour vous un ennemi déclaré » S2 V168 

 

Alors que pour le musulman, le bien de son frère est sacré, il ne lui est donc pas permis de manger son argent en pratiquant ce qui est interdit dans la législation islamique, ou avec une chose fausse dans laquelle il n’y a aucune utilité, car la fraternité de la religion et la compassion humaine l’exigent ;     Le Messager d’AllahSWSa dit : (Tout ce qui appartient au musulman est interdit au musulman : son sang, son honneur et ses biens)- Rapporté par Mouslim.

Ceux qui convoitent la part et l'argent des autres ont suivi des chemins de ruse, de trahison et de tromperie, afin de s'approprier les biens des faibles, de s'emparer des droits des pauvres et d'exploiter de manière malsaine la richesse du peuple qui est dans le besoin, qui souffre de la pauvreté. Ils convoitent les biens des autres sans aucune pudeur, ils désirent sans avoir peur, ils écrivent de faux contrats, ils ne tiennent pas leurs promesses, ils utilisent la ruse. Ces gens sont en train d’emprunter des chemins de débauche, utilisant des ruses qui mènent à la perdition, ainsi que le pillage et le vol, au nom de collaborations, du commerce, du mobilier, de l'investissement, de l'économie et de l'épargne.

Le musulman doit se soucier de la manière dont il acquiert ses biens et sa subsistance. Est-ce la voie légale et licite ? Car s’il acquiert licitement ses biens, il aura préservé sa dignité et son honneur, et ALLAH mettra sa bénédiction dans tous ses avoirs.

 C’est pourquoi ALLAH nous incite au travail et à l’application dans les différents métiers, ce qui est d’ailleurs la meilleure source de gain d’après la parole du prophète SWSQui dit : « le meilleur gain est celui qu’on a eu de son propre travail et de manière appliquée », rapporté par Ahmad.

Il dit encore : « Allah aime lorsque l’un de vous fait un travail, qu’il le fasse à la perfection », rapporté par Abou Ya’la.

                                              

En effet, la véritable richesse ne correspond pas à posséder trop de biens de ce monde, mais la richesse de l’âme est la véritable richesse.

Ainsi, l’employé doit respecter les droits de l’employeur et son devoir vis-à-vis de son emploi. A-t-il bien fait sa tache ? Est-il assidu et ponctuel par rapport aux heures de travail, le début et l’heure de la descente ? L’employeur doit aussi respecter les droits des employés car l’islam qui a exhorté au travail et à la recherche du gain dignement, a établi des règles et principes qui régissent les rapports entre employeurs et employés.

 Le messager d’ALLAHSWS dit : « il vaudrait mieux que l’un de vous prît une corde, rapportât une charge de bois sur son dos afin de la vendre et qu’ALLAH sauvegardât ainsi sa dignité plutôt que de mendier; que celui-ci lui donne ou lui refuse », rapporté par Boukhari.

Acquérir le licite par la sueur de son front rehausse le rang du musulman aux yeux de son seigneur, car Le Messager d’ALLAH a dit : « personne ne mange un mets meilleur que celui qu’il a gagné par le travail de ses mains ». David (paix sur lui) mangeait ce qu’il avait acquis de ses mains » Boukhari.

De la même façon, l’islam classe le gain résultant du commerce parmi les meilleurs gains, parce qu’il s’agit d’un échange utile et licite entre le vendeur et l’acheteur .Si toutefois l’une de ces parties subit un préjudice ou tous les deux, le commerce devient illicite. On a demandé au Messager d’ALLAHSWS« quel est le meilleur gain »? Il dit : « ce que l’homme acquiert par le travail de ses mains et tout commerce licite », rapporté par Al Hakim.

L’islam a exhorté les musulmans à faire preuve d’honnêteté dans le commerce ; le Prophète SWS a dit : « le commerçant sincère et honnête sera avec les prophètes, les véridiques et les martyrs »,

le musulman doit éviter toute acquisition illicite de ses biens et de sa subsistance. Pour cela, il doit éviter le vol, la transaction usuraire et tout autre accaparement injuste de biens.Le non respect des principes établis par l’Islam dans la quête de la subsistance entraîne la non bénédiction de ce qui est acquis, mais aussi le malheur et le châtiment que va encourir l’auteur. Le Messager d’ALLAH a dit : « une époque arrivera pendant laquelle l’homme ne se souciera pas de quelle façon il gagne son argent : de façon licite ou illicite. » rapporté par Boukhari.

Celui qui vit de l’illicite sa demeure sera l’enfer car Le Messager d’ALLAHSWS a dit : « toute chair qui a grandi en se nourrissant de l’illicite, l’enfer sera sa demeure », rapporté par Tirmizi. Où sont donc ceux dont la chair a grandi avec les gains des jeux de hasard, le salaire des devins, des sorciers et des magiciens, avec les gains des prostitués et des musiciens, avec le prix de tout ce qui est interdit comme les cigarettes, l’alcool, la drogue, le vol et l’usurpation, la violation des droits , en cachant les défauts des marchandises, en trichant, en augmentant injustement les prix, en mangeant l’argent des orphelins et l’argent issu de la corruption 

Craignez ALLAH sachez qu’il vous observe. Obéissez lui et ne lui désobéissez pas. Ne vendez pas votre honneur, votre dignité et votre religion pour une poignée d’argent. Rappelez vous le jour où vous serez présentés devant votre Seigneur pour rendre compte de comment vous avez acquis vos biens et où vous les avez dépensés. Or ce jour là la richesse et l’argent ne seront d’aucune utilité, sauf celui qui vient à ALLAH avec un cœur sain.

Qu'Allâh nous guide sur le droit chemin, le chemin tracé par Son Noble MessagerSWS, Ses Compagnons, et ceux qui les ont suivis, Allâhumma Âmîn.

Wa Allâhou A'lam !

Et Dieu est Plus Savant !

 

 

3 novembre 2015

L'instauration de l'appel à la prière (al-adhân)


 

 
adhane

L'appel à la prière (al-adhân), lancé à partir de la mosquée ou de tout autre lieu, annonce en termes appropriés le moment de la prière. Son énoncé expose les symboles de l'Islam. Al-Qurtubî, parmi tant d'autres, explique que cet appel formulé en peu de mots englobe les principes fondamentaux de la croyance (al-'aqîda).


*En effet, il s'ouvre par la notion de Grandeur de Dieu et implique Son existence et Sa perfection.
* Puis, il met en évidence Son Unicité et exclut toute forme d'associationnisme.
* Ensuite, il confirme la mission du Prophète Muhammad .
Cet ensemble constitue les deux témoignages de la foi (ash-shahâdatâni).
* Il invite alors les croyants à la prière légale et les invite, par voie de conséquence, au salut éternel.
* Il réitère enfin l'idée de Grandeur de Dieu et conclut par Son unicité, dépouillée de toute adoration d'une divinité autre que la Sienne. 
  
 Selon Nâfi', Ibn 'Omar (que Dieu agrée le père et le fils) a dit : "Les musulmans se groupaient pour la prière en estimant l'heure de chaque prière sans que personne ne fasse l'appel. Ils ont donc un jour parlé de ce point; les uns ont dit : "Utilisez une cloche comme les chrétiens", d'autres ont dit : "Plutôt une corne comme les juifs". 'Omar a alors dit : "Pourquoi ne désignez-vous pas un homme qui appellerait à la prière" ? Le Prophète a alors dit : "Ô Bilâl, lève toi et appelle à la prière"". (Al-Boukhâri, Mouslim 569, Ahmad)
'Abdoullah Ibn Zayd Ibn 'Abdirabbih (que Dieu l'agrée) a dit : "Quand le Messager de Dieu ordonna l'usage d'une cloche pour réunir les gens en vue de l'accomplissement de la prière (en étant déçu de devoir utiliser le moyen des chrétiens), un homme m'apparut en rêve porteur d'une cloche et je lui dis ô esclave de Dieu, vends-tu la cloche ?
- Qu'en feras-tu ? Me dit-il
- Nous l'utiliserons pour appeler les gens à la prière.
- Ne veux-tu pas que je t'indique un moyen meilleur ?
- Si.
- Tu dis :
"Dieu est le plus grand, Dieu est le plus grand. Dieu est le plus grand, Dieu est le plus grand. , J'atteste qu'il n'y a de divinité que Dieu, J'atteste qu'il n'y a de divinité que Dieu. J'atteste que Mouhammad est l'envoyé de Dieu, J'atteste que Mouhammad est l'envoyé de Dieu. Venez à la prière, Venez à la prière. Venez à la Félicité, Venez à la Félicité. Dieu est le plus grand, Dieu est le plus grand. Point de divinité en dehors de Dieu".
Ensuite, il recula un peu avant d'ajouter : pour annoncer l'imminence de l'entrée en prière tu dis : "Dieu est le plus grand, Dieu est le plus grand. J'atteste qu'il n'y a de divinité que Dieu, J'atteste que Mouhammad est l'envoyé de Dieu. Venez à la prière, Venez à la Félicité. L'office de la prière est prêt, L'office de la prière est prêt. Dieu est le plus grand, Dieu est le plus grand. Point de divinité en dehors de Dieu".
A mon réveil, j'allais en informer le Messager de Dieu. Il dit : 

"Ce rêve exprime la vérité, s'il plaît à Dieu. Va avec Bilal et apprends lui ce que tu as vu et qu'il l'utilise dans l'Adhân car sa voix est plus belle et plus porteuse que la tienne".
 Je partis avec Bilâl, je lui appris et il fit l'adhân. Quand 'Omar Ibn al-Khattâb qui se trouvait chez lui entendit l'appel, il sortit traînant son vêtement en disant : "Au nom de Celui qui vous a envoyé ce porteur de vérité, ô Messager de Dieu, j'avais vu ce qu'il a vu". Le Messager de Dieu (le Très-Haut) a dit : "Que Dieu soit loué"". (Abou Dâwoud, Ahmad, Ibn Mâja, Ibn Khouzayma, et At-Tirmidhi qui dit : bon-authentique)
Ibn Hajar dit : "Parmi les choses les plus étranges concernant le commencement de l'appel à la prière figure ce hadith rapporté par Abou Cheikh par une voie de transmission comportant un inconnu et attribué à 'Abdoullah Ibn Zoubayr qui aurait dit : "L'adhan est inspiré par l'appel d'Ibrahim évoqué dans ce verset :
"Et fais aux gens une annonce pour le Hajj. Ils viendront vers toi, à pied, et aussi sur toute monture, venant de tout chemin éloigné," (Coran, 22 : 27).
Depuis ce temps, l'adhân ne cesse d'être employé pour inviter les croyants à accomplir la plus central des cinq piliers de l'Islam. 
Si l'énoncé de l'adhân a été conçu de la manière décrite ci-dessus, le principe lui-même a été dicté par le Coran: Quand on vous appelle à la prière”. De son côté, le Prophète  précisa :
 “Lorsque l'heure de la prière se présente, que l'un d'entre vous en lance l'appel et que le plus âgé d'entre vous dirige la prière”. 
L'Envoyé de Dieu, pour marquer l'importance de cet appel à la prière, a dit que si l'on savait les bienfaits qui s'y trouvent, on y prendrait un grand soin à le formuler en son temps. Quant aux muezzins, il a dit à leur sujet: “Lors de la résurrection, ils auront, parmi la foule des gens, les cous les plus longs. 


L’appel à la prière (al-‘adhan)


Les termes de l’appel à la prière (al-‘adhan) sont les suivants :


-  ’Ach-hadou ’anna Mouhammadan raçoulou l-Lah, ’ach-hadou ’anna Mouhammadan raçoulou l-Lah.
-  Hayya 3ala s-salah, hayya 3ala s-salah.
-  Hayya 3ala l-falahhayya 3ala l-falah.
-  Allahou ’akbarou l-Lahou ’akbar.
-  La ’ilaha ’il-la l-Lah.
« Allah est plus puissant que tout autre et a plus de science que tout autre (4 fois).
Je témoigne qu’il n’est de dieu que  Allah (2 fois).
Je témoigne que Mouhammad est le Messager de  Allah (2 fois).
Venez à la prière (2 fois).
Venez au salut (2 fois).
Allah est plus puissant que tout autre et a plus de science que tout autre, il n’est de dieu que Allah ».
Dans l’appel à la prière du soubh, il est recommandé que le mou’adh-dhin – celui qui fait l’appel à la prière -, après avoir dit une seconde fois : (Hayya 3ala l-falah) ajoute :

(as-salatou khayroun mina n-nawm, as-salatou khayroun mina n-nawm)
Ce qui signifie     “La prière est meilleur que le sommeil”.
 Après avoir entendu l'adhân et avant al-iqâma, il est recommandé de formuler une invocation en faveur de l'Envoyé de Dieu. Celui-ci disait à ceux qui l'interrogeaient sur ce qu'il fallait dire à l'annonce de la prière par le muezzin: “Invoquez le pardon de Dieu en ce monde et dans l'Autre”. Le texte de le du'â est celui enseigné par le Prophète qui en signala le mérite.
Allâhumma Rabba hâdhi-hi d-da'wâ attâmat wa ç-çalât l-qâ'ima, âti Muhammadan al-wasîlat wa-l-fadîlat, wa b'ath-hu l-maqâm l-mahmoud alladhî wa'adta-hu, innaka lâ tukhlifu l-mi'âd.

“Seigneur à qui s'adresse cette fervente prière et au nom de qui est dite la prière qui se célèbre, accorde à Muhammad crédit, grâce et grade élevé auprès de Toi et assigne lui, lors de la résurrection, le rang honorable que Tu lui as promis. Certes, Tu es Celui qui ne revient pas sur Ses engagements”.

L’annonce de la prière (al-’iqamah) :

Lorsque que le mou’adh-dhin a terminé de faire l’appel à la prière et que les gens déjà rassemblés s’apprêtent à accomplir la prière obligatoire, quelqu’un parmi ces mêmes gens se charge de faire l’annonce de la prière (al-’iqamah) en disant :

-  Allahou ’akbarou l-Lahou ’akbar.
-  ’Ach-hadou ’an la ’ilaha ’il-la l-Lah.
-  ’Ach-hadou ’anna Mouhammadan raçoulou l-Lah.
-  Hayya 3ala s-salah.
 Hayya 3ala l-falah.
-  Qad qamati s-salah, qad qamati s-salah
-  Allahou ’akbarou l-Lahou ’akbar.
-  La ’ilaha ’il-la l-Lah.
 (qad qamati s-salah) signifie : “la prière va commencer”.

Il est recommandé de dire as-Salat 3ala n-Nabiyy (l’invocation en faveur du Prophète) après al-‘adhan et après al-’iqamah. Le Messager de Allah(salla l-Lahou 3alayhi wa sallam) a dit ce qui signifie :
 « Celui qui mentionne mon nom qu’il invoque Allah en ma faveur »
 [Rapporté par le Hafidh As-Sakhawiyy].
 De même il est recommandé d’invoquer Allah entre al-‘adhan et al-’iqamah. On le sait du hadith qui signifie :
 « Allah exauce l’invocation faite entre al-‘adhan et al-’iqamah ».

Qu'Allâh nous guide sur le droit chemin, le chemin tracé par Son Noble Messager, Ses Compagnons, et ceux qui les ont suivis, Allâhumma Âmîn.

Wa Allâhou A'lam !

Et Dieu est Plus Savant !


2 février 2015

l’éducation des enfants dans l'islam

 

 

L’éducation des enfants dans l'islam 

salat                               

Comment le musulman doit se comporter envers ses enfants?

Le musulman reconnait que l'enfant a des droits sur son père, celui-ci doit les accomplir envers son enfant: le bon choix de sa mère, lui choisir un nom convenable, faire un sacrifice le 7ème jour de sa naissance, le circoncire, le traiter avec tendresse, subvenir à ses besoins, le bien élever s'occuper de son éducation et de sa morale l'apprendre à appliquer les ensignements de l'Islam et l'entraîner à pratiquer les prescriptions de la loi religieuse.
À l'âge mûr, le père doit le marier et lui laisser le choix de rester sous son patronage ou de vivre seul en pleine liberté et choisir son chemin dans la vie.
Voici les paroles de Dieu à propos de ce sujet :
{Les mères allaitent leurs enfants deux années entières pour qui veut parfaire l'allaitement. Au père de l'enfant il incomble de pouvoir à la nourriture et à l'habillement de la mère de la manière reconnue convenable} [2-La vache: 233].

{Croyants! préservez-vous, ainsi que les vôtres d'un feu auquel hommes et pierres serviront et combustibles: un brasier gardé par des anges gigantesques et violents qui n'enfreignent en rien les ordres de Dieu et exécutent ce qui leur est commandé} [66-L'Interdiction: 6].

Préserver sa famille du feu recommande l'obéissance à Dieu. Cela implique qu'on doit être instruit pour savoir comment faire pour obéir.
C'est très nécessaire que le père instruit son enfant, l'éduque l'exhorte à faire le bien et à obéir à Dieu et à son Prophète. Il doit le préserver de l'hérésie, des péchés et du mal pour le garder du supplice de l'enfer.
Les mères allaitent leurs enfants deux années entières un père doit subvenir aux besoins de ses enfants. Le patronage des parents à l'égard de leurs enfants est un voir imposé par le créateur quelque soit leur situation matérielle.
Voici un citation du Coran :
{Ne tuez pas vos enfants de peur de la misère} [17-Le voyage Nocturne: 31].

