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La voie de l'Islam
6 juillet 2015

Les clefs de la réussite pendant le Ramadan

 Les clefs de la réussite pendant le Ramadan

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Le mois de Ramadan est une occasion propice pour se rapprocher de son Seigneur et gagner Son agreement. Pour tirer le maximum de profits de cette occasion nous conseillons les recommandations que voici :

1.    Invoquer Allah, , pour vous permettre d’atteindre le mois de Ramadan, et d’en tirer le plus grand bénéfice, comme nos Salafs le faisaient ;

2.    Avoir l’intention de jeûner chaque jour avec foi et une intention pure, en recherchant la rétribution d’Allah, , Seul. Le Prophète SWSa dit: « Celui qui jeûne le mois de Ramadan avec foi et en espérant la rétribution d’Allah, verra ses péchés passés pardonnés. » (Boukhari) ;

3.    Lire le Coran en entier, au moins une seule fois, comme le Prophète SWSle faisait ;

4.    Prendre le repas du Souhour, comme le Prophète SWS l’a conseillé : « Prenez le repas du Souhour car il est béni. » ;

5.    Faire beaucoup d’invocations pendant le jeûne, car le Prophète SWS a dit que les invocations de trois personnes ne sont pas rejetées, parmi ces trois personnes le jeûneur figure en bonne place. Demandez donc le bien de cette vie et de celle de l’au-delà pour vous, pour votre famille et pour les musulmans en général ;

6.    Faire des invocations avant la rupture du jeûne. Le ProphèteSWS a dit : « Le jeûneur a une invocation qui est exaucée à la rupture de son jeûne. » ;

7.    Donner l’aumône et être bienfaisant envers les gens. Le ProphèteSWSqui était le plus généreux de tous les hommes l’était encore plus généreux pendant le mois de Ramadan ;

8.    Eviter tout ce qui amoindrit la qualité du jeûne et diminue sa rétribution, tel que le mensonge, la médisance, la tricherie, la colère. Le Prophète SWS a dit « Allah n’a que faire du jeûne (délaisser nourriture et boisson) de celui qui ne délaisse pas le faux témoignage (le mensonge), les mauvaises actions et la profération de mauvaises paroles.» (Boukhari) ;

9.    Ne pas trop manger après l’Iftar ;

10.            Demander le pardon d’Allah, Exalté soit-Il, puisque le mois de Ramadan est le mois où Allah, l, affranchit le plus de gens du feu de l’Enfer.

11.            Prier les Tarawihs avec Khouchou’ (recueillement). Si vous priez à la mosquée, effectuez la prière entière avec l’imam. Si vous priez à la maison, prolongez la prière autant que vous le pouvez. Le Prophète SWSa dit : « Celui qui prie pendant le mois de Ramadan avec foi et espoir de la rétribution (d’Allah) ses péchés passés seront pardonnés. »

12.       Nourrir les pauvres et inviter les autres à l’Iftar. Le ProphèteSWS a dit : « Celui qui nourrit un jeûneur aura la même rétribution que ce dernier, sans que cela ne diminue en rien la rétribution du jeûneur. »

13.        Redoubler d’efforts pendant les dix dernières nuits, plus particulièrement les nuits impaires. Le Prophète SWS faisait le maximum d’efforts pendant le mois de Ramadan, plus que pendant n’importe quel autre mois, et encore plus pendant les dix derniers jours.

14.       Faire cette invocation pendant les nuits qui sont plus susceptibles de coïncider avec Laylatoul Qadr : Allahoumma Innaka ‘Afouwwoune Touhibbou al-‘Afwa Fa’afou ‘Anni (Ô Allah, Tu es Absoluteur et Tu aimes le pardon, alors pardonne-moi donc. »

15.       Demander à Allah, , d’accepter tous vos bonnes actions pendant ce mois.  

Qu'allah nous guide sur le droit chemin, le chemin tracé par son noble MessagerSWS ses Compagnons,et ceux qui les ont suivis    Allahoumma Amin

Wa Allahou A'lam! Et  Dieu est plus savant!



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24 février 2016

La révélation et la prophétie

 

La révélation et la prophétie

 

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Parmi les choses dignes d’être mentionnées avant d’évoquer la révélation et la prophétie, il y a un évènement important dans la vie de Mohammed SWS : lorsqu’il atteignit l’âge de dix ans –ou un peu plus-, son oncle paternel Abou Talib l’amena avec lui au cours de l’un de ses voyages commerciaux en Grande Syrie (Acham). Arrivés à Bosra, ville sur la route de la Grande Syrie, ils s'arrêtent à un monastère où ils se font remarquer par un moine nommé Bahira de son vrai nom Jirjice qui les honora et leur offrit une bonne hospitalité. Le moine reconnaît en l'enfant le futur prophète grâce à différents signes consignés par la tradition ecclésiastique, dont le sceau de la prophétie qu'il portait dans son dos. Il dit en tenant la main de l’enfant: « celui-ci est le maître de l’Univers, celui-ci sera envoyé par Allah comme miséricorde pour l’Univers ». Ensuite il recommanda alors fortement à Abou Talib de rebrousser chemin et de garder son neveu loin des yeux des chrétiens et des juifs d'orient. L'oncle obtempère et rebroussa chemin.

Le Prophète SWS a grandit à la Mecque jusqu'à l’âge de quarante ans se distinguant par des qualités qui ont ébloui ceux qui étaient autour de lui. Il était très intelligent, très affable, d’une bonne moralité, sincère, avait de très bonnes mœurs et un physique parfait. Il était d’une générosité impeccable, ambitieux, d’une réflexion et d’une méditation profonde. Il aimait la solitude et évitait les futilités et la paresse, bannissait les idoles. Il avait un cœur serein, une âme éminente et lorsque le début de sa prophétie s’approchait, Allah lui a fait aimer la solitude. Il s’isolait dans la grotte Hira pendant plusieurs nuits consécutives pour réfléchir, méditer et se dévouer à l’adoration de son Seigneur.
Ensuite, les signes successifs de la prophétie se mirent à lui apparaître; les plus importants étaient les songes véridiques. Ainsi, il ne voyait rien en songe sans que cela ne se réalise avec une clarté éblouissante comparable à la clarté de l’aurore. Cette situation dura six mois. Au cours de l’une de ses nuits de retraites dans la grotte Hirâ et précisément celle du vingt septième jour du mois de ramadan - selon l’avis le plus vraisemblable- alors qu’il était âgé de quarante ans le ProphèteSWS reçut la première révélation du Coran Noble.
Ecoutons Aïcha l’épouse du Prophète SWS nous raconter l’histoire de cet événement à savoir la première révélation : «Les premières manifestations de la révélation chez Mohammed SWS furent les songes véridiques : Il ne faisait aucun rêve sans en voir la réalisation. Ensuite, on lui fit aimer la solitude. A cet égard, muni de provisions, il s'isolait dans la grotte de Hirâ, fuyant l'adoration des idoles et se consacrant à Allah, avant de regagner les siens. Il revenait chez Khadija, s'approvisionnait et repartait, ainsi de suite jusqu'au moment où la vérité apparut dans la grotte. Alors, l'ange se présenta à lui et dit : « Lis ! » « Je ne sais pas lire » dit le Prophète.  
L'ange le saisit et le pressa jusqu'au point de le mener à l'étouffement.  Ensuite, il le lâcha et reprit : « Lis ! » Le prophète répéta: "Je ne sais pas lire" L'ange le pressa contre lui une deuxième fois au point de le mener à l'étouffement, après quoi il le lâcha et dit : « Lis ! » "Je ne sais pas lire" insista le Prophète. L'ange, le saisit une troisième fois et le serra encore plus fort puis le lâcha et dit :
"Lis, au nom de ton Seigneur qui a créé, qui a créé l’homme d’une adhérence. Lis! Ton Seigneur est le Très Noble, qui a enseigné par la plume [le calame], a enseigné à l’homme ce qu’il ne savait pas"» [sourate Al Alaq, versets 1-5].
Le Messager d’Allah revint tout tremblant chez Khadija bint Khouwaylid disant : « Enveloppez-moi ! Enveloppez-moi ! ». On l'enveloppa jusqu'au moment où se dissipa sa frayeur. Alors il raconta à Khadija ce qu’il venait de vivre, en ajoutant : « J'ai crains pour ma vie ». Khadija le rassura en disant : « J’en jure par Allah! Jamais, Allah ne t’infligera d’affronts; car tu es uni avec tes proches, tu soutiens les faibles, tu donnes à ceux qui n’ont rien, tu héberges les hôtes et tu secours les victimes de malheurs. »
 Elle l'emmena chez son cousin Waraqah ibn Nawfal ibn Asad ibn ‘Abdil-‘Ozza. Celui-ci était chrétien depuis l'époque antéislamique. Sachant écrire l'hébreu il écrivait aisément l'évangile dans cette langue. C'était aussi un grand sage qui avait perdu la vue.
Khadija s'adressa à lui en ces termes : « Cousin, écoute ce que va te dire ton neveu ». Waraqah demanda à Mohammed ce qu’il avait vu. Celui-ci lui décrit ce qu'il s’était passé. Waraqah reprit : « Ça c'est l’ange Gabriel qui est apparu autrefois à Moussa. Ah ! Plût à Allah que je fusse jeune en ce moment! Ah! Que je voudrais être encore vivant à l’époque où tes concitoyens te banniront! «Ils me chasseront donc?», s’écria le Prophète SWS. Oui, reprit Waraqa. Jamais un homme n’a apporté ce que tu apportes sans être persécuté! Si je vis encore ce jour là, je t’aiderai de toutes mes forces». Après cela, Waraqa ne tarda pas à mourir, et la Révélation fut interrompue pendant un certain temps.
  Après cette interruption les révélations reprennent, et s’étaleront dans le temps sur les vingt dernières années de Mohammad SWS, dont les dix dernières se dérouleront à Médine. En effet, le Coran n’apparaîtra pas soudain d’un bloc, construit et définitif. Mais il se révèlera aux hommes par fragments, au gré des circonstances, apportant tel éclaircissement ou telle voie à suivre lorsque le besoin d’être guidé se fera sentir. Le Coran est le miracle du ProphèteSWS. Il est prodigieux dans son éloquence, sa rhétorique, son harmonie, son style et dans son contenu.
Le Prophète SWS a passé les premières années de sa mission, c'est-à-dire treize ans à la Mecque où ses habitants l’ont persécuté et l’ont banni. Puis Il a émigré vers Médine la Lumineuse où il créa l’état islamique et où les législations islamiques se complétèrent et son cadre s’élargit hors de la péninsule arabique jusqu'à ce qu’Allah décréta sa mort en l’an dix de l’hégire.
 

Qu'allah nous guide sur le droit chemin, le chemin tracé par son noble MessagerSWS ses Compagnons,et ceux qui les ont suivis    Allahoumma Amin

Wa Allahou A'lam!    Et  Dieu est plus savant!

2 juillet 2015

Accomplis de bonnes œuvres pendant le temps qui te reste

Accomplis de bonnes œuvres pendant le temps qui te reste

 


 

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Le mois de Ramadan s'écoule vite, tout comme la vie. La personne sensée est celle qui le passe en accomplissant des œuvres pies qui seront récompensées dans l'au-delà et qui ne s'occupe pas de futilités jusqu'à sa fin, pour ne pas regretter, le jour où les regrets ne lui seront d'aucune utilité. Parfois, à mi-parcours de sa vie, ou bien avant ou après ce moment, l'homme se rend compte qu'il a gaspillé la majeure partie de sa vie, et qu’il n’a pas accompli ce qui lui serait utile auprès d'Allah,. Que doit-il faire à ce moment-là ?

Doit-il céder à la déception et au désespoir, ce qui le mènera à persister dans les actes de désobéissance? Ou bien doit-il se repentir avec insistance, et manifester en cela un désir sincère devant son Seigneur, Qui le guidera jusqu’au meilleur savant de la Terre qui lui donnera l'espoir et lui montrera le bon chemin?
Le tiers du mois Ramadan s'est écoulé et il reste encore les deux derniers tiers. Les gens se sont classés pendant ce premier tiers en différentes catégories et ils se doivent de former tous une seule catégorie pendant ce qui reste du mois de Ramadan : un seul type de gens qui regrettent leurs négligences et leurs erreurs - car tous les gens ont déjà commis des négligences - et qui sont déterminés à se redresser pour compenser ce qu’ils ont raté, et réaliser plus encore que leurs espérances.
Al Fodayl Ibn 'Iyaad donna un jour à un homme des conseils qui ébranlèrent son cœur. Cet homme lui avait posé la question suivante : " Que dois-je faire?"
Al Fodayl lui dit: "Si tu fais des actions pies durant le reste de ta vie, Allah, Exalté soit-Il, te pardonnera tes péchés passés ".
Oui mon frère, ô toi qui a fait preuve de négligences, ô toi qui n’a pas honoré ses engagements vis-à-vis d'Allah ne te laisse pas gagner par le désespoir! Ne désespère pas, ait plutôt des égards envers ton Seigneur. Il est temps d'éprouver de la honte vis-à-vis de ton Seigneur, tout en faisant de cette honte le combustible qui te poussera à Lui obéir et qui t’empêchera dans l’avenir de commettre des actes de désobéissance.
Mon frère qui a gaspillé le premier tiers du mois de Ramadan, ne désespère pas, lève-toi et cri haut et fort : " Je peux faire mieux que ce que j’ai déjà fait avec la permission du Donateur Prodigue".
 Ne regarde pas derrière toi ! Regarde plutôt devant toi ! Oui devant toi, ce qui est déjà passé de Ramadan, considère-le comme mort. Oui, ton Seigneur Généreux efface les péchés par le repentir. Garde-toi de te laisser vaincre par la déception à cause de ton échec pendant la première décade du mois de Ramadan. Considère que les jours qui restent sont le mois de Ramadan tout entier et que tu es encore à sa première nuit. Croie-moi, tu n'a besoin que d'une seule nuit pour que tu sois inscrit parmi les affranchis de l'Enfer. Une seule nuit, une seule prosternation, puis tu traverseras la passerelle pour passer de l'autre côté, celui des rescapés.
Si tu t’es engagé auprès de ton Seigneur à cesser de fumer, mais que tu as trahi cet engagement, il n'y a pas de mal à ce que tu commences une nouvelle étape en t’engageant de nouveau à ne plus fumer. Et si tu t’es engagé vis-à-vis de ton Seigneur à ne pas regarder les feuilletons à la télévision et que tu as succombé à la tentation, il n'y a pas de mal à ce que tu les délaisses pendant le reste du mois de Ramadan, quel que soit ce que tu as fait, car il t’est encore possible de te repentir et de faire mieux qu’avant. Tu as encore devant toi l'opportunité de la dernière décade et tu as encore la Nuit d'Al Qadr (la Nuit du grand mérite), pourquoi donc le désespoir et la résignation ?
Lutte donc comme celui qui est parfaitement au courant des mérites de ce mois, lutte comme celui qui sait que quiconque parvient au mois de Ramadan sans que ses péchés ne lui aient été pardonnés, entrera en Enfer.
Renouvèle ton intention d’accomplir des actes d’adoration et recharge la batterie de ta détermination, puis accomplis la prière nocturne durant le dernier tiers de la nuit. Fais les ablutions comme il se doit et mets tes meilleurs habits, parfume-toi avec tes meilleurs parfums avant de te tenir debout devant ton Seigneur.
 Accomplis la prière nocturne comme tu ne l'as jamais encore accomplie. Incline-toi et prosterne-toi comme tu ne l'as jamais fait. Invoque à voix basse ton Seigneur comme tu ne l’as jamais invoqué. Ceci est la clé et le secret du Salut, le point culminant de la réussite et le but le plus éminent. 
Accomplis la prière nocturne et loue les mérites de ton Seigneur. Si Allah, ,  te prend par la main et t’accorde le succès, tu seras parmi les bienheureux. Accomplis la prière de nuit car tu ne réussiras que lorsqu'Allah,, t’accorderas le succès et tu ne seras sauvé que lorsqu’Allah, , te prendra la main. Lève-toi et jette-toi devant Sa porte et dis : "Ô Seigneur, Toi Qui es digne d’être aimé, ô Seigneur, Toi le Tout- miséricordieux". Lève-toi et excuse-toi d'avoir commis des péchés et repens-toi de ce que tu as fait.
Dis-Lui : " Tes serviteurs en dehors de moi sont innombrables alors que je n'ai de Seigneur que Toi, prends moi donc la main et corrige mes défauts !"
 Dites-Lui : " Mon Maître, Dieu et Seigneur, je lutte contre mon âme, mais elle me vainc, aide moi donc à vaincre mon âme ! Mon cœur est entre Tes mains, fais-lui donc aimer le fait de T’obéir et fais lui donc détester le fait de Te désobéir ! C'est Toi qui possèdes mon âme, oriente-la donc vers Ton adoration et aide-moi pendant ce qui reste du mois de Ramadan à être comme Tu aimes et agrées ! Fais-moi parvenir à la Nuit d'Al Qadr (la Nuit du grand mérite)! Affranchis-moi de l'Enfer et fais-moi goûter la suavité du jeûne, de la prière nocturne et de la récitation du Noble Coran ! Si Tu ne me prends pas par la main, Tu me mèneras à ma perte et si Tu me confies à moi-même, Tu me confieras à une faible créature qui est pleine de défauts et de péchés. Il n'y a de force ni de puissance qu'en Toi. Je T'invoque lors de mes prières alors que je Te désobéis lorsque je me trouve seul. Que mon crime est énorme et que Ta longanimité est grande! Je T'invoque lorsque je suis dans le besoin et je T'oublie lorsque je cède aux passions. Que ma fourberie est énorme et que Ta grâce est immense !".
Allez, cher coreligionnaire, vous pouvez faire mieux que ce que vous avez fait par le passé, avec la permission du Miséricordieux.
 

Qu'allah nous guide sur le droit chemin, le chemin tracé par son noble MessagerSWS ses Compagnons,et ceux qui les ont suivis    Allahoumma Amin

Wa Allahou A'lam! Et  Dieu est plus savant!


 
3 décembre 2014

Comment Allah traite-Il Ses serviteurs musulmans ?

Comment Allah traite-Il Ses serviteurs musulmans ?

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D’après Ibn ‘Omar (Radhiya Allahou Anhouma), le ProphèteSWSa dit : « Le jour de la Résurrection, le Seigneur fera venir en Sa présence, l’un de Ses serviteur musulman et le couvrira de Sa discrétion. Puis Il lui demandera : " Te souviens-tu du péché que tu as commis tel jour ? " Il répondra : " Oui, Seigneur. " Il lui demandera de nouveau : " Te souviens-tu de tel autre péché que tu as commis tel jour ? " Il répondra : " Oui, Seigneur. " Il dira : " Je t’ai caché au regard des gens à cette époque et aujourd’hui Je te pardonne. " » (Rapporté par Mouslim)

Comme sont immenses la Grâce d'Allah et Sa Bonté envers Ses serviteurs !Lorsque l’un d’eux accomplit une œuvre pie, Il la répand, la fait croître et la cultive, et amplifie sa mention. Mais lorsqu’il est éprouvé par une mauvaise œuvre qui l’écarte du droit chemin, Allah garde cela secret entre Lui et Son serviteur. Car Allah, , aime la couverture des défauts.
 
Chers frères, telle est la coutume du Seigneur des Mondes vis-à-vis de Ses serviteurs.  Certes, chacun de nous a eu l’occasion d’observer cette coutume divine à son égard. Que chacun d’entre nous en fasse le constat en ce qui le concerne. Nul homme n’accomplit une œuvre pie susceptible de plaire à Allah,, aussi petite soit-elle sans qu’Allah,, ne la répande parmi les gens telle un parfum. Mais lorsqu’il trébuche, et tombe dans la transgression, Allah, ,  couvre son acte et le garde secret jusqu’au jour où les gens resurgiront face au Seigneur des Mondes. Ce jour-là, le Seigneur le fera venir en Sa présence, conformément au hadîth authentique susmentionné, et le couvrira de Sa discrétion. Puis il lui demandera : « Te souviens-tu du péché que tu as commis tel jour ? » Il répondra : « Oui, Seigneur. » Il lui demandera de nouveau : « Te souviens-tu de tel autre péché que tu as commis tel jour ? » Il répondra : « Oui, Seigneur. » Il dira : « Je t’ai caché au regard des gens à cette époque et aujourd’hui Je te pardonne. » Telle est donc la coutume d’Allah avec Ses serviteurs. Pourquoi nous traiterions nous les uns les autres différemment de la méthode qu’Allah emploie à notre égard ? Pourquoi scruterions-nous les défauts des autres ? Ne perdons pas de vue  que nous aussi nous avons des défauts et que les gens ont des langues capables de nous critiquer. Scrutons donc nos propres défauts. Pourquoi voudrions-nous lever le voile dont Allah, aurait couvert nos frères ? A quoi bon cette suspicion ? Qui sommes-nous pour nous permettre de sonder les consciences et explorer les tréfonds des cœurs ? Qui nous a donné ce mandat ? Qui ? Chers frères, tel est le mal qui nous ronge. Il arrive en tête de nombreux problèmes à l’origine de la décadence qui domine notre vie.
 