Le Prophète SWSest interrogé sur le plus grand péché que l'homme puisse commettre. Il répondit :
«C'est d'adjoindre à Dieu un associé, alors qu'Il t'a créé de tuer ton enfant alors qu'il te partage ta nourriture et de commettre l'adultère avec la femme du voisin».
Donc, interdire de tuer son enfant est une pitié de lui, pour le protéger corps et âme.
Parlant de "Al-AKIKA" c'est-à-dire le sacrifice d'un mouton que l'on fait le septième jour de la naissance de l'enfant, le Prophète SWS dit :
«L'enfant est subordonné à son "AKIKA" qu'on doit le faire le septième jour de sa naissance, on lui donne un nom et on lui fait couper les cheveux dans ce jour même».
Le bon état de l'enfant est fondé sur cinq pratiques à savoir :
«La circoncision, l'épilation de l'aime, la coupe de moustache, la taille des ongles et l'épilation des aisselles» [Les auteurs de Sounna].
Le Prophète SWSdit encore :
«Traitez bien vos enfants, ils sont des dons pour vous». [Ibn Majah - Hadith faible].
«Soyez équitables avec eux, s'il m'avait été permis de privilégier quelqu'un, j'aurai choisi les femmes» [Bayhaki & Tabarani].
«Habituez l'enfant à la prière à l'âge de sept ans, punissez-le à 10 ans s'il en refuse et séparez entre vos enfants au lit». [Abou Daoud & Tirmidi].
Le père doit bien élever son enfant et lui donner un bon nom, Omar Ibn Al-Khattab dit à ce propos: «Le père doit apprendre à son enfant l'écriture, le tir et le nourir licitement».
Il a dit aussi: «Choisissez de bonnes épouses car le bon sang ne peut mentir».
Un bédouin disait à ses enfants: «Mon premier bienfait pour vous fut mon choix d'une mère chaste et d'une famille notable».
Auteur : Cheikh Abou Bakr Al-Jazairi.
Source : La Voie du Musulman.  

 

L’enfant pieux :  

« Mon seigneur accorde-moi un enfant pieux. » Le Saint Coran (sourate 37, verset 100) 

« L’enfant pieux est une odeur parmi les odeurs du Paradis. » Le noble Prophète SWS

Les bonnes manières : 

« Respectez vos enfants et enseignez leur les bonnes manières. » Le noble Prophète SWS

« Soyez les meilleurs dans vos discours afin qu'ils (les enfants) entendent les meilleures réponses. » L'Imam Ali 

« Le Noble Prophète (psl) saluait les enfants et les adultes. »  L'Imam Ali 

L’amour envers les enfants : 

« Aimez vos enfants et soyez cléments envers eux. Et si vous leur promettez une chose, tenez-là, car ils voient en vous leur seul moyen de subsistance. »

« Il est n’est pas des nôtres celui qui n’est pas affectueux envers ses enfants ! »

« Celui qui a un enfant qu’il s’amuse avec lui. » Le noble Prophète SWS

« Un homme dit au Prophète Mohammad (saw):”J'ai dix enfants et je ne les ai jamais acceptés. Le Noble Prophète (saw) lui répondit:”Que puis-je pour toi, si Allah t'a oté sa Misèricorde.” » L'Imam Ali 

« Allah, Digne de Majesté, donne Sa Miséricorde à l'homme qui a un grand amour envers son enfant.  » 

« Moussa (as, c'est à dire Moise) disait: ” O Mon Seigneur ! Quelle est la meilleure action auprés de Toi ? Le Seigneur lui répondit: “L'amour envers les enfants, car Je leur ai mis une disposition naturelle à mon Unicité, et aussi leur communauté rentrera dans mon Paradis avec Ma Miséricorde. » 

S'amuser avec les enfants : 

« Celui qui a un enfant qu'il s'amuse avec lui. » Le Noble Prophète SWS

« Celui qui a un enfant qu'il devienne lui aussi un enfant (en sa présence). » L'Imam Ali 

La justice envers l’enfant : 

« Ils ont sur toi un droit, c’est que tu sois juste envers eux, comme tu as un droit sur eux, c’est qu’ils te soient dévoués. » Le noble ProphèteSWS

Le rôle des parents 

Une des règles de base de l’Islam est de se comporter avec égard et bienveillance envers autrui, comme on aimerait que l’on se comporte envers soi-même ; aussi cette règle doit s’appliquer avec plus de finesse, de tendresse et d’attention à l’intention des enfants. 

L’Islam considère les enfants comme un dépôt précieux que Dieu a confié aux parents, dont ils sont les premiers responsables .

 l’Islam a considéré que la responsabilité en matière d’éducation incombe aux parents (c’est-à-dire à la famille). La famille, qui va accueillir l’enfant et dans laquelle il va s’épanouir, doit être saine et fondée sur des bases stables ; Dieu le Très-Haut, en parlant de la nature des relations qui doivent exister entre l’homme et la femme au sein du couple : «  Et parmi Ses signes Il a créé de vous, pour vous, des épouses pour que vous viviez en tranquillité avec elles et Il a mis entre vous de l'affection et de la bonté. Il y a en cela des preuves pour des gens qui réfléchissent » (Sourate 30, verset 21) 

Ces sentiments nobles se réalisent à travers le mariage et sont les garants d’une attention particulière et de compassion qu’exige l’éducation des enfants. C’est dans le cadre d’une vie de couple stable que l’acte éducatif portera ses fruits. 

Pour ce faire, l’Islam dirige chacun des deux conjoints à accorder une attention particulière à tous les facteurs permettant la stabilité du couple : « C'est Lui qui vous a créés d'un seul être dont il a tiré son épouse, pour qu'il trouve de la tranquillité auprès d'elle; et lorsque celui-ci eut cohabité avec elle, elle conçut une légère grossesse, avec quoi elle se déplaçait (facilement). Puis lorsqu'elle se trouva alourdie, tous deux invoquèrent leur Seigneur: ‹Si Tu nous donnes un (enfant) sain, nous serons certainement du nombre des reconnaissants› ».(Sourate 7, verset 189) 

Le fondement est l’enseignement du Coran. 

Le point de départ, le fondement, est l’enseignement du Coran : par la sagesse de la foi .on connaît comment et pourquoi Dieu le Très Sage a créé l’Univers et l’Homme ; cela permet de mieux comprendre les sciences qui expliquent comment est régi l’Univers et comment l’Homme peut agir sur cet Univers. L’éducation de la foi, l’éducation de l’âme doit donc prendre place avant l’apprentissage des autres sciences ; mais l’idéal est d’enseigner à l’enfant à la fois la science et la bonne moralité. 

L’importance de l’éducation 

L’éducation islamique est très importante et il faut lui accorder beaucoup de soin. Elle doit être empreinte d’amour, adaptée à l’enfant et équilibrée pour qu’il se développe harmonieusement. 

La sourate 31 du Saint Coran, intitulée « Louqmân », contient des indications pour l’éducation d’un enfant. Louqmân est le nom d’un Sage des Temps anciens dont Dieu le Très-Haut rapporte l’enseignement qu’il dispensait à son fils. 

Louqmân commence par insister auprès de son fils pour qu’il ne donne pas d’associés à Dieu et qu’il lui rende donc un culte pur : 

« Louqmân dit un jour à son fils, l’exhortant :

« Mon cher fils, ne donne pas d’égaux à Dieu ! Le polythéisme est la pire iniquité qui soit. »  (Coran, Sourate 31 « Louqmân », verset 13) 

“ Sois reconnaissant, lui fut-il prescrit, aussi bien envers Moi qu’envers tes parents ! ”(Coran, Sourate 31 « Louqmân », verset 14 partim) 

Dieu recommande d’obéir aux parents, tant qu’ils respectent le chemin qui mène vers Dieu : 

« Mais si tes parents te contraignent à M’associer ce dont tu n’as nulle connaissance, alors ne leur obéis pas… »(Coran, Sourate 31 « Louqmân », verset 15 partim) 

Louqmân fait ensuite remarquer à son enfant que Dieu est attentif et bien informé de tout ce que l’on fait : l’enfant doit donc apprendre à bien se comporter, non pas de peur que ses parents le punissent, mais de peur que Dieu, Qui voit tout, le punisse (verset 16). Nous noterons ici que toute cette première partie de l’éducation doit être ancrée dans l’esprit de l’enfant le plus tôt possible, et en tout cas avant l’âge de raison (7 ans).

Louqmân poursuit l’éducation en disant à son enfant d’accomplir la prière : à ce sujet, le Prophète MohammadSWS a enseigné de dire aux enfants d’accomplir la prière dès l’âge de sept ans. A la même époque, Louqmân recommande à son fils d’avoir un bon comportement, tout en lui enseignant la modestie

dieu dit:

"Ô mon enfant, accomplis la Salat, commande le convenable, interdis le blâmable et endure ce qui t'arrive avec patience. Telle est la résolution à prendre dans toute entreprise!

Et ne détourne pas ton visage des hommes, et ne foule pas la terre avec arrogance: car Allah n'aime pas le présomptueux plein de gloriole.

Sois modeste dans ta démarche, et baisse ta voix, car la plus détestée des voix, c'est bien la voix des ânes›".(versets 17 à 19).

Ces versets portent essentiellement sur le bon comportement en société : en effet, à sept ans, commence véritablement la socialisation de l’enfant qui découvre qu’il doit se plier aux règles de la vie en société et respecter autrui 

Les versets suivants incitent l’enfant à observer la nature autour de lui : ce sont autant de bienfaits de la part de Dieu ! Ils l’incitent aussi à avoir une attitude scientifique, à se fier à ses propres observations et à ne pas écouter ceux qui donnent leur opinion sur un sujet qu’ils ne maîtrisent pas

dieu dit:     "Ne voyez-vous pas qu'Allah vous a assujetti ce qui est dans les cieux et sur la terre? Et Il vous a comblés de Ses bienfaits apparents et cachés. Et parmi les gens, il y en a qui disputent à propos d'Allah, sans science, ni guidée, ni Livre éclairant.

Et quand on leur dit: ‹Suivez ce qu'Allah a fait descendre›, ils disent: ‹Nous suivons plutôt ce sur quoi nous avons trouvé nos ancêtres›. Est-ce donc même si le Diable les appelait au châtiment de la fournaise!

Et quiconque soumet son être à Allah, tout en étant bienfaisant, s'accroche réellement à l'anse la plus ferme. La fin de toute chose appartient à Allah.

Celui qui a mécru, que sa mécréance ne t'afflige pas: vers Nous sera leur retour et Nous les informerons de ce qu'ils faisaient. Allah connaît bien le contenu des poitrines.

Nous leur donnons de la jouissance pour peu de temps; ensuite Nous les forcerons vers un dur châtiment.

Si tu leur demandes: ‹Qui a créé les cieux et la terre? ›, ils diront, certes: ‹Allah!› Dis: ‹Louange à Allah!›. Mais la plupart d'entre eux ne savent pas".(versets 20 à 25).

Une telle attitude objective, indépendante est typique de l’adolescence pendant laquelle l’enfant est irrésistiblement attiré par la découverte de la Vérité. Puisque la Vérité c’est Dieu, de telles recherches chez l’adolescent, ne peuvent que le mener vers le plus grand respect de Dieu, Créateur et Ordonnateur de l’Univers. 

« C’est que Dieu est, Lui, la Vérité ; et que tout ce que vous invoquez en dehors de Lui est l’erreur même et que Dieu, en vérité, est le Très-Haut, le Très-Grand ! » (Coran, Sourate 31 « Louqmân », verset 30) 

Dieu, Le Très-Haut, apporte la conclusion en disant que c’est Lui Qui nous permet d’agir et de travailler dans le monde (c’est grâce à Lui si le navire vogue sur la mer) et qu’Il est Maître de notre destin (ceci concerne essentiellement les adultes, souvent tracassés par leur avenir) et que Lui seul connaît certaines choses : ainsi Dieu, Qui incite à la recherche scientifique, mentionne-t-il nos limites intellectuelles et nous exhorte à le respecter (versets 31 à 34). 

Les différentes périodes de l’éducation 

 L’éducation de l’enfant commence dès l’âge le plus tendre, c’est-à-dire peu après la naissance. Le Prophète Mohammad SWS nous recommande d’utiliser et d’user des meilleures méthodes pour réussir l’acte éducatif. 

La première méthode à adopter, et qui est très profitable pour le tout petit enfant, est celle du jeu. Par l’intermédiaire du jeu, les parents musulmans vont inculquer les règles primordiales de la vie islamique à leurs enfants, par exemple les règles de politesse, d’hygiène, etc. 

L’enfant dans toute son innocence et sa candeur va capter les bases essentielles de cette harmonie familiale régie par les Lois divines, et s’y référer dans sa conduite.

Ainsi, jusqu’à l’âge de sept ans, l’enfant va s’épanouir par le jeu, dans la compassion et la tendresse. Avant cet âge, l’Islam ne recommande pas d’enseigner les modalités des pratiques cultuelles !

Dès sept ans, va débuter la période d’éducation proprement dite. L’enfant va apprendre, toujours dans une ambiance sereine, à développer son sentiment de religiosité. C’est à partir de cette période de la vie infantile qu’est recommandé aux parents d’enseigner les fondements de la prière, acte de dévotion.

Le Messager de Dieu SWSa dit : « Ordonnez à vos enfants de faire la prière lorsqu’ils atteignent leur septième année, et contraignez-les à la faire lorsqu’ils atteignent l’âge de dix ans. » (Relaté par Aboû Dâwoud).

Le but de l’affection qui règne dans l’éducation islamique, c’est de faire de l’enfant un être humble, pieux et obéissant à Dieu, un être modeste, bienveillant envers ses semblables et, en premier lieu, envers ses parents. Dieu le Très-Haut dit : 

« Nous avons expressément recommandé à l’homme ses père et mère : sa mère s’étant doublement exténuée, le portant, puis le mettant au monde, son sevrage n’ayant lieu qu’au bout de deux ans. Sois reconnaissant, lui fut-il prescrit, aussi bien envers Moi qu’envers tes parents ! C’est vers Moi que vous serez ramenés ! » (Coran, Sourate 31, verset 14). 

Après la période du jeu, c’est donc la période de l’éducation et de l’enseignement par excellence qui commence ; puis suit la période où l’on doit discuter avec son enfant, garçon ou fille, c’est ce que l’on appelle l’âge de l’accompagnement, où l’on va le conseiller, devenir son soutien et son ami. 

L’Imam ‘Alî ibn Abî Tâlib a dit : « Ton enfant, joue avec lui pendant ses sept premières années ; puis éduque-le pendant les sept années qui suivent ; et fais-en un compagnon pour les sept années suivantes, puis laisse-le agir à sa guise. » 

L’éducation de l’enfant en Islam est une éducation spirituelle, où l’on établit, par le biais de l’accoutumance pendant l’enfance, puis par la discussion et le dialogue plus tard, un lien profond entre l’enfant et Dieu le Créateur. 

Le Prophète Mohammad SWS a dit : « Faites en sorte que la première parole qui parvienne aux oreilles de vos enfants, à leur naissance, soit « Lâ ilaha illa A… » ! » (Relaté par Al-Hâkim). 

Il faut aussi inculquer à l’enfant l’amour du Prophète (S) qui représente le modèle à suivre en matière d’éducation et de comportement. 

La sunna du Prophète SWS relative à l’éducation des enfants 

Le Prophète Mohammad SWSa eu pour tâche d’éduquer tout un peuple, jeunes et vieux, citadins et ruraux. Il fut rapporté qu’il se montrait d’une grande patience et qu’il répétait trois fois les choses importantes pour être sûr que chacun comprenait bien. Ce que quelqu’un ignorait, il lui enseignait patiemment, sans lui faire de reproches humiliants. Mais il était ferme pour faire respecter la Loi par ceux qui la connaissaient déjà. Il enseignait aussi de toujours chercher à en apprendre plus : l’ignorant paresseux n’avait pas d’excuses ! 

L’amour de son prochain et le respect d’autrui faisaient partie de sa manière d’être. En tant que Prophète choisi par Dieu et en tant que chef de la communauté musulmane, il ne s’estimait pas au-dessus de ses concitoyens. Pour lui, une femme ou un enfant avait autant droit au respect et à la considération qu’un homme, ce qui n’était pas dans les mœurs des gens de la région, à cette époque ! Lui-même était très modeste et très pudique, et n’avait pas honte de manifester de la tendresse ou de l’émotion. 

Le modèle du Prophète de Dieu SWS montre que l’autorité des parents, ou des adultes en général, ne doit pas être confondue avec une toute-puissance ! Les parents doivent montrer à leurs enfants, qu’eux-mêmes restent modestes devant Dieu le Très-Haut et qu’ils ne font que Le servir et respecter Ses Lois. Les parents doivent donc bien faire comprendre à l’enfant que, en fait, c’est Dieu qu’il doit respecter, et que c’est de Dieu qu’il doit avoir peur lorsqu’il se conduit mal : trop de parents ont tendance à oublier cette vérité et à inciter leurs enfants à les associer à la Toute-Puissance de Dieu, ce qui est un grand péché ! 

« Croyants ! Evitez à vous-mêmes et à votre famille un Feu auquel Hommes et pierres serviront de combustible ! » 

( S 66 , v6 ) 

Il faut noter enfin que la réalisation des buts de l’éducation ne peut se faire que si cette action éducative est conçue dans un cadre de tendresse (mawadda) et de bonté (rahma) entre l’éducateur et l’enfant. Les parents en sont les principaux responsables, mais la communauté tout entière se sent concernée par la règle de « recommander ce qui est convenable et d’interdire ce qui est blâmable ». 

« L’enfant, écrit al-Ghazâli, est confié (par Dieu) aux mains de ses parents, et son cœur innocent est un élément précieux, capable d’enregistrer des impressions ». Si les parents, et plus tard les enseignants, lui apportent la droiture, il vivra heureux dans ce monde et dans l’au-delà. 

L’éducation intellectuelle 

L’enseignement doit prendre en considération les aptitudes physiques et psychiques de l’enfant, […]

Al-Ghazâli, illustre juriste et savant musulman du 5ème siècle de l’Hégire (9ème-10ème siècle ap. JC) a dit dans son livre dans son livre : Ihyâ’ ‘ouloûm ad-dîn : 

« Le réussite dans l’acquisition des connaissances tient à quatre conditions : 

1.      que celui qui apprend ait été bien préparé à l’assimilation des nouvelles connaissances. 

2.      que l’on mette en œuvre les moyens pédagogiques adéquats. 

3.      que les enseignants soient de bonne qualité. 

4.      et surtout que celui qui apprend soit entraîné à apprécier et acquérir les connaissances. 

Il dit aussi : « Le maître ne doit pas demander plus que la capacité de compréhension de ses élèves, il doit les faire passer de l’évident au compliqué, de l’explicite à l’implicite. » 

L’éducation en Islam 

L’éducation des enfants en Islam s’accomplit donc grâce aux moyens suivants :

- Le bon exemple, dont les parents sont porteurs, puis les éducateurs.

- L’accoutumance, car les mauvais penchants, tout comme les bons, s’acquièrent par l’habitude et l’éducation. 

- L’exhortation et le rappel de Dieu. 

- La remarque et la critique qui doivent être formulées avec sagesse. 

- Une discipline stricte et juste. 

- La récompense et tout ce qui peut être considéré comme un encouragement positif. 

- La correction juste et humaine. 

Quant aux bases de l’éducation musulmane, elles sont :

- Une stabilité du couple, dont la relation est faite de tendresse et de bonté. 

- Un lien affectif profond liant les parents aux enfants. 

- Une éducation spirituelle et morale. 

- Une formation intellectuelle. 

- Une éducation physique.

- Une préparation psychologique. 

- Une insertion sociale à travers l’apprentissage des règles de bienséance islamique.  

En résumé 

La Charia a mis l'accent sur  l'éducation juste des enfants et les deux parents seront responsables de cette éducation le Jour du Jugement Dernier. Le ProphèteSWSinforma dans le Hadith rapporté par Boukhari et Muslim que tout homme est responsable et sera jugé d'après cette responsabilité envers ses sujets;  le prophète  a dit  que l'homme est le gardien de sa famille et  que la femme est responsable et gardienne de son foyer et ils seront jugés d'après cette responsabilité. Les bases de  l'éducation juste reposent sur quatre genres d'éducation:  

1) L'éducation religieuse: c'est à dire attacher et habituer l'enfant, dès son aptitude à raisonner et  à comprendre, à accomplir les piliers de l'Islam. On peut également lui enseigner, dès qu'il atteint l'âge de raison, les préceptes de la Charia puis lui imposer l'observance des prescriptions et des mœurs de l'Islam. 

 2) L'éducation morale: c'est l'ensemble des préceptes moraux et des vertus pratiques qu'il incombe au père de communiquer à son enfant et auxquels il doit l'orienter pour qu'il y soit habitué dès l'âge de raison. Ces vertus sont, par exemple, la sincérité, la loyauté, l'altruisme, la virilité, la civilité et le respect des personnes âgées...etc. Il faut aussi éloigner l'enfant de tout ce qui ternit son éthique comme les injures, les mensonges et la dégradation des mœurs. 

  3)  L'éducation physique: élever l'enfant de façon qu'il dispose d'un corps sain et fort et de tous les aspects de santé et de vitalité. 

 4)  L'éducation intellectuelle et scientifique: il s'agit là de la  conception de la pensée de l'enfant et de le doter d'une culture générale et nécessaire en matière de sciences religieuses et contemporaines. 

Si le père ou Waliye respecte scrupuleusement comment inculquer ces quatre genres d'éducation à son enfant, subtilement et graduellement, essayant de comprendre les besoins de son enfant à chaque étape de l'enfance ou de l'adolescence, cela suffirait, après la guidance d'Allah et Son soutien, à former un jeune homme vertueux, craignant Allah, accomplissant ses obligations, se parant des meilleures vertus et étant utile à sa nation et à sa communauté.

 « Un parent ne peut rien léguer de mieux à son enfant qu’une bonne éducation. »  

le noble Prophète SWS.

Qu'Allâh nous guide sur le droit chemin, le chemin tracé par Son Noble MessagerSWS, Ses Compagnons, et ceux qui les ont suivis, Allâhumma Âmîn.

Wa Allâhou A'lam !

Et Dieu est Plus Savant !

 

 

29 mars 2015

La place de la femme en Islam

 
La place de la femme en Islam
 
Bism Ellah Clip Art
femme_en_islam
 
L’Islam ne considère pas la femme comme un être méprisable ou inférieur comme elle l’était dans la Jahiliyya. Au contraire il a mis fin à ce dédain vis à vis de la femme en déclarant qu’elle est la moitié du genre humain. Elle a des droits comme l’homme a des droits et a des devoirs conformes à ses capacités et à sa nature. Quant à l’homme, il a des caractéristiques spécifiques comme la virilité, la force physique, la raison, la patience, ce qui lui permet de la protéger, de la défendre et de la prendre en charge.
Le Très Haut (Exalté) a dit dans le Coran qu’il nous a créé d’un mâle et d’une femelle, et les seuls critères qui font prévaloir une personne sur une autre sont l’œuvre salutaire et la piété.
Le Très Haut (Exalté) a dit :
{ O hommes ! Nous vous avons crées d’un male et d’une femelle, et Nous avons fait de vous des nations et des tribus, pour que vous vous entre-connaissiez. Le plus noble d’entre vous, auprès d’Allah, est le plus pieux. Allah est certes Omniscient et Grand Connaisseur. }[Sourate 49 - Verset 13]
L'islam, la science et la femme
Selon Abou Sa’id Al Khoudri : une femme vint dire au Prophète : « O Messager d’Allah ! les hommes se sont réservés à eux seuls tes hadiths. Laisse donc pour nous l’une de tes journées pour nous enseigner ce qu’Allah t’a appris. Il lui dit : « Réunissez-vous tel jour ». Elles se réunirent donc et le Prophète vint à elles et leur enseigna ce qu’Allah lui avait appris. Puis il leur dit : « Chacune d’entre vous qui sera précédée dans l’autre monde par trois de ses enfants trouvera en eux un écran contre le Feu ». L’une d’elles lui demanda : « Et s’ils ne sont que deux ? » Il dit : « Même s’ils ne sont que deux. » [Rapporté par Al Boukhari et Moslim] 
L’homme donne la dot à la femme comme convenue entre les deux parties.
Le Très Haut (Exalté) a dit :
{ Et donnez aux épouses leur mahr de bonne grâce. Si de bon gré elles vous en abandonnent quelque chose, disposez-en alors à votre aise et de bon cœur.} [Sourate 4 - Verset 4]
Ibn Abbas a dit : "Il est réprouvé de fixer une dot sans la donner. Le mari doit donner la dot de bonne grâce .Si de bon gré elle en abandonne quelque chose au mari après la fixation, alors il peut en disposer à son aise."
Le devoir du mari de bien se conduire à l’égard de son épouse.
Le Très Haut (Exalté) a dit : { Et comportez-vous convenablement envers elles } [Sourate 4 - Verset 19] c’est à dire leur dire de bonnes paroles, les traiter conformément au bon usage, prendre soin de soi pour leur plaire, comme on veut qu’elles le fassent pour nous car Allah (Exalté) a dit :
{ Quant à elles, elles ont des droits équivalents à leurs obligations, conformément à la bienséance} [Sourate 2 - Verset 228]
Le Messager d’Allah a dit :
"Les meilleurs d’entre vous sont les meilleurs avec leurs femmes, et je suis d’entre vous le meilleur avec les miennes"

Qu'Allâh nous guide sur le droit chemin, le chemin tracé par Son Noble Messager, Ses Compagnons, et ceux qui les ont suivis, Allâhumma Âmîn.

Wa Allâhou A'lam !

Et Dieu est Plus Savant !


22 mai 2012

Al-Isrâ' wal-Mi'râj (Le Voyage nocturne et l’Ascension)

Al-Isrâ' wal-Mi'râj (Le Voyage nocturne et l’Ascension)

 alissraa003

          Après son excursion à At-Tâ’if dix ans après le début de la révélation, le Messager d’Allâh SWS était affligé par le refus de la tribu des Banoû Thaqîf de croire au message de l’islam. Cette peine s’ajoutait à celle déjà occasionnée par la perte des deux êtres les plus chers pour lui, à savoir son épouse Khadîdja et son oncle Aboû Tâlib. Son message ne trouvait pas l’écho escompté hors de la Mecque et les horizons se resserraient autour de lui.

          Quelques jours après son retour d’At-Tâ’if, alors qu’il se reposait de nuit à côté de la Ka‘ba sacrée (selon certaines version, chez Oumm Hânî qui habitait non loin de la Ka‘ba), le Prophète SWS, étendu sur sa cape, sentit une présence. C’était l’Archange Jibrîl  qui, envoyé par Dieu, vint lui annoncer la volonté d’Allâh d’honorer Son Prophète par deux miracles : une excursion depuis la mosquée sacrée de la Mecque vers la mosquée Al-Aqçâ de Jérusalem (Al-Isrâ’), suivie d’une ascension vers les hauts cieux (Al-Mi‘râj) pour rencontrer Son Seigneur – exalté soit-Il. Ce miraculeux voyage en deux étapes devait s’accomplir en une seule nuit, transcendant des distances cosmiques et permettant au Prophète SWS de franchir une limite interdite aux plus privilégiés parmi les anges pour parler à son Seigneur.

L’Envoyé de Dieu reçut cet honneur d’Allâh comme récompense pour sa patience et son courage face aux injustices et aux persécutions infligées par les polythéistes mecquois sur sa personne et sur l’ensemble des musulmans. Aussi, un tel voyage allait fortifier le sceau des prophètes et affermir ses pas dans ce qu’il lui restait à accomplir de sa noble mission de Messager universel. Ce voyage céleste était substantiellement une réponse à ses multiples supplications et Allâh allait lui montrer des merveilles que seules certaines de Ses créatures ont pu voir :

« Gloire et Pureté à Celui qui de nuit, fit voyager Son serviteur [Mouhammad], de la Mosquée Al-Harâm à la Mosquée Al-Aqçâ dont Nous avons béni l'alentour, afin de lui faire voir certaines de Nos merveilles. », s.17 Al-Isrâ’ (Le Voyage Nocturne), v.1.

Al-Isrâ’ (Le Voyage nocturne)

          En guise d’initiation à ce voyage, le Messager d’Allâh SWS accomplit une série de sept circumambulations autour de la Ka‘ba, accompagné de Jibrîl . L’Archange avait prit soin de préparer Mouhammad aux merveilles qui l’attendaient en lavant l’intérieur de sa poitrine avec de l’eau Zam-Zam et en y versant une substance permettant d’augmenter sa sagesse et de renforcer sa foi. Aussi, pour parcourir les 1232 kilomètres qui séparent la Mecque de Jérusalem, Allâh  mit à disposition de Son Messager Al-Bourâq, une créature ressemblant aux équidés terrestres qui était, selon la description du Prophète SWS, d’une taille comprise entre celle de l’âne et celle de la mule et dont le galop couvrait l’étendue de sa propre vue. Le Messager enfourcha alors la monture qui l’emmena vers la terre des prophètes.

Entre temps, ils firent plusieurs escales où le Prophète accomplit à chaque fois deux cycles de prière. Ils s’arrêtèrent d’abord à Médine (Tayba ou Yathrib à l’époque), puis sur le Mont Sinaï avant de passer à Bayt Lahm (Bethléem où naquit le prophète ‘Îssâ) pour arriver enfin à Jérusalem.

          Une fois sur le sol de la terre bénie, le Messager SWS, toujours en compagnie de Jibrîl, arriva devant le mur de la mosquée Al-Aqçâ. Il y attacha la monture, bien que celle-ci ne fût uniquement destinée à l’accomplissement de la première étape de ce voyage extraordinaire, le reste du trajet étant assuré par un moyen encore plus miraculeux.

Le Prophète SWS pénétra ensuite à l’intérieur de la mosquée d’Al-Aqçâ, où il trouva l’assemblée humaine la plus extraordinaire qui n’ait jamais existée : tous les prophètes d’Allâh, depuis Âdam jusqu’à ‘Îssâ (Jésus) – paix et salut de Dieu sur eux – étaient réunis pour accueillir le dernier des messagers. Mouhammad SWS était un élément essentiel pour cette assemblée, à l’image d’une brique manquant à un édifice majestueux. Le Prophète SWS expliquait en effet :

« Par rapport à mes prédécesseurs les prophètes, c’est comme si quelqu'un avait construit une demeure et l'a embellie. Seule la place d'une brique est restée vacante. Les visiteurs, contemplant la beauté de l'édifice, disaient alors : "Dommage ! Pourquoi n'a-t-on pas mis cette brique ? " Eh bien, je suis cette brique ! Je suis le sceau des prophètes. » [Rapporté par Al-Boukhârî et Mouslim.]

Une fois le groupe des prophètes de Dieu au complet,  les élus d’Allâh effectuèrent une prière de deux cycles en commun, guidés par le Messager SWS. Mouhammad avait en effet été invité par Jibrîl à diriger la plus prestigieuse prière humaine jamais accomplie jusqu’alors.

          La symbolique derrière cette prière consistait à mettre en avant l’appartenance mutuelle à la même religion de tous les envoyés de Dieu. Ces derniers reconnaissaient ainsi que Mouhammad SWS était leur sceau et qu’il allait avec sa communauté continuer à transmettre le message authentique de Dieu au reste de l’humanité. Cette expérience unique apporta au Prophète SWS l’apaisement et la confiance en Allâh qui lui permirent d’oublier tout le mal qu’il avait subi de la part de ses détracteurs. Mais la bénédiction d’Allâh ne se limitait pas à ce phénomène prodigieux puisque d’autres miracles attendaient le Messager. 

Des scènes prodigieuses

             Durant ce voyage, le Prophète eut l’occasion d’observer quelques merveilleuses créations de Dieu. Allâh donna les capacités à Son Envoyé de voir la vie sous les aspects d’une vielle femme parée d’une multitude de bijoux, ce qui donne une indication significative concernant la réalité de ce monde.

Allâh permit à Mouhammad de voir Iblîs. Ce dernier se cachait sur le côté de la route, n’osant pas obstruer le chemin du Prophète SWS ni s’adresser à lui.

Un taureau attira l’attention du Messager : il sortait d’un tuyau très étroit et essayait d’y retourner en vain. Selon Jibrîl, cette scène est à l’image des mauvaises paroles : une fois proférées, elles ne peuvent être annulées.

            Toujours au cours de son trajet, l’Envoyé de Dieu respira une agréable senteur. Jibrîl l’informa que celle-ci provenait de la tombe de la coiffeuse attitrée de la fille de Pharaon. Un jour, alors que cette pieuse dame réalisait son travail de bon cœur, le peigne lui tomba des mains. Elle le ramassa en disant « bismillâh », ce qui interpella la jeune enfant : « Adores-Tu un dieu différent de mon père ? », ce à quoi répondit la coiffeuse : « Oui, mon Seigneur et celui de ton père n’est autre qu’Allâh. » L’incident arriva aux oreilles de Pharaon qui exigea de l’honnête femme qu’elle apostasiât et reniât sa religion, ce qu’elle refusa catégoriquement. Le tyran menaça alors d’assassiner ses enfants et fit apporter un imposant récipient sous lequel il alluma un grand feu. Lorsque l’eau se mit à bouillir, Pharaon y jeta les enfants un par un, mais la croyante ne fléchit point, même lorsque ce fut le tour de son nourrisson pour qui elle ressentit tout de même de la pitié. Dieu donna alors la parole au bébé qui rassura sa mère : « Ô mère, sois patiente. Le châtiment de l’au-delà est bien plus sévère comparé à la torture de cette vie. Ne sois pas affligée, car tu es sur la voie droite. » Rassérénée par ces mots, la coiffeuse demanda à Pharaon d’enterrer ses os et ceux de ses enfants dans la même tombe avant de plonger dans l’eau bouillante. L’odeur suave qui se dégageait de la tombe de ces martyrs indiquait leur rang élevé au paradis.

            Il vit également des personnes qui semaient leurs graines et en récolter les fruits au bout de deux jours. Il s’agissait en fait de ceux qui ont combattu sur le sentier d’Allâh (al-moujâhidoûn).