Il y a une autre coutume du Seigneur des Mondes Allah,, vis-à-vis de Ses serviteurs : Tout individu musulman possède un fil d’œuvres pies qui le relie à Allah, ,  que ce fil soit connu des autres ou non. Il se peut que je vois un homme dont l’apparence, la seule chose qu’il me soit donné de voir, soit celle d’un homme dévoyé du chemin d’Allah, . Mais s’il m’était donné de voir dans son cœur, je trouverais un trait louable qui plaît à Allah, . Combien nombreux sont ces traits louables et secrets qu’Allah a répartis parmi Ses serviteurs de par Sa miséricorde. Dès lors que ce fait est connu, il convient de faire preuve de bienséance lorsque l’on parle des serviteurs d’Allah. Allah nous rappelle cette vérité dans le verset suivant (sens du verset) :
« Ô vous qui avez cru ! Qu'un groupe ne se raille pas d'un autre groupe : ceux-ci sont peut-être meilleurs qu'eux. Et que des femmes ne se raillent pas d'autres femmes : celles-ci sont peut-être meilleures qu'elles. »  (Coran : 49/11)
Il convient donc de retenir sa langue de toute médisance à l’égard des serviteurs d’Allah. Je vois l’apparence d’Untel, mais je sais qu’Allah, , maintient un fil qui Le relie à Ses serviteurs musulmans, un fil de rappel qui sert au repentir et au retour vers Lui, . Comment ferais-je preuve de malséance vis-à-vis d’Allah,  ? Mon voisin dont je tire une fierté parce que je prie et il ne prie point, parce que j’assiste aux cercles du savoir et qu’il ne s’y rend guère, parce que je me suis interdis les choses illicites et qu’il s’y vautre, ce voisin sais-je ce qu’il deviendra dans un an et ce que moi-même je deviendrai ? Suis-je sûr que Satan ne saura pas trouver mon point faible pour me dévoyer après que j’ai été guidé ? Qu’il ne saura pas m’égarer pour diverses raisons ne serait-ce qu’en raison de cette suffisance dont je fais preuve ? Ce voisin que je méprise et que je médise, ai-je la certitude qu’il ne va pas se repentir à Allah, , et qu’il ne deviendra pas, l’un des serviteurs d’Allah les plus dévots et les plus pieux ?
Cette coutume divine qui est à la base de la relation entre Allah et Ses serviteurs vise donc à nous enseigner les bonnes manières vis-à-vis des serviteurs d’Allah, elle nous enseigne d’être à l’affût de nos propres défauts tout en nourrissant de bonnes présomptions vis-à-vis de nos frères. Quand bien nous verrions un homme égaré loin d’Allah, , et du droit chemin, nous devons lui prodiguer nos conseils les plus sincères tout en implorant Allah de le guider vers le droit chemin et envisager le jour où il deviendrait un homme pieux. Puis regardons-nous et craignons de succomber à Satan et qu’il nous induise dans l’erreur comme il l’a induit. Invoquons Allah par cette invocation que nous a apprise notre Prophète SWS dans de pareils cas : « La Louange est à Allah, Qui m'a préservé des épreuves dont il est affligé et m'a préféré à beaucoup de Ses créatures. »  N’oublions surtout pas qu’aucun de nous n’est à l’abri de trébucher et devenir l’un des pires serviteurs d’Allah. Qu’Allah nous fasse miséricorde et nous préserve de tous les péchés apparents ou cachés
 
Encore une fois gardons à l’esprit ce proverbe qui dit: « Mieux vaut un péché qui induit modestie et humilité qu’une œuvre pie qui induit suffisance et supériorité. »
 

Qu'allah nous guide sur le droit chemin, le chemin tracé par son noble MessagerSWS ses Compagnons,et ceux qui les ont suivis    Allahoumma Amin

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13 avril 2016

La miséricorde et la compassion du Prophète (SAW) dans sa prédication

La miséricorde et la compassion

du ProphèteSWS dans sa prédication

 

 

 

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La prédication du Prophète SWS pour sa communauté n’était pas dépourvue de compassion et de miséricorde, loin s’en faut.

`Abdallah ibn `Amr ibn Al-`Âs, qu’Allah soit satisfait de lui et de son père, rapporta ce qui suit : « Un jour, le ProphèteSWS récita les propos d’Ibrâhîm () rapportés dans le verset (sens du verset) :

‘Ô mon Seigneur, elles (les idoles) ont égaré beaucoup de gens. Quiconque me suit est des miens. Quand a celui qui me désobéit... c’est Toi, le Pardonneur, le Très Miséricordieux!’ (Coran 14/36).

Ainsi que ceux de `Îsâ () (sens du verset) : ‘Si Tu les châties, ils sont Tes serviteurs. Et si Tu leur pardonnes, c’est Toi le Puissant, le Sage’ (Coran 5/118). Il leva alors les mains vers le ciel et dit : ‘Ô Seigneur, ma communauté, ma communauté’, puis se mit à pleurer. Là, Allah, exalté soit-Il, l’Omniscient, dit : ‘Ô Djibrîl (), va voir Mohammad et demande-lui ce qui le fait pleurer’. Djibrîl () vint voir le Prophète SWS qui l’informa de la raison de sa tristesse. Alors Allah, exalté soit-Il - l’Omniscient - lui dit : ‘Retourne auprès de Mohammad et dis-lui : Nous traiterons ta nation de la façon qui te satisfera et Nous ne t’humilierons pas’ » (Mouslim).

Sa prédicationSWSn’était pas non plus dépourvue de compassion et de miséricorde pour tout le genre humain ; en effet, il ne se lassait jamais de prêcher, sans épargner le moindre effort, au point qu’il faillit mourir de chagrin, regrettant le comportement des polythéistes qui s’étaient éloignés de la foi. Pour le consoler, Allah, exalté soit-Il, lui dit (sens des versets) :

« Tu vas peut-être te consumer de chagrin parce qu’ils se détournent de toi et ne croient pas en ce discours ! » (Coran 18/6) ;

« Il se peut que tu te consumes de chagrin parce qu’ils ne sont pas croyants ! » (Coran 26/3) ;

« Que ton âme ne se répande donc pas en regrets pour eux » (Coran 35/8).

Il s’agit d’un reproche plein de sollicitude, qu’Allah, exalté soit-Il, adressa à Son Prophète SWS qui était miné par l’écart qui séparait son peuple de la foi et conscient du châtiment qui les attendait suite à ce déni. Trouvant que Son Prophète SWS était rongé de souci et de chagrin pour les siens, Allah, exalté soit-Il, Le Compatissant et Le Très Miséricordieux, a eu pitié de lui, lui a interdit de se morfondre et l’a consolé.

Quelle sincérité ! Quel sérieux ! Quelle détermination ! Et quelle assiduité dans la prédication pour appeler les créatures vers le droit chemin, jusqu’à pratiquement en mourir de chagrin par miséricorde et compassion pour eux !

Je me demande quelle place occupent la sincérité, la détermination, la compassion et la miséricorde envers les gens, et le souci de guider ces derniers dans la vie de ceux qui prétendent aimer le Prophète SWS?

Dès qu’Allah, exalté soit-Il, lui donna l’ordre (sens du verset) : « Lève-toi et avertis » (Coran 74/2), le ProphèteSWS ne tarda pas à obéir et prêcha pendant vingt ans, sans se reposer ni se calmer, et ce au prix de son plaisir personnel ou de celui de sa famille.

Il supporta la charge de communiquer le Message d’Allah à toute l’humanité et porta sur ses épaules le grand fardeau que cette mission implique.

Par conséquent, sa prédication SWS concerna toute la création. Le Prophète SWS est le prophète qui a déployé le plus grand effort dans la prédication, et dans le Djihad. Voilà pourquoi il a subi le plus grand lot de persécutions et d’épreuves, de l’aube de sa prédication jusqu’à la dernière heure de sa noble vie SWS.

Sa prédicationSWS a été l’incarnation de la miséricorde, de la compassion, de la bienfaisance, du souci porté à la cohésion des cœurs et à l’acheminement des gens vers la bonne voie ; et ce tout en éprouvant de la douceur et de la bienveillance vis-à-vis de celui qui se trompe ; tout en le corrigeant par les moyens les plus indulgents, conformément à l’ordre d’Allah, exalté soit-Il, Qui dit (sens du verset) :

« Par la sagesse et la bonne exhortation appelle (les gens) au sentier de ton Seigneur. Et discute avec eux de la meilleure façon » (Coran /125).

L’exemple de cette méthode se manifeste dans le hadith du jeune homme qui était venu voir le Prophète SWS pour lui demander la permission de s’adonner à la fornication : Abû Umâma, qu’Allah soit satisfait de lui, rapporta qu’un jour, un jeune homme vint demander au ProphèteSWS : « Permets-moi de m’adonner à la fornication». Les Compagnons le réprimandèrent et lui dirent : « Tais-toi ! Tais-toi ! ». Le Prophète SWS lui dit : « Approche-toi ». Quand il s’approcha du Prophète SWS il lui demanda :
- « Aimerais-tu que ta mère s’y adonne? ».
- « Par Allah non, ô Messager d’Allah, puisses-tu vivre au prix de ma vie », lui répondit le jeune homme.
- « De la même manière les gens n’aimeraient pas que leur mère s’y adonne.Aimerais-tu que ta fille s’y adonne? », demanda-t-il.
- « Par Allah non, ô Messager d’Allah, puisses-tu vivre au prix de ma vie », lui répondit le jeune homme.
- « De la même manière les gens n’aimeraient pas que leur fille s’y adonne.Aimerais-tu que ta sœur s’y adonne ?» Demanda-t-il.
- « Par Allah non, ô Messager d’Allah, puisses-tu vivre au prix de ma vie », lui répondit le jeune homme.
- « De la même manière les gens n’aimeraient pas que leur sœur s’y adonne.Aimerais-tu que ta tante s’y adonne ? » Demanda-t-il. 
- « Par Allah non, ô Messager d’Allah, puisses-tu vivre au prix de ma vie », lui répondit le jeune homme.
- « De la même manière les gens n’aimeraient pas que leur tante s’y adonne». 
Le Prophète SWS déposa sa main sur la poitrine du jeune homme et dit : « Ô Seigneur, pardonne son péché, purifie son cœur et préserve sa chasteté ». Depuis, ce jeune homme ne se préoccupait plus de ce genre de choses» [Ahmed (al-Albânî : Sahîh)].

Allah, exalté soit-Il, dit en toute vérité (sens du verset) : « Et tu es certes, d’une moralité éminente » (Coran 68/4).

Qu'allah nous guide sur le droit chemin, le chemin tracé par son noble MessagerSWS ses Compagnons,et ceux qui les ont suivis    Allahoumma Amin

Wa Allahou A'lam!    Et  Dieu est plus savant!

 

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29 mars 2016

L'obligation d'aimer le Prophète

L'obligation d'aimer le Prophète

 

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Allah, , dit : « Dis : “Si vos pères, vos enfants, vos frères, vos épouses, vos clans, les biens que vous gagnez, le négoce dont vous craignez le déclin et les demeures qui vous sont agréables, vous sont plus chers qu'Allah, Son messager et la lutte dans le sentier d'Allah, alors attendez qu'Allah fasse venir Son ordre. Et Allah ne guide pas les gens pervers”. » (Coran 9/24). 
Il est de notre devoir, en commémorant la naissance du Prophète SWS, de se rappeler et de rappeler à notre Oumma qu'on doit l'aimer et suivre sa Sunna. Il ne fait aucun doute que chaque musulman, là où il se trouve, aime Muhammad () ne serait-ce que parce que son amour constitue un pilier fondamental de cette religion orthodoxe. Aussi les preuves à l’appui de cela ne manquent pas. Tout d'abord il y a le verset susmentionné. 
En interprétant ce verset, Al-Qâdî ‘Iyadh a dit dans son livre Ach-Chifâ` : « Ce verset suffit à lui seul comme incitation, rappel et preuve de l'obligation de l'amour du Prophète SWS et du devoir de l'imposition de cet amour en auréolant le bien-aimé et en lui accordant l'honneur qui lui sied. En effet, dans le verset, le Tout-Puissant a sévèrement critiqué ceux qui aiment leurs biens, leurs familles et leurs enfants plus qu'Allah et Son MessagerSWS. Ils sont mis en garde en ces termes : « Alors attendez qu'Allah fasse venir Son ordre. Et Allah ne guide pas les gens pervers » avant de se voir, à la fin du verset, traiter d'impies et de s'entendre informés qu'ils font désormais partie de ceux qu'Allah n'a pas guidés, mais plutôt a laissés s'égarer [Ach-Chifâ` pour la définition des droits du Mustafâ SWS].

En commentant le verset : « Le Prophète a plus de droit sur les croyants qu'ils n'en ont sur eux-mêmes ; et ses épouses sont leurs mères. » (Coran 33/6), l'Imam Ibn al-Qayyim a écrit : « Ce verset est la preuve que celui qui ne donne pas la priorité au Prophète SWS par rapport à lui-même, n'est pas un vrai croyant. Aussi la priorité dont il est question implique, entre autres, que le fidèle aime le ProphèteSWS plus que sa propre personne, parce qu'à l'origine la priorité procède de l'amour, et l'individu chérit instinctivement sa propre personne plus que tout autre. Pourtant, il lui est demandé de mettre le Prophète SWSau premier plan, c'est-à-dire avant sa propre personne et donc de l'aimer plus que celle-ci. C’est alors qu'il acquerra le statut de croyant. Il va de soi qu'une telle priorité et qu’un tel amour impliquent l'obéissance et la soumission parfaites à l'aimé, la satisfaction spontanée, la résignation totale et l'acceptation sans rechigner de ses décisions, la mise en pratique de ses ordres et sa préférence à toute autre chose. Le croyant ne doit pas se considérer comme ayant, au départ, une mainmise sur lui-même en dehors de celle qu'exerce sur lui, à juste titre, le Messager d'AllahSWS qui, en effet, doit le commander avec plus d'autorité que celle d'un maître avec son esclave ou d'un père avec son fils, de sorte qu'il n'agit et ne dispose de lui-même que dans le cadre des instructions données par le Prophète SWS qu'il doit valoriser au-dessus de soi en raison du message qu'il a apporté de la part du Tout-Puissant, des miracles qu'il a fait éclater et de la Sunna qu'il a établie et fait divulguer » (Voir Ar-Risâla At-Tabûkiya d'Ibn al-Qayyim).

En commentant le verset : « Dis : “Si vous aimez vraiment Allah, suivez-moi, Allah vous aimera alors et vous pardonnera vos péchés. Allah est Pardonneur et Miséricordieux. » (Coran 3/31), Cheikh 'Abd ar-Rahmân ibn Nâsir as-Sa'dî fait valoir « Que ce verset impose l'amour d'Allah tout en montrant ses signes, ses conséquences et ses fruits en insistant sur : « Dis : “Si vous aimez vraiment Allah ». Cela veut dire qu'il ne suffit guère de se réclamer de cette position élevée et de ce grade incomparable, mais qu’il faut aussi y mettre de la sincérité qui, elle, doit se manifester par le suivi de son Messager SWS en tout, que ce soit en paroles, en actes, en ce qui concerne les principes fondamentaux ou subsidiaires de l'Islam, en public ou en privé." (Voir Tayîr al-allâm de 'Abd ar-Rahmân as-Sa'dî).

Parmi les preuves tirées du hadith nous pouvons citer à titre d’exemple : 
Le hadith dans lequel le ProphèteSWS dit : « Aucun de vous ne sera un vrai croyant que lorsque, pour lui, je deviens plus cher que son père, son fils et tout le monde. » (Boukhari et Mouslim).

Le cas de 'Umar ibn al-Khattâb  qui, un jour qu'il était avec le ProphèteSWS, lui dit : « Ô Messager d’Allah ! Je jure que tu es la personne que j'aime plus que tout, à part ma propre personne. »
Le Prophète SWS rétorqua : 
« Non 'Umar ! Je jure par Celui Qui détient mon âme dans Sa Main, il est indispensable que tu m'aimes plus que ta propre personne. »
C'est alors que 'Umar répondit : « Par Allah, tu es certes, ô Messager d’Allah, la personne que j'aime plus que ma propre personne. »
Le Prophète SWSdit alors : « Ô 'Umar ! À partir de maintenant [on peut dire que ta croyance est sans faille]. » (Rapporté par Boukhari)

Qu'allah nous guide sur le droit chemin, le chemin tracé par son noble MessagerSWS ses Compagnons,et ceux qui les ont suivis    Allahoumma Amin

Wa Allahou A'lam!    Et  Dieu est plus savant!

 

 

3 mai 2016

La véracité du Prophète (SAW)

La véracité du ProphèteSWS

 

 

 

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Le Prophète SWS a apporté la Vérité de la part de son Seigneur,. Par conséquent, tout, dans sa vie, était mû par la véracité : ses paroles, sa Sunna, son agrément, sa colère, ses déplacements, son rire, ses larmes, son sommeil et son état de veille ; tous ses propos SWSsont Vérité et justice.

Fût-il sérieux ou en train de plaisanter, le Prophète SWS n’a jamais menti. Au contraire, il prohibait le mensonge et condamnait les menteurs.
Tous les propos, toutes les actions et toutes les attitudes du Prophète SWS étaient fondés sur la véracité. Il était véridique en période de paix comme en période de guerre, lorsqu’il était content ou en colère, qu’il faisait un sermon ou qu’il rendait un verdict.
Il était SWS véridique avec les proches et les non-proches, les amis et les ennemis, les hommes et les femmes.
Il était () véridique vis-à-vis de lui-même comme vis-à-vis d’autrui. Il ne disait que la vérité fût-il en voyage, ou chez lui, en période de guerre ou de paix, vendeur ou acheteur, dans sa vie de tous les jours, dans les contrats, les pactes et les chartes qu’il engageait, les sermons qu’il donnait et les lettres qu’il envoyait.
Le Prophète SWS était véridique et crédible, il n’a jamais tenu un seul propos mensonger. Au contraire, il était SWS véridique même dans ses regards et ses clins d’œil. Lorsque ses Compagnons, qu’Allah soit satisfait d’eux, lui dirent : « Pourquoi n’as-tu pas discrètement insinué l’ordre d’exécuter ce prisonnier par le biais d’un coup d’œil?», il leur répondit : « Il ne sied pas à un Messager de lancer des regards perfides.» [Abou Daoud et An-Nassaï (Al-Albani : Sahih)].
Si, dans la Djahiliya et avant l’avènement de l’Islam, le ProphèteSWS était surnommé le véridique et le probe, comment donc serait son comportement après la Révélation, la guidance à l’Islam, la descente de Djibril (l’Ange Gabriel), la prophétie et le bienfait dont Allah,, l’a comblé quand Il l’a élu?
Même les pires ennemis du Prophète SWS ont reconnu sa véracité et sa probité : An-Nhadhr ibn Al-Harith, l’un des diables de la tribu de Qoraïch qui avait l’habitude de persécuter le ProphèteSWSet qui déclarait ouvertement son hostilité à son égard, dit à son peuple : « Ô gens de Qoraïch, par Allah, vous êtes frappés par une épreuve, à laquelle vous n’avez pas encore trouvé d’issue : lorsqu’il était jeune homme, vous considériez Mohammad comme votre préféré, comme le plus véridique et le plus probe d’entre vous. Or, à peine ses favoris laissèrent-ils apparaître ses premiers poils blancs, il vous prêcha ce que vous savez. Vous avez alors dit que c’était un sorcier. Par Allah, non! Ce n’est pas un sorcier. » (Al-Moubarakfouri, Ar-Rahiq-al-Makhtoum ; Al-Bayhaqi, Dalaïl An-Noubouwwa).
Des témoignages semblables furent apportés par Al-Walid ibn Al-Moughira et Otba ibn Rabi`ah, entre autres célèbres ennemis déclarés qui haïssaient le ProphèteSWS avec véhémence (Al-Bayhaqi, Dalaïl An-Noubouwwa).
Son apparence SWS était la plus grande preuve de la véracité de son caractère, et toute personne saine d’esprit et objective le remarquait facilement. Le rabbin Abdallah ibn Salam, qu’Allah soit satisfait de lui, rapporta ce qui suit : « Lorsque le ProphèteSWS arriva à Médine, tous les gens se rassemblèrent autour de lui en disant : ‘Le Messager est arrivé ! Je m’approchai donc pour le voir, et lorsque je le vis, je compris alors que son visage n’était pas celui d’un menteur.» (At-Tirmidhi et Ibn Madja (Al-Albani : Sahih)]. Dès lors, Ibn Salam n’eut d’autre choix que de se convertir à l’Islam et désavouer les stratagèmes des juifs.
La véracité du Prophète SWS transparaissait à travers son physique avant de se manifester dans ses paroles et son comportement ; ses Compagnons, qu’Allah soit satisfait d’eux, furent donc fermement convaincus de sa véracité, car ils avaient vu son noble visage, avaient pu vérifier la fiabilité de ses paroles et la moralité de son comportement et ils l’avaient toujours trouvés véridiques et justes. Ainsi ils se sont rendu compte qu’il SWS était véridique et crédible dans tout ce qu’il transmettait de la part de son Seigneur, .
Allah,, dit en toute vérité (sens du verset) : « Et tu es certes, d’une moralité éminente. » (Coran 68/4).

Qu'allah nous guide sur le droit chemin, le chemin tracé par son noble MessagerSWS ses Compagnons,et ceux qui les ont suivis    Allahoumma Amin

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3 juillet 2015

Raisons de la préférence du mois de Ramadan

 

 

Raisons de la préférence du mois de Ramadan

 

 

 

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Le mois de Ramadan est le meilleur des mois. Ibn al-Qayyim dit dans ce sens: « La comparaison des choses créées par Allah amène à préférer le Ramadan à tous les autres mois et ses dix dernières nuits à toutes les autres ». (Voir Zad al-m’aad, 1/56)

Le mois est préféré aux autres mois pour les quatre raisons suivante:

Première raison : Il comprend la meilleure nuit de l’année, la nuit du Destin à propos de laquelle Allah le Très Haut a dit : «- Nous l'avons certes, fait descendre (le Coran) pendant la nuit d’Al-Qadr. - Et qui te dira ce qu’est la nuit d’Al-Qadr? - La nuit d’Al-Qadr est meilleure que mille mois. - Durant celle-ci descendent les Anges ainsi que l’Esprit, par permission de leur Seigneur pour tout ordre. - Elle est paix et salut jusqu'à l’apparition de l’aube. » (Coran : 97/1-5).

  

 

 

 

 

La pratique cultuelle faite dans cette nuit est meilleure que les pratiques cultuelles faites dans mille autres mois.

Deuxième raison : C’est au cours de ce mois que le meilleur livre fut révélé au meilleur des ProphètesSWS . A ce propos le Très Haut dit :

« (Ces jours sont) le mois de Ramadân au cours duquel le Coran a été descendu comme guide pour les gens, et preuves claires de la bonne direction et du discernement.» (Coran : 2/185)

 « - Nous l'avons fait descendre en une nuit bénie, Nous sommes en vérité Celui qui avertit, - durant laquelle est décidé tout ordre sage, - c'est là un commandement venant de Nous. C'est Nous qui envoyons (les Messagers),» (Coran : 44/3-5).

D’après Wailah ibn al-Asqu’a (Radhya Allahou Anhou), le Messager d’AllahSWS  a dit : « Les feuilles d’Ibrahim furent révélées durant la première nuit du Ramadan, la Thora à la sixième nuit du mois et le Coran à la vingt quatrième.» (Hadith rapporté par Ahmed et Tabarani et déclaré bon par Al-Albani dans as-Silsila as-Sahihi sous le numéro1575).

Troisième raison : Les portes du paradis sont ouvertes pendant ce mois et les portes de l’enfer fermées et les démons enchaînés.a

D’après Abou Hourayra (Radhya Allahou Anhou), le Messager d’AllahSWS a dit : « A l’arrivée du Ramadan, les portes du paradis sont ouvertes, celles de l’enfer fermées et les démons enchaînés » (Hadith rapporté par Boukhari et Mouslim).