Al-Mi'râj (l'Ascension)

          Après ce passage à la moquée d’Al-Aqçâ, Allâh mena Son Prophète SAW dans une ascension qui lui permit de traverser les sept cieux. Ce déplacement au départ du rocher (Aç-çakhra) s’effectua par le corps et par l’âme, transcendant toutes les lois de la nature connues par l’être humain. En réalité, le Créateur des cieux et de la terre mit à la disposition de Son bien-aimé d’autres lois qui relevaient d’une autre dimension.

Le Prophète SWS s’élevait d’un ciel à l’autre en compagnie de l’Ange Jibrîl ; Allâh  l’avait doté d’un pouvoir similaire à celui des anges. Dieu dit dans le Coran :

« Les Anges ainsi que l’Esprit [Jibrîl] montent vers Lui en un jour dont la durée est de cinquante mille ans. », s.70 Al-Ma‘ârij (Les Voies d’ascension), v.4.  

Aux portes de chaque ciel, l’Archange Jibrîl demandait l’autorisation au gardien de traverser cette dimension céleste en compagnie du sceau des prophètes. À chaque fois, l’ange responsable le questionnait : « Qui demande l’ouverture ? ». À la réponse de Jibrîl AS « Mouhammad, le Messager de Dieu », l'ange s’enquerrait : « A-t-il été envoyé ? Est-ce le moment pour lui de gravir les cieux ?  » Jibrîl répondait positivement et l'ange ouvrait alors la porte.

          Durant cette traversée, le Prophète SWS fit la rencontre de plusieurs grands messagers qui l’avaient précédé. Au  premier ciel, il vit Adam  entouré d’un grand nombre de personnes, autant à sa droite qu’à sa gauche. Le Prophète SWS remarqua que lorsque le père de l’humanité regardait à sa droite, il souriait, mais lorsqu’il se tournait à gauche, il pleurait. Interrogeant Jibrîl  sur la cause de ces brusques changements d’humeur, Mouhammad reçut cette explication : « À chaque fois qu'Adam regarde à sa droite, il voit les gens qu'Allâh a désignés comme habitants du paradis et à chaque fois qu'il se tourne à gauche, il reconnait les individus auxquels Allâh a promis l'enfer ». En apercevant le sceau des prophètes, Adam  le salua et lui dit : « Bienvenue au bon fils, au bon frère et au bon Prophète. »

Ensuite le Messager SWS rencontra les cousins maternels ‘Îssâ (Jésus) et Yahyâ (Jean-Baptiste) – salut de Dieu sur eux – au deuxième ciel. Puis il traversa les quatre ciels suivants où il croisa respectivement Yoûssouf, Idrîs, Hâroûn, puis Moûssâ que la salutation de Dieu soit sur eux tous. Tous l’accueillirent chaleureusement et invoquèrent Allâh en sa faveur.

Au septième ciel, le Prophète SWS rencontra son aïeul Ibrâhîm  qui était appuyé contre Al-Bayt al-ma‘moûr (la maison peuplée). Il se reposait de la fatigue ressentie lors de sa vie terrestre, pendant laquelle il ne connut point de répit. Sa place à proximité de ce temple sacré est une récompense divine accordée pour sa participation active à l’édification de la Ka‘ba. Al-Bayt al-ma‘moûr n’est autre qu’un temple situé juste au dessus de la Ka‘ba et en dessous du trône d'Allâh. Le Prophète SWS expliqua plus tard à ses Compagnons que ce temple se situait au septième ciel dans le prolongement vertical de la Ka’ba et que s’il tombait, il tomberait sur cette dernière. Chaque jour, soixante-dix mille anges y entrent pour prier et accomplir des circumambulations, puis ils en sortent sans jamais y revenir. Ils laissent ainsi leur place à soixante-dix mille nouveaux anges qui agissent de même le jour suivant, et ce depuis la nuit des temps. Ce temple est pour les anges ce qu’est la Ka‘ba pour les musulmans. Ces informations montrent que le nombre des anges est incommensurable comparé à celui des hommes. À ce propos, le Prophète SWS éclaira ses semblables : « Les cieux craquent et ceci n'est pas sans droit. Il ne s'y trouve aucune place sans qu'un ange ne soit en train d'y prier, de s'y prosterner ou de s'incliner. Au jour de la résurrection, ils se lèveront tous en disant : "Glorifié sois-Tu, nous ne T'avons pas adoré comme il le faut !" » [Rapporté, entre-autres, par At-Tabarânî.] 

Profitant de cette rencontre avec son descendant, Ibrahîm transmit un précieux message par son intermédiaire à la communauté musulmane : « Transmets mes salutations à ta communauté et dis-lui que le paradis est d'un sol fertile, que son eau est pure et que pour y planter des arbres, il n'y a qu’à dire “soubhâna-llâh, al-hamdoulillâh, lâ ilâha illa-llâh wa Allâhou Akbar” (Glorifié et Loué soit Allâh, il n'existe aucune divinité à part Lui, Allâh est le plus Grand) ».

          Le voyage se poursuivit jusqu'à ce que le Prophète SWS et l’ange Jibrîl arrivassent à un endroit où l’Archange dit au Prophète SWS : « Je ne peux pas aller au-delà de ce point. Si je m’y aventure je brûlerai, mais toi, tu pénétreras sans encombre ». Cette frontière s’avérait être Sidratou-l-mountahâ (le Lotus de la Limite ultime), que personne n’a jamais franchie. Il s’agit d’un arbre immense d’une beauté indescriptible : ses racines se situent au sixième ciel et son sommet atteint le septième ; ses feuilles s’apparentent à des oreilles d’éléphant et ses fruits sont aussi grands que des jarres. Des papillons d’or visitent cet arbre majestueux et offrent ainsi un spectacle ineffable.

Il convient de souligner que pour dépasser ce seuil, le Prophète SWS a été doté d’un pouvoir supérieur à celui des anges puisque les capacités de ces derniers ne leur permettaient pas de le traverser.

Lors de sa rencontre avec son Seigneur, le Messager pouvait entendre ce qu’Il lui disait, mais il n’était pas en mesure de Le voir. Dieu prescrivit en ces lieux et moment précis l’accomplissement de cinquante prières par jour à la communauté de Mouhammad, et ce fut la seule obligation qui fut révélée dans les hauteurs célestes.

En descendant, le Prophète  vit de nouveau Moïse et l’informa qu'Allâh avait décrété cinquante prières par jour. Moïse l’avertit alors : « Retourne auprès d’Allâh et demande-Lui de diminuer leur nombre car ta communauté ne pourra pas s’y tenir ». Le Prophète remonta vers Allâh Qui diminua le nombre de prières de cinq. Mais Moïse, en apprenant cela, renouvela sa remarque au Prophète SWS qui retourna auprès d’Allâh. Dieu réduisit le nombre de prières à quarante par jour. Mais de nouveau, en entendant cela, Moïse réitéra son conseil au Prophète, car le nombre de prières demeurait trop élevé. Après plusieurs va-et-vient effectués par le Prophète pour demander l’allègement du nombre de prières, Allâh finit par décréter cinq prières journalières dont la rétribution de chacune équivalait celle de dix prières initialement définies, ce qui faisait un total de cinquante.

         Au-delà du Lotus de la Limite, le Prophète Mouhammad SWS eut la possibilité de voir l’enfer et le paradis. Dans la description très précise qu’il donna de l’enfer, le Prophète SWSraconta y avoir vu Malik, le gardien de ce lieu au visage impassible. Celui-ci ne souriait jamais, et s’il avait dû sourire à quelqu’un c’eût été l’Envoyé de Dieu, avait déclaré Jibrîl.

Il rapporta y avoir vu des gens abandonner une viande succulente et se bousculer pour se nourrir de chair avariée. À son questionnement, Jibrîl lui expliqua qu’il s’agissait des personnes qui délaissaient le licite pour l’illicite, faisant directement référence aux adultères.

Plus loin, il assista à une scène non moins étonnante : il vit des hommes à qui on ouvrait la bouche pour y jeter des boules de feu ; ce châtiment était destiné à ceux qui usurpent l'argent des orphelins.

Certains se faisaient fracasser la tête par des anges à l’aide d’une grosse pierre. Leur tête retrouvant sa forme initiale, la scène se répétait indéfiniment. Ce châtiment s’appliquait à ceux dont la tête était trop lourde pour accomplir la prière.

D’autres buvaient le liquide sécrété par le corps des fornicateurs (de l’eau mélangée à du sang). Jibrîl indiqua au Messager qu’il s’agissait des buveurs d’alcool, boisson interdite dans l’ici-bas.

Enfin, il vit des individus se griffer le visage avec leurs ongles de cuivre et apprit que cette rétribution s’adressait aux individus qui lancent des accusations contre des femmes vertueuses.

          Il décrivit le paradis comme étant : « Ce qu'aucun œil n'a jamais vu, ce qu'aucune oreille n'a jamais entendu et ce qui n'est jamais venu à l'esprit de qui que ce soit ». Les « wildân moukhalladoûn » se dévoilèrent à lui. Ces créatures – ni humains, ni djinns, ni anges – sont à l’image de perles précieuses ; elles serviront les habitants du paradis. Celui qui occupera le plus bas degré du paradis disposera de dix mille servants, chacun d’entre eux portera un plateau d’or dans une main et un plateau d’argent dans l’autre.

Il dit également : « J'y vis un grand palais traversé par un ruisseau au bord duquel était assise une belle femme. Quand je demandai à Jibrîl à qui appartenait ce palais, il me dit qu'il appartenait à ‘Omar Ibnou-l-Khattâb et c'est à ce moment que je me rappelai de la jalousie de ‘Omar envers ses femmes et je détournai immédiatement mon regard ». Quand ‘Omar entendit cela, il dit au Prophète : « Comment pourrais-je être jaloux de toi, ô Messager d'Allâh ! »

Le Prophète SWS découvrit également « Al-Kawthar », une rivière qui lui est promise dans l’au-delà, et découvrit aussi les demeures paradisiaques des musulmans dont il donne la description suivante : « Des maisons bâties de pierres d'argent et de pierres d'or, leur ciment est du musc, les cailloux de leur sol sont des perles et leur plafond est le trône du Tout-Miséricordieux. Le moins nanti parmi les habitants du paradis aura un royaume qu’il ne pourra traverser en mille ans et le plus rétribué parmi eux regardera Allâh nuit et jour ».    

Le Prophète SWS entendit même le paradis s’adresser à Allâh : « Je me suis préparé avec ma soie, mon eau douce et ma verdure, où sont donc mes habitants ? »

          Ajouté au fait d’avoir pu entendre la voix du paradis, le Prophète eut également l’occasion de découvrir son plafond, qui s’avère être le Trône d’Allâh . Le Trône est la plus vaste de toutes les créations divines. La Terre et les sept cieux sont l’équivalent d’une bague jetée dans un désert comparés au marchepied du Trône. Et le marchepied, par rapport à ce dernier, ne représente à son tour qu’un anneau perdu dans un désert. Autant dire que la Terre et les cieux ne sont qu’un grain de moutarde dans l’océan comparativement à cette majestueuse créature qu’est le Trône de Dieu…

Le Trône révèle la toute puissance d’Allâh. Quatre anges ont pour fonction de le porter, ils seront huit à se partager cette tâche le Jour du Jugement. Le Prophète précisa qu’il reçut l’autorisation de décrire un de ces anges : « L’écart entre le lobe de son oreille et son épaule couvre la distance parcourue à pied durant sept cents ans. » [Rapporté par Aboû Dâwoûd.]

            Enfin, le Messager eut même le privilège de s’aventurer au-delà des limites paradisiaques. Il se trouva dans un endroit d’où il put entendre le bruit des crayons utilisés par les anges pour copier la Tablette Préservée. 

De retour à la Mecque

          Enfin, une fois revenu à la Mecque, le Prophète SWS hésitait à partager l'histoire de son voyage nocturne avec les mécréants. Mais le matin, il rencontra Aboû Jahl qui, voyant son visage troublé, interrogea le Messager sur ses préoccupations. Le Prophète SWS lui raconta alors son extraordinaire expédition et Aboû-Jahl s’empressa d’appeler Qouraych pour que tous entendent le récit de l’expérience vécue par Mouhammad cette nuit-là. Évidemment, les polythéistes démentirent les dires du Messager et se moquèrent de lui : « Il nous faut un mois pour faire l’aller-retour jusque là-bas et tu prétends l’avoir fait en une nuit ?! »

Ils se plaignirent du Prophète SWS auprès d’Aboû Bakr  qui leur répliqua : « S’il a dit cela, c’est qu’il dit vrai. Je le crois au sujet de la révélation – qu’un ange descend du ciel [pour lui transmettre la parole divine]. Comment pourrais-je ne pas croire qu’il est allé à Jérusalem et qu’il en est revenu en peu de temps – alors que cela se passe sur terre ? » C’est à partir de ce moment-là qu’Aboû Bakr gagna son surnom d’Aç-Çiddîq.

          Qouraych demanda alors au Prophète SWS de décrire Al-Aqçâ en détail afin de comparer ses dires avec leurs connaissances. Aboû Houraya  rapporta ces paroles de l’Envoyé de Dieu qui avouera plus tard : « J’étais à Al-Hijr [lieu où se rencontraient les notables de Qouraych pour échanger et se distraire] quand Qouraych m’interrogea sur certains détails concernant le Temple sacré que je n’avais pas pris en considération. Je ressentis une immense gêne telle que je n’en avais jamais éprouvée précédemment. À ce moment-là, Dieu fit apparaître à ma vue le Temple sacré et je pus ainsi répondre à toutes les questions de Qouraych. »

Avant ce voyage, le Prophète ne possédait aucune connaissance de Jérusalem et la richesse de son expérience ne lui permit point de se souvenir de toutes les minuties propres à ce lieu.

Il ajouta ensuite qu’il avait survolé une caravane en route vers la Mecque et que celle-ci allait prendre du retard à cause d'un pillage dont elle fut victime pendant ce voyage. Qouraych constata dans les jours qui suivirent que cette histoire s’avérait exacte, mais cela ne les fit pas adhérer au message de l’Islam.

            Cet épisode du Voyage nocturne fut une étape importante dans la mission du Prophète SWS puisqu’il fut honoré par son Seigneur après des épreuves difficiles. Malheureusement le récit de cet événement miraculeux n’eut aucun effet sur les polythéistes qui cherchaient toujours un moyen de se débarrasser du Prophète SWS. Les musulmans allaient donc bientôt devoir se préparer pour un voyage d’un autre type, un exode fondamental qui leur permettra de préserver leur vie et leur foi.

 Qu'Allâh nous guide sur le droit chemin, le chemin tracé par Son Noble MessagerSWS, Ses Compagnons, et ceux qui les ont suivis, Allâhumma Âmîn.

Wa Allâhou A'lam !

Et Dieu est Plus Savant !

 Al-wassat.com

22 février 2015

Les sept qui se retrouveront sous l’ombre d’Allah

Les sept qui se retrouveront sous l’ombre d’Allah

                                        

 

mohammed001

Le ProphèteSWS a dit : « Il y a sept catégories de personnes qu’Allah accueillera sous Son ombre au jour où il n’y aura aucune ombre sauf la Sienne : un dirigeant juste; un jeune qui a grandi dans l’adoration d’Allah, ; un homme dont le cœur est attaché aux mosquées; deux personnes qui s’aiment pour Allah, qui se rencontrent pour cette raison et se quittent sur le même sentiment; un homme qu’une femme de grande beauté et de statut social important appelle à elle et qui refuse en disant : « Je crains Allah »; une personne qui donne en charité si discrètement que sa main gauche ignore ce qu’a donné sa main droite; et une personne qui, dans la solitude, pense à Allah et se met à pleurer doucement. » (Rapporté par Abou Hourayrah et recueilli dans Sahih al-Boukhari et dans Sahih Mouslim)

Dans ce magnifique hadith, le Prophète SWSparle d’actes d’adoration qui, bien qu’ils soient modestes, méritent une récompense énorme : se retrouver à l’ombre d’Allah au Jour où il n’y aura aucune ombre sauf la Sienne. Cela peut paraître comme une mince récompense à première vue, mais considérez un instant le hadith suivant : « Au jour de la Résurrection, le soleil se rapprochera tellement des gens qu’il ne sera plus qu’à une distance d’un mille. Les gens seront submergés dans leur propre sueur selon les actions qu’ils auront accomplies de leur vivant; certains jusqu’aux chevilles, certains jusqu’aux genoux, d’autres jusqu’à la taille et d’autres encore en auront jusqu’au menton. » (Et en disant cela, le Prophète SWSfit un geste de la main devant sa bouche.) (Rapporté par al Miqdaad ibn Aswad et recueilli dans Sahih Mouslim)

On comprend donc qu’en ce Jour, rien ne sera plus souhaitable que de se retrouver sous l’ombre d’Allah, à l’abri du soleil.

Étudions maintenant les vertus et traits caractéristiques des personnes faisant partie de ces sept catégories qui se mériteront une telle récompense au jour du Rassemblement.

1. « Un dirigeant juste… »

Le concept de justice, en islam, est très important; les musulmans, ceux qui dirigent comme ceux qui sont dirigés, doivent appliquer la justice en toutes circonstances, sans exception. La justice signifie de reconnaître et donner à chacun les droits qui lui reviennent, qu’il soit musulman ou non, qu’il soit un parent ou un étranger, un ami ou un ennemi.

Allah dit, dans le Coran :

« Et ne laissez point votre haine pour un peuple vous inciter à être injustes. Soyez justes; cela est plus proche de la piété. » (Coran, 5:8)

Malheureusement, même si nous le reconnaissons en théorie, nous l’oublions rapidement dans la réalité. Souvent, lorsque nous parlons de nos amis ou de nos parents, nous les louons exagérément, mais lorsque nous parlons de ceux avec qui nous ne nous entendons pas, nous ne trouvons rien de bon à dire à leur sujet et nous nous concentrons sur leurs défauts. Cela est bien loin de la justice qu’Allah aime et qu’Il rétribue, tel que mentionné dans le hadith suivant : « Ceux qui auront appliqué la justice seront sur des trônes de lumière près de la main droite d’Allah – et les mains d’Allah sont toutes deux des mains droites – ceux qui étaient justes dans leurs sentences, envers leurs familles et envers tous ceux sur qui ils avaient autorité. »

Lorsque le Prophète (SWS affecta Abdoullah ibn Mas’oud aux terrains de Médine situés entre les habitations et les palmeraies des Ansar, Banou abd ibn Zouhrah dit : « Éloigne de nous le fils de Oumm Abd (Ibn Mas’oud) ». Le Prophète SWSrépondit : « Pourquoi Allah m’a-t-Il donc envoyé? Allah ne bénit pas un peuple qui ne donne pas ses droits à un homme faible. » (Sharh as-Sounnah, sounan at-Tirmidhi)

Le concept de justice est encore plus important pour le dirigeant puisqu’il est responsable de son peuple et qu’il est le principal acteur de la justice dans son pays. Pour cette raison, le dirigeant qui sait se montrer juste fera partie des sept catégories de personnes qui auront l’honneur d’être abritées à l’ombre d’Allah.

2. « Un jeune qui a grandi dans l’adoration d’Allah… »

Le savant musulman Ayoub as-Sakhtinyaani (mort en 131 de l’hégire) a dit : « Le fait qu’Allah le guide vers un savant versé dans la sounnah fait partie de la réussite d’un jeune. » (Rapporté dans Sharh Usoolis-Sunnah of al-Laalikaa’ee (no.30)

Qu’un jeune vive dans l’adoration d’Allah et fréquente des gens vertueux est une grande bénédiction d’Allah, car c’est dans sa jeunesse qu’une personne est la plus vulnérable aux tentations et la plus susceptible de s’égarer du droit chemin. Cela est évident lorsque l’on regarde la société qui nous entoure et que l’on constate que la plupart des activités comme la musique, les jeux, les boîtes de nuit, la mode, etc, s’adressent d’abord et avant tout aux jeunes. « On n’a qu’une seule jeunesse », entend-on souvent répéter, et c’est pourquoi tant de jeunes musulmans, de nos jours, s’imaginent qu’ils commenceront à prier, qu’ils feront le Hajj, qu’ils s’habilleront de façon modeste, etc, lorsqu’ils seront plus vieux, comme si Allah leur avait garanti qu’ils allaient vivre vieux! Comme nous serions avisés de tenir compte du conseil du ProphèteSWSlorsqu’il a dit : « Profitez de cinq choses avant cinq autres : de votre jeunesse avant votre vieillesse, de votre santé avant que ne vienne la maladie, de vos richesses avant que ne vienne la pauvreté, de votre temps libre avant que vous ne soyez trop occupés, et de votre vie avant votre mort. » (Rapporté par Ibn Abbas et recueilli dans al-Hakim et autres)

3. « Un homme dont le cœur est attaché aux mosquées… »

La sounnah encourage fortement les hommes à prier à la mosquée, car une énorme récompense y est rattachée. Non seulement cela donne-t-il aux gens qui s’y rendent la possibilité d’être abrités à l’ombre d’Allah au jour du Jugement, mais un hadith rapporte « que chaque pas qu’il fait en direction de la mosquée l’élève d’un rang et lui efface un péché. Puis, lorsqu’il prie, les anges ne cessent de prier pour lui tant et aussi longtemps qu’il ne quitte pas sa place. Les anges disent : « Ô Allah, envoie-lui Tes bénédictions; ô Allah, soit miséricordieux envers lui… » (Rapporté par Abou Hourayrah et recueilli par al-Boukhari)

Il faut souligner, ici, que tous les hadiths encourageant les hommes à fréquenter assidûment les mosquées ne doivent pas nous faire croire que l’islam est une religion confinée aux mosquées, comme plusieurs l’imaginent. Néanmoins, la mosquée doit demeurer au cœur de la communauté musulmane et le rôle joué par les responsables de la mosquée est essentiel, car ce sont eux qui doivent faire de ce lieu un refuge accueillant pour les musulmans plutôt qu’un lieu de luttes de pouvoir omme c’est trop souvent le cas de nos jours. Et nous cherchons refuge auprès d’Allah contre cela!

4. « Deux personnes qui s’aiment pour Allah, qui se rencontrent pour cette raison et se quittent sur le même sentiment… »

S’aimer mutuellement pour Allah est une des meilleures choses qui mènent au succès dans l’au-delà et qui nous font goûter à la douceur de la foi en ce monde. S’aimer mutuellement pour Allah signifie que le musulman aime une autre personne seulement et uniquement parce que cette dernière suit la bonne voie et la bonne religion. L’apparence de la personne, les vêtements qu’elle porte, sa fortune ou sa pauvreté, ses origines et la couleur de sa peau importent peu; peut-être même que vous détestez plusieurs choses chez cette personne, mais vous l’aimez tout de même pour sa foi et parce qu’elle suit la religion de vérité, et c’est justement cela, aimer pour Allah.

« Allah, dit : « Ceux qui s’aiment pour Ma gloire seront illuminés et seront enviés des prophètes et martyres. » (at-Tirmidhi et Ahmad)

Subhanallah! Imaginez être envié par les messagers élus d’Allah et par ceux qui sont morts dans Sa voie! Telle est la récompense de ceux qui s’aiment pour Allah.

5. « Un homme qu’une femme de grande beauté et de statut social important appelle à elle et qui refuse en disant : « Je crains Allah » … »

Ce monde est plein de tentations qui peuvent nous mener au feu de l’Enfer et parmi elles, l’attirance pour les femmes. Combien d’hommes ont mené leur âme à la destruction pour une femme? C’est la raison pour laquelle le Prophète SWS a mis en garde les hommes de sa oummah lorsqu’il a dit : « Le monde est beau et vert et Allah va vous établir comme successeurs sur cette terre afin de voir comment vous allez vous y comporter. Alors évitez la séduction des femmes; en vérité, la première épreuve des enfants d’Israël avait trait aux femmes. » (Sahih Mouslim)

La seule chose qui puisse vraiment nous protéger contre le fait de succomber à cette tentation (et à toutes les autres tentations de ce monde) est la crainte d’Allah. C’est d’ailleurs écrit clairement dans le Coran :

« Quant à celui qui aura craint de comparaître devant son Seigneur et qui aura préservé son âme de ses (mauvaises) passions, il aura le Jardin pour refuge. » (Coran 79:40-1)

6. « Une personne qui donne en charité si discrètement que sa main gauche ignore ce qu’a donné sa main droite… »

C’est là la description d’une personne qui fait tout son possible pour se protéger du riyaa (ostentation). Ar-riyaa signifie d’accomplir des actions dans l’intention d’être glorifié et reconnu par les gens. Ce péché détruit tout ce qu’une personne aurait pu retirer de ses bonnes actions en plus de lui mériter un châtiment que seul Allah connaît. L’ostentation est dangereuse parce qu’il est dans la nature de l’homme d’aimer recevoir des éloges. Il faut donc faire très attention à ce que son intention soit pure dès le départ et qu’elle ne se transforme pas au moment d’accomplir l’action. Pourtant, Allah nous met en garde :

« Ô vous qui croyez! Ne rendez pas vaines vos aumônes en les faisant suivre d’un rappel ou d’un tort, comme celui qui ne dépense ses biens que pour être vu des autres et qui ne croit point en Dieu et au Jour dernier. » (Coran 2:264

7. « … Une personne qui, dans la solitude, pense à Allah et se met à pleurer doucement. »

Le Prophète SWS a dit : « Si vous saviez ce que je sais, vous ririez peu et pleureriez beaucoup. » (Rapporté par Abou Hourayrah et Anas et recueilli dans Sahih al-Boukhari)

Il ne faut pas croire que pleurer soit un acte efféminé. Le ProphèteSWS, qui était le meilleur homme de la création, pleurait, tout comme ses compagnons. Les larmes sont l’expression sincère de la crainte, du respect profond et de l’amour que l’on ressent envers Allah. Mais à quelle fréquence nous arrive-t-il de penser à Allah, dans la solitude, et d’en être émus aux larmes? À quel point rions-nous et à quel point nos larmes sont-elles rares? Le ProphèteSWS a dit : « Rien n’est plus cher à Allah que deux gouttes et deux traces : une larme versée par crainte de Lui et une goutte de sang versée pour Sa cause. Et une cicatrice récoltée dans la lutte pour Sa cause, de même qu’une trace laissée par l’accomplissement d’un des devoirs qu’Il nous a rendus obligatoires. » (at-Tirmidhi et al-Mishkaat)

Alhamdulillah, le hadith d’introduction nous indique clairement quels moyens sont à notre disposition pour obtenir la satisfaction d’Allah. Alors chers frères et chères sœurs en islam, déployez tous les efforts possibles pour faire partie d’au moins l’une de ces catégories, car heureux seront ceux qui profiteront de l’ombre d’Allah au Jour où il n’y aura aucune autre ombre que la Sienne.

Qu'Allâh nous guide sur le droit chemin, le chemin tracé par Son Noble Messager, Ses Compagnons, et ceux qui les ont suivis, Allâhumma Âmîn.

Wa Allâhou A'lam !

Et Dieu est Plus Savant !



10 juillet 2015

Les mérites des dix derniers jours de Ramadhan

 

Les mérites des dix derniers jours de Ramadhan

dixjours_de_ramadhane

 

Notre Seigneur accorde à Ses serviteurs les dons des bonnes choses et les périodes pour accomplir de bonnes œuvres, ainsi les pieux profitent de ces moments précieux, et ceux qui retournent toujours repentant à Allah, se repentent avant la fin de ces périodes de bien.

Les nuits d’un mois honorable sont presque terminées, les portes du Paradis sont ouvertes, les portes de l’Enfer sont fermées, et les diables sont enchaînés pendant ce mois.

Les dix dernières nuits de ce mois sont la couronne de toutes les nuits ; et lorsque ces dix derniers jours commençaient, notre prophèteSWSpassait les nuits à prier, réveillait sa famille et augmentait les adorations

Selon ‘Âicha  رضي الله عنها : « Arrivé aux dix derniers jours, le Messager d’Allah SWS serrait son Izâr[1], veillait ses nuits, et réveillait sa famille. » Dans une version, il est précisé : « il veillait ses nuits, réveillait sa famille, redoublait d’efforts, et serrait son Izâr. » Au cours des dix derniers jours du Ramadhan, le ProphèteSWS privilégiait de faire certaines œuvres qu’il ne faisait pas le reste du mois. Entre autres, il veillait ses nuits. Il est possible que cela signifie qu’il restait éveillé la nuit entière. Dans un Hadith de ‘Âisha en effet, celle-ci explique : « Le ProphèteSWS alternait les vingt premiers jours entre la prière et le sommeil, mais lorsque survenait les dix derniers jours, il ‘’retroussait ses manches’’ et serrait son Izâr. » Cela peut vouloir dire également qu’il faisait vivre la plus grande partie de la nuit. Cette hypothèse se fonde sur le Propos que nous rapporte Muslim dans son recueil e-Sahîh, selon lequel ‘Âisha déclare : « Je ne pense pas qu’il ait passéSWS la nuit en prière jusqu’à l’aube. » Par ailleurs, le Prophète SWS veillait à réveiller sa famille au cours des dix dernières nuits indépendamment des autres jours. Sufiân e-Thawrî affirme : « Quand viennent les dix derniers jours, je préfère que quelqu’un prît la nuit, qu’il redouble d’effort, qu’il réveille son épouse et ses enfants pour la prière s’ils se sentent capables de le faire. » Il est certifié à cet effet que le Prophète SWS frappait à la porte de Fatima et de ‘Ali pour leur dire : « Ne devriez-vous pas vous lever pour prier ! »

Il avait pour habitude de réveiller ‘Âisha avant de faire le Witr, au terme de sa veillée qu’il consacrait à la prière. Les Textes encouragent les époux à se réveiller mutuellement la nuit pour se vouer à la prière et éventuellement asperger de l’eau sur le visage du conjoint dont le sommeil est trop lourd. D’après el Mawatta, ‘Omar ibn el Khattab priait la nuit la durée qu’Allah voulait. Au milieu de la nuit, il réveillait sa famille en s’écriant : « La prière ! La prière ! » Il récitait notamment ce Verset : (Ordonne la prière à ta famille et endure-la). La femme d’Abû Mohammed Habîb el Fârisî lui répétait la nuit : « La nuit s’est s’effacée alors qu’entre nos mains le chemin est long et nos provisions sont bien maigres. La caravane des pieux est passée devant nous et nous, sommes restés sur place. »

 

 Pendant ces dix derniers jours, se trouve une nuit qui est la mère de toutes les nuits, elle renferme beaucoup de bénédictions, ses heures sont honorables, peu d’actions accomplies cette nuit a une grande valeur, et les actions y sont multipliées

 il faut s’atteler à rechercher cette nuit, en multipliant les prières surérogatoires la nuit, en lisant beaucoup le Coran, et en faisant beaucoup d’invocations. Il est également fortement recommandé de faire beaucoup de dhikr (évocation) afin d’exprimer la gloire d’Allah pendant cette nuit bénie et afin de voir ses demandes exaucées par Sa Permission.

Ibn Kathir  a dit : « Il est recommandé d’invoquer beaucoup à tout moment et plus que cela pendant le mois de Ramadan, les dix derniers jours et les jours impairs. Et on recommande fortement d’augmenter l’invocation avec cette supplication : « ô Allah, en effet Tu es le Tout-Pardonneur. Tu aimes le pardon, alors pardonne-moi. »

le serviteur a besoin d’effacer les saletés de ses péchés, de s’abaisser devant Allah et de Lui montrer qu’il a besoin de Lui pendant ces dix derniers jours bénis en accomplissant la retraite spirituelle [I’tikaaf] dans une maison parmi les maisons d’Allah, ceci est plus apte à ce que les péchés soient pardonnés et le serviteur peut espérer ainsi obtenir l’acceptation auprès d’Allah et Sa satisfaction.

Et le prophèteSWS accomplissait la retraite spirituelle pendant les dix derniers jours du mois de Ramadan jusqu’à ce qu’il meure.

À cette occasion, le Prophète SWS serrait notamment son Izâr. Les avis sont partagés pour expliquer le sens de cette expression. Certains savants prétendent que c’est une façon d’exprimer les efforts intensifs et intenses qu’il consacrait à l’adoration, mais cette hypothèse est sujette à discussion. En réalité, elle signifie qu’il s’isolait de ses femmes ; c’est ainsi que les prédécesseurs et les références anciennes comme Sufiân e-Tawrî l’ont interprété. Une autre hypothèse avance qu’il ne se mettait plus au lit jusqu’à la fin du Ramadhan. Dans le Hadith d’Anas en effet, il est précisé : « Il pliait son lit et s’isolait de ses femmes. »

Certains anciens assument concernant l’exégèse du Verset suivant : (maintenant vous pouvez les approcher, et recherchez ce qu’Allah vous a prescrit ) que cela correspond à rechercher la Nuit du Destin. Cela voudrait dire qu’Allah  a autorisé d’approcher les femmes pendant les nuits du Ramadhan jusqu’au moment de distinguer entre le fil blanc et le fil noir de l’aube. Il a enjoint avec cela de rechercher la Nuit du Destin, afin que les musulmans ne passent pas toutes les nuits du mois à profiter des relations licites avec leurs femmes au risque de laisser échapper cette nuit. En outre, Il a ordonné de rechercher cette fameuse nuit à travers la prière nocturne, surtout lors des nuits où il est plus propice de s’y trouver. À partir de là, on peut comprendre pourquoi le Prophète SWS voyait ses femmes les vingt premiers jours pour ensuite s’isoler d’elles afin de se concentrer à sa quête de la Nuit du Destin les dix derniers jours.

En outre, le Messager d’Allah SWS prenait son repas du matin juste avant l’aurore. Selon ‘Âisha et Anas, les dix derniers jours, il prenait son repas du soir avant l’aurore SWS. Les termes de ‘Âisha sont les suivants : « Le Messager d’Allah SWS dormait et priait pendant le Ramadhan. Les dix derniers jours, il serrait son Izâr, s’éloignait de ses femmes, se douchait entre les deux Edhân, et prenait avant l’aube son repas du soir. » Selon Abû Sa’îd el Khudrî, le Prophète a dit SWS : « Ne jeûnez pas sans interruption ; quiconque voudrait le faire sans interruption doit s’arrêter au moins juste avant l’aurore.

-          Toi, tu jeûnes bien sans interruption lui a-t-on fait remarquer !