Dans une version de ce hadith rapporté par At-Tirmidhi, Ibn Madja et Ibn Khouzayma figure l’ajout suivant : « Dès la première nuit du Ramadan, les démons et les plus méchants des djinns sont enchaînés et les portes de l’enfer sont toutes fermées et celles du paradis toutes ouvertes. Un appel retenti : ô toi qui cherche le bien ! Avance. Ô toi qui cherche le mal ! Recule. Et, à chaque nuit, Allah affranchit des gens de l’enfer » (Déclaré bon par Al-Albani dans Sahih al-Djami)

Certains pourront se demander : Si les démons sont enchaînés pourquoi donc tant de maux et de péchés sont-ils perpétrés en plein Ramadan ?

En réponse à cette question, Al-Hafidh ibn Hajar a posé les éventualités suivantes :

Cela ne concerne que ceux qui respectent les règles et conditions du jeûne de Ramadan. Au sein de ces derniers il y a une nette diminution des maux et des péchés que personne ne peut nier.

L’enchaînement ne concerne qu’une partie des démons, les plus rebelles comme l’indiquent certaines versions de ce hadith.

Il s’agit d’une diminution des maux et des péchés par rapports aux autres mois de l’année. La perpétration des péchés est moins fréquence dans ce mois en comparaison aux autres.  

L’enchaînement des démons n’implique pas nécessairement l’absence totale de maux et de péchés, ceux-ci peuvent avoir d’autres causes, comme les mauvaises âmes, les habitudes odieuses et les démons à visage humain. (Voir Fath Al-Bari, 4/145)

Quatrième raison : Le mois de Ramadan comprend beaucoup d’actions cultuelles. Certains de celles-ci ne se retrouvent qu’en ce mois. C’est le cas du jeûne, des prières nocturnes, de la distribution des nourritures, de la retraite pieuse, de l’aumône et de la lecture du Coran.

Qu'allah nous guide sur le droit chemin, le chemin tracé par son noble MessagerSWS ses Compagnons,et ceux qui les ont suivis    Allahoumma Amin

Wa Allahou A'lam! Et  Dieu est plus savant!

 

 

23 juin 2013

Zaynab bint Jahsh

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Zaynab bint Jahsh

 

Environ un an après le mariage avec Umm Salmah, le Prophète épousa Zaynab Bint Jahsh qui avait eu pour mère Ummiyya, fille de 'Ab al-Muttalib, et tante de l'Envoyé de Dieu. Elle s'appelait auparavant Barrah. Ce fut le Prophète qui lui donna le nom de Zaynab.

 

Zaynab ne pouvait que susciter la jalousie des autres épouses car, non seulement, elle était belle, mais aussi son mariage a été ordonné par Dieu et mentionné dans le Coran. Pour bien comprendre les circonstances particulières de cette union, nous devons revenir en arrière.

 

Qui était Zayd ?

 

Zayd Ibn al-Harith avait été adopté par le Prophète avant la révélation. Par la suite, il sera le premier, après Ali, à embrasser l'Islam.

 

Zayd appartenait à une grande lignée avant d'avoir été capturé et asservi par ses propriétaires. Son père ne désespéra pas de la retrouver. En effet, après de longues recherches, il apprit que son fils avait été adopté par l'Envoyé de Dieu . Il partit avec son frère Ka'b pour demander le retour de son fils. Quand il se présenta devant le Prophète , il lui manifesta son désir de reprendre son fils. Celui ci lui déclara :

 

- Nous allons l'appeler et lui demander de faire son choix. S'il veut repartir avec vous, je ne m'opposerai pas à sa volonté. Si, au contraire, il préfère rester avec moi, je ne le contraindrai pas à vous suivre.

 

Le père fut étonné que son fils choisisse de demeurer auprès du Prophète plutôt que de rejoindre sa famille. Il lui dit :

 

- Ô Zayd ! Préfères tu l'asservissement à ton père, ta mère, ton pays et ton peuple ?

 

- J'ai vu en cet homme quelque chose d'extraordinaire. C'est pourquoi, je ne me séparerai jamais de lui.

 

Ce fut alors que le Prophète prit Zayd par la main, se présenta à une assemblée de Quraysh pour les informer qu'il l'avait adopté. Ce fut ainsi qu'il fut connu sous ce nom : « Zayd Ibn Muhammad ». Etant devenu son fils, Zayd avait, dès lors, le droit de compter au nombre de ses héritiers.

 

Le Mariage de Zayd et de Zaynab

 

Quand, à Médine, le Prophète suscita la fraternité entre les Muhajirin et les Ansar, il donna à Zayd, comme frère, son oncle paternel Hamza. Et quand, le jeune homme avait atteint l'âge du mariage, il lui choisit, pour femme, Zaynab Bint Jahsh, la fille de sa tante paternelle. Celle-ci refusa de le prendre comme époux. Elle fut soutenue, dans son refus, par son frère Abd Allah Ibn Jahsh. Ils ne pouvaient pas admettre qu'une femme noble puisse épouser un ancien esclave d'origine yéménite, devenu un protégé parmi tant d'autres.

 

Le Prophète argumenta en faveur de Zayd : Celui-ci était son fils et il appartenait à la Communauté de l'Islam. Il était issu d'une famille honorable tant du côté du père et que de la mère. Mais Zaynab continua à refuser cette union, bien qu'elle aurait voulu ne pas mécontenter le Prophète. Elle ne donna son agrément qu'à la suite de la révélation de ce verset :

 

"Au croyant, non plus qu'à la croyante, une fois que Dieu a tranché, avec Son Envoyé, sur un cas, il ne reste plus le choix sur leur propre cas. Qui se rebelle contre Dieu et Son envoyé se trouve dans l'égarement manifeste" (Coran 33.36)

 

Ce fut ainsi que Zaynab épousa Zayd par obéissance à Dieu et à son Messager.

 

Mésentente dans le foyer conjugal et mariage avec le Prophète

 

Certes, Zaynab accepta ce mariage sur un ordre venu du Ciel mais elle ne supportait pas encore d'être la femme d'un affranchi. Zayd subit cette vie pénible pendant un certain temps et alla ensuite se plaindre au Prophète. Celui ci ne pouvait que lui conseiller d'être patient et de lui ordonner « Garde ton épouse et crains Dieu ! »

 

Il en fut ainsi jusqu'au jour où le Prophète alla voir Zayd chez lui. Celui ci était absent. Zaynab, qui était protégée par un rideau, lui demanda d'entrer mais il refusa. Entre temps, un vent souleva la tenture et il vit cette femme en tenue quelque peu légère. Le Prophète ressentit une étrange sensation. Il repartit en marmonnant : « Gloire à Dieu ! Gloire à Dieu qui dérive les coeurs ! »

 

Zaynab entendit ce qu'a dit le fils de son oncle. Elle se mit à réfléchir pour tenter de comprendre les paroles entendues jusqu'au moment ou Zayd arriva. Elle lui apprit que le Prophète était venu le voir mais sachant qu'il était absent, il refusa d'entrer. Elle lui fit également part de ce qu'elle avait entendu. Zayd attendit un moment, puis alla voir le Prophète pour lui apprendre qu'il avait l'intention de se séparer de son épouse. Il lui certifia qu'il ne pensait d'elle que du bien mais il ne pouvait plus supporter son complexe de supériorité.

 

En effet, Zaynab se montrait orgueilleuse à son égard et le lui montrait en lui tenant un langage où se mêlait la vanité et la méchanceté. Il ne reçut que cette réponse « Garde pour toi ton épouse ! »

 

Dieu sonde les coeurs. Il savait parfaitement ce que Son Messager ressentait au fond de son coeur, d'où la révélation de ce verset :

 

Quand tu disais à celui qu´Allah avait comblé de bienfaits, tout comme toi-même l´avais comblé: "Garde pou toi ton épouse et crains Allah", et tu cachais en ton âme ce qu´Allah allait rendre public. Tu craignais les gens, et c´est Allah qui est plus digne de ta crainte. Puis quand Zayd eût cessé toute relation avec elle, Nous te la fîmes épouser, afin qu´il n´y ait aucun empêchement pour les croyants d´épouser les femmes de leurs fils adoptifs, quand ceux-ci cessent toute relation avec elles. Le commandement d´Allah doit être exécuté. (Coran 33.37)

 

Il est vrai qu'il n'était pas possible à Zayd de supporter plus longtemps l'atmosphère de ses liens conjugaux d'autant plus que son épouse ne voulait pas de lui. Il ne luit restait plus qu'à se séparer de sa femme et à décider le divorce. Ce fut à la fin de la période de viduité que le Prophète épousa Zaynab. Les hypocrites exploitèrent cette union pour dénigrer ce dernier :

 

- Muhammed a interdit le mariage avec les femmes du fils et le voilà, lui, qui se marie avec la femme de son fils.

 

En cette circonstance, Dieu révéla « Muhammad n´a jamais été le père de l´un de vos hommes, mais le messager d´Allah et le dernier des prophètes. Allah est Omniscient. » (Coran 33.40)

 

Ensuite dans deux versets, Dieu expose le problème avec plus de clarté et énonce une loi juridique applicable à travers le temps et l'espace. Il mit ainsi fin à ce nom « Zayd Ibn Muhammad », et il fut désormais appelé par son vrai nom « Zayd Ibn Haritha ».

 

Allah n´a pas placé à l´homme deux coeurs dans sa poitrine. Il n´a point assimilé à vos mères vos épouses [à qui vous dites en les répudiant]: "Tu es [aussi illicite] pour moi que le dos de ma mère". Il n´a point fait de vos enfants adoptifs vos propres enfants. Ce sont des propos [qui sortent] de votre bouche. Mais Allah dit la vérité et c´est Lui qui met [l´homme] dans la bonne direction.

 

Appelez-les du nom de leurs pères: c´ est plus équitable devant Allah. Mais si vous ne connaissez pas leurs pères, alors considérez-les comme vos frères en religion ou vos alliés. Nul blâme sur vous pour ce que vous faites par erreur, mais (vous serez blâmés pour) ce que vos coeurs font délibérément. Allah, cependant, est Pardonneur et Miséricordieux. (Coran 33.4)

 

Les noces et l'inopportunité de s'attarder chez le Prophète

 

Les noces furent l'occasion d'égorger un mouton et d'inviter les musulmans à participer aux festivités. Les gens venaient en groupe l'un derrière l'autre. Quand le premier terminait son repas, il ressortait, puis c'était le tour de l'autre d'entrer et ainsi de suite. Tous les invités partirent à l'exception de quelques uns qui s'attardèrent à discuter avec le Prophète, tandis que Zaynab demeurait assise, le dos contre le mur. Celle ci raconta qu'elle ne savait pas si c'était elle qui l'informa du départ des derniers invités où si c'était la révélation, à la suite de laquelle il souleva le voile qui le séparait d'elle.

 

Le verset en question indiquait clairement aux gens de ne pas rentrer chez le Prophète à l'improviste et de ne pas s'attarder chez lui au point de l'importuner dans sa vie privée. Ce fut aussi à cette occasion que le Hijab fut imposé aux femmes de l'Envoyé de Dieu et également l'interdiction de prendre pour épouses ses femmes, celle-ci étant considérées comme les Mères des croyants.

 

Ô vous qui croyez! N´entrez pas dans les demeures du Prophète, à moins qu´invitation ne vous soit faite à un repas, sans être là à attendre sa cuisson. Mais lorsqu´on vous appelle, alors, entrez. Puis, quand vous aurez mangé, dispersez-vous, sans chercher à vous rendre familiers pour causer. Cela faisait de la peine au Prophète, mais il se gênait de vous (congédier), alors qu´Allah ne se gêne pas de la vérité. Et si vous leur demandez (à ses femmes) quelque objet, demandez-le leur derrière un rideau: c´est plus pur pour vos coeurs et leurs coeurs; vous ne devez pas faire de la peine au Messager d´Allah, ni jamais vous marier avec ses épouses après lui; ce serait, auprès d´Allah, un énorme pêché. (Coran 33.53)

 

La vie familiale

 

Ce mariage avec Zaynab accentua la jalousie de Aisha. Elle ne pouvait rester insensible en voyant cette belle femme entrer dans la Maison du Prophète. Cette jalousie était partagé par toutes les autres épouses, d'abord parce que Zaynab était la parente de leur mari et aussi parce que c'était Dieu qui la maria. D'ailleurs, elle-même ne manquait pas de dire :

 

- Votre mari est mon parent et Dieu me maria à partir de sept cieux.

 

Ainsi que nous l'avons narré précédemment, Aisha complota avec Sawda et Hafsa pour faire croire à leur époux que sa bouche dégageait une mauvaise odeur à la suite de sa consommation du miel que Zaynab lui avait servi. Ce complot entraîna leur mari à s'interdire, à l'avenir, de manger de cette sucrerie. En dépit de cette animosité, Zaynab prit la défense de Aisha lors de l'affaire du collier. De par sa nature, c'était une femme bonne, honnête, fidèle en amitié, n'aimant pas le mensonge. De plus, ainsi que le dit 'Aisha :

 

- Je n'ai pas vu une femme de bien et avec de meilleures pratiques religieuses que Zaynab.

 

De son côté, le Prophète a dit : Zaynab éprouve une grande crainte révérencielle envers Dieu.

 

En outre, elle était généreuse. Elle fabriquait de ses mains des objets qu'elle revendait pour, ensuite, distribuer en aumônes le produit de ses revenus. A la mort de son époux, la rivalité entre les épouses n'avait plus sa raison d'être. Aussi, s'adonna-t-elle à l'adoration du Tout Puissant. Ainsi, elle se montre compatissante envers les croyants et, vis-à-vis de son Seigneur, d'une grande dévotion : prières et jeûnes, selon le témoignage d'Umm Salma. Quant à Aisha, en apprenant la mort de Zaynab, elle dit :

 

- Une femme louable et dévote nous a quittés. Elle était prompte à aider les veuves et les orphelins.

 

Lorsque 'Umar Ibn Khattab devint l'Emir des croyants, il envoya à Zaynab un don de douze mille dirhams afin qu'elle puisse subvenir à sa subsistance. Elle distribua cette somme d'argent entre les nécessiteux. Quant le calife apprit son geste généreux, il se rendit chez elle et lui remit encore mille dirhams. Zaynab répartit encore cet argent entre les pauvres, ne gardant pour elle aucun dirham.

 

Quand en l'an XX, la mort se présenta à elle, elle dit : « J'ai déjà préparé mon linceul. Si Umar, l'Emir des Croyants, m'envoie un autre, donnez en aumône l'un des deux. Si vous pouvez donner en aumône mon linceul, ce serait mieux pour moi. »

 

L'Emir des Croyants fit la prière des morts devant la tombe de Zaynab. Une foule de médinois l'accompagna jusqu'au cimetière de Baqi.

 

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21 juin 2013

Umm Salma

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Umm Salma 

 

Son Mariage avec Abu Salma

 

Après la mort de Zaynab, la mère des pauvres, le Prophète épousa quelques temps après, Umm Salma qui occupa la chambre de la défunte.

 

Umm Salma appartenait à une grande famille Qurayshite. Son nom complet est : Hind Bint Abu Ummiyya Ibn al-Mughira Ibn Abd Allah Ibn Umar Ibn Makhzum al- Qurayshiyya al-Makhzumiyya. En outre, c'était une femme à la fois belle et intelligente.

 

Umm Salma était mariée auparavant à Abu Salma Abd Allah Ibn Abd al-Asad, Compagnon du Prophète qui avait émigré en Abyssinie et ensuite à Médine. Il était le fils de la tante maternelle de l'Envoyé de Dieu.

 

Abu Salma avait un passé glorieux dans l'histoire de l'Islam. Il était au nombre des dix premiers émigrants en Abyssinie. Ce fut sur cette terre étrangère que Hind accoucha d'une fille nommée "Salma", d'où son nom d'Umm Salma. La mari retourna à la Mecque à la fin du blocus de la famille du Prophète, une fois que la proclamation établissant leur isolement avait été déchirée par des volontaires qui ne supportaient plus cette injustice. Il connut donc les persécutions des idolâtres.

 

Aussi, l'Envoyé de Dieu autorisa les Compagnons d'émigrer à Yathrib (Médine), après le grand serment d'allégeance d'al-Aqaba. Abu Salma ramena sa famille à La Mecque.

 

Séparation avec son mari et émigration à Médine

 

Umm Salma raconta elle même les péripéties de leur départ de la Mecque. Son père la fit monter sur un chameau ainsi que son fils. Lorsque des membres de la famille des Banu Mughira les virent, ils s'interposèrent au départ d'une femme de leur clan. Aussi, s'emparèrent-ils violemment d'Umm Salma. Ce fut ainsi que son mari rejoignit Médine seul, sans son épouse. Depuis, elle sortait tous les matins et s'asseyait sur une colline de la Mecque, scrutant l'horizon et pleurant jusqu'à la tombée de la nuit.

 

Cette situation dura jusqu'au jour où un de ses oncles paternels, membre du clan des Banu Mughira, passa devant elle et vit dans quel état elle se trouvait. Il eut pitié d'elle. Aussi intercéda-t-il auprès des notables de son clan pour leur demander de libérer cette pauvre femme qu'ils avaient séparée de son mari et de son fils. Il insista tant et si bien qu'ils finirent par céder : "Rejoins ton mari, si tel est ton désir", lui dirent-ils.

 

Les Banu Abd al-Asad, clan de la mère, lui rendirent son fils. Umm Salma monta sur un chameau, mit son enfant sur ses genoux et partit, toute seule, sans aucune compagnie, vers Médine où elle devait retrouver son époux. En cours de route, Umm Salma rencontra Uthman Ibn Talha qui lui demanda où elle allait. L'ayant informé qu'elle se disposait à rejoindre son mari à Médine, il s'étonna de la voir entreprendre ce long voyage, isolée du monde.

 

- Je ne suis accompagné par personne, lui dit-elle. Je n'ai avec moi que Dieu et mon fils.

 

Elle dit de cet homme : "Par Dieu ! Je n'ai jamais été accompagné par un homme d'entre les Arabes aussi généreux".

 

Il est vrai qu'il renonça à toutes ses affaires, prit les rênes du chameau et la conduisit jusqu'à Médine. En arrivant près du village des Banu Umar Ibn Awf, il lui dit :

 

- Ton mari se trouve dans ce village. Rentre chez lui avec la bénédiction de Dieu. Ensuite, il retourna à la Mecque.

 

Umm Salma a été ainsi une des premières femmes à émigrer à Médine. De la même manière que son mari a été le premier Compagnon à s’y rendre.

 

La Mort d’Abu Salma

 

Dès lors, Umm Salma s’occupa de l’éducation de ses enfants tandis que son époux avait le champ libre pour participer au jihâd. Il participa à la bataille de Badr. Il était parmi les trois cents quatorze combattants qui affrontèrent un ennemi trois fois plus nombreux. Il était aussi au nombre des musulmans qui combattirent à Uhud où il fut blessé. Au fil du temps, sa blessure s’aggrava. Il mourut en l’an VI de l’Hégire. Le Prophète demeura à son chevet jusqu’à ce qu’il rendit l’âme. Il lui ferma les yeux et fit la prière des morts. A cette occasion, il accomplit neuf takbirat, soit plus qu’il n’en faut. Des Compagnons lui demandèrent, étonnés :

 

- Ô Envoyé de Dieu ! Est-ce une omission ou un oubli de ta part ?
- Ce n’est ni une omission, ni un oubli. Quand bien même aurais je fais mille takbirat, il le méritait certainement, répondit-il.

 

Avant de mourir, Abu Salma fit cette prière : Seigneur Dieu ! Que quelqu’un de bien me remplace dans ma famille. On peut dire que Dieu exauça son vœu puisque c’est le Prophète qui épousa Umm Salma.

 

Son mariage avec le Prophète

 

Quand la période de viduité d’Umm Salma prit fin, beaucoup de Compagnons demandèrent sa main, parmi lesquels Abu Bakr et Umar Ibn Khattab. Cependant, elle déclina leur demande. Après eux, le Prophète envoya quelqu’un la demander en mariage. Umm Salma aurait bien voulu accepter cet honneur mais elle considérait qu’elle n’était plus jeune, qu’elle avait des enfants et donc qu’elle ne pouvait pas faire partie de la maison du Prophète aux côtés de femmes aussi jeunes que Aisha et Hafsa.

 

L’Envoyé de Dieu lui fit répondre :

 

- Je suis plus âgé que toi. Quant à la jalousie, Dieu la fera disparaitre de toi. Quant à ton entretien matériel et de celle de tes enfants, Dieu et Son Messager s’en chargeront.

 

Umm Salma n’avait d’autre choix que de répondre affirmativement. Le mariage fut célébré au mois de Shawal an IV de l’Hégire. Elle laissa sa fille, encore enfant, entre les mains d’une nourrice afin de s’occuper plus librement des charges de sa nouvelle vie. Elle commença par se montrer généreuse à l’égard des enfants de son ancien époux et qui étaient aussi les siens. Aussi demanda-t-elle au prophète :

 

- Ô Envoyé de Dieu ! Est-ce que j’ai une récompense en dépensant au profit des enfants de Abu Salma, qui sont aussi les miens ? La réponse a été, bien entendu, favorable.

 

Umm Salma était une femme qui n’avait pas froid aux yeux. Elle défendait ses idées et n’admettait pas que quelqu’un interfère dans sa vie privée. Ce fut ainsi qu’elle apostropha une fois Umar Ibn al-Khattab en lui disant :

 

- C’est étrange, Ô Umar Ibn Khattab ! Tu te mêles de tout au point que tu veuilles aussi intervenir dans les affaires concernant l’Envoyé de Dieu et ses épouses.

 

Elle se tint ces propos que parce qu’elle savait que sa place auprès du Prophète et au sein de sa maison était des plus confortables car son mari la considérait comme un membre de sa famille, occupant un rang égal à tous les autres.

 

Elle et ses enfants sont des composantes de la Maison du Prophète

 

Un jour, Umm Salma se trouvait chez le Prophète. Elle avait avec elle sa fille, Zaynab. Entre temps, Fatima as-Zahra entra avec ses deux fils, Hassan et Hussein. Le Prophète serra sa fille et les deux garçons contre sa poitrine, en disant :

 

- Que la miséricorde de Dieu et sa bénédiction soient sur vous, Ô membres de la Maison ! Que Dieu soit béni et glorifié !

 

A cet instant, Umm Salma se mit à pleurer. Son époux la regarda en lui demandant ce qui la faisait pleurer.

 

- Ô Envoyé de Dieu ! Tu a serré contre toi ta fille et tes petits enfants, tandis que tu t’es détourné de moi et de ma fille.

 

Elle reçut cette réponse avec une grande joie :

 

- Vous êtes, toi et ta fille, des membres de la Maison.