-          Je ne suis pas comme vous a-t-il répliqué, quelqu’un la nuit me nourrit et m’abreuve. »

Visiblement, il SWS continuait de jeûner toute la nuit. Il le faisait probablement pour mieux affronter les dix dernières nuits. Il n’en était pas plus affaibli étant donné qu’Allah le nourrissait et l’abreuvait.

De plus, le Prophète SWS se douchait entre les deux prières de la nuit. Comme nous l’avons déjà vu avec le Hadith de ‘Âisha, il se douchait entre les deux appels à la prière (Edhân). Autrement dit, entre l’Edhân du Maghreb et celui du ‘Ishâ. Ibn Jarîr a souligné : « Les anciens appréciaient se doucher toutes les nuits des dix derniers jours. E-Nakha’î s’y douchait toutes les nuits. Certains se douchaient et se parfumaient les nuits les plus propices à la Nuit du Destin. Ayyûb e-Sikhtiyânî consacrait sa douche la nuit du vingt-trois et celle du vingt-quatre. Il revêtait deux vêtements neufs, se parfumait à l’encens, et disait : « La vingt-troisième nuit, c’est la nuit des gens de Médine, et la suivante c’est la notre », il entendait par-là les habitants de Bassora. » 

Il devient clair à travers cela qu’il est recommandé les nuits où l’on espère coïncider avec la Nuit du Destin de se laver et de se faire beau. Cela consiste à se faire propre en se douchant, se parfumant, et en portant des beaux vêtements comme il est légiféré de le faire le vendredi et les jours de fête. Il est légiféré également de se faire beau pour les prières en général. On ne peut embellir pleinement son extérieur sans embellir par-là même son intérieur à travers le repentir et le retour à Dieu  en se purifiant le cœur des souillures des péchés. Il ne sert à rien d’entretenir son aspect extérieur et de laisser l’intérieur complètement délabré.

Il n’est pas décent de s’entretenir avec les rois en privé sans peaufiner et purifier le corps et l’esprit en même temps. Que dire des relations avec le Roi des rois, Lui qui connaît les secrets les plus cachés. Il ne se contente pas de regarder vos aspects extérieurs, mais Il considère vos cœurs et vos actes. Quiconque se tient devant Lui doit embellir son corps par sa tenue et son cœur par le manteau de la piété.

Si quelqu’un ne revêt pas l’habit de la piété               Il est véritablement nu même s’il est tout habillé

Le mois va bientôt se terminer et s’en aller avec les actions que les serviteurs auront accomplies ; celui qui est doué d’intelligence, est celui qui termine le mois par un repentir sincère en s’éloignant des mauvaises actions et des péchés, et le perdant est celui qui se sera plongé dans les mauvaises actions et aura rencontré son Seigneur tout en Lui étant désobéissant. Et le repentir n’est pas un défaut, mais au contraire il fait partie des meilleures choses et des bonnes actions les plus aimées auprès d’Allah.

Demandez pardon à Allah encore plus à la fin du mois, ce sera alors une couronne sur vos bonnes actions et vos péchés seront effacés ; rappelez-vous qu’Allah tend Sa main pendant la nuit afin que se repente celui qui a commis des péchés pendant la journée, et Il tend Sa main pendant la journée afin que se repente celui qui a commis des péchés pendant la nuit, et ceci jusqu’à ce que le soleil se lève à l’Ouest.

Qu'Allâh nous guide sur le droit chemin, le chemin tracé par Son Noble Messager, Ses Compagnons, et ceux qui les ont suivis, Allâhumma Âmîn.

Wa Allâhou A'lam !

Et Dieu est Plus Savant !

 

 

 

 

 

 

14 juillet 2015

Les mérites de la nuit du Destin

 

 Les mérites de la nuit du Destin

la_nuit_du_destin

La ferveur dont font preuve les musulmans pour la nuit du Destin (Laylat ul-Qadr) n’a pas d’équivalent. La communauté musulmane, hommes et femmes, petits et grands, personnes âgées et plus jeunes, se préparent à vivre dans la dévotion cette nuit bénie dès le 20e jour du jeûne de Ramadan. 

Consacrée à la prière, à la récitation du Coran et aux invocations, Laylat ul-Qadr se vit en communauté à la Mosquée et nombreux sont ceux qui après la prière du soir(salat ul-‘isha) demeurent à la mosquée jusqu’au lever du soleil après avoir accompli l’office du sobh avec l’imam. 

Les musulmans les plus pieux consacrent aussi quelques jours de retraite (i’tikâf) à la mosquée les derniers jours du mois de Ramadan, imitant ainsi le ProphèteSWS de l’islam. Celui-ci, en effet, selon la Sunna « pratiquait en s’efforçant assidûment dans l’adoration pendant les dix derniers jours de Ramadan comme il ne l’a jamais fait en tout autre temps ». Il s’agit pour les musulmans de suivre les pas du Prophète MuhammadSWS, qui constitue l’exemple par excellence selon les termes même du Coran (« uswatun hassana »), un noble guide. 

 

Une nuit de haute spiritualité,  une nuit bénie, que Dieu évoque en ces termes : "Nous l’avons fait descendre (le Coran) en une nuit bénie". Les musulmans s’y préparent avec joie, ferveur et enthousiasme.

C’est la nuit de l’événement sublime, la révélation et la descente du Coran, le miracle qui a façonné l’histoire. La dévotion au cours de cette nuit équivaut à mille mois de prières. Dieu dit : "Nous l’avons certes, fait descendre (le Coran) pendant la nuit du destin (Al-Qadr). Et qui te dira ce qu’est la nuit du destin ? La nuit du destin est meilleure que mille mois. Durant celle-ci descendent les Anges ainsi que l’Esprit, par permission de leur Seigneur pour tout ordre. Elle est paix et salut jusqu’à l’apparition de l’aube".

Au cours de cette nuit, Dieu a décrété tout ce qui arrivera l’année suivante, d’où l’origine du nom : la nuit du destin. Etymologiquement, le mot "Al-Qadr" peut signifier en arabe "une nuit honorable", aussi bien que la référence au décret divin. Abû Hourayra rapporte  les propos suivants du  Messager de DieuSWS: "Quiconque veille en prière la nuit du destin avec foi et conviction aura tous ses péchés passés pardonnés".

Durant cette nuit, Dieu exauce les implorations de ses serviteurs. A la question de ’Aisha posée au Prophète SWS, "Et si je sais sur quelle nuit la nuit du destin arrive, que dois-je dire ? "Il lui répondit : " Dis : Allahoumma Innaka ’Afuwwun Touhibboul-’Afwa Fa’ffu ’anni" Ce qui signifie : "ô Seigneur, Tu es le Clément et tu aimes le pardon, alors pardonne-moi".

Cette nuit de grands mérites et de bénédictions, que Dieu a décrite dans le Coran comme étant « meilleure que mille mois », constitue un jalon central de l’historiographie islamique et rythme le calendrier cultuel de la communauté

La nuit du destin se situe dans les dix derniers jours du mois de Ramadan,  selon Aicha: « Quand la dernière décade de Ramadan commençait, le Prophète avait l’habitude de passer les nuits en prières et éveillait les membres de sa famille, afin qu’ils ne ratent pas les bénédictions et les miséricordes qui y descendent à flot. "Cherchez la nuit du destin, dit le prophète SWS, dans les dix dernières nuits de Ramadan ".   

 

Il est certain, au regard des nombreux hadiths authentiques, que la nuit du destin survient au cours d’une des nuits impaires. A ce sujet, le Prophète SWS souligne : "Cherchez la nuit du Destin parmi les nuits impaires de la dernière décade du mois de Ramadan " [c’est à dire la nuit dont le lendemain correspond au 21, 23, 25, 27 ou 29 de Ramadan]. La majorité des savants de l’islam, s’accordent pour affirmer que la nuit du destin survient plus précisément la 27ème nuit du mois de Ramadan.

Oubay ibn Ka’ab, compagnon du prophèteSWS, jure « connaître cette nuit. C’est la nuit dont le Messager de Dieu SWS nous a ordonné de prier. Elle est la vingt-septième nuit. Son signe est que le soleil se lève le matin brillant sans rayons ".

Un autre hadith d’Ibn ’ Oumar remarque que : " Quelques compagnons du Messager de Dieu ont vu la Nuit du destin en rêve pendant les sept dernières nuits (de Ramadan).Le ProphèteSWS conclue : " je vois que tous vos rêves concordent pour les sept dernières nuits. Que celui qui voudra trouver la nuit du destin, la cherche donc dans les sept dernières nuits ".

Certains savants estiment qu’il faudrait chercher la 21ème nuit, car le ProphèteSWS a vu comme un signe, le fait d’être prosterné dans la boue le matin suivant la nuit du destin. Il a donc effectivement plu la 21èmenuit, au cours de laquelle, il a effectué la prière de l’aube dans la boue. D’autres savants estiment que la nuit du destin n’est pas constante, mais se déplace chaque année. Le savant du Hadith Ibn Hajar a écrit dans son livre Fath al-Bari : "L’avis le plus fort est qu’elle est une nuit impaire dans les dix dernières nuits et qu’elle change constamment".

La quête de l’amour de Dieu passe par l’amour de MuhammadSWS, Sceau de la prophétie: le meilleur gage d’amour de la créature pour son Créateur est de se conformer aux enseignements du Messager d’Allah.

La sagesse que l’on peut déduire de toutes ces traditions, est que la nuit du destin a été dissimulée par Dieu durant les dix dernières nuits du mois de Ramadan, afin que Ses sincères serviteurs témoignent d’une grande ferveur, en se « lançant » avec détermination dans la quête du divin. Il convient d’être constant dans la quête de Son amour, régulier dans notre attachement à Lui, bien ancré dans la spiritualité en vue de se préparer à recevoir les grâces que Dieu voudra bien nous offrir. 

 

Qu'Allâh nous guide sur le droit chemin, le chemin tracé par Son Noble Messager, Ses Compagnons, et ceux qui les ont suivis, Allâhumma Âmîn.

 

Wa Allâhou A'lam !

 

Et Dieu est Plus Savant !

 

 

17 juillet 2015

Le jeûne de six jours de Shawwal

Le jeûne de six jours de Shawwal

chawwel01

 


Parmi les bonnes actions après le mois de Ramadan,  Le jeûne de six jours de Shawwal qui est une sunna désirable mais pas une obligation. Recommandé, ce jeûne possède un mérite immense et génère une grande récompense dans la mesure où celui qui le jeûne verra inscrit à son profit la récompense du jeûne d’une année entière d’après un hadith authentique du Prophète rapporté par Abou Ayyoub selon lequel le Messager d’Allah a dit :
« Quiconque jeûne le Ramadan et le fait suivre par le jeûne de six jours de Shawwal est comme quelqu’un qui a jeûné tout le temps » [ Rapporté par Mouslim, Abou Dawoud, at-Tarmidhi, An-Nassaï et Ibn Madja ].
Le Prophètea expliqué le hadith précédent en ces termes :
« Celui qui jeûne six jours après la rupture du jeûne de Ramadan a complété l’année : « Quiconque accomplit un bienfait le verra multiplier par dix ».

Le mois de Ramadan a rempli nos âmes d’un grand bien, il a nettoyé les coeurs et purifié les âmes ; celui qui a profité du mois de Ramadan, sa vie après le mois de ramadan sera mieux qu’avant ce mois ; parmi les signes qui montrent que les bonnes actions sont acceptées, le fait d’accomplir d’autres bonnes actions, et parmi les signes du rejet des actions, le fait de recommencer à commettre des péchés après les adorations ; donc, mon frère le jeûneur, fais que le mois de Ramadan soit un début pour que tu accomplisses de bonnes actions toute l’année, sois affectueux envers tes parents, rends visite à tes voisins et à tes frères, aide l’opprimé, occupe-toi de l’orphelin, réconcilie les gens, donne à manger aux pauvres, encourage ceux qui sont dans les difficultés à la patience, mets le bonheur dans le cœur des malades et des blessés, rends visite aux gens de ta famille, et accomplie le bien comme tu l’accomplissais pendant le mois de Ramadan.

Nous avons appris pendant le mois de Ramadan les meilleures leçons, et entendu les sermons les plus touchants ; nous avons appris à combattre les tentations du diable en contrôlant notre âme bestiale.

Nous avons appris à éviter les disputes et les causes de la séparation, les rangs étaient alignés pendant le mois de Ramadan comme un seul corps, donc, nous ne devons pas nous séparer après le mois de Ramadan.

Les yeux ont versé des larmes pendant le mois de Ramadan, donc, faites attention pour que les larmes ne s’assèchent pas ; les mosquées étaient remplies et les langues invoquaient Allah en témoignant de Son unicité, en Le louant, et en Lui adressant des demandes, donc, nous devons continuer ainsi.

Nous avons eu les qualités des pieux pendant le mois de Ramadan, la modestie, la dévotion, la tranquillité, la crainte, donc nous ne devons pas les remplacer par les mauvaises qualités, l’orgueil, le refus de la vérité, l’ignorance ; nous avons fait des dons et dépensé notre argent, donc ne soyons pas avares après le mois de Ramadan.

Une autre version dit :
« Allah multiplie les bienfaits par dix : 1 mois = 10 mois et 6 jours = 60 jours [2 mois] = 12 mois. Voilà une année complète » [rapporté par an-Nassaï et Ibn Madia et cité dans Sahih at-Targhib wa at-Tarhib; 1/421 et rapporté par Ibn Khouzayma en ces termes] :
« Le jeûne du mois de Ramadan vaut 10 mois et le jeûne des six jours 2 mois, ce qui constitue une année complète ».
Parmi les importants avantages du jeûne des six jours de Shawwal figure la compensation des lacunes du jeûne obligatoire. En effet, le jeûneur ne peut pas échapper à la négligence et au péché qui pourrait avoir une incidence négative sur son jeûne. Au jour de la Résurrection, on utilisera les actions surérogatoires pour combler les lacunes constatées dans les pratiques obligatoires. C’est à ce propos que le Prophètea dit :
« La première chose au sujet de laquelle on fera subir un règlement de compte aux gens sera la prière... Notre Maître Puissant et Majestueux dira à Ses anges - alors qu’Il en sait plus qu’eux - : « Examinez les prières de mes serviteurs pour savoir s’il les a faites de façon complète ou incomplète ». Si elles s’avèrent complètes, elles seront enregistrées telles quelle. Si elles s’avèrent incomplètes, le Maître dira : « Regardez si mon serviteur a accompli des œuvres surérogatoires. Si tel est le cas, utilisez-les pour compléter ses œuvres obligatoires ». Voilà comment les œuvres seront traitées ». [Rapporté par Abou Dawood].

Qu'Allâh nous guide sur le droit chemin, le chemin tracé par Son Noble Messager, Ses Compagnons, et ceux qui les ont suivis, Allâhumma Âmîn.

Wa Allâhou A'lam !

Et Dieu est Plus Savant !

 

 

 

4 janvier 2015

Les mérites de l'amour du Prophète

Les mérites de l'amour du ProphèteSWS 

 

 

l_amour_du_Proph_te_

ALLah  dit :
{Dis : "Si vos pères, vos enfants, vos frères, vos épouses, vos clans, les biens que vous gagnez, le négoce dont vous craignez le déclin et les demeures qui vous sont agréables, vous sont plus chers que ALLah, Son messager et la lutte dans le sentier d'ALLah, alors attendez que ALLahfasse venir Son ordre. Et ALLah ne guide pas les gens pervers".}      (9/24)

Recevez la bonne nouvelle ![2] 

         Nous annonçons l’heureuse nouvelle à ceux qui aiment le ProphèteSWS. En effet, votre Prophète rsouhaita vivement vous rencontrer. D’après Anas Ibn Mâlik (qu'Allah l'agrée) qui rapporte que le Prophète SWSa dit : « J’aurais aimé rencontrer mes frères. » Les compagnons lui dirent : « Ne sommes-nous pas tes frères ? » Il répondit : « Vous, vous êtes mes compagnons. Par contre, mes frères sont ceux qui ont cru en moi sans pour autant m’avoir vu. » Hadith authentique rapporté par Ahmad et authentifié par Albâny.

         Nous vous annonçons encore une bonne nouvelle, ô vous qui aimez votre Prophète r ! D’après Anas Ibn Mâlik qui raconte : « Alors que j’étais en compagnie du Prophète, en sortant de la mosquée, nous rencontrâmes un homme à sa porte. Soudain, l’homme interrogea le Prophète SWS: « Quand l’Heure se manifestera-t-elle (le jour dernier) ? Le ProphèteSWS lui rétorqua : « Qu’as-tu préparé pour son arrivée ? » L’homme, comme s’il avait honte, répondit : « Je ne lui ai pas préparé d’abondantes prières, ni beaucoup de jeûnes, ni d’importantes aumônes, mais j’aime Dieu et son Envoyé. » Le ProphèteSWS lui dit : « Tu seras avec ceux que tu as aimés. » Anas dit : nous n’avions pas été autant heureux, si ce n’est le jour de notre conversion à l’Islam, comme ce jour où le ProphèteSWS a dit : « tu seras avec ceux que tu as aimés Moi j’aime Dieu, son Envoyé, Abou Bakr et Omar ; et j’espère être parmi eux, même si je n’ai pas accompli ce qu’ils ont fait. » Rapporté par Boukhâry et Mouslim.   