 

En effet, le Prophète comptait les enfants d’Umm Salma au nombre des membres de sa Maison. Il prit soin de Zaynab, la fille de son épouse et s’occupa d’elle sans discontinuité. Ce fut lui-même qui la maria. De la même manière, il porta une grande attention à Umar et Durrah, fils et fille d’Umm Salma. Il ne faisait aucun doute pour celle-ci qu’elle-même et ses enfants appartenaient à la grande famille de l’Envoyé de Dieu.

 

Conseillère du prophète

 

En l’an VI de l’hégire, Umm Salma accompagna le Prophète quand il partit en direction de la Mecque pour accomplir la Umra. C’était l’époque où les associateurs de Quraysh s’opposèrent à son entrée dans leur ville et où avait été conclu le pacte de Hudaybiyya. Umm Salma joua, en cette circonstance, un rôle éminent mentionné dans les livres d’histoire sur l’islam.

 

Les compagnons manifestèrent leur déception en prenant connaissance du contenu du pacte car ils considéraient que ses clauses allaient dans le sens des intérêts des idolâtres. Ils ne comprenaient que l’Envoyé de Dieu puisse accepter les conditions des associateurs. Umar Ibn Khattab était le plus virulent des opposants à ce pacte. L’atmosphère était tendue d’autant plus qu’aucun des Compagnons ne daigna répondre favorablement à l’ordre donné par le Prophète.

 

En effet, quand il leur demanda d’immoler leurs bêtes et de couper leurs cheveux, rites inhérents à l’accomplissement de la Umra, personne ne s’exécuta malgré que l’Envoyé de Dieu lança cet appel à trois reprises.

 

Dépité, le Prophète rejoignit Umm Salma. Sachant de quoi il retournait, elle le conseilla de sortir et, sans adresser la parole à personne, d’immoler sa bête, puis d’appeler son coiffeur pour lui raser les cheveux. L’Envoyé de Dieu suivit le conseil de sa femme. En voyant cette scène, les musulmans se mirent à sacrifier leurs bétails. Après quoi, les uns rasèrent les cheveux des autres.

 

Les croyants sauront, plus tard, que le traité de Hudaybiyya était un avantage pour leur Communauté. En effet, exploitant la trêve, ils redoublèrent d’efforts pour diffuser les enseignements de l’Islam. Depuis la conclusion du pacte, le nombre de musulmans doubla.

 

Umm Salma eut d’autres occasions d’accompagner le Prophète dans ses expéditions militaires. Il en fut ainsi à Khaybar, lors de la conquête de la Mecque, le blocus de Tayf, puis lors du pèlerinage d’adieu, en l’an XI de l’Hégire.

 

Partisane de Ali

 

Lors de la grande fitna, Umm Salma prit position au côté d’Ali . Elle aurait souhaité prendre elle-même part à la bataille. Cependant, se disait-elle, en tant que Mère des croyants, il ne lui était pas possible de subir une telle épreuve. Il n’en demeurait pas moins qu’elle se rendit chez Ali en lui proposant d’incorporer son fils Umar dans ses troupes. Elle lui dit :

 

- Ô Ali ! Si je n’avais pas crains de désobéir à Dieu, j’aurais été avec toi dans le champ de bataille. Mais voici mon fils Umar qui est, pour moi, plus précieux que ma personne.

 

Dieu la garda en vie et elle put ainsi être témoin des épreuves qu’il fit subir à la Communauté musulmane. Elle était encore vivante quand eut lieu le massacre de Kerbala. A sa mort, Abu Hurayra pria sur sa tombe, suivi d’un nombre considérable de croyants. Elle fut la dernière des Mères des croyants à quitter ce monde.

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7 juin 2013

Aïsha,

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Aïsha

 

1ère Partie

 

La solitude, puis les mariages du Prophète

Depuis la mort de Khadija , les jours s'écoulaient chargés du poids de la mission prophétique. Quant aux nuits, elles s'emplissaient du souvenir de la disparue. Ainsi, le Prophète demeurait sans compagne. De leurs côtés, ses compagnons observaient sur lui les effets de la tristesse. Ils auraient souhaité le voir briser sa solitude en se mariant le plus tôt possible.

Cependant, aucun des Compagnons ne prenait le courage de l'entretenir d'une éventuelle union. Il a fallu qu'un soir Khalwa Bint Hakim as-Salmiyya aille chez lui et lui dit :

- Ô Envoyé de Dieu ! Je te vois plongé dans la plus totale des tristesses depuis la mort de Khadija.

Elle l'observa un moment, puis soudain, elle lui proposa de se remarier. Le Prophète la regarda en silence, écoutant la voix de son coeur plein de souvenir de la défunte. Il se rappela alors du jour, voilà plus de vingt ans, où Nafisa Bint Muniyya vint à lui pour lui parler de mariage et lui présenter une éventuelle union avec Khadija.

Quelques temps après, le Prophète leva la tête et dit :

- Qui épouserais-je après Khadijah ?

La demande en mariage

Ainsi, quand Khalwa proposa à l'Envoyé de Dieu, le nom de `Aïsha , le coeur de celui-ci s'épanouit en raison du fort lien d'amitié qui le liait à Abu Bakr. Aussi avant d'aller chez Sawda, Khalwa se rendit d'abord à la maison de celui qui allait être le premier calife de l'Islam, après la mort du sceau des envoyés. Elle trouva Umm Rûman, la mère de `Aïsha et lui dit qu'elle venait lui annoncer une heureuse nouvelle.

« L'Envoyé de Dieu m'a envoyé pour demander la main de `Aïsha. »

La mère se réjouit de cette annonce et appela son mari. Dès que celui-ci fit son apparition, Khalwa répéta le motif de sa mission. Abu Bakr fut surprit et dit : « Le Prophète et moi, nous nous sommes toujours considérés comme des frères. `Aïsha est donc sa nièce. Comment peut-elle se marier à lui ? »

Khalwa revint voir le Prophète et l'informa des inquiétudes d'Abu Bakr. Elle reçut cette réponse :

« Dis à Abu Bakr qu'il n'est pas mon propre frère mais seulement mon frère en islam. L'Islam n'interdit pas le mariage avec la fille d'un tel frère. »

Abu bakr demanda quelques instants de réflexion et sortit de la maison. Umm Ruman expliqua à Khalwa la raison du départ de son mari : Mat'am Ibn Addi avait sollicité la main de `Aïsha pour son fils Jabir. Or Abu Bakr n'avait pas pour habitude de faillir aux promesses qu'il donnait. Et cette fois encore, il voulait s'assurer que les choses s'arrangeraient.

Abu Bakr entra chez Mat'am et trouva avec lui sa femme, Umm Jabir, qui était encore idolâtre. Celle-ci prit la parole :

« Ô Abu Bakr ! il est possible qu'en mariant notre fils à ta fille, celle-ci le fera entrer dans sa religion que toi-même tu partages ? »

Abu Bakr ne lui répondit pas mais se tourna vers le mari pour lui demander ce qu'il en pensait.

« Mon opinion, dit-il, est celle que tu as entendue de ma femme. »

Abu Bakr sortit de chez Mat'am, l'air soulagé. Il ne pouvait pas donner sa fille à un idolâtre. C'est dire que sa promesse tombait à l'eau. Arrivé auprès de Khalwa, il lui demanda d'inviter le Prophète.

L'Envoyé de Dieu répondit à l'invitation. Ce fut alors que l'accord de son union avec `Aïsha était conclu, alors qu'elle n'avait que six ou sept ans. La dot avait été fixée à cinq cents dirhams.

Portrait du père et de la mère de `Aïsha

Les membres de la famille de `Aïsha, les Banu Taym étaient connus pour leur générosité, leur courage, leur fidélité et leur opinion juste et sensée. Ils étaient donnés en exemple pour leur bonté envers leurs femmes et l'excellent traitement qu'ils leur réserveraient.

De plus, Abu Bakr était renommé pour sa bonne moralité, sa douceur et sa sensibilité. C'était un commerçant avisé, droit et honnête. A ce titre, il avait gagné la confiance des mecquois. A cela, il faut ajouter qu'il a été le premier homme à répondre à l'appel de l'Islam. Il s'adonna au service de la religion avec son corps, son esprit et ses biens. Il recruta même d'autres adeptes tels que Uthman Ibn Affan, az-Zubayr Ibn al-Awwam, Abd ar-Rahman Ibn 'Awf, Sa'd Ibn Abi Waqqas, Talha Ibn 'Ubayd Allah, etc. Ils font tous partis des dix musulmans auxquels le Paradis avait été promis. Que Dieu les ait en Sa miséricorde.

D'Abu Bakr, le Prophète avait dit :

« Je n'ai pas appelé une seule personne à l'Islam sans qu'elle ne refuse, n'émette des objections ou manifeste des hésitations, exception faite d'Abu Bakr Ibn Qahafah. Quand je lui ai fait la proposition, il l'accepta sans aucune hésitation. »

Il ajouta :

« Il n'y a pas de fortune qui m'a été autant utile que celle d'Abu Bakr. » Il est vrai que cet ami sincère et dévoué lui avait dit :

« Ô Envoyé de Dieu ! Est-ce que mes biens et moi-même ne t'appartiennes pas ? »

Quant à la mère de `Aïsha, Umm Rûman, fille de Amir al-Kinaniya, elle appartenait au nombre des illustres Sahabiyat. Au temps de la jahiliya, elle épousa Abd Allah Ibn al-Harith al-Asadi. Elle eut de lui un garçon nommé at-Tufayl. A sa mort, elle s'unit à Abu Bakr et, de leur union, deux enfants virent le jour : `Aïsha et Abd ar-Rahman.

Elle émigra à Médine quand le Prophète et son compagnon Abu Bakr furent bien installés. Elle mourut du vivant du Sceau des envoyés. Celui ci visita sa tombe et, après avoir imploré le pardon de Dieu pour elle, dit :

« Ô Seigneur Dieu ! Tu n'es pas sans savoir ce que Umm Ruman a enduré pour Toi et pour Ton Messager. »

Quant à `Aïsha, elle naquit à la Mecque, quatre ou cinq ans après le début de la révélation. Elle embrassa l'Islam, ainsi que sa soeur Asmah, avant même sa maturité. C'était l'époque où les musulmans ne constituaient qu'un petit et faible groupe.

Le Prophète la connut depuis sa tendre enfance. Il l'observa grandir et s'épanouir. Chaque fois qu'il voyait la mère, il lui demandait de prendre bien soin de sa fille. Un jour qu'il vit `Aïsha avec un air fâché et renfrogné, il dit :

« Ô Umm Ruman ! Ne t'avais-je pas conseillé de prendre bien soin d'elle ? »

L'émigration vers Médine

Arriva le jour où le Prophète reçut l'ordre d'émigrer à Médine. Abu Bakr attendait avec impatience et souhaitait être celui qui accompagnerait son ami dans cette traversée du désert. Le Prophète annonça ce départ et c'est ainsi que les deux compagnons montèrent sur leurs chameaux et se dirigèrent vers Médine.

Les notables Quraychites promirent cent chameaux à celui qui les arrêterait. Mais le Prophète et Abu Bakr arrivèrent à Médine, sains et saufs et furent accueillit triomphalement. Quelques semaines plus tard, Abu Bakr envoya un mot à son fils Abdullah, lui disant de conduire la famille du Prophète, sa propre mère et ses soeurs à Médine. `Aïsha vécut chez ses parents pendant huit mois à Médine.

La Maladie

Au début, le climat de Médine ne convenait pas à beaucoup de réfugiés qui tombèrent malades. Abu Bakr était l'un d'eux. Il avait une forte fièvre. `Aïsha prenait soin de lui, jour et nuit. L'état de Abu bakr devint sérieux. Il était couché désespérément et répétait sans cesse ces mots :

« Chacun se voit pris au piège sous les yeux de sa famille. La mort est plus proche que les lacets de ses chaussures »

`Aïsha alla voir le Prophète et lui demanda de prier pour la santé de son père. Il le fit et Abu Bakr se sentit ensuite mieux.

Quelques temps après, `Aïsha tomba malade. Sa maladie était grave aussi. Le père affectueux s'asseyait près de son lit jour et nuit. Finalement, la fièvre tomba et elle commença à guérir. Cependant, la maladie fut tellement sérieuse qu'elle perdit ses cheveux.

Le départ de la maison de ses parents

Quant `Aïsha fut complètement guérie, Abu Bakr vint au Prophète et lui aborda la question du mariage. Il fallait à présent concrétiser l'acte conclu à la Mecque trois années auparavant. Il lui dit :

« Messager d'Allah, pourquoi ne prend tu pas ta femme dans ta propre maison maintenant ? »

« Je n'ai pas d'argent pour payer la dot ! » répondit le Prophète.

« Tu peux m'emprunter l'argent. » dit Abu Bakr

Le Prophète lui emprunta ainsi cinq cents dirhams et envoya l'argent à `Aïsha.

Le jour suivant, le Prophète envoya quelques femmes Ansari chercher `Aïsha. Quand elles arrivèrent che Abu Bakr, `Aïsha jouait. Sa mère la baigna, la coiffa et la conduisit dans la chambre où se trouvaient des femmes qui s'écrièrent en choeur « Pour toujours et dans la joie, soit la bienvenue ! »

Pendant ce temps, le Prophète arriva. Il n'y avait dans la maison qu'un bol de lait. On le lui offra. Il prit le bol de lait et en but une gorgée. Il passa ensuite le lait à Aisha qui, timidement, en fit de même.

Après cette simple cérémonie, `Aïsha embrassa ses parents et alla vivre avec son glorieux mari.

La Maison de `Aïsha

Du côté Est de la mosquée du Prophète, il y avait une rangée de petites habitations en boue. C'était les demeures du Prophète, qu'occupaient ses femmes.

La chambre de `Aïsha avait dix pieds de long, avec des murs en boue et le sol en terre. Elle avait un toit de chaume, de feuilles et de branches de datte. Le toit était si bas qu'on pouvait facilement le toucher. L''unique porte donnait sur la mosquée et était fermée par un simple rideau. Le mobilier consistait en un matelas, un oreiller de fibres de dattiers, un tapis, deux jarres, l'une pour les dattes, l'autre pour la farine, ainsi qu'une cruche pour l'eau et un bol. Il y avait aussi une lampe à huile, qui, faute d'huile, ne fonctionnait pas souvent.

La cour de la mosquée servait aussi de cour à la chambre. Pendant le mois de Ramadan, quand le Prophète s'assseyait pour l'Itikaf, il s'asseyait près de la chambre. Il mettait sa tête à l'interieur pour se faire coiffer les cheveux. S'il avait besoin de quelque chose, il tendait la main et `Aïsha le lui donnait.

Une éducation minutieuse commence

L'éducation d'Aïsha se fit sous les soins du meilleur professeur de l'histoire. Avec un but défini, le Prophète commença à façonner l'esprit de la femme qui était destinée à transmettre et à interpréter ses enseignements au monde féminin.

Avec une ardeur étonnante, `Aïsha plaça ses remarquables talents au service de son éducation. Chacune des vertus humaines se trouvait achevée à la perfection dans la personnalité du Prophète. Dès que le Prophète entrait dans sa chambre, elle commençait à poser toutes sortes de questions. La porte de la chambre donnait sur la cour de la mosquée. Quand le Prophète s'asseyait dans la mosquée pour enseigner aux gens et leur expliquer des choses, `Aïsha restait près de la porte et écoutait chaque mot qu'il disait. Le résultat était une connaissance étonnamment large et une profonde compréhension. Très peu de compagnons pouvaient égaler `Aïsha dans la compréhension du Qur'an et de la Sunna.

L'esprit de recherche de `Aïsha rendait un service permanent à l'Islam. Ses questions étaient la source de lumière à plusieurs problèmes importants. Voici quelques exemples :

Combattre pour la cause d'Allah est le devoir de tout musulman. Un jour `Aïsha demanda : « Ô Messager d'Allah, les femmes devraient-elles aller aux champs de bataille, tout comme les hommes ? »

« Non, le Pèlerinage est suffisant pour elles ! » répondit le Prophète.

Un jour, elle demanda : « Messager d'Allah, le consentement d'une femme est-il nécessaire avant le mariage ? » « Oui! », fut la réponse. « Mais les filles sont généralement trop timides pour exprimer leur consentement ! », continua `Aïsha. « Leur silence traduit leur consentement », expliqua le Prophète.

Une fois, le Prophète déclara : « Suivez la voie du milieu. Essayer de rapprocher les gens. Dites leur qu'ils entreront au Paradis, non seulement par mérite, mais par la grâce Divine ! »

Cette annonce sonnait étrange aux oreilles de `Aïsha. Aussi, demanda t-elle : « Messager d'Allah, est-ce que cela s'applique à toi aussi ?» « Oui, répondit le Prophète, moi aussi je prie pour la faveur d'Allah et son pardon. »

Un jour, quelqu'un avait volé quelque chose appartenant à `Aïsha. Elle maudit le voleur. En entendant l'injure, le Prophète dit : « N'enlève pas le péché de cette personne et ta propre récompense en proférant ces injures ! »

Cette éducation continuait jour et nuit. `Aïsha est entrée dans la maison du Prophète à neuf ans et elle avait 18 ans à sa mort. Elle a donc passé les neuf années les plus formatives d'une vie sous les soins affectueux du Prophète. Elle était la seule femme vierge qu'il avait épousée. Ses co-épouses étaient toutes des veuves, bien éduquées dans les manières, dans les maisons de leurs premiers maris. `Aïsha arriva au Prophète avec un esprit neuf et flexible.

L'Amour pour le Prophète

`Aïsha débordait d'amour pour son mari. Elle aimait le servir. Même quand elle avait une servante pour l'aider, elle préférait faire les choses de ses propres mains. Elle moulait elle même la farine, la pétrissait et faisait le pain. C'était elle qui faisait le lit et lavait le linge du Prophète. C'était elle qui préparait le Miswak et l'eau pour l'ablution.

La dévotion de `Aïsha était si grande qu'elle aimait tout ce qu'il aimait et détestait ce qu'il détestait.

Une fois, elle reçut un rideau imprimé à portraits d'hommes et d'animaux. La vue même du rideau fit rougir le Prophète. En demandant ce qui n'allait pas, le Prophète dit : « Les anges n'entrent pas dans une maison où il y a des images d'hommes et d'animaux. » `Aïsha enleva immédiatement les rideaux.

Un jour, un compagnon devait donner une fête de mariage, mais n'avait pas d'argent pour le faire. Il rechercha l'aide du Prophète. « Allez chez `Aïsha, dit-il, et dites-lui de vous donner un panier de grains. » `Aïsha obéit, bien que cela la laissât sans nourriture pour la nuit.

La dévotion de `Aïsha était telle que l'absence du Prophète la rendait inquiète. Elle se leva une nuit, et ne trouvant pas le Prophète dans son lit, commença à tâtonner dans l'obscurité. Sa main toucha son pied. Elle comprit qu'il était occupé dans la prière. Une autre fois, elle fut réveillé par le bruit de la porte. « Le Prophète est parti », pensa-t-elle. « Mais où pourrait-il aller ? Peut-être chez une autre femme ! » `Aïsha le suivit furtivement. Il se dirigea vers le cimetière de Médine et s'abandonna aux prières. « Puissent mes parents mourir pour lui! » soupira `Aïsha. « Comme la réalité était loin de mon imagination ! » Il arrivait fréquemment que le Prophète s'endormait sa tête sur les genoux de `Aïsha. Elle ne bougeait pas pour ne pas déranger son sommeil.

L'épouse préférée du Prophète

L'Amour de `Aïsha était pleinement récompensé. De toutes les femmes, elle était la préférée. Dans toute chose, le Prophète traitait ses femmes de manière égale, mais il ne pouvait leur rendre un amour équivalent. En cela, `Aïsha dépassait les autres. C'est pourquoi le Prophète disait souvent : « Seigneur, je fais avec justice tout ce qui est en mon pouvoir, mais pardonne-moi pour ce qui est au dessus de mon contrôle ! »

Du pain trempé dans la soupe était le plat préféré des arabes de cette époque. Le Prophète comparait Aisha à ce plat. Une fois, il déclara : « Parmi les hommes, beaucoup ont atteint la perfection, mais parmi les femmes, Marie fille d'Imran et Assya femme de pharaon, sont les seuls exemples. Aisha a la même supériorité sur les femmes que le taourid sur les autres plats. »

Une fois, Amr ibn al-As demanda au Prophète : « Messager d'Allah ! Qui aimez vous le plus ? » « `Aïsha », fut la réponse. « Ô Messager d'Allah, ma question concernait les hommes. » « Le père d'Aïsha », répondit le Prophète.

Une fois, `Aïsha accompagna le Prophète au cours d'un voyage. Le chameau sur lequel elle était montée s'échappa et s'enfuit avec elle. Cela rendit le Prophète si agité, qu'il cria : « Ô ma femme ! » Tant que le chameau ne fut pas pris, il était inquiet.

Les compagnons connaissaient l'attention spéciale du Prophète pour Aisha. Ils envoyèrent généralement de la nourriture le jour où il était chez `Aïsha. Les co-épouses n'appréciaient pas cela. Elles poussèrent Fatima, la fille du Prophète, à transmettre leur point de vue à son père. Elle lui parla de la question, mais la réponse fut : « Ô Fatima, j'aime celle que vous n'aimez pas ! »

La remarque fit taire Fatima. Sa belle mère la poussa une nouvelle fois à faire un deuxième essai, mais elle refusa. A la fin, les co-épouses persuadèrent l'une d'entre elles, Um Salma de porter le problème au Prophète. Elle était une femme de tact. Trouvant une occasion un jour, elle posa le cas au Prophète. « Oum Salma, répondit il, ne dis rien contre Aisha. Elle est la seule femme dans le lit de laquelle, j'ai reçu une Révélation. »

Un jour de l'Aid, des noirs d'Abyssinie se livraient à la gaieté. Ils s'entrainaient avec des lances. `Aïsha voulait voir le spectacle. Le Prophète se mit debout devant elle afin qu'elle puisse voir d'au dessus de ses épaules. Il resta debout ainsi aussi longtemps que `Aïsha fut interessée par le spectacle.

Une fois, un voisin perse invita le Prophète à diner. « Est ce que `Aïsha est invitée ? » demanda-t-il. « Non », répondit l'homme. « Je ne peux pas accepter l'invitation », dit alors le Prophète. L'homme revint et offrit une invitation à `Aïsha aussi. Cette fois, l'invitation fut acceptée et tous deux allèrent ensemble au dîner.

Au retour du pélerinage de l'Adieu, ' Aisha refusa d'alourdir son chameau avec les bagages d'une autre épouse comme le lui a demandé le Prophète. Celui ci lui proposa : « Veux-tu que Abu Ubayda arbitre entre nous ? - Non dit-elle, il ne me donnera jamais raison contre toi ! - Alors 'Umar ? Proposa-t-il. - Oh non ! J'ai peur de lui ! Même Satan a peur de lui ! - Eh bien, veux-tu que ce soit ton père, Abu Bakr ? » Elle y consentit et on fit appeler Abu Bakr , qui, apprenant la cause de l'incident et l'entêtement de sa fille avant même que le Prophète n'ait terminé son exposé et que Aisha puisse défendre sa cause - leva la main et la gifla... Le Prophète l'arrêta en disant : « Je n'ai pas voulu cela. » Il se leva et lava de ses mains le visage et la robe de sa jeune épouse. [Rapporté par Bukhârî]

Une autre fois, `Aïsha était avec le Prophète lors d'un voyage. Les compagnons étaient tous devant et eux, très en arrière. « Faisons une course ! », suggéra le Prophète. Ils coururent et `Aïsha gagna parce qu'elle était plus mince. Des années plus tard, `Aïsha perdit parce qu'elle avait grossi. «`Aïsha, dit le Prophète, nous sommes à égalité maintenant ! »

Une fois elle demanda au Prophète « Comment est ton amour pour moi ? ».
Il lui répondit : « Comme le nœud de la corde », voulant ainsi dire qu'il était fort et sûr.
A maintes reprises ensuite elle lui demanda comment était le nœud, il lui répondait : « Toujours inchangé ».

Le vrai secret

Certains pensaient que l'amour du Prophète pour `Aïsha était dû à sa beauté. il est vrai que `Aïsha était jolie. Elle avait un beau teint et un corps mince. Mais quelques co-épouses étaient plus jolies. Zaynab, Jouwayriya et Safya étaient décidément bien plus belles qu'elle. Le vrai secret de l'amour du Prophète ne devrait pas être cherché dans le charme physique mais dans les hautes qualités de `Aïsha.

Ce point de vue se renforce quand on se souvient que le Prophète aimait évoquer la mémoire de sa défunte femme, Khadija. Sa mémoire était encore si chère à son coeur, qu'il parlait toujours d'elle avec les mots les plus gentils, à tel point que `Aïsha l'enviait. Une fois, le Prophète commença à louer sa mémoire pendant un long moment. A cela, `Aïsha dit : « Ô Messager d'Allah, pourquoi autant parler d'une vieille femme Qouraïchite ? Allah vous a donné de meilleures femmes. »

Le Prophète changea de couleur et lui dit : « Elle fut l'épouse qui a cru en moi quand d'autres m'ont rejeté. Quand les gens m'accusaient de mentir, elle a affirmé ma sincérité. Quand j'ai été abandonné, elle a dépensé sa richesse pour soulager le poids de ma douleur. Elle m'a donné des enfants alors que les autres femmes ne m'en ont pas donnés. »

Ces faits montrent que seulement les hautes qualités de caractère pouvaient compter pour `Aïsha, dans l'esprit du Prophète. Elle était douée de talents extraordinaires que l'éducation et l'instruction avaient développés à l'extrême. Tout ceci faisait de `Aïsha la femme la plus accomplie du siècle et donc la femme favorite du Prophète.

Dévotion pour Allah

Si `Aïsha aimait quelqu'un plus que le Prophète , c'était Allah le Tout-Puissant. En cela, comme en d’autres choses, elle suivait l'exemple du Prophète lui-même.

Le Prophète aimait `Aïsha plus que tout autre. Mais cet amour n'était rien en comparaison de son amour pour Allah. `Aïsha elle-même disait qu'aussitôt que se faisait l'appel à la prière, il se levait et s'en allait comme s'il n'avait rien à faire avec elle. Au moment où il entrait dans la maison il disait : « Si un homme obtient deux vallées pleines d'or, il en aurait désiré encore une autre. Seule la poussière peut remplir son ventre. Allah a crée plusieurs formes de richesse pour lesquelles nous le remercions et que nous donnons aux pauvres. Allah se penche vers celui qui se penche à lui. »

Le but de cette constante déclaration était de rappeler à sa famille que les richesses de ce monde ne comptaient pas.

Même chez lui, le Prophète était souvent pris dans le souvenir d'Allah. Quand il rentrait de la prière du soir, il se brossait les dents avec du miswak et se mettait au lit. Au milieu de la nuit, il se levait et commençait à prier. Avant l'aube, il réveillait `Aïsha qui le rejoignait dans la prière. Après l'aube, il offrait deux rakaats de la prière du matin. Ensuite, il s'allongeait sur son côté pendant quelques minutes et se rendait à la mosquée pour la prière. Il n'était pas rare pour le Prophète et `Aïsha de passer toute la nuit en prières, pleurant et demandant le pardon d'Allah. Pendant ces prières, le Prophète récitait de longs chapitres du Coran.

Le Prophète jeûnait très souvent. `Aïsha aussi jeûnait avec lui. Pendant les dix derniers jours de Ramadan, le Prophète s'asseyait dans la mosquée pour l'Itikaf. On dressait une tente pour lui dans la cour de la mosquée. Quelques fois, `Aïsha aussi s'asseyait pour l'Itikaf et une tente séparée était dressée pour elle.

Cet acte rendit `Aïsha profondément pieuse. Même après la mort du Prophète, la prière et le jeûne étaient les deux choses les plus chères à `Aïsha. Une fois elle jeûna la veille de la fête du sacrifice, il faisait extrêmement chaud et elle perdit connaissance. Les gens vidèrent de l'eau sur sa tête. Quelqu'un suggéra qu'elle rompe le jeûne. Elle répondit : « Comment puis-je faire cela ? J'ai entendu le Messager d'Allah dire que jeûner ce jour lave les péchés de l'année précédente. »

`Aïsha ne manquait jamais son Hajj annuel, parce qu'elle avait entendu le Messager d'Allah dire que le Pèlerinage à la Mecque apporte la même récompense aux femmes que la guerre sainte aux hommes.

Le Prophète ne se souciait jamais de garder quoi que ce soit. `Aïsha a suivi fidèlement cette pratique durant toute sa vie. Elle recevait une bonne pension de la part des Califes mais elle la distribuait aussitôt aux nécessiteux.

Les relations humaines

`Aïsha avait de très bonne relations avec tous les membres de la famille du Prophète. Elle devait traiter avec huit co-épouses. Mais elle n'avait que de la bienveillance pour toutes.

Sawdah était en si bon termes avec `Aïsha, qu'elle lui céda volontairement son tour. Concernant Hafsa, elle avait des relations de soeur.

Umm Salma, comme `Aïsha, était remarquable par ses qualités intellectuelles. Malgré son âge avancé, le Prophète avait une grande attention pour elle. Et il y avait une parfaite entente entre elle et `Aïsha.

Juwayriyya était la plus attirante. Quand elle est entrée dans la maison du Prophète, `Aïsha craignait qu'elle n'attire en premier l'attention du Prophète. Mais sa crainte était malfondée. Aisha continuait à occuper la première place dans le coeur du Prophète.

Zaynab était la cousine du Prophète et se considérait la plus importante de toutes les femmes. Elle se mettait en colère facilement. Une nuit, elle était assise chez `Aïsha. Il n'y avait pas de lumière. Le Prophète entra et se dirigea vers Zaynab. `Aïsha s'écria : « C'est Zaynab ! » Ce qui rendit celle-ci furieuse. Elle dit beaucoup de choses peu aimables sur Aisha qui rétorqua. Mais la discussion s'arrêta là. Elles ne manifestèrent plus de mauvaise volonté l'une envers l'autre.

Une fois, Zaynab appela Safiya « une juive ». Cela déplut tellement au Prophète qu'il ne parla plus à Zaynab pendant deux mois. A la fin, Zaynab rechercha l'aide de `Aïsha. Elle traita le sujet avec une telle habilité, que la faute de Zaynab fut pardonnée.

Quand les hypocrites portèrent une fausse accusation sur `Aïsha, le Prophète rechercha l'opinion de Zaynab. « Je ne vois que de la vertu en `Aïsha », déclara Zaynab.

A la mort de Zaynab, voici ce qu'à dit `Aïsha : « Je n'ai pas connu de femme plus honnête, plus religieuse, plus pieuse, plus véridique, plus généreuse et qui craigne le plus Allah que Zaynab. Elle se mettait facilement en colère, mais elle s'excusait toujours par la suite. »

L'opinion de `Aïsha sur Maymuna : « Elle était la plus pieuse de nous »

Quand Umm Habiba était sur le point de mourir, elle fit appeler `Aïsha et dit : « En vivant ensemble, il est naturel que des désaccords surgissent quelquefois. S'il te plait, oublie et pardonne ce qui a pu y avoir !» « Qu'Allah te pardonne et te libère de tout blâme ! » répondit `Aïsha.

« Tu m'a rendue heureuse à la fin de ma vie, dit la femme mourante, qu'Allah te rende toujours heureuse ! »

Au sujet de Safya, elle disait : « C'est la meilleure cuisinière que j'ai connue. »

Bref, `Aïsha rendait à chaque co-épouse ce qui lui était dû. Avec un esprit ouvert, elle appréciait les vertus de chacune. Il était naturel que des mésententes se produisaient quelquefois, mais elles n'étaient que passagères.

`Aïsha n'avait pas d'enfant d'elle même. Il était d'usage en Arabie d'être appelé par le père ou la mère d'un tel. Ces noms étaient une marque de noblesse. `Aïsha s'occupa tellement de son neuveu Abdullah que le Prophète la surnomma « Umm Abdullah ». `Aïsha adopta et éleva également une fille Ansari. Quand elle fut grande, elle la donna en mariage.

`Aïsha avait aussi quatre belles-filles. Elles étaient toutes plus âgées qu'elle ; la plus jeune, Fatima, avait cinq ans de plus qu'elle. Zaynab, Ruqiyya, Umm Kalthoum étaient déjà mariées quand `Aïsha entra chez le Prophète. Fatima se maria un an plus tard. Toutes deux vivaient ensemble très amicalement.

`Aïsha s'est beaucoup occupé du mariage de Fatima. C'est elle qui a plâtré les murs de sa maison, rembourré les oreillers avec des fibres de dattes et préparé ce qu'elle allait avoir comme dot. Quand le marié arriva, `Aïsha lui offrit des dattes et des raisins. Après cela, `Aïsha disait souvent : « Je n'ai jamais vu un meilleur mariage que celui là .»

`Aïsha avait la plus grande admiration pour Fatima. Voici ce qu'elle pensait de Fatima : « A la seule exception de son père, je ne connais personne, meilleure que Fatima. Elle ressemblait beaucoup à son père en tout. Quand elle visitait son père, il se mettait debout immédiatement, lui baisait la main et lui laissait sa place. De la même façon, quand il allait la voir, elle se levait, l'embrassait et lui cédait sa place. »

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2ème Partie 

Les Hypocrites 

L'Islam a réalisé un miracle à Médine. A partir des petits groupes humains qui se faisaient la guerre, la nouvelle religion avait crée un sentiment solide de fraternité, au servie ce Dieu et de l'homme. Pour la première fois dans l'histoire, une démocratie spirituelle était née. La République de Médine se dressait pour la gloire d'Allah et la dignité de l'homme. Cela ouvrit une époque d'or pour la ville qui a été, longtemps, le lieu de luttes interminables et de misère humaine. 

Les habitants de Médine étaient reconnaissants à Allah, pour cette faveur singulière. Cependant, il y avait un groupe d'habitants qui étaient mécontents. Il s'agit des hypocrites, avec Abdoullah Ibn Oubbay à leur tête. Cet homme projetait de se déclarer Roi de Médine avant l'arrivée du Prophète. Les espoirs d'Abdoullah s'envolèrent pour toujours. Il n'avait maintenant aucune chance de réaliser son rêve, ce qui le rendit, ainsi que ses valets, amères envers l'Islam. 

Mais il était impossible de défier l'Islam ouvertement. Abdoullah Ibn Oubbay et ses partisans agirent alors par dissimulation. Ils professaient extérieurement être musulmans, mais ils s'occupaient secrètement à détruire le pouvoir de l'Islam. Pour cela, ils se servaient de différentes armes. Dans la bataille d'Uhud et du fossé, ils désertèrent les musulmans. Mais l'Islam résista avec succès. Les hypocrites décidèrent alors d'utiliser des armes plus subtiles. 

La Fausse Accusation 

L'événement se produisit en l'an VI de l'hégire. `Aïsha était maintenant une jeune femme de quatorze ans. Le Prophète se prépara à aller en expédition militaire. Selon son habitude, il tira au sort l'épouse qui devait l'accompagner. Ce fut `Aïsha qui fut choisie et partit avec lui, heureuse et tranquille. 

A son retour victorieux de cette expédition, le Prophète retourna à Médine à la tête de son armée qui entonnait des chants célébrant leur triomphe sur l'ennemi. A quelque distance de la ville, le convoi fit une halte et passa une partie de la nuit en ce lieu. Le lendemain, le signal du départ fut donné, sans que personne ne sache que `Aïsha était descendue de son chameau pour aller s'acquitter de besoins naturels. 

La caravane arriva à Médine au lever du jour. Le chameau de `Aïsha fut conduit jusqu'au seuil de la maison de cette dernière. Ce fut à ce moment que les gens s'aperçurent avec stupéfaction que la Mère des croyants ne se trouvait pas dans son palefrenier. Le Prophète et ses Compagnons restèrent perplexes, inquiets et tourmentés par cette incompréhensible disparition. Certains prirent la décision de revenir sur leur chemin et suivirent l'itinéraire inverse dans l'espoir de la retrouver. 

Voilà qu'au loin, `Aïsha apparut, montée sur le chameau d'un homme connu sous le nom de Safwan Ibn al-Mu'attal as-Salmi. C'était l'époque où l'ordre, donné aux mères des croyantes de se voiler le visage et de ne pas se montrer aux gens, n'avait pas encore été révélé. Le Prophète fut apaisé et écouta attentivement le récit de sa femme, lui expliquant les causes de sa mésaventure :

J'ai quitté mon palefrenier pour m'acquitter d'un besoin naturel, avant que tu ne donnes au convoi le signal du départ. J'avais un collier autour de mon cou. Quand j'ai terminé mes besoins, le collier s'était détaché de mon cou, puis il était tombé je ne sais pas où. Je m'en étais aperçu qu'en revenant à l'endroit où nous avons fait halte. Aussi, ai-je fait demi-tour pour rechercher mon bijou. Quand je l'ai retrouvée, je suis revenu au lieu du campement mais vous étiez déjà partis. Je suis tellement légère que ceux qui placèrent mon palefrenier sur le chameau, pensaient que je m'y trouvais.

Je n'ai pas trouvé mieux que de demeurer sur place. Je me suis emmitouflée dans mon jilbab et me suis allongée sur le sol, attendant l'éventualité d'un secours. Au bout d'un moment, Safwan Ibn al-Mu'attal as-Salmi m'aperçut car, lui aussi, resta en arrière du convoi pour des besoins particuliers. Il manifesta son étonnement de me trouver seule à cet endroit. Enfin, il me demanda de monter sur son chameau, prit les rênes de la bête et me conduisit jusqu'ici à toute allure.

Après son récit, `Aïsha s'endormit paisiblement, la conscience tout à fait tranquille. Ce n'était pas le cas de tous dans la ville. Un groupe de Juifs et d'hypocrites, à leur tête Abdoullah Ibn Ubbay, qui éprouvait une haine envers le Prophète exploitèrent l'évènement du collier pour propager des mensonges au sujet de la chasteté de `Aïsha. C'était pour eux l'occasion de déverser leur venin sur l'Envoyé de Dieu et son innocente femme. 

Le bruit de la mésaventure de `Aïsha se répandit dans toute la ville. Les mauvaises langues doutaient de l'honnêteté de cette dernière. Elles imaginaient mille et une chose car, dans leur esprit, un homme et une femme, étrangers l'un à l'autre, ne pouvaient entreprendre seuls, sans la présence de témoins, un si long trajet sans qu'il n'y eut quelque chose de malsain entre eux. 

Malheureusement, des musulmans et des musulmanes reprirent à leur compte ces mensonges sans demander des preuves qui justifieraient de telles accusations. Il en a été ainsi de Hasan ibn Thabit al-Ansari, poète du Prophète, Mastah Ibn Athathah, proche d'Abu bakr, Hamnatah Bin Jahsh, soeur de Zaynab. 

La douleur poignante de `Aïsha 

La rumeur ne manqua pas d'arriver jusqu'aux oreilles du Prophète , ainsi que de ceux d'Abu Bakr et de Ruman, père et mère de `Aïsha. Celle-ci ignorait ce que les gens disaient à son sujet. Elle était inquiète en s'apercevant que son mari la boudait sans raison. C'est que personne ne s'aventura à lui expliquer les raisons de cette agitation dans la ville. Pourtant, elle sentait que quelque chose n'allait pas chez son époux. Elle pensa que c'était probablement sa pénible tâche qui le rendait silencieux ou que quelque chose de très lourd qui pesait sur son coeur. Elle n'osait pas lui poser la question pour savoir ce qui le tracassait à ce point. 

Cependant, observant son attitude sèche à son égard, elle lui proposa d'aller chez son père et sa mère en attendant que les choses se tassent. 

Le Prophète ne s'opposa pas à la proposition de `Aïsha. Celle-ci demeura dans l'ignorance de ce qui se tramait contre elle. Ce ne fut que quelques jours plus tard, alors qu'elle sortit de nuit pour ses besoins naturels, que Umm Masta', tante maternelle d'Abu Bakr, lui dit : 

- Ô fille d'Abu Bakr ! Ne t'est-il pas parvenue la nouvelle qui circule à ton sujet ? 

Ce fut ainsi que `Aïsha prit connaissance des dénigrements dont elle était injustement l'objet. Elle pleura longtemps au point qu'elle sentit son coeur se détacher de sa poitrine. Elle s'en prit à sa mère qui l'avait laissé dans une ignorance absolue : 

- Que Dieu te pardonne ! Les gens disent du mal de moi et tu ne me dis rien de ce qui se passe autour de moi ! 

Umm Ruman la calma en lui affirmant qu'elle était une femme bonne et aimée de son mari. Cet éloge ne calma pas `Aïsha pour autant. Elle passa la nuit éveillée, des sanglots agitant sa frêle poitrine et de grosses larmes coulant sur ses joues roses. 

`Aïsha était loin de s'imaginer que le Prophète allait prendre au sérieux ces racontars. Il n'allait pas, tout de même, prendre en considération de telles insanités et méchancetés déversées sur elle. Elle savait, elle, qu'elle était victime d'un complot, fondé sur des accusations injustes. Ce qu'elle ne savait pas, c'est que son mari défendait son honneur et le sien. En effet, le Prophète prit témoin une assemblée de personnes :

- Ô vous les gens ! Quelle est l'intention de ces hommes qui portent préjudice à ma famille et disent sur elle ce qui n'est pas la vérité ?

La majorité des musulmans partageait les soucis de leur Prophète et l'épreuve qu'il traversait. Ils étaient en colère contre eux qui colportaient des mensonges et portaient atteinte à l'honneur d'une épouse noble, sage et pure. Ils demandaient vengeance contre ces dénigreurs. Il va de soi que ce qui touchait à la dignité de la famille du Prophète se répercutaient sur eux-mêmes. 

Le Prophète voulait entendre les conseils afin de définir la position à prendre car il était à la fois agité et soucieux. Aussi alla-t-il voir Ali et Usama Ibn Zayd. Celui-ci prit la défense de `Aïsha en affirmant qu'il ne savait sur elle que du bien et que tout ce qui se disait n'était que pur mensonge. 

Quant à Ali, il prit une position qui la désavantageait. En effet, il dit au Prophète qu'il n'avait pas à se soucier du cas de `Aïsha car ce n'était pas les femmes qui manquaient. Il avait donc loisir de la remplacer et de choisir celle qui lui conviendrait. Alors le Prophète questionna Barira, la servante de `Aïsha : 

- Ô Barira, N'as tu jamais rien vu dans la conduite d'Aïsha qui aurait pu éveiller des soupçons ? 

- Par celui qui t'a envoyé avec la vérité, je n'ai jamais rien vu de mal dans la conduite de Aïsha pour la blâmer. 

Le Prophète sortit de la maison, triste et accablé par une douleur morale. Il se dirigea vers la maison d'Abu Bakr. `Aïsha s'y trouvait, les yeux gonflés de larmes. Il y avait à ses côtés des visiteuses parmi les femmes des Ansars. Son père et sa mère étaient là également et la regardaient en gardant le silence, ne sachant quoi lui dire. 

Pour la première fois depuis l'éclatement du faux scandale, l'Envoyé de Dieu s'assit aux côtés de `Aïsha et lui adressa la parole. 

- Ô `Aïsha ! Tu es au courant de ce disent les gens à ton sujet. Crains Dieu ! Si tu as fait le mal dont les gens parlent, repens-toi à Dieu car Dieu accepte le repentir de ses serviteurs.

`Aïsha n'en croyait pas ses oreilles. Ainsi, le doute habitait la pensée de son mari. Elle se tourna vers son père et sa mère, espérant qu'eux même répondraient à sa place à son époux. Ils déclarèrent : 

- Par Dieu ! Nous ne savons pas quoi répondre.

Il ne restait plus à `Aïsha qu'à se défendre elle-même. Ses larmes se remirent à couler, alors elle se tourna vers son mari et lui dit avec insistance :

- Par Dieu ! Je ne me repentirai jamais à Dieu à propos de ces accusations. Je ne peux pas confirmer ce que les gens colportent sur moi. Dieu sait que je suis innocente. Je ne peux pas dire ce qui n'existe pas. Mais si je démens ce qui se dit, vous ne me croirez pas. Je dirais seulement ce que le père de Joseph a dit : "Il ne me reste que la Patiente ! C´est à Allah qu´il faut appeler au secours contre ce que vous racontez!" 

`Aïsha déclarée innocente 

Le Prophète n'avait pas encore quitté la pièce qu'il perdit connaissance. Son inconscience était de celle qui précédait la descente de la révélation. Les présents le recouvrirent de son vêtement et placèrent un coussin sous sa tête. Le père et la mère de `Aïsha se tordaient de peur, craignant que la révélation dévoile possible crime commis par leur fille. Quant à celle-ci, elle garda son calme, certaine de son innocence et sachant que Dieu ne serait point injuste envers elle. 

Quelques temps après, le Prophète se réveilla de son inconscience. Il s'assit en essuyant la sieur qui coulait sur son front. Il dit alors, le sourire aux lèvres : 

- C'est une bonne nouvelle pour toi Ô `Aïsha. Dieu a révélé ton innocence.