  

       D’après Aicha (que Dieu l’agrée) qui raconte : « Un homme vint voir le ProphèteSWS et lui dit : « Ô Messager de Dieu ! Je t’aime plus que ma propre personne et plus que mon enfant ; lorsque je suis chez moi et je me rappelle de toi, je ne peux résister à l’envie de te voir, et celle-ci s’estompe que lorsque je me présente à toi pour te contempler. Néanmoins, lorsque je me représente ma mort et la tienne, je sais pertinemment qu’en rentrant aux paradis, tu seras élevé avec les Prophètes, alors que moi, si je rentre au paradis, je crains de ne plus pouvoir te voir. » Le ProphèteSWS)e lui répondit pas jusqu’à ce que l’ange Gabriel descendit avec ce verset « Quiconque obéit à Dieu et au Messager, ceux-là seront avec ceux que Dieu a comblés de ses bienfaits : les prophètes, les véridiques, les martyrs et les vertueux… » Rapporté par At-Tabarâny et authentifié par Albâny dans « fiqh As-sîra ».

Quelques exemples de l’amour qu’éprouvaient les compagnons pour le ProphèteSWS

        On demanda à Ali comment se caractérisait votre amour pour le Prophète SWS. Il répondit : « Je jure par Dieu, il était plus aimé que nos biens, nos enfants, nos pères et mères, et plus aimé encore que l’eau fraîche en temps de soif. » (Charh Ac-Chifâ, 2/40).

         D’après Ibn Ishâq qui raconte : « une femme médinoise avait subi l’épreuve de perdre son père, son frère et son mari le jour de la bataille d’Ouhoud en compagnie du Messager de Dieu SWS. Elle demanda : « Qu’en est-il du Messager de Dieu ? » On lui répondit : « Il va bien grâce à Dieu, il est (en vie) comme tu le souhaites. » Elle leur informa : « Montrez-le-moi, j’aimerais le voir. » Lorsqu’elle le vit, elle s’exclama : « Je te vois et tout malheur est dès lors insignifiant à mes yeux ! » (As-Sirâ d’Ibn Hichâm, 3/43, repris par Ibn Kathir dans Al-bidhâya wa An-Nihâhya, 4/280).

         Lorsque Zayd Ibn Ad-Dathinah (qu'Allah l'agrée) fut emprisonné à la Mecque, Aboû Soufyân (qu'Allah l'agrée), qui n’avait pas encore embrassé l’islam à cette époque, lui proposa avant de l’exécuter : « Zayd ! Dis-moi sincèrement : Aimerais-tu rejoindre ta famille et mettre à ta place Muhammad pour qu’on lui tranche la tête. » Il répondit : « Je jure par Dieu, je n’aimerai pas qu’à cet instant précis, une épine pique Muhammad à l’endroit où il se trouve alors que je suis parmi ma famille ! » Aboû Soufyân dit : « je n’ai point vu de personne autant glorifiée par des gens que la glorification faite à Muhammad par ses compagnons. » (Al-bidhâya wa An-Nihâhya d’Ibn Kathir, 4/65)

         Juste avant sa mort, la femme de Bilâl disait : « Quel malheur ! », mais Bilâl (qu'Allah l'agrée) rétorqua : « Plutôt, quel bonheur ! Demain je retrouverai ceux que j’aime, Muhammad et ses alliés. » Ce fut aussi, la parole d’Aboû Moussâ Al-Ach’ary, lorsqu’il se dirigea vers Médine. (Authentifié par Albâny dans As-Sahîha)

         Âssim Ibn Muhammad Al-‘Amry rapporte d’après son père, qui raconte : « Je n’ai point entendu Omar mentionner Muhammad sans qu’il pleurât. » Ceci, s’explique par le grand amour qu’il éprouvait pour le Prophète SWS. Chers frères et sœurs, méditez sur cet amour et si on ne peut atteindre leur degré de foi, essayons tout de même de leur ressembler…

Les signes révélateurs de l’amour éprouvé pour le ProphèteSWS 

  1. Lui obéir, croire en ce qu’il a dit et suivre son exemple. Le Prophète SWS a dit : « Toute ma communauté rentrera au paradis sauf celui qui ne veut pas. » On lui dit alors : « Ô Messager de Dieu, qui donc ne voudrait-il pas rentrer au Paradis ! » Il répondit : « Celui qui m’obéit rentrera au paradis et celui qui me désobéit ne veut donc pas y rentrer. » Rapporté par Boukhâry. Il est mentionné dans le poème :

Désobéissant envers Dieu, tu fais avidement mine de l’aimer,

Ce comportement, je le jure, est un raisonnement bien mauvais !

Si ton amour était sincère, tu lui aurais certainement obéi,

La personne aimante, assurément, obéit à l’être qu’elle chérit.

  1. Ne rien rajouter dans ce qu’il a transmis, car toutes nouveautés dans la religion est une innovation. L’imâm Mâlik disait (que Dieu lui accorde sa miséricorde) : « Le succès des dernières générations ne s’obtiendra qu’avec ce qui a fait le succès de la première génération de cette communauté » et il disait : « celui qui innove dans l’Islam en considérant son innovation comme bonne, aura prétendu que Muhammad a trahi le message, car Dieu dit :(Aujourd'hui, J'ai parachevé pour vous votre religion ﴿ Ce qui ne faisait pas partie de la religion à cette époque-là, n’en fait pas non plus partie aujourd’hui.  » Citation tirée du livre Al-I’tissam de Al-Châttiby (t1/p28). 

3.      Ne pas outrepasser les limites dans son éloge. Comme l’élever au même rang que Dieu, croire qu’il connaît l’inconnaissable, l’invoquer en dehors de Dieu, juré par lui en croyant qu'il nuit ou procure du bien, etc. Sachez que tout cela est faux et celui qui le fait n’est point musulman. Le Prophète SWS mit en garde à ce sujet, en ordonnant : « N’exagérez pas en me couvrant d’éloges, comme l’ont fait les chrétiens avec Jésus, je suis seulement son serviteur, donc dites plutôt : le serviteur de Dieu et son Messager. » Rapporté par Boukhâry d’après Omar Ibnou Al-Khattâb (qu'Alla l'agrée).

  1. Le désir ardent de le voir : le ProphèteSWSa dit : « Parmi les personnes de ma communauté qui m’aiment le plus, des gens qui viendront après moi et qui désireront me voir qu’en bien même ils sacrifieraient pour cela, leur famille et leurs biens. » Rapporté par Mouslim.
  1. Se rappeler de lui énormément, en lisant sa biographie et en l’enseignant à ses enfants. Prendre le temps de méditer sur son histoire en tirant des leçons et des enseignements bénéfiques dans votre vie. Prier beaucoup pour lui en prononçant la formule suivante, « Que Dieu lui accorde la bénédiction et la paix » ou « sur lui la paix et la bénédiction » ou encore « que Dieu lui accorde la bénédiction et la paix ainsi que pour sa famille », mais la meilleure formule est celle dite pendant le Tachahhoud de la prière. Ainsi, vous aurez obéi à l’injonction de Dieu, Dieu priera dix fois pour vous et vous ferez partie de ceux qui mériteront l’intercession du Prophète SWS, le jour où tant de personnes en auront besoin. Il est bon et parfois obligatoire de prier pour lui dans les situations suivantes : dans la prière (tachahhoud), la prière mortuaire, après l’appel à la prière, pendant toute invocation, en entrant et en sortant de la mosquée, lorsque se termine une assemblée, lorsque son nom est cité, etc. 
  1. Ne pas accepter qu’on se moque de lui ou qu’on se moque de sa tradition (sunna).
  1. L’aimer et aimer ce qu’il aime et détester ce qu’il déteste, comme il faut aimer ceux qui l’aiment et parmi eux on citera principalement les compagnons, les savants et les gens pieux.

Ô toi qui aimes l’homme élu ! Manifeste donc plus de ferveur !

Oins les paroles qui s’exhalent de toi de son agréable senteur. 

Ne te soucie guère de ceux qui nient la vérité, car sache en effet,

La preuve de ton amour pour Dieu est d’aimer son bien-aimé.

  1. Lui accorder la victoire en toute circonstance, comme on a pu le voir. Dieu dit : 

(Ils secourent la religion de Dieu et son Messager. Ceux sont ceux-là les véridiques.) (Al-Hachr, v.8) 

  1. Sa parole doit l’emporter sur toute autre. L’imam Châfi’y (que Dieu lui fasse miséricorde) disait : « les musulmans sont unanimes de croire que si une tradition du ProphèteSWSa été clarifié à quelqu’un, il ne lui est plus possible de la délaisser pour la parole de quiconque :

Délaissez toute parole quand celle de Muhammad est présente,

En religion, la personne prévoyante n’est pas comme celle imprudente.

  1. Transmettre et propager sa sunna. Le Prophète SWS a dit : « Que celui qui a témoigné d’une science,  la transmette à celui qui est absent. » Rapporté par Boukhâry. Et il a dit également : « Transmettez de ma part ne serait-ce qu’un verset. » Rapporté par Boukhâry.

Le respecter profondément. ‘Orwa Ibn Massoud Ath-Thaqafy (qu'Allah l'agrée), encore polythéiste, dit à Kouraïch (peuple polythéiste de la Mecque) après avoir été envoyé en ambassade pour négocier avec le ProphèteSWSles accords de paix, appelés les accords de Houdaybiya : « Malgré avoir rencontré d’innombrables rois, parmi eux Chosroês (empereur persan), César et Négus (empereur de l’Abyssinie), je n’ai point vu de personne autant révérée par ses disciples que la révérence faite à Muhammad par ses compagnons… » Rapporté par Boukhâry. De même, Amr Ibn Al-‘Âss(qu'Allah l'agrée) raconte : « Je n’aimais point une personne autant que le Messager de Dieu et je ne respectais aucune personne autant que le Messager de Dieu. Malgré cela, je ne pouvais lever mes yeux vers lui par grande révérence, si bien que si on me demandait de le décrire, j’aurais été incapable de le faire n’ayant pu le contempler avec précision. »

Qu'Allâh nous guide sur le droit chemin, le chemin tracé par Son Noble Messager, Ses Compagnons, et ceux qui les ont suivis, Allâhumma Âmîn.

Wa Allâhou A'lam !

Et Dieu est Plus Savant !

 

[1] Les points de ce chapitre furent en grande partie tirés du livre « Houkoûk An-Naby » de plusieurs auteurs et préfacé par Cheikh salih Al-Fawzan.

[2] Tiré du livre « Kayfa nansourou nabiyana » de Abdallah al-Houweil.

Islamhouse.com

 

4 juillet 2015

Mérites et règles du jeûne selon Abû Hurayra

Mérites et règles du jeûne selon Abû Hurayra

 

 

RAMADHANE14

 

A l'occasion de la venue de Ramadan, un mois où les musulmans dans leur ensemble portent un grand intérêt à ses règles et à ses mérites, nous exposerons ci-après quelques hadiths rapportés par Abû Hurayra, qu'Allah soit satisfait de lui, sur les vertus des actes d'adoration, accomplis au cours de ce mois béni et sur certaines règles relatives au jeûne. Nous n'avons pas visé l’exhaustivité, nous contentant d’en donner des exemples parmi les plus connus.

D'après Abû Hurayra, qu'Allah soit satisfait de lui, le Prophète (Salla Allahou Alaihi wa Sallam) a dit :

"Quiconque jeûne le mois de Ramadan avec foi et espérance en la rétribution d'Allah verra tous ses péchés antérieurs pardonnés" (Boukhari) ;

"Quiconque veille les nuits de Ramadan avec foi et espérance en la rétribution d'Allah verra tous ses péchés antérieurs pardonnés" (Boukhari) ;

"Quiconque veille laylat al-Qadr avec foi et espérance en la rétribution d'Allah verra tous ses péchés antérieurs pardonnés" (Boukhari) ;

"Allah, exalté soit-Il, dit : 'Toute bonne action du fils d'Adam lui appartient à l'exception du jeûne qui M'appartient et c'est Moi qui en fixe la récompense'" (Boukhari) ;

"Dès que la première nuit du mois de Ramadan arrive, les portes du Paradis s’ouvrent, celles de l’Enfer se ferment, et les diables sont enchaînés" (Mouslim) ;

"Les cinq prières, la prière du Vendredi jusqu'à la suivante et le mois de Ramadan jusqu’à le suivant effacent les péchés commis entre elles tant qu’on n’a pas commis de péchés graves" (Mouslim).

"Celui qui ne laisse pas le mensonge, sa mise en pratique et l’ignorance, Allah n’a pas besoin qu’il laisse sa nourriture et sa boisson." (Boukhari)

"Si c'est le jour de jeûne pour l'un de vous qu'il s'abstienne des propos obscènes et ne vocifère pas. Si quelqu’un l'injure ou l'agresse, qu'il dise: "Je jeûne". (Boukhari et Muslim)

"Un homme vint trouver le Prophète (Salla Allahou Alaihi wa Sallam) lui disant : "Je suis perdu, ô Messager d’Allah !" "Qu’est-ce qui t’as perdu ?", s’enquit le Prophète. "J’ai eu un rapport sexuel avec ma femme pendant le Ramadan", se plaignit-il. Le Prophète lui dit alors : "As-tu les moyens d’affranchir un esclave ?" "Non", répondit l’homme. Le Prophète reprit : "As-tu la capacité de jeûner deux mois consécutifs ?" "Non", répondit-il encore. Le Prophète poursuivit : "As-tu les moyens de nourrir soixante pauvres ?" "Non", dit-il une dernière fois avant de s’asseoir. Le Prophète (Salla Allahou Alaihi wa Sallam) apporta alors un panier de dattes et dit à l’homme : "Distribue ceci aux pauvres." L’homme dit : "A des plus pauvres que nous ? Il n’y a aucune famille dans cette ville qui a besoin de ce panier de dattes plus que nous !" Le Prophète (Salla Allahou Alaihi wa Sallam) rit alors jusqu’à ce que ses dents soient apparues, puis il dit : "Va, nourris-en ta famille." (Boukhari et Muslim).

" Quiconque oublie pendant qu’il jeûne et mange ou boit, qu’il poursuive son jeûne. En réalité, c’est Allah qui lui a donné à manger et à boire " (Boukhari et Muslim) Selon les termes d’une version de ce hadith rapportée par ad-Dâraqutnî, avec une chaîne de narration authentique : "ce n’est autre qu’une subsistance qu’Allah a conduit vers lui, il n’a aucun rattrapage à faire". Selon une autre variante encore chez ad-Dâraqutnî, Ibn Hibbân et al-Hâkim : "celui qui consomme quelque chose pendant le Ramadan par oubli, n’a rien à rattraper, ni à expier"

"Que nul d’entre vous ne jeûne un ou deux jours avant le mois de Ramadan, à moins qu’il ne soit habitué à jeûner ces jours-là. Dans ce cas, qu'il jeûne" (Boukhari et Mouslim).

"
Celui qui vomit involontairement n’a pas à rattraper son jour de jeûne, par contre celui qui vomit volontairement doit rattraper [Abû Dâwûd, Ahmad, Ibn Khûzayma, Ibn Hibbân, al-Hâkim : (Sahih)]

Un homme a interrogé le Prophète (Salla Allahou Alaihi wa Sallam) sur l'attouchement pour le jeûneur ? Alors Il le lui a permis. Puis un autre a demandé la même chose et il le lui a interdit. On a remarqué que celui à qui il a permis est un vieux, alors que celui à qui il a interdit est un jeune. " (Abû Dâwûd)

Quiconque médite sur ces hadiths constatera que quelques uns encouragent tous les musulmans pendant le mois de Ramadan à retrousser leurs manches et à s'adonner au jeûne, à la prière nocturne et à la recherche de laylat al-Qadr, tandis que d’autre mettent l’accent sur certaine règles relatives au jeûne.

Comme ils sont nombreux, les mérites d’Abû Hurayra, qu'Allah soit satisfait de lui, dont ont bénéficié les musulmans à toutes les époques ! Des mérites reconnus par ceux qu'Allah, exalté soit-Il, a comblés d'une âme fidèle et reconnaissante, et qui ont vu que la moindre des choses qu’ils doivent faire à titre de gratitude vis-à-vis d’Abû Hurayra et des autres Compagnons consiste à demander à Allah, exalté soit-Il, d'être satisfait d'eux, en particulier en entendant mentionner leurs noms et surtout si cette mention intervient à l’occasion de leur transmission de la Sunna.

Et alors que ceux dont les âmes sont viles, rebelles et ingrates continuent à aboyer, le convoi de la foi poursuit sa marche, devancé par cette escorte glorieuse de Compagnons, qu'Allah soit satisfait d'eux. Allah, ressuscite-nous donc avec eux. Âmîn

 

Qu'allah nous guide sur le droit chemin,le chemin tracé par son noble MessagerSWS ses compagnaons,et ceux qiu les ont suivis Allahoumma Amin

Wa Allahou A'lam! et Dieu est plus savant!

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 



18 novembre 2014

Le chemin qui conduit au Paradis

Le chemin qui conduit au Paradis

 

bismy_allah3

 

 

 

laillahaillah

L’expression de l’unicité d’Allah " lâ ilâha illâ Allâh " (il n’y a de divinité qu’Allah), est l’identité propre de tout musulman, l’affirmation de son être et sa véritable patrie.