Abu Bakr expira fortement comme s'il voulait libérer un poids énorme qui obstruait sa respiration. Quant à Umm Ruman, elle bondit de la place où elle se trouvait, emportée par la joie qui la saisit. Elle fit signe à sa fille de se lever et d'aller vers son époux. `Aïsha répondit spontanément : 

- Par Dieu ! Je n'irai pas vers lui. Je n'ai qu'à louer Dieu, le Puissant, le Glorieux ! C'est lui qui a fait descendre mon innocence. 

Puis, elle se tourna vers son père alors qu'il s'approchait d'elle. Abu Bakr, les larmes aux yeux, embrassa le front de sa fille. Celle-ci lui dit :

- Ô père ! M'avais-tu soupçonnée ? Il répliqua : "Quel est le ciel qui m'aurait recouvert et quelle est la terre qui m'aurai supporté si je t'avais accusé de quelque chose que j'ignorais." 

Quant au Prophète , il se remémora la douleur que `Aïsha avait enduré à cause d'une accusation injuste. Il sortit aussitôt de la maison, se dirigea directement à la mosquée et récita les versets révélés au sujet de `Aïsha : 

* Ceux qui sont venus avec la calomnies sont un groupe d´entre vous. Ne pensez pas que c´est un mal pour vous, mais plutôt, c´est un bien pour vous. A chacun d´eux ce qu´il s´est acquis comme pêché. Celui d´entre eux qui s´est chargé de la plus grande part aura un énorme châtiment. 

* Pourquoi, lorsque vous l´avez entendue [cette calomnie], les croyants et les croyantes n´ont-ils pas, en eux-mêmes, conjecturé favorablement, et n´ont-ils pas dit: "C´est une calomnie évidente?" 

* Pourquoi n´ont-ils pas produit [à l´appui de leurs accusations] quatre témoins? S´ils ne produisent pas de témoins, alors ce sont eux, auprès d´Allah, les menteurs. 

* N´eussent-été la grâce d´Allah sur vous et Sa miséricorde ici-bas comme dans l´au-delà, un énorme châtiment vous aurait touchés pour cette (calomnie) dans laquelle vous vous êtes lancés, 

* quand vous colportiez la nouvelle avec vos langues et disiez de vos bouches ce dont vous n´aviez aucun savoir; et vous le comptiez comme insignifiant alors qu´auprès d´Allah cela est énorme. 

* Et pourquoi, lorsque vous l´entendiez, ne disiez-vous pas: "Nous ne devons pas en parler. Gloire à Toi (ô Allah)! C´est une énorme calomnie"? 

* Allah vous exhorte à ne plus jamais revenir à une chose pareille si vous êtes croyants.

* Allah vous expose clairement les versets et Allah est Omniscient et Sage. 

* Ceux qui aiment que la turpitude se propage parmi les croyants auront un châtiment douloureux, ici-bas comme dans l´au-delà. Allah sait, et vous, vous ne savez pas. (Coran 24.11-19)

Et par ordre de Dieu, les calomniateurs furent fouettés ainsi que le préconise le verset quatre de la sourate citée plus haut : Et ceux qui lancent des accusations contre des femmes chastes sans produire par la suite quatre témoins, fouettez-les de quatre-vingts coups de fouet, et n´acceptez plus jamais leur témoignage. Et ceux-là sont les pervers. 

L'ablution sèche - le Tayamoun 

Au cours d'un autre voyage, `Aïsha était avec le Prophète. Elle portait encore le même collier. A l'aube, la caravane allait partir quand on remarqua que le collier n'était plus là. `Aïsha informa immédiatement le Prophète qui donna l'ordre de prolonger l'arrêt. La recherche du collier commença... 

L'heure de la prière du matin était très proche mais il n'y avait pas d'eau dans le voisinage pour les ablutions. Les musulmans s'inquiétèrent : « La fille d'Abu Bakr nous a tous mis dans une situation difficile », disaient-ils. 

Abu Bakr se sentit gêné par `Aïsha. Il vint à elle mais vit que le Prophète dormait la tête sur ses genoux : « Tu crées constamment des problèmes » protesta Abu Bakr. 

Un peu avant l'heure de la prière, le Prophète se réveilla. On le mit au courant du problème de l'eau. La révélation suivante arriva immédiatement :

Ô les croyants! ... Si vous êtes malades ou en voyage, ... et que vous ne trouviez pas d´eau, alors recourez à une terre pure (ou sable), et passez-vous-en sur vos visages et sur vos mains. Allah, en vérité est Indulgent et Pardonneur. (Coran 4.43) 

La nouvelle transforma aussitôt l'inquiétude des gens en joie. Ils commencèrent maintenant à dire : « Ô famille d'Abu Bakr ! Ce n'est pas votre premier don à l'Islam. »

Abu Bakr qui était bien fâché contre sa fille vint lui dire : « Je n'imaginais pas que tu puisses être la source d'une telle bénédiction pour les musulmans. Grâce à toi, les gens se sont vus accorder une grande facilité. » 

Un Mois de Séparation 

En l'an 9 de l'Hégire, pratiquement toute l'Arabie était sous le drapeau de l'Islam. De tous les coins du pays, des richesses affluaient dans les caisses du trésor public de Médine. Mais tous ces revenus étaient dépensés pour les besoins de l'Etat. Le Prophète et sa famille menaient la même vie nécessiteuse et de demi-famine. 

Maintenant qu'elles pouvaient se le permettre, les épouses du Prophète souhaitaient qu'il dépense plus pour elles. Elles observaient le niveau de vie des autres femmes de la ville s'améliorer et ne voyaient plus aucune raison à continuer à mener cette vie rude. 

Toutes les femmes du Prophète avec à leur tête `Aïsha, se réunirent pour solliciter un meilleur confort. Quand Umar apprit la chose, il alla chez sa fille Hafsa et lui dit : « Je t'avertis de ne pas presser le Prophète, et de ne plus lui répondre de cette manière. Si tu a besoin de quelque chose, demande moi, je te l'apporterai. N'essaie pas d'imiter `Aïsha, car elle est plus belle et plus aimée par le Prophète que toi. Par Allah ! Le Prophète a de la considération pour moi, ou il divorcera de toi ! » 

Umar alla aussi chez les autres femmes et leur donna le même conseil mais elles objectèrent qu'il n'avait pas le droit d'intervenir dans leur affaires privées qui ne regardaient qu'elles et le Prophète. Pendant ces mêmes jours, le Prophète tomba de cheval et eut quelques blessures légères. Se trouvant incapable de faire face à la demande incessante de ses femmes, il alla se réfugier dans une maison reculée, et déclara qu'il resterait là-bas tout seul, pendant un mois. 

Les hypocrites saisirent aussitôt cette occasion. Ils propageaient l'information que le Prophète avait divorcé de ces femmes. La nouvelle causa une agitation dans la ville. Les musulmans se sentirent très bouleversés, la paix familiale du Prophète les touchait directement. Les femmes du Prophète commencèrent alors à pleurer. Elles regrettèrent leurs actes car elles ne s'attendaient pas à ce que leurs gestes allaient prendre une si grande proportion. Elles n'attendaient que la miséricorde de Dieu et le Pardon de son Messager.

Quant à `Aïsha, qui était à la tête de ses revendications féminines, elle sentit sa responsabilité dans cette situation. Il lui semblait que son coeur allait se déchirer en songeant à la peine qu'elle faisait à son époux. 

En fait, le Prophète n'avait pas répudié ses femmes. Ce n'était qu'un avertissement qu'il leur adressait. Mais si elles ne se repentaient pas, Son Seigneur lui ordonnerait de les répudier et de prendre d'autres épouses meilleures que les précédentes. 

Aussi, toutes les femmes furent séparées du Prophète durant un mois, attendant chacune dans leurs chambres respectives le retour de leur époux. 

Quand elles entendirent ses pas s'approcher, `Aïsha se prépara à le recevoir car elle savait que c'était chez elle qu'il entrerait en premier. Son coeur battait à forte allure au rythme des pas qui avançaient 

Dès que `Aïsha le vit, elle rassemble toute son énergie pour lui déclarer : 

- Ô Apôtre de Dieu ! Tu as juré de te séparer de nous pendant un mois. Or, seulement vingt neuf jours se sont écoulés. Que s'est il passé ? 

Le Prophète se réjouit de constater qu'Aïsha comptait les jours et les nuits de la séparation (ce qu'il faisait également) impatiente de voir le délai écoulé. Il lui dit tout en souriant : 

- Ne sais-tu pas que le mois en cours n'a que vingt neuf jours ? 

Puis le Prophète lui dit : Je vais t'entretenir d'une affaire, mais ne te hâte pas de me répondre tant que tu n'auras pas consulté tes parents. 

Il récita les paroles d'Allah : Ô Prophète ! Dis à tes épouses : Si c'est la vie présente que vous désirez et sa parure, alors venez ! Je vous donnerez (les moyens) d'en jouir et vous libérerez (par un divorce sans préjudice). Mais si c'est Dieu que vous voulez et Son Messager ainsi que la demeure dernière, Dieu a préparé pour les bienfaisantes parmi vous une énorme récompense. (Coran 33.28) 

- A quoi bon, répondis `Aïsha, de consulter mon père et ma mère, puisque c'est Dieu, Son Envoyé et la demeure dernière que je désire? 

Puis, les autres épouses du Prophète firent de même. Elles ont toutes accepté calmement la vie de pauvreté en échange du Paradis. 

Ainsi, `Aïsha reprit le cours de sa vie normale auprès de son mari qui l'aimait. L'accord entre les deux conjoints était parfait et ce n'était pas les légers et passagers mécontentements qui pouvaient ternir leur relations. 

Le Prophète lui avait dit qu'elle était pour lui comme l'anse la plus solide (al-'Urwah al-Wuthqa). Il la connaissait si bien qu'il savait, à tout moment, son humeur de l'instand : 

- Je sais, lui dit il, quand tu es satisfaite de moi et quand tu es en colère. 

Elle lui demanda comment pouvait-il connaître ce changement d'humeur. Il dit : 

- Si tu es satisfaite, tu me dis : « Que non ! Par le Seigneur de Muhammad ! » Mais si tu es en colère, tu me réponds : « Non, par le Seigneur d'Abraham. » Ce qui était également juste. 

La maladie du Prophète 

Après ces quelques péripéties, les jours s'écoulaient paisiblement. `Aïsha était témoin des victoires de son époux. Elle l'accueillait chaque fois avec cette joie qui ressemblait à la lumière de l'aube qui déchirait les ténèbres de la nuit. 

Hélas ! Le Prophète n'était qu'un humain et comme tel, il était mortel. Il devait rejoindre son Seigneur après avoir accompli sa mission. 

C'était ainsi qu'en revenant du pèlerinage d'adieu, en l'an XI de l'hégire, il allait au cimetière al-Baqi pour saluer les morts et demander pardon pour eux. Le lendemain, au réveil, il passa devant `Aïsha qui se plaignait de maux de tête. Il lui dit, alors qu'il commençait à ressentir les douleurs de la maladie : 

- C'est moi, ô Aisha qui ait un terrible mal de tête. 

Quand il vit que son épouse continuait à se plaindre, il lui dit en plaisantant : 

- Que dirais-tu si tu mourais avant moi ! Je te mettrai dans un linceul. Je prierai devant ton corps et je t'enterrerai. 

Son sourire fit épanouir le visage de sa femme, d'autant plus que la douleur de sa tête se calma un moment. Mais, ce ne fut qu'un court répit car la souffrance le reprit. 

Malgré la gravité de sa maladie, le Prophète continuait ses tâches quotidiennes. Il conduisit la prière du matin et se rendit chez chaque femme. Voyant la maladie qui s'empirait, les épouses du Prophète lui donnèrent la permission de se reposer chez `Aïsha. Celle ci surveillait son mari jour et nuit, avec la plus grande dévotion et le plus grand soin. 

Un matin, il essaya plusieurs fois de se lever pour aller à la mosquée. N'ayant plus de force pour diriger la prière des musulmans, il ordonna d'appeler Abu Bakr pour le remplacer dans cette noble tâche. 

`Aïsha répliqua que son père avait le coeur trop tendre et qu'il pleurait facilement pendant la prière. Mais le Prophète insista à ce que aucun autre ne dirige la prière si ce n'est Abu Bakr, qui par cette désignation sera reconnu par la suite, premier calife des musulmans. 

Quelques jours avant sa maladie, le Prophète avait donné quelques pièces d'or à `Aïsha, pour qu'elle la garde. Cette pensée lui vint soudain à l'esprit et il dit : 

« `Aïsha, où sont les pièces d'or ? Va et donne-les aux pauvres. Muhammad veut rencontrer son Seigneur avec la plus grande tranquillité d'esprit ! » 

`Aïsha obéit immédiatement. 

La Mort du Prophète 

Au dernier jour de sa vie, le Prophète était allongé sur son lit, sa tête posée sur les genoux de `Aïsha. Son frère Abder Rahman arriva avec un Siwak à la main. Le Prophète regarda le Siwak. `Aïsha comprit alors qu'il voulait se brosser les dents. Elle prit le Siwak des mains de son frère, le ramollit avec ses dents et le donna au Prophète. Jamais il ne se lava les dents aussi longtemps et avec autant de soin. 

Une fois terminé, il leva le doight et dit « Ô Allah ! Avec le plus grand Compagnon ». Puis son âme rejoingit son Seigneur. 

C'est ainsi que le Messager de Dieu est mort, dans les bras de sa tendre épouse `Aïsha. Il fut enterré au même endroit. 

Longtemps avant, `Aïsha avait vu dans un rêve trois lunes tombant dans sa chambre. Elle raconta son rêve à son père. Il lui répondit : 

- C'est l'une des lunes de ta chambre. C'est la meilleure des trois

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3ème Partie 

La Question de l'héritage 

Le Prophète n'a laissé aucun bien sous forme d'argent ou de nourriture. En fait, dans sa maison, il n'y avait rien à manger pour le repas du soir où il mourut. Cependant, il possédait quelques jardins. Les revenus de ces terres étaient dépensés pour les besoins publics. D'après la loi de l'héritage, ces terres étaient maintenant la propriété de ses femmes qui avaient l'intention de les réclamer au nouveau chef de l'état. Aïcha les arrêta en disant : « Vous ne vous rappelez pas des paroles du Prophète ? Il a clairement dit que tout ce qu'il laisse derrière appartiendrait au peuple en général et à aucun individu en particulier ! » 

La mort du père de Aisha 

Abu Bakr fut Calife pour un peu plus de deux ans. Pendant les derniers moments de sa maladie, Aïcha s'asseyait à son chevet. Il lui avait donné quelques biens. Maintenant qu'il allait quitter ce monde, il pensa à ses autres enfants. Il dit à Aïcha : 

« Aïcha, céderais-tu ces biens à tes plus jeunes frères et soeurs ? » 

Aïcha accepta promptement. Il demanda ensuite : 

« Combien de pièces de tissu le linceul du Prophète avait il ?
- Trois morceaux de tissu blanc,
répondit Aïcha.

- Et quel jour est il mort ?
- Lundi !
- Quel jour est-ce aujourd'hui ?
- Lundi !
- Je vais aussi quitter ce monde d'ici ce soir. »


Le Calife regarda alors le drap qui le recouvrait. Il avait quelques tâches.

« Nettoie-le, dit-il, et apporte deux autres pièces. Les trois suffiront pour couvrir mon corps !
- Mais ce drap est usé, père,
protesta Aïcha.

- Les vivants ont plus besoin de vêtements neufs qu'un mort, répondit le Calife. » 

Le soir même, Abu Bakr mourut et fut enterré au côté du Prophète. 

Aïcha offre sa place à Omar 

Quand Omar, second Cailfe, était couché, blessé mortellement, il envoya son fils Abdullah, prier Aïcha de le laisser être enterré au côté de ses deux illustres Compagnons. Abdullah trouva Aïcha en pleurs. En réponse au message du Calife mourant, elle dit : 

« Je voulais que ma tombe soit là. Mais je préfère Omar à moi même ! » 

Omar fut alors enterré dans la chambre de Aïcha. Son rêve s'était totalement réalisé. Les trois lunes étaient descendues dans sa chambre. 

L'assassinat d'Uthman 

Aïcha, comme la plupart des Compagnons, n'était pas d'accord sur quelques points politiques d'Uthman. Mais elle était contre la violence. Oushtar Nakhi, un rebelle, lui demanda ce qu'elle pensait du projet d'assassiner Uthman. Elle s'écria avec horreur : « Qu'Allah m'en préserve ! Comment puis-je prendre part à l'assassinat du chef des chefs ? » 

Le plus jeune frère de Aïcha, Muhammed, qui fut élevé par Ali, était également un des chefs rebelles. Avant de partir pour le Hadj, Aïcha lui conseilla fortement de l'accompagner à la Mecque, mais il ne l'écouta pas. 

Aïcha était sur le chemin de retour à Médine, quand Talha et Zoubeir la rencontrèrent. Tous deux étaient les maris de ses soeurs et des Compagnons d'un haut rang. Ils lui racontèrent le meurtre de sang froid du Calife et du vaste pillage dans Médine. Le remède qu'ils proposèrent était de lever une armée forte qui ramènerait la paix dans le pays. Aïcha fut facilement persuadée et une grande armée se réunit sous le drapeau. 

Les Chefs de Banu Umayya, dont la plupart étaient à la Mecque, se joignirent à cette armée. Ceci les permit de passer pour des défenseurs de la vérité et de la justice. Le plan de Aïcha était de marcher sur Médine. Mais ses conseillers pensèrent différemment. Ils la forcèrent de marcher sur Bassora. 

La nouvelle que la femme du Prophète conduisait une armée pour restaurer la paix dans le pays, se répandit très vite. Des hommes venus de près ou de loin, commencèrent à se précipiter dans son armée, afin qu'elle bénéficie d'une grande force. 

En marchant, l'armée passa par l'étang d'un village. Les chiens du voisinage commencèrent à aboyer. Quand leur hurlements atteignirent ses oreilles, une prophétie oubliée du Prophète lui revint soudain à l'esprit. Il y a quelques années, il avait dit un jour, au milieu de ses femmes : 

« Je ne sais pas laquelle de vous sera aboyée par les chiens de Joab ! » 

« A quel endroit, sommes nous ? » demanda anxieusement Aïcha. 

« Joab ! » lui répondit-on. 

« Alors, je dois revenir sur mes pas, » soupira-t-elle. Talha, Zoubeir et les autres s'opposèrent à elle, mais elle ne voulait pas faire un pas de plus. L'armée fit halte. A la fin, ses conseiller eurent le dessus, et elle continua sa marche à contre coeur. 

Entrée dans Bassora 

Outhman Ibn Hounayf, le Gouverneur de Bassora, envoya une délégation à Aïcha, pour savoir le but de sa campagne. Aïcha fit un discours tellement animé devant la délégation, qu'un membre de la délégation se joignit à elle. Cependant, le Gouverneur décida de faire son devoir. Il sortit avec une armée pour arrêter l'entrée de Aïcha dans la ville. 

Les deux armées se tinrent face à face. Talha et Zoubeir sortirent et abordèrent l'armée du Gouverneur, ce qui produisit un vacarme. Voyant cela, Aïcha s'avança. Il y avait une telle dignité dans ses paroles qu'il y eut aussitôt un silence de part et d'autre. Elle termina son discours avec ses mots : « Oui, écoutez attentivement ! Ce que vous devriez faire maintenant et qu'il serait peu convenable d'ignorer, c'est d'arrêter les assassins d'Outhman et de mettre en vigueur les commandements d'Allah ! »

L'effet fut spectaculaire. On criait : « Oui, elle a raison ! Elle a parfaitement raison. » En très peu de temps la moitié de l'armée du Gouverneur se joignit à celle de Aïcha. 

Le Gouverneur, cependant, refusa d'abandonner. Pendant trois jours, les deux armées se tinrent face à face. Au troisième jour, on décida d'envoyer un homme à Médine pour savoir si Talha et Zubeir avaient fait serment d'allégeance à Ali de leur propre gré ou sous la pression. Dans le premier cas, l'armée de Aïcha devrait retourner. Dans le second, le Gouverneur remettrait la ville à Aïcha. 

Kaab Ibn Thaur, le juge de Bassora, fut choisi pour aller à Médine pour connaître les faits réels. Kaab arriva à Médine un vendredi. Après la prière du vendredi, il se leva dans la mosquée et s'écria : « Dites moi, Ô peuple ! Talha et Zoubeir ont-il fait serment d'allégeance de leur propre gré ou sous la pression ? » Tout le monde se tut mais Ossama se leva et dit : « Par Allah ! Ils le firent sous la pression ! »

Kaab transmit la réponse. Entre temps, le Gouverneur avait reçu des ordres d'Ali de ne pas remettre la ville. Il obéit aux ordres du Calife. Dans la bataille qui suivit, le Gouverneur fut renversé. Aïcha entra dans Bassora. Ceux qui avaient pris part dans la révolte contre Outhman furent tués. Cependant, un des chefs put s'échapper car des centaines de ses hommes armés, étaient venus le défendre. L'armée de Aïcha ne réussit pas à mettre la main sur lui.

La Bataille du Chameau 

Ali fut profondément bouleversé par la nouvelle que Bassora était tombée aux mains de Aïcha. Il se rappela alors une parole du Prophète qui lui avait dit un jour :
« Quelque chose surviendra entre toi et Aïcha.
- Je serai alors le plus malchanceux des humains !
s'était exclamé Alî.
- Non, mais quand cela arrivera, fais-la retourner à son lieu de sécurité. »
 

Ali devait donc apaiser en priorité le confit Iraqien avant de s'occuper de la Syrie. Il demanda de l'aide au Médinois mais la réponse fut maigre. Seulement 700 hommes acceptèrent d'aller avec lui. Beaucoup plus se joignirent à lui en chemin ; de même que 7000 venant de Koufa. Au moment où il arriva à Bassora, il avait 20 000 hommes. Aïcha sortit pour le rencontrer avec une armée de 30 000 hommes. 

Pour la première fois dans la brève histoire de l'islam, deux armées musulmanes se tenaient prêtes pour s'affronter. Des parents et des proches étaient opposés les uns aux autres. A la pensée de la lutte à venir les coeurs des musulmans soucieux saignaient. Zoubeir s'écria avec dégoût : « Hélas ! Après être devenus puissants comme le roc, les musulmans sont maintenant prêt à briser leur propre pouvoir ! » 

Des musulmans soucieux priaient dans leurs coeurs afin que le choc soit évité. Un chef très influent poussa Ali vers des pourparlers de paix. Ali apprécia la demande. L'homme alla ensuite à l'autre camp. Aïcha, Talha et Zoubair expliquèrent que leur seul but était de punir les assassins d'Outhman et de tout faire rentrer dans l'ordre. 

A cela, l'homme répondit : « Mère des fidèles ! Réfléchissez attentivement à la situation. Afin de punir 500 personnes, vous verserez le sang de 5000. Les familles de ces 5000 personnes vont prendre alors leur revanche. Dans ces conditions, comment les choses vont elles rentrer dans l'ordre ? » 

L'argument rendit Aisha et ses conseillers silencieux. Ils étaient tous d'accord pour faire la paix avec Ali. La nouvelle contenta Ali. Cette déclaration se dit entendre de l'armée du Calife. « Personne ne doit penser à la guerre. Demain, nous allons arranger la situation paisiblement. Ceux qui sont, en quelque façon, impliqués dans l'assassinat d'Outhman doivent se séparer de nous ! » 

Cette déclaration mit une bonne partie de l'armée de Ali, mal à l'aise. C'étaient ceux qui avaient pris part dans la révolte contre Outhman. Ils avaient l'espoir que dans le camp d'Ali, ils seraient saufs. Cet espoir semblait s'envoler. Leur seule chance était de précipiter la lutte. Ils étaient décidés de ne pas la laisser s'envoler. 

La nuit arriva et les hommes des deux camps dormaient mais les assassins d'Outhman étaient occupés à préparer une attaque surprise. Un peu avant l'aube, ils attaquèrent l'armée de Aïcha. Il y eut une ruée soudaine sur les armes, des deux côtés. Chaque camp accusait l'autre de trahison. Ali essaya en vain de retenir ses hommes mais la bataille était trop poussée. 

Kaab, le juge de Bassora, était du côté de Aisha. Il vint à elle et dit : « Mère des fidèles ! Si vous montez votre chameau et que vous alliez dans la bataille, la scène pourrait inciter l'autre camp à faire la paix ! » 

Elle s'assit sur son chameau et se dirigea droit en pleine bataille. Ali fit un essai de dernière minute pour la paix. Il se tint en face de son armée et aperçut Zoubeir. Les deux chefs se tinrent si près l'un de l'autre que les cous de leur chevaux se touchaient. 

« Zoubeir, dit Ali. As-tu oublié que le Prophète a dit un jour que tu lutteras contre moi pour une raison injuste ? » Zoubeïr, se souvenant de ces propos du Prophète , réalisa son erreur. Il abandonne le combat et quitte le champ de bataille. Sur son chemin vers Médine, il est tué par un ennemi alors qu'il priait. 

Talha veut également, à un moment donné, interrompre la lutte. Mais il est blessé par une flèche; on le ramène, suite à sa demande, à Bassora, où il meurt.

Voyant les musulmans s'entretuer, Aïcha demanda à Kaab, le juge de Bassora, d'appeler Ali au livre d'Allah. Il ouvrit le Qur'an et le mit entre les deux armées. Mais avant qu'il ne pût réciter un verset, une flèche mit fin à sa vie.

Les hommes de Aïcha se pressèrent autour d'elle comme un solide mur humain et chantaient les vers suivant : « Ô notre Mère ! Ô la meilleure mère que nous connaissons ! Ne voyez vous pas combien de guerriers ont été blessés ainsi que leurs mains et têtes coupées ! »

Pour arrêter la lutte, Ali ordonna à ses hommes de renverser le chameau. En prenant un grand risque, quelques hommes d'Ali passèrent derrière le chameau et coupèrent ses pattes de derrière. Le chameau retomba sur ses pattes de devant, descendant ainsi Aisha. La lutte s'arrêta alors. Le frère de Aïcha, Muhammed qui combattait du côté d'Ali se précipita vers sa soeur et lui tendit la main pour se relever. 

« Quelle main insolente, est-ce ? demanda Aisha.
- Je suis ton frère, répondit Muhammed. Es tu blessée ?
- Non ! dit elle »
 

Ali traita Aisha avec le plus grand respect. Elle se reposa quelques jours à Bassora, puis elle fut escortée par son frère Muhammed accompagnée d'une quarantaine de femmes respectables. Ali et son fils Hassan l'accompagnèrent quelques kilomètres. Avant de se quitter, Aisha s'adressa au peuple en disant : « Mes enfants ! Il n'y a pas d'inimitié entre Ali et moi. Je le considère comme un homme bon ! » 

« La Mère des croyants a raison, ajouta Ali. Elle est la femme honorée du Prophète dans ce monde et dans l'autre. » 

Regret Permanent 

De Bassora, Aïcha partit pour la Mecque afin d'accomplir le Pèlerinage. Elle retourna ensuite à Médine, à la porte du Prophète. 

Aïcha avait marché vers l'Iraq avec de bonnes intentions. Son but était de rétablir l'ordre et la paix. Maintenant qu'elle avait un certain recul, la mésaventure semblait être la plus grande tragédie de sa vie. Ses deux soeurs et des milliers d'autres musulmanes étaient devenues veuves à cause de sa campagne. 

Sans aucun doute avait-elle choisi la mauvaise voie. Aïcha regretta cette malheureuse erreur toute sa vie. A chaque fois que cela lui venait à l'esprit, elle s'exclamait :

« J’aurai du être un arbre ! J'aurais du être une pierre ou un caillou ! J'aurai du être morte ! »

Jusqu'au dernier moment de sa vie, elle déclara qu'elle regrettait d'avoir pris part dans la campagne Irakienne. 

Quand elle récitait le Qur'an et spécialement le verset suivant : 

« Ô femmes du Prophète, demeurez dans vos demeures...» (Coran, 33. 33) 

Elle pleurait tellement que son voile était trempée. Il y avait encore une place dans sa chambre pour une autre tombe, mais avant sa mort, elle laissa une volonté : 

« Ne m'enterrez pas aux côtés du Prophète, car j'ai commis une erreur après lui ! » 

Ce regret sincère aurait plus que racheté sa triste faute. Aïcha eut le courage moral d'avouer ses erreurs et de s'en sentir sincèrement désolée.

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4ème partie 

Le Rang Unique de Aisha 

Aisha est, indiscutablement, l'un des plus grands professeurs que l'Islam ait produit. Elle appartient à l'ensemble des théologiens illustres qui ont continué le travail et la mission du Prophète après sa mort, en interprétant et transmettant ses enseignements. Parmi les hommes, plusieurs noms pouvait prétendre cette distinction, mais parmi les femmes, Aisha était la seule. 

Pendant neuf années, elle partagea sa vie avec le Prophète, recevant plus d'attention que les autres épouses. Avec ses dons naturels extraordinaires, Aisha en tira les meilleurs profits. 

L'islam est un code de vie complet qui guide les pas des croyants dans tous les domaines d'activité humaine. Les femmes ont leurs problèmes particuliers. En tant que femmes et mères, elles doivent remplir des devoirs différents de ceux des hommes. 

C'était à travers ses femmes que le Prophète a transmis ses enseignements au monde féminin. Aisha est facilement devenue la source la plus sûre de ses enseignements. Aisha était dotée d'une mémoire étonnante, à laquelle peut s'ajouter une habituelle observation attentive. Tout cela lui permettait de décrire en détails les expériences remontant aussi loin que son enfance. Ces qualités firent de Aisha une autorité très importante de la loi islamique.  

Les sources ultimes de la loi en Islam sont le Coran et la Sunna. Plusieurs chapitres du Coran furent révélés dans la chambre d'Aisha. Son observation attentive et sa mémoire étonnante lui permirent de mémoriser les faits et les dires du Prophète en différentes occasions. Tous ces faits faisaient que son opinion sur les points de la loi était très respectée. En voici quelques exemples : 

A la mort de Saad Ibn Abu Waqqas, Aisha suggéra que sa prière funéraire soit lue dans la mosquée du Prophète. Les gens y firent une objection. « Les gens ont une mauvaise mémoire ! s'exclama Aisha. Le Messager d'Allah a fait celle de Said Sohail Ibn Baidha dans cette mosquée. » 

Une fois, quelques Compagnons racontèrent aux gens que les pleurs et les lamentations des parents ajoutent quelque chose au châtiment de la personne morte. Ils citèrent un hadith du Prophète à l'appui. Quand la question fut rapportée à Aisha, elle dit : « Qu'Allah leur pardonne ! Ils n'ont pas menti, mais ils ont oublié ou mal compris. Le fait réel est qu'un jour le Messager d'Allah passa à côté d'une procession funéraire d'une juive dont les parents pleuraient et gémissaient. A cela, il fit cette remarque : Ces gens hurlent et elle subit le châtiment. »

Une fois, le Compagnon très connu Abu Hurayra dit aux gens : « Si quelqu'un prie et qu'une femme ou un âne ou un chien passe devant lui, sa prière est annulée. » Quand ce récit arriva aux oreilles de Aisha, elle s'exclama : « Quoi ! Veut-il dire qu'une femme ne vaut pas mieux qu'un âne ou un chien ? Ma chambre était si petite que mon bistarah (matelas) se trouvait juste en face du tapis de prière du Prophète. Quand il priait, j'étais allongée dans mon lit, mes pieds pendillant au dessus de son tapis. Quand il allait se prosterner, il touchait mes pieds et je les retirais. Je les tendais de nouveau après cela. Il m'arrivait quelques fois par nécessité, de passer devant lui pendant qu'il priait. »

Cette explication amena Abu Huraira à retirer ce qu'il avait dit.

Aisha vécut un demi-siècle après le Prophète. La période qui suivait sa mort était la période des Compagnons qui avaient quelques difficultés à se diriger à partir du Coran et de la Sunna. Les Compagnons chefs moururent un par un. Il y eut alors une génération qui n'avait pas de connaissances personnelles sur la façon de vivre du Prophète. Seule une poignée de Compagnons qui étaient très jeunes à la mort du Prophète, était les porte-flambeaux de la connaissance, pour cette génération. Abullah Ibn Omar, Abdullah Ibn Abbas et Aisha appartenaient à ce groupe. 

L'Amour pour la vérité

Aisha avait une telle passion pour la vérité que comme son illustre père, elle reçut le titre de "Véridique". Elle n'a jamais hésité de déclarer que ce qu'elle pensait était la vérité. Pour rien au monde, elle n'aurait abandonné son devoir envers Dieu et les hommes.

Les Califats d'Abu Bakr et d'Omar furent des périodes d'harmonie interne. Les musulmans combattaient les ennemis étrangers et devaient se serrer les rangs. Pendant le Califat d'Outhman, la situation changea. L'ère de conquête prit fin. Les gens commencèrent à exprimer le désir de vivre une vie aisée et confortable. Des querelles réciproques commencèrent, des rivalités oubliées refirent surface. Des redistributions inégales des biens produisirent une multitude de maux sociaux. La main du Calife agé était trop faible pour mettre un terme à cela.

Comme des sentiments d'insatisfaction et d'inquiétude grandissaient, on recherchait la sérénité de Médine. Ceux qui avaient des plaintes s'adressèrent aux Compagnons et aux Mères des Croyants. Aisha était parmi ceux qui considéraient comme capables d'améliorer les choses. Elle déclara très vite sa désapprobation de la politique d'Outhman. Cependant, elle était strictement contre la violence. Quand Oushtar Nakhi, le chef rebelle suggéra que Outhman fut tué, elle exprima son horreur. Son propre frère Muhammed, agissait contre le Calife. Elle le supplia de ne pas utiliser des méthodes illégales et le pria de l'accompagner à la Mecque pour le Pèlerinage. Mais il refusa d'accepter ce conseil.

L'assassinat d'Outhman a tellement secoué Aisha qu'elle exprime ouvertement sa haine pour cette acte, en des termes violents. Elle fut même décidée de marcher su Bassora à la tête d'une armée. Rien d'autre qu'un profond sens du devoir, l'amena à tirer l'épée contre Ali. Elle a été absente de Médine pour quelques temps et ses points de vue sur les tragiques incidents dans la capitale étaient basés sur les récits de Talha et Zoubair. Naturellement, elle dut faire confiance aux récits de ces témoins oculaires. Aussi, la solution qu'elle avait choisie n'était pas celle de son propre choix. Cependant, au moment où elle réalisa son erreur, elle ne perdit pas de temps à la confesser. Elle a fait tout ce qui était en son pouvoir pour se corriger. Une fois, quelqu'un lui demanda : « Qui le Prophète aime-t-il le plus ? Fatima ! fut la réponse. Et parmi les hommes ? Son mari Ali qui était le premier pour les prières et pour le jeûne. »

Les dix huit derniers années de la vie de Aisha ont été vécues sous l'autorité de Mouawiya. Contrastant avec le Califat des quatres Califes bien guidés, celui de Mouawiya était un cas particulier. Aisha n'a jamais hésité à déclarer la vérité. Hajr Ibn Abdi, un Compagnon, vivait à Koufa. Il était un partisan d'Ali. Le gouverneur de Koufa l'arrêta et l'envoya à Damas. Quand Aisha apprit cela, elle envoya immédiatement un homme à Mouawiya, lui demandant de ne pas gêner Hajr. Cependant, Hajr fut tué avant que le messager n'arrive. Quand Mouawiya visita Médine par la suite, la première question que Aisha lui posa, fut celle-ci : « Mouawiya ! Qu'est il arrivé à votre prudence au sujet de Hajr ? »

La guerre civile qui suivit l'assassinat d'Ouhtman divisa les musulmans en trois groupes. Les habitants de l'Iraq et de l'Egypte disaient du mal d'Outhman et de ses parents. Ceux de Syrie en faisaient de même pour Ali. Les Kharijites haïssaient les deux groupes. Regrettant cet état des choses, Aisha fit cette remarque : « Allah ordonne dans le Coran de demander Sa miséricorde et Ses bénédictions pour les Compagnons du Prophète, mais ces gens jettent des malédictions sur eux ! »

Une fois, Mouawiya écrivit à Aisha, lui demandant un conseil. Elle lui donna cette réponse : « J'ai entendu le Messager d'Allah dire : Celui qui essaie de contenter Allah, ne se souciant pas du mécontentement des gens, sera protégé contre la méchanceté des gens. Mais celui qui contente les gens au prix du mécontentement d'Allah, sera abandonné par Allah à la merci des gens. »

Pendant sa vie, Mouawiya commença à faire prêter serment d'allégeance à son fils Yazid. Aisha n'apprécia pas cela. Abdullah Ibn Zoubeir et quelques autres chefs s'opposèrent sans peur à cette proposition. Quand, lors d'une visite à Médine, Mouawiya s'en plaignit à Aisha, elle répondit : « Faites ce qui vous semble être bon ! Je demande une seule chose : Ne forcez pas ces hommes à agir contre leur gré ! » 

Un Grand Professeur

L'islam insiste beaucoup sur l'importance de l'éducation. Le Prophète lui même, était le plus grand professeur de l'histoire. Il voulait que l'éducation se répande. Pour cela, il rassembla toutes les personnes de talent et d'une grande vertu et les forma spécialement, pour travailler comme professeurs après lui. Aisha était l'un de ces professeurs. 

Sa propre éducation et instruction commencèrent à l'âge de neuf ans, quand elle arriva chez le Prophète. Elles continuèrent jusqu'à ses dix-huit ans. Cela fit d'elle un des plus grands professeurs de son siècle. Elle vécut jusqu'à l'âge de 67 ans, assez longtemps pour aider les gens à trouver des solutions à des problèmes d'une période si différente de celle du début de l'Islam. Elle partageait cette distinction avec de grands maîtres comme Abdullah Ibn Omar, Abdullah Ibn Abbas, Abu Hurayra et Zaid ibn Thabit. Ces professeurs célèbres firent de Médine, le plus grand centre d'étude du monde. L'école de Aisha était considérée comme le siège le plus important du savoir. 

Aisha continua à dormir encore quelque temps dans la chambre du Prophète, à côté de sa tombe. Une nuit, elle le vit en rêve. Le lendemain, elle emménagea dans la chambre voisine. Au cours du temps, la chambre devint le centre le plus important de l'éducation. En face de la porte, il y avait un rideau. Aisha s'asseyait derrière le rideau. Des filles, des garçons et les hommes pour lesquels elle n'avait pas à observer le voile, entraient dans la pièce et s'asseyaient en face d'elle. Les autres prenaient place dans la cour de la mosquée, près du rideau. 

La méthode d'enseignement adoptée était une combinaison de conversation et de discussion. Quelquefois, elle parlait d'un sujet et les autres écoutaient. A la fin de l'exposé, on posait des questions et on y répondait. Quelquefois, la leçon prenait la forme de questions posées par les élèves et de réponses détaillées, données par le professeur. En d'autres occasions, on commençait une discussion, les élèves et le professeur y prenant part librement. Aisha veillait bien à la prononciation et à l'accent. Les fautes étaient corrigées immédiatement. 

Quelques uns des adultes assistaient aux cours de temps en temps. La plupart des garçons et filles, cependant, étaient des étudiants réguliers. Les orphelins de Médine bénéficiaient d'une attention spéciale de la part de Aisha. Elle s'occupait de toutes leurs dépenses. Les personnes qui avaient eu le privilège d'étudier avec Aisha surpassaient leurs camarades.

Aisha était la plus gentille avec ses élèves que leurs propres mères. Elle en adopta quelque uns.

Son amour et son attention pour ses élèves étaient tels que sa propre famille les enviaient. Elle aimait chèrement son neveu Abdullah Ibn Zoubeir. Mais il enviait quand quand même Aswad, un élève prometteur de Aisha. Ses élèves aussi, avaient la plus grande estime pour elle.

Le nombre d'élèves qui profita de son éducation se comptait par centaine. Rares étaient les savant en hadiths qui n'avaient pas bénéficié directement de ses connaissances. Les plus grands noms parmi eux sont :

Orwa frère d'Abullah ibn Zoubeir et neveu de Aisha. Il fut élevé par elle. Il était en passe de devenir le premier savant de Médine.

Qacim, un autre neveu de Aisha. Il était le fils de son frère Muhammed. Etant devenu orphelin, elle l'éleva. Il était en passe de devenir un grand savant de la loi islamique.

Abu Salma, fils d'Abdur Rahman Ibn Aouf lui aussi était orphelin et fut élevé par Aisha. Il était en passe de devenir un grand savant en hadith.

Massrouq, le jeune d'Iraq que Aisha avait adopté. Il devint plus tard, l'autorité principale de la loi islamique en Iraq. 

Imam Nakhi, d'Iraq. Les autres étudiants iraquiens enviaient sa chance d'avoir étudié avec Aisha. 

Omerah bint Abdur Rahman, une fille Ansari. Elle était l'élève la plus brillante parmi les filles, et très aimée de Aisha. C'était elle qui écrivait les lettres de Aisha. Les hadiths rassemblés par le Calife Omar ibn Abdul Aziz pendant son règne, étaient scrupuleusement examinées par Omerah. 

Aisha accomplissait régulièrement le Hadj chaque année. Pendant le Hadj, sa tente devenant l'endroit le plus inspirant dans l'immense assemblée. Les gens de différents pays, se pressaient vers cette tente pour trouver des réponses à leurs questions. Aisha était extrêmement polie envers les gens. Si quelqu'un hésitait de poser une question, elle disait : « Vous pouvez librement me poser n'importe quelle question que vous poseriez à votre propre mère ! » 

La mort de Aisha 

Même quand elle était âgée, Aisha continuait à servir l'islam et les musulmans avec la même vigueur. Elle devenait si chère au coeur du peuple qu'elle fut la personne la plus aimée et la plus respectée de son temps. 

Dans le mois de Ramadan de l'an 58 de l'hégire, Aisha tomba soudainement malade. Les jours passèrent et sa condition s'aggravait. Les gens accouraient pour prendre des nouvelles de sa santé. 

Le célèbre compagnon et cousin du Prophète, Abdullah Ibn Abbas lui rendit un jour visite. Elle hésitait à le recevoir car elle avait peur qu'il commence à faire des éloges sur ses services rendus à l'islam. Poussée par ses neveux, elle le reçut. 

Après quelques informations sur sa santé, le visiteur commença à faire des compliments à la mère des Croyants. « Tu étais la femme préférée du Prophète. A cause de toi, Allah a révélé les versets se rapportant au Tayamoun ; des versets du Coran parlent de la pureté de ton caractère. Ces verset sont aujourd’hui récités dans les mosquées, jour et nuit ! » 

Ibn Abbas ! dit-elle, d'une voie faible, n'en dit pas plus. Je souhaite n'être jamais née ! (Se remémorant le fardeau de la Bataille du Chameau) 

Quand sa fin était proche, Aisha dicta sa dernière volonté : « Ne m'enterrez pas dans mon ancienne maison, au côté de mon mari car j'ai commis une faute. Enterrez-moi dans le cimetière de Médine, aux côtés des autres femmes ! Enterrez moi la nuit, n'attendez pas le matin ! » 

Quelqu'un suggéra : « Il serait préférable de vous enterrer là ou le Prophète et votre père Abu Bakr reposent ! » « Dans ce cas, dit Aisha, toute ma repentance aura été vaine et je devrais me repentir à nouveau. » 

Au soir du 17 Ramadan, Aisha Siddiqua, la Véridique, mourut paisiblement. Elle avait 67 ans. La prière venait de se terminer quand la nouvelle se répandit dans la ville. Elle affligea tout le monde. Des foules se rassemblèrent dans les rues.

« Hélas ! disait-on. Les gens viennent d'être privés du grand professeur, formé spécialement par le Prophète lui-même ! » 

En accord avec sa volonté, Aisha fut enterrée dans le cimetière de Médine. Des milliers de personnes assistèrent à la prière funéraire qui fut dirigée par Abu Huraira. Jamais auparavant dans l'histoire de Médine, des funérailles ne furent aussi largement assistés la nuit. Des foules énormes de femmes sortirent dans la rue, donnant à cette circonstance un aspect de recueil national. 

Le Personnage 

La vie de Aisha démontre à quel degré peut s'élever une femme musulmane. Avant l'avènement de la religion, une femme n'avait presque aucun droit. L'islam l'a soudainement élevée au plus haut sommet de la dignité humaine tout en insistant sur la douceur et la pureté de sa nature. L'exemple de Aicha montre comment cela peut se faire. Elle était rigoureuse au sujet du voile et du code moral et pourtant, elle a joué un rôle vital dans la vie sociale, religieuse et politique de son peuple. 

Aisha était une femme pieuse. En plus des cinq prières obligatoires, elle s'attachait également aux surérogatoires et elle jeunait fréquemment même après le mois de Ramadan. Aisha observa toute sa vie le même état d'ascétisme que durant la vie du Prophète. Elle n'avait pas de passion pour les beaux vêtements. Elle n'avait qu'un seul ensemble à la fois. Quand il se déchirait, elle s'en procurait un autre. Aussitôt qu'elle recevait un peu d'argent, elle le distribuait aux pauvres. Une fois, Mouawiya lui envoya 100 000 dirhams. Elle jeûnait ce jour là. Elle les distribua immédiatement, sans rien garder pour elle. Le soir, elle n'avait rien à manger. « Pourquoi ne m'as tu pas rappelé de garder quelque chose pour ce soir ? » dit-elle à la servante. 