L’attestation de l’unicité d’Allah est la fierté et l’honneur de tout musulman. Elle le libère des chaînes de la servitude à toutes les divinités associée à Allah : « Il ne conviendrait pas à un être humain à qui Allah a donné le Livre, la Compréhension et la Prophétie, de dire ensuite aux gens : ’Soyez mes adorateurs, à l’exclusion d’Allah’ ; mais au contraire, [il devra dire] : ’Devenez des savants, obéissant au Seigneur, puisque vous enseignez le Livre et vous l’étudiez’. Et il ne va pas vous recommander de prendre pour seigneurs anges et prophètes. Vous commanderait-il de rejeter la foi, vous qui êtes Musulmans ? »(Coran : 3/79-80)
 
Il y a dans l’attestation de l’unicité d’Allah une délivrance du châtiment du Feu. Elle est le chemin vers la vie éternelle au Paradis et vers Satisfaction d’Allah. Le polythéisme fait chuter l’homme dans les ténèbres, il se perd dans les voies de l’égarement, et vit ici-bas dans l’humiliation et dans l’au-delà dans un terrible châtiment. Le monothéisme quant à lui est la voie qui mène au Paradis. Mais il convient de savoir que l’attestation de l’unicité d’Allah n’est pas une simple expression prononcée, mais une vérité dont il faut saisir le sens et les implications.
Al-Hassen Al-Basri a dit : « La foi (al-imân) n’est pas faite d’espoirs illusoires (amâniy). C’est ce qui s’établit avec certitude dans le cœur et qui est confirmé par les actes. Il y a des gens qui ont été séduits par les espoirs illusoires si bien qu’ils ont quitté le monde sans la moindre bonne œuvre. Ils dirent : " nous pensons du bien d’Allah ". Ils mentent. S’ils pensaient du bien d’Allah, ils auraient cherché la perfection dans leurs œuvres.»
Abou Hurayrah, qu’Allah soit satisfait de lui, demanda au Messager d’AllahSWS: " ô Messager d’Allah, qui est le plus heureux par ton intercession le Jour Du Jugement ? ". Le Messager d’Allah (Salla Allahou Alaihi wa Sallam) lui dit : « Celui qui dit en toute sincérité et du fond du cœur : il n’y a de divinité qu’Allah. » (Al-Boukhari dans son Sahih)
La sincérité du cœur et la pureté de l’intention constituent donc le pivot autour duquel s’articule le monothéisme pur.
Parmi les états les plus dangereux, c’est de prétendre à la foi alors que les actes, eux, n’en témoignent aucunement. A ce moment, il se produit une terrible contradiction entre les croyances et la pratique. C’est pourquoi le Livre nous met en garde contre cette chute périlleuse.Allah, , dit (sens du verset): « Commanderez-vous aux gens de faire le bien, et vous oubliez vous- mêmes de le faire, alors que vous récitez le Livre ? Etes-vous donc dépourvus de raison ? » (Coran : 2/44). Il dit aussi dans un autre passage (sens des versets): « Il y a parmi les gens celui dont la parole sur la vie présente te plaît, et qui prend Allah à témoin de ce qu’il a dans le cœur, tandis que c’est le plus acharné disputeur. Dès qu’il tourne le dos, il parcourt la terre pour y semer le désordre et saccager culture et bétail. Et Allah n’aime pas le désordre. Et quand on lui dit : ’Redoute Allah’, l’orgueil criminel s’empare de lui, l’Enfer lui suffira, et quel mauvais lit, certes !» (Coran : 2/204-206).
La solidité de la foi se mesure par la véracité de la parole, la sincérité de l’œuvre, l’adhésion permanente aux principes [agrées par Allah], la patience face aux épreuves, et l’endurance devant la tempête des événements durs, aussi forte soit-elle. Ecoutons donc cette  question que le Messager d’AllahSWS a posée à ses compagnons : «  Etes-vous croyants ? » `Omar Ibn Al-Khattâb, qu’Allah soit satisfait de lui répondit : oui, ô Messager d’Allah. Le Messager poursuivit : « Qu’est-ce qui prouve la véracité de votre foi ? » `Omar  dit : " nous endurons dans l’épreuve, nous sommes satisfaits de la Décision d’Allah, et nous Le remercions dans l’aisance ". C’est alors que la meilleure des créatures d’Allah (Salla Allahou Alaihi wa Sallam), prononça une parole sage pleine de clairvoyance et de profondeur : «  Par le seigneur de la Ka`bah ! Vous êtes croyants. »
La foi ne peut aller de paire avec le mensonge, elle ne peut tolérer la tromperie, et ne connaît pas la tricherie. La foi correcte est cristallisée lorsque la personne donne le bon exemple. Voilà le noble Coran qui nous rapporte ces paroles du prophète Shu`ayb disant à son peuple : « Je ne vise nullement à vous contrarier par ce que je vous interdis. Je ne veux que la réforme, autant que je le puis. Et ma réussite ne dépend que d’Allah. En Lui je place ma confiance, et c’est vers Lui que je reviens repentant.» (Coran : 11/88)
Et dans un autre passage, (le Coran) interpelle les croyants en les avertissant solennellement (sens des versets): « Ô vous qui avez cru ! Pourquoi dites-vous ce que vous ne faites pas ? C’est une grande abomination auprès d’Allah que de dire ce que vous ne faites pas. » (Coran 62/2-3)
Lorsque les relations interpersonnelles sont basées sur la ruse, l’égoïsme et l’intérêt, c’est que la société se dirige dangereusement vers l’anarchie, la faiblesse, le malheur et la misère. Le prophète Jésus (Alaihi salam) disait à son peuple : «  ô fils d’Israël, ne venez pas me voir, vêtus en moines, alors que vos cœurs sont ceux de loups affamés. Portez plutôt les habits des rois et adoucissez vos cœurs par la crainte d’Allah.»
Il y a un hadîth Qodsi (transcendant) qui emplit la gorge d’amertume et l’être de tourments, en révélant quelques états de certaines créatures. Allah  dit : « J’ai créé des gens dont la langue est plus agréable que le miel, alors que leur cœur est plus amer que le myrrhe. Je jure par Moi, je les entraînerai dans une discorde qui déconcertera les cléments. Me prennent-ils à la légère ? Ou bien sont-ils audacieux avec Moi ? » (Al-bayhaqi dans Cho’ab al-iman)
 

Qu'allah nous guide sur le droit chemin, le chemin tracé par son noble MessagerSWS ses Compagnons,et ceux qui les ont suivis    Allahoumma Amin

Wa Allahou A'lam!    Et  Dieu est plus savant!


1 juillet 2015

Pourquoi doit-on jeûner ?

Pourquoi doit-on jeûner ?

 

ramadan

 

Premièrement, nous devons noter que l’un des Noms d’Allah, , est Al-Hakiim (Le Plus Sage).  Le mot ‘Hakiim’ est dérivé de la même racine que les motsHukm (décret) et Hikmah (Sagesse). Allah,, est le Seul qui émet des décrets, et Ses jugements sont les plus sages et les plus parfaits.
Deuxièmement: Allah, , n’impose aucune décret sans qu’il n’y ait une sagesse derrière, une sagesse que notre esprit peut comprendre ou pas. Nous pouvons en connaître une partie et une bonne partie peut rester dissimulée.
Troisièmement : Allah, , a mentionné la raison et la sagesse qui sous-tend Son ordre de  jeûner, comme Il, , dit (sens du verset) : « Ô les croyants! On vous a prescrit a-iyâm comme on l’a prescrit à ceux d’avant vous, ainsi atteindrez-vous la piété » (Coran 2/183)
Le jeûne est un moyen d’acquérir la Taqwa (piété, être conscient d’Allah, , et la Taqwa signifie faire ce que Allah, , nous ordonne de faire et éviter ce qu’Il,, nous interdit.
Le jeûne est l’un des moyens les plus importants qui permettent à une personne de respecter les préceptes de l’Islam.
Les savants, qu'Allah leur fasse miséricorde, ont mentionné certaines raisons de la prescription du jeûne qui sont toutes des caractéristiques de la Taqwa, mais il n’y a pas de mal à les citer ici, pour attirer l’attention des jeûneurs et les motiver pour qu’ils cherchent à acquérir ces caractéristiques.
Parmi les raisons de la prescription du jeûne :
1.    Le jeûne est un moyen qui nous permet d’apprécier les plaisirs et de faire des louanges. Car jeûner signifie délaisser le fait de manger, de boire et d’avoir des relations sexuelles, actes qui sont parmi les grands plaisirs. En les délaissant pour une courte période de temps, nous commençons à apprécier leur valeur. Car on ne prend conscience des grâces divines que quand on s’en abstient, ce qui nous pousse à être reconnaissants.
2.    Le jeûne est un moyen de délaisser les choses illicites, car si un individu peut délaisser ce qui est licite pour satisfaire Allah, , et par crainte de Son châtiment douloureux, il sera plus enclin à s’abstenir de ce qui est illicite. Ainsi, le jeûne est un moyen d’éviter ce qu’Allah, , a interdit.
3.    Le jeûne nous permet de contrôler nos désirs, car quand un individu mange à satiété, ses désirs augmentent, mais quand il a faim, ces derniers s’affaiblissent. C’est la raison pour laquelle, le Prophète SWS a dit :
 
 « Ô vous les jeunes, celui parmi vous qui peut se marier qu’il le fasse, car le mariage est plus efficace pour baisser le regard et pour rester chaste. Celui qui n’en est pas capable, qu’il jeûne, car le jeûne lui servira de bouclier [contre la turpitude]. »
 
4.    Jeûner fait qu’on ressent de la compassion et de l’empathie envers les pauvres, car quand le jeûneur ressent la douleur de la faim pendant quelques moments, il se rappelle de ceux qui sont tout le temps dans cette situation. Il se hâtera alors de faire des actes de bienfaisance envers eux et leur témoignera de la compassion. Ainsi, le jeûne est un moyen de ressentir de l’empathie envers les pauvres.
 
5.    Le jeûne humilie et affaiblit satan. Il affaiblit les effets de ses Wasswaass (suggestions pernicieuses) sur la personne et lui permet de réduire ses péchés. Ceci parce que satan ‘circule à travers le fils d’Adam comme le sang’ comme le Prophète SWSl’a mentionné, mais le jeûne rétrécit les passages par lesquels satan peut circuler ; ainsi son influence est amoindrie.
(Majmou’ Al-Fataawaa, du cheikh de l’Islam ibn Taymiyyah)
 
6.    Il n’y a pas de doute que le sang est formé à partir d’aliments et de boissons ; ainsi quand une personne mange et boit, les passages par lesquelles les diables passent s’élargissent. Mais quand une personne jeûne, les passages par lesquels le diable circule deviennent étroits ; les cœurs sont donc motivés pour accomplir de bonnes actions et pour délaisser les mauvaises.
7.    Le jeûneur s’entraîne pour se rappeler que Allah, Exalté soit-Il, l’observe en permanence.
8.    Jeûner, c’est développer une attitude d’ascète vis-à-vis de ce monde, et de ses désirs, et rechercher ce qui plaît à Allah, .
9.    Il permet au Musulman de s’habituer à effectuer plus d’actes d’adoration, car le jeûneur accomplit, en général, plus d’actes d’adoration et s’y habitue.
Voilà donc quelques-uns des objectifs de la prescription du jeûne. Nous demandons à Allah, , de nous aider à les réaliser et de L’adorer comme il faut.
 
 

Qu'allah nous guide sur le droit chemin, le chemin tracé par son noble MessagerSWS ses Compagnons,et ceux qui les ont suivis    Allahoumma Amin

Wa Allahou A'lam!    Et  Dieu est plus savant!


 
 
Cf. Tafsiir As-Sa’di, p.116. Les notes de Ibn Al-Qayyim dans Ar-Rawd Al-Morabba’, 3/344 ; Al-Mawsoo’ah Al-Fiqhiyah, 28/9.
1 juillet 2015

Les objectifs du jeûne

Les objectifs du jeûne

 

 

 

dixjours_de_ramadhane

 

 

Les musulmans pratiquent des actes cultuels en cherchant à réaliser certains objectifs et bienfaits., veut que Ses serviteurs en acquièrent la connaissance, les comprennent et les réalisent. Parmi ces actes cultuels, figure le jeûne pendant le mois lunaire de Ramadan ; ce jeûne a plusieurs objectifs que les musulmans s’efforcent d’atteindre avec le cœur et par le biais de leurs actions. Ces objectifs sont les suivants :

1.    Atteindre la Taqwa, qui est la crainte d’Allah, . Allah, , dit : « Ô les croyants! On vous a prescrit as-Siyam comme on l’a prescrit à ceux d’avant vous, ainsi atteindrez-vous la piété. » (Coran 2/183). Donc, le jeûne est un moyen d’atteindre la Taqwa. En fait, tous les actes cultuels et le Tawhid (monothéisme) sont des méthodes et des moyens d’atteindre la Taqwa, comme Allah, , dit : « Ô hommes! Adorez votre Seigneur, qui vous a créés vous et ceux qui vous ont précédés. Ainsi atteindriez-vous la piété. » (Coran 2/21)
 
2.    Etre récompensé par Allah,. Les imams Boukhari et Mouslim rapportent que selon Abou Houreïra le Prophète, SWS, a dit : « Allah, , dit : 'Toute bonne action du Fils d'Adam lui appartient à l'exception du jeûne qui M'appartient et c'est Moi qui en fixe la récompense'. »
 
3.     Le Prophète, SWS, a également dit : « Le jeûneur a deux moments de bonheur : quand il rompt son jeûne, il est heureux, et quand il rencontre son Seigneur il est heureux grâce à son jeûne. » (Boukhari et Mouslim).
 
Au sujet de sa paroleSWS ‘quand il rompt son jeûne il est heureux’ et de l’ajout de l’imam Mouslim ‘à cause de sa rupture du jeûne’, l’imam Al-Qourtoubi a commenté ainsi : « Ceci signifie qu’il est heureux parce que sa faim et sa soif ont pris fin, puisqu’il peut rompre son jeûne. Ce bonheur est naturel, et ceci est apparemment le sens voulu. On a également dit que son bonheur à cause la rupture de son jeûne, signifie qu’il a accompli son jeûne, et que c’est le couronnement de sa pratique d’actes cultuels. Ses paroles ‘et quand il rencontre son Seigneur il est heureux grâce à son jeûne’, signifient qu’il est heureux à cause des récompenses qu’il obtient pour avoir jeûné. »

4.    As-Sawm (le jeûne) purifie l’âme et l’aide à acquérir l’habitude d’obéir à Allah, et àSon Messager,SWS en vainquant les désirs du cœur. Jeûner enseigne la capacité à s’abstenir de suivre ses désirs, car l’âme du jeûneur devient obéissante aux ordres d’Allah, . Par ailleurs, satan a une emprise plus forte sur les âmes qui obéissent souvent aux désirs. Quand l’âme abandonne ses désirs, il est plus difficile pour satan d’avoir de l’emprise sur le cœur.
 
5.    Etre sauvé du Feu. Comme le Prophète SWSl’a dit : « Et Allah y libère certains personnes du Feu, et ceci a lieu chaque nuit (du Ramadan) » (At-Tirmidhi et Ibn Maja)
6.    Ach-Chafa’a (le droit à l’intercession). Le ProphèteSWS, a dit : « Le Jeûne et le Coran intercèderont en faveur du serviteur. Le jeûne dira : ‘Ô Seigneur ! Je l’ai privé de nourriture et d’obéir à ses désirs le jour. Par conséquent, accepte mon intercession en sa faveur.’ Et le Coran dira : ‘Je l’ai privé de sommeil pendant la nuit. Par conséquent, accepte mon intercession en sa faveur.’ Et ils seront acceptés comme intercesseurs.’ » (Ahmad, Al-Hakim et Al-Bayhaqi)
 
7.    Obtenir le pardon de ses péchés. Il n’y a aucun doute que le jeûne conduit au pardon et à l’effacement des péchés. Le Prophète, SWS, a dit : « Les cinq prières, le vendredi jusqu’au vendredi suivant, et le Ramadan jusqu’au Ramadan suivant, effacent ce qui a lieu entre eux (comme péchés), tant que l’on évite les péchés capitaux. »(Mouslim)
 
Le Messager d’Allah, SWS a dit également : « Quiconque jeûne le Ramadan avec Imane (foi) et Ihtissab (espoir en la rétribution d’Allah), verra ses péchés passés pardonnés. » (Boukhari et Mouslim). L’imam Ahmad et An-Nassaï ont ajouté ce qui suit à ce qui précède « et également ce qui aura lieu après (autrement dit également les péchés futurs). »
« Avec Imane » implique de jeûner tout en croyant avec le cœur en l’obligation de jeûner pendant le Ramadan.
« Al-Ihtissab » signifie que la personne anticipe la récompense et que son jeûne est, par conséquent, uniquement pour Allah,, et non pas pour imiter les gens ou sa communauté, ou pour n’importe quel autre profit matériel.
 
 
 

Qu'allah nous guide sur le droit chemin, le chemin tracé par son noble MessagerSWS ses Compagnons,et ceux qui les ont suivis    Allahoumma Amin

Wa Allahou A'lam!    Et  Dieu est plus savant!


Publicité
Publicité
<< < 1 2 3 4 5 6 > >>
Publicité
La voie de l'Islam
Newsletter
Derniers commentaires
Publicité