La malveillance n'est jamais entrée dans son coeur, bien que la provocation fût grande. Une fois, un égyptien lui rendit visite : « Quel genre d'homme est votre gouverneur ? » demanda-t-elle. Il traite bien le peuple, fut la réponse. 

« Quelque soit le traitement de cet homme envers mon frère Muhammed (Ibn Abu Bakr), fit remarquer Aisha, je ne peux pas m'empêcher de déclarer que le Messager d'Allah a dit en ma présence : Ô Allah ! Si un gouverneur est très dur envers son peuple, alors toi aussi, sois dur envers lui. Mais s'il est bon envers son peuple, alors Toi aussi sois bon envers lui. »

Qu'Allâh nous guide sur le droit chemin, le chemin tracé par Son Noble Messager, Ses Compagnons, et ceux qui les ont suivis, Allâhumma Âmîn.

Wa Allâhou A'lam !

Et Dieu est Plus Savant !


SEBHA MOH

29 mai 2013

Ruqiyya

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ruqiyya

Les cris et les pleurs de Zaynab vibraient encore entre les quatre murs de la maison, quand une seconde fille, Ruqiyya , était venue égayer la maison du Prophète et de son épouse Khadija . Cette naissance était comme la première une bonne et heureuse nouvelle.

Comme ses soeurs, elle reçut la meilleure éducation.

Le mariage des deux soeurs :

Quelque temps après le mariage de Zaynab avec Abu l-As Ibnu-r-Rabi', une délégation de la famille de Abd al-Muttalib arriva dans la maison de Muhammad . Elle etait venue pour demander la main de Ruqiyya et sa petite soeur Um Kaltoum pour 'Ataba et 'Utayba, les deux neveux de 'Abdul-'Uzza.

Les deux filles n'avaient rien à reprocher aux deux prétendants, mais elles s'inquietèrent de la réputation de Umm Jamila, la femme de 'Abdul-'Uzza et mère des deux jeunes hommes, qui était connue pour avoir un coeur dur, insensible aux malheurs des autres. Elle était, de plus, une mauvaise langue.

Mais Ruqiyya et Um Kaltoum ne purent pas décliner la proposition de mariage, car un refus aurait été ressentit comme un affront et une humiliation à Umm Jamila, qui n'aurait pas hésité à créer une zizanie dans le clan Quraychite.

Ainsi, elles acceptèrent de se marier pour ne pas causer de problème entre leur Père Muhammed et ses proches parents. Il ne leur restait qu'à supporter l'animosité de 'Abdu-l-'Uzza et la malveillance de sa femme.

Répudiation et Persécution

Le Mariage ne durera pas longtemps. En effet, dès que le Prophète commença sa mission et se mit a appeler les gens à la religion de la vérité, ses deux filles Umm Kaltoum et Ruqiyya furent chassées de la maison d''Abdu-l-'Uzza surnommé Abu Lahab et retournèrent auprès de leur père et leur mère.

Les membres de la famille des deux maris, enracinés dans leur idolâtrie, avaient été encouragés par les Quraysh, aussi entêtés dans leur mécréance qu'eux, à répudier les deux filles sans tarder :

- En vous mariant avec ses filles, vous avez soulagé Muhammad de ses soucis. Rendez lui donc ses filles pour le faire replonger dans ses insolubles problèmes.

Ils promirent aux deux fils d'Abu Lahab de les marier avec n'importe quelles autres femmes qurayshites qui leur plairaient.

Umm Jamil etait, en réalité, jalouse de as-sayyida Khadija. Elle éprouvait même de la haine envers elle. En incitant les gens contre Muhammad, elle voulait, par la même occasion, altérer le bonheur de son épouse, bonheur qui était cité en exemple dans le milieu mecquois. Non seulement, elle lui rendit ses deux filles, mais elle, et son mari, descendirent dans l'arène de la bataille qui opposait le Sceau des envoyés aux Qurayshites. Il n'y avait pas quelqu'un d'aussi virulent qu'elle et aussi méchant que son époux.

C'est d'elle et de son mari qu'il est question dans la sourate 111 intitulée « Al-Massad », ce qui augmentera davantage leur colère et leur agression :

Que périssent les deux mains d´Abu-Lahab et que lui-même périsse. Sa fortune ne lui sert à rien, ni ce qu´il a acquis. Il sera brûlé dans un Feu plein de flammes. De même sa femme, la porteuse de bois, à son cou, une corde de fibres.

Lorsque cette sourate fut revelée, Umm Jamil, la femme d'Abu Lahab, chercha le Prophète qui se trouvait avec Abu Bakr dans l'enceinte de la Ka'ba. Ce dernier, en voyant Umm Jamil s'avancer vers eux, dit au Prophète :

- Mets-toi de côté ou quitte la mosquée car il semble qu'elle est venue t'agresser.

Abu Bakr, quelque peu surpris, reçut cette réponse :

- Il y aura comme un écran entre elle et moi. Ainsi elle ne le vit pas.

La femme d'Abu Lahab dit à Abu Bakr sur un ton coléreux, tout en dévoilant son ignorance sur l'origine et la portée de la révélation divine :

- Ton compagnon fait de la poésie contre moi.

Abu Bakr répliqua comme pour rectifier l'erreur de cette femme perfide et lui expliquer la vraie dimension du Livre de Dieu :

- Par Allah ! Il ne dit pas de la poésie.

Quand elle partit, étonné, Abu Bakr dit à son ami :

- Ô Envoyé de Dieu ! Comment se fait il qu'elle n'a pas pu te voir alors que tu es assis près de moi, aussi visible que moi même ?

Le Prophète répondit en souriant, insouciant de l'incrédulité de cette femme vouée, incontestablement, aux affres du Feu :

- En effet, un ange s'est interposé entre elle et moi.

Le Mariage de Ruqiyya et 'Uthman Ibn 'Affan

En renvoyant les deux filles chez leurs parents, Abu Lahab et sa femme Umm Jamil pensaient perturber la famille du Prophète.

Ainsi, leur tentative échoua lamentablement d'autant que Uthman Ibn Affan ne tarda pas à demander la main de Ruqiyya. Celle ci allait connaître une meilleure vie conjugale avec cet homme qui faisait partie des dix hommes auxquels le Paradis avait été promis. Il appartenait à la jeunesse dorée des Quraysh. Cette union venait renforcer la communauté musulmane, d'autant plus que ses membres étaient disposés à sacrifier leurs biens et leur vie pour le triomphe de la religion de Dieu.

L'émigration en Abyssinie

Lorsque le Prophète vit que l'oppression s'accentuait et qu'il n'avait aucun moyen de s'y opposer, il ordonna aux croyants d'émigrer en terre d'Abyssinie où régnait un roi juste, incapable de faire du mal aux gens.

Uthman Ibn Affan a été le premier à émigrer accompagné de sa femme Ruqiyya. Celle ci ne pouvait pas retenir ses larmes. Elle embrassa son père, sa mère et ses soeurs avant de suivre son mari vers ce pays étranger qu'elle voyait pour la première fois.

Les Abyssins accueillirent convenablement les premiers émigrants et le Négus les laissa vaquer à leurs occupations en toute liberté. Il leur permit de pratiquer leur religion sans qu'aucun ne puisse exercer sur eux une quelconque contrainte.

Cet état ne fit qu'accroître la colère des associateurs mecquois. Ils n'admettaient pas que des musulmans puissent vivre en sécurité. Ainsi, ils décidèrent d'envoyer une délégation pour convaincre le Négus de renvoyer les émigrants à la Mecque, mais le Roi Chrétien refusa de les expulser à cause de leur croyance à Jésus Christ.

L'échec de la tentative procura une immense joie aux musulmans qui allaient vivre en paix, sans toutefois oublier leur patrie.

Ruqiyya était de celles qui avaient le plus de nostalgie. Il est vrai que c'était la première fois de sa vie qu'elle se séparait de son père, sa mère et ses soeurs. Cependant, les événements qu'elle avait subis à la Mecque et les fatigues du trajet jusqu'en Abyssinie avaient quelque peu épuisé ses forces. Sa santé était si fragile qu'elle ne pouvait supporter le bébé qui était dans son ventre. Ce fut alors qu'elle fit une fausse couche. Dieu merci, elle aura un autre enfant une année plus tard. Elle lui donna le nom de son grand-père : 'Abd Allah.

La faiblesse ressentie par Ruqiyya ne la découragea pas parce qu'elle était entourée des soins de son mari et de l'attention des émigrants. Leur précieuse aide lui fit surmonter la crise morale dont elle avait été atteinte. Sa santé s'améliora encore davantage quand elle apprit que le blocus organisé autour de sa famille avait été levé.

Les nouvelles lui parvenaient, de temps à autre, de la Mecque. Ce fut ainsi qu'elle apprit que de nouveaux membres étaient venus renforcer la communauté musulmane. L'information la plus importante portait sur l'annonce de la réconciliation des assiciateurs avec son père. Cette fausse nouvelle s'était propagée à la suite de la mauvaise interprétation qui a été faite sur ce qui est appelé "les versets sataniques". La révélation avait mis les choses au point mais les émigrants ne l'avaient pas appris à temps. Aussi, leur éventuel retour à la Mecque les remplissait de joie.

Le Retour à la Mecque

En effet, quelques temps après, des émigrants firent les préparatifs nécessaires pour leur retour. Les partants étaient au nombre de trente trois conduits par Uthman Ibn Affan, accompagné de sa femme et de son nourrisson Abd Allah. La perspective de revoir leurs familles et leurs amis les comblait de gaieté et d'allégresse. Ils se voyaient déjà vivre dans la tranquillité et la paix.

Hélas ! Ils s'aperçurent que rien n'avait changé. Les musulmans mecquois étaient toujours harcelés et brutalisés par les mécréants. Ruqiyya entra néanmoins dans la maison de ses parents en toute confiance. Elle entoura de ses bras ses soeurs Um Khatum et Fatima, ignorant la mauvaise nouvelle qui l'attendait. Elle tourna son regard à droite et à gauche et demanda :

- Où est mon père et où est ma mère ?

Elle apprit que son père était allé à la rencontre des émigrants. Puis, un silence pesant s'abattit dans la maison. Elle répéta sa question :

- Et ma mère où est-elle ? , le coeur palpitant.

Um Kaltoum se tut. Quant à Fatima, elle sortit de la chambre, ses yeux gonflés de larmes. Ruqiyya se dirigea vers la chambre de sa mère qu'elle trouva vide. Elle comprit que celle qui lui donna le jour, n'était plus de ce monde. Elle demeura pétrifiée de douleur jusqu'à l'arrivée de son père qui la console

L'émigration à Médine et décès de Ruqiyya

Ruqiyya ne resta pas longtemps à la Mecque. Après l'émigration de son père à Médine, ce fut ensuite son tour d'aller le rejoindre, en compagnie de son mari.

A Médine, elle feignit d'oublier la mort de sa mère et les misères qu'elle traversait depuis que son père s'était mis à appeler les gens à se conformer à la religion de Dieu. Hélas, Dieu lui fit connaître de nouvelles épreuves. En effet, son fils Abd Allah mourut alors qu'il n'avait que six ans. Elle tomba elle même malade, entourée par les soins de son mari.

Ruqiyya était dans un état critique quand elle entendit l'appel au Jihad. C'était la mobilisation des Muhajirins et des Ansars qui allaient affronter l'ennemi à Badr. Uthman aurait souhaité répondre à cet appel mais son coeur ne l'autorisait pas à quitter Ruqiyya qui luttait contre les affres de la mort. D'ailleurs, le Prophète l'en dispensa, lui ordonnant de demeurer au chevet de sa femme mourante. Quelques temps après, elle perdit l'âme, au moment où l'annonce de la victoire des croyants sur les mécréants se répandit dans toute la ville de Médine.

Le Prophète arriva, s'approcha du lit de la défunte et l'embrassa sur le front en signe d'adieu. Ensuite, il alla consoler Fatima qui, courbée sur le lit de sa soeur, versait de chaudes larmes.

Toutes les croyantes accoururent en apprenant la malheureuse nouvelle de la mort de Ruqiyya. Aucune d'elles ne pouvait retenir ses larmes, tant une profonde tristesse agitait leurs coeurs. Leurs cris irritèrent Umar Ibn Khattab qui les réprimanda en leur disant que ce lieu avait besoin de calme et de tranquillité. Le Prophète , stoppa leurs lamentations en disant :

- Tout ce qui est dans les yeux et le coeur émane de Dieu et de sa Miséricorde. Quant à ce qui vient de la main et de la langue est produit par Satan.

Après quoi, il fit la prière sur sa fille Ruqiyya, cette femme qui avait connu deux émigrations, l'une en Abyssinie et l'autre à Médine et dont la mort coïncida avec l'éclatante victoire de la foi sur la mécréance à Badr.

Qu'Allah soit satisfait de Ruqiyya

Qu'Allâh nous guide sur le droit chemin, le chemin tracé par Son Noble Messager, Ses Compagnons, et ceux qui les ont suivis, Allâhumma Âmîn.

Wa Allâhou A'lam !

Et Dieu est Plus Savant !

 

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5 décembre 2015

L'unicité et sa classification

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Louange à Allah Seigneur de l'univers, et que la bénédiction et le salut soient sur notre Prophète Mohamed, le sceau des Prophètes et l'imam des pieux, ainsi que sur sa Famille et l'ensemble de ses compagnons.

L'unicité (At Tawhîd), suivant la classification des gens de science, se divise en trois branches :

- l'unicité dans la seigneurie (At tawhîd al Rouboubîya)

- l'unicité dans l'adoration (At-tawhîd al Oulouhîya)

- l'unicité des noms et attributs (At-tawhîd al 'assmâ' was-siffâtt)

Ces 3 unicités concernent Allah  et s'insèrent dans un définition globale qui est : l'unicité d'Allah dans tout ce qui lui est spécifique.

Premièrement : l'unicité de sa seigneurie.

Elle consiste en l'unicité d'Allah  dans la création, la royauté, et le commandement.

Premièrement : l'unicité d'Allah  dans la création :

Allah, est le seul Créateur, nul créateur autre que lui. En effet, Allah dit :

[Existe t-il en dehors d'Allah, un créateur qui du ciel et de la terre vous attribue votre subsistance ? Point de divinité à part Lui ! Comment pouvez vous vous détourner (de cette vérité) ? sourate Fâtir verset3

Il dit aussi, en mettant en évidence la fausseté des divinités des mécréants :

[Celui qui crée est il semblable à celui qui ne crée rien ? Ne vous souvenez vous donc pas ?]sourate An Nahl verset17

Ainsi, Allah est le seul créateur :

[...Et qui a créé toute chose en lui donnant sa juste proportion] sourate Al Furquâne verset 2

Sa création englobe, également, les actes produits par ses créatures. Ainsi, la parfaite croyance au destin intégre le fait de croire que le Créateur des serviteurs a aussi créé leurs actes. En effet, le Très Haut dit :

[Alors que c'est Allah qui vous a créés, vous et ce que vous faites] sourate As Saffât verset 96

On explique cela, d'une part, par le fait que les actes du serviteur font partie de ses caractéristiques. Le serviteur est une créature d'Allah , donc le créateur d'une chose est par implication le créateur de sa caractéristique.

On observe, d'autre part, que l'acte du serviteur survient à la suite d'une ferme volonté et d'une capacité totale qi sont toutes les deux des créations d'Allah. Donc, le Créateur de la cause fondamentale ( la volonté et la capcité) est aussi le Créateur de la conséquence (les actes).

Si tu venais à dire : comment peux tu affirmer qu'Allah Seul est l'unique Créateur alors que le fait de créer peut s'appliquer pour autre qu'Allah comme le prouve Sa parole  :

[...Gloire à Allah le Meilleur des Créateurs!] sourate El mouminoun verset 14

Aussi, comme le prouve la parole du ProphèteSWS à propos des dessinateurs : "il leur sera dit : "donez vie à ce que vous avez créé".

La réponse à cela, est qu'un autre qu' Allah ne peut réaliser une création comparable à la Sienne. En effet, il est impossible de créer à partir du néant ou de faire ressusciter unmort. La création réalisée par un autre qu' Allah consiste seulement à un changement et un transfert d'un état d'une chose à une autre, et cette chose reste, malgré cela, la création d' Allah .

Le dessinateur, par exemple, lorsqu'il dessine ne crée rien en réalité, si ce n'est qu'il change l'état d'un élément à un autre. Ceci, comme le changement d'un morceau d'argile en sculpture d'oiseau ou en un dromadaire ou encore le changement produit par la coloration d'un morceau de papier blanc en un dessin coloré par des encres qui font, elles aussi partie de la création d'Allah .

Voici donc la différence entre la création d'Allah  et celle des créatures.

En conclusion de ce que nous avons démontré : nous disons donc que Seul Allah possède l'aptitude de créer et ceci est un caractère qui Lui est propre.

 

 

Deuxièmement : L'unicité d'Allah dans la royauté.

En effet, Seul Allah est le lRoi de toutes choses comme Allah dit :

[Béni soit celui dans l aMain de qui est la royauté, et il est Omnipotent] sourate Al-Mulk verset 1.

Et Allah  dit :

[Dit : qui détient dans Sa Main la royauté absolue de toute chose, et qui protège et n'a pas besoin d'être protégé ? ] sourate al Mou'minoum verset 88.

Ainsi, Celui qui possède la royauté absolue, générale et globale, est Allah seul.

Par ailleurs, on peut accorder la royauté (ou la possession) à une autre que Lui mais cette dernière reste auxiliaire.

En effet, Allah a confirmé pour autre que Lui la royauté (ou la possession), comme il est évoqué dans Sa parole .

[...ou dans les maisons dont vous possédez les clefs...] sourate An Nour verset 61.

Et dans Sa parole .

[...Qu'avec leurs épouses ou les esclaves qu'ils possèdent ....] sourate Al Ma'ârij verset 30

Et bien d'autes textes démontrant qu'autre qu' Allah possède la royauté.

Cependant, cette possession n'est pas comparable à celle d'Allah. C'est en réalité une possession réduite et limitée.

C'est une possession réduite, d'une part, car elle n'est pas globale. En effet, la demeure de Zeyd n'est pas la possession de 'Amr et réciproquement, la demeure de 'Amr n'est pas celle de Zeyd.

D'autre part, c'est une possession limitée du fait que la personne ne peut profiter de sa possession que selon les critères qu'Allah lui a accordés. C'est pour cela que le ProphèteSWS interdit la dépense inutile de l'argent. Aussi, Allah dit  

[Et ne confiez pas aux incapables vos biens dont Allah a fait votre subsistance...] sourate an Nissâ' verset 5.

Ceci est une preuve évidente que la possession humaine est une possession réduite et limitée, à la différence de la possession d'Allah, qui est une possession globale et absolue, et il en fait ce qu'il veut :

[Il n'est pas interrogé sur ce qu'Il fait, mais ce sont eux qui devront rendre des comptes] sourate An Anbiyâ verset 23.

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Troisièmement : L'unicité d'Allah dans le commandement

Allah  est unique dans le commandement et à Lui revient oute chose. Il dirige la création et toute affaire concernant les cieux et la terre.

Allah dit en effet :

[...La création et le commandement n'appartient qu'à lui. Toute gloire à Allah Seigneur de l'univers] sourate Al A'raf verset 54.

Ce commandement est un commandement global. Rien ne peut Lui échapper, ni s'y opposer. Contrairement au commandement de certaines créatures, telle la personne au niveau de ses biens, ses enfants, ses serviteurs, etc. qui est un commandement restreint, réduit, limité et non absolu.

Ainsi, par le biais de cette explication,s'est éclaircie la véracité de notre définition : l'unicité d'Allah dans la Seigneurie est l'unicité d'Allah dans la création, la royauté et le commandement.

 

Qu'Allâh nous guide sur le droit chemin, le chemin tracé par Son Noble Messager, Ses Compagnons, et ceux qui les ont suivis, Allâhumma Âmîn.

Wa Allâhou A'lam !

Et Dieu est Plus Savant !

 

 

 

 

 

 

 

 

30 octobre 2015

La signification du témoignage

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La signification du témoignage

MOHAMED

 

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Ensuite, la signification du témoignage, que Mohamed SWS est le Messager d'Allah (Mohamed, rassoulou-llah), est la reconnaissance par la parole et la croyance par le coeur que Mohamed Ibn Abdillâh El-Hâchimy El-Qorachy est le Messager d'Allah SWS Pour l'ensemble de la création, qu'ils soient dhinns ou humains.

Allah le très haut dit :

[Dis : "O hommes ! je suis, pour vous tous, le Messager d'Allah, à Qui appartient la royauté des cieux et de la terre. Pas de divinité à part Lui. Il donne la vie et il donne la mort. Croyez donc en Allah, en son Messager, le Prophète illettré qui croit en Allah et en ses paroles. Et suivez le lafin que vou ssoyez bien guidés".] sourate Al-A'raf verset 158

Et le très Haut dit :

[Qu'on exalte la bénédiction de Celui qui a fait descendre le livre de discernement sur son serviteur, afin qu'il soit un avertisseur à l'univers.] sourate Al-Furqâne verset 1.

Parmi les exigences de ce témoignage, est de ne pas croire que le Messager d'Allah SWS a un droit à la Seigneurie, à l'organisation de l'univers ou un droit à l'adoration. Ce Messager SWSest plutôt un serviteur que l'on ne doit pas adorer et un Messager que l'on ne doit pas démentir. Aussi, parmi ces exigences, nous devons croire qu'il SWSne possède pour lui même ou pour autrui aucun bienfait ni aucune nuisance à part ce qu'Allah aura voulu. Comme Allah dit :

[Dis-(leur) : "Je ne vous dis pas que je détiens les trésors d'Allah, ni que je connais l'Inconnaissable, et je ne vous dis pas que je suis un ange.Je ne fais que suivre ce qui m'est révélé."...] sourate Al-An'âm verset 50.

C'est donc un serviteur qu'Allah commande et qui suit uniquement ce qui lui a été ordonné de faire. Le très Haut a également dit :

[Dis : "Je ne détiens pour moi même ni profit ni dommage, sauf ce qu'Allah veut. Et si je connaissais l'Inconnaissable, j'aurais eu des biens en abondance, et aucun mal ne m'aurait touché. Je ne suis, pour les gens qui croient, qu'un avertisseur et un annonciateur".] sourate Al-A'râf verset 188

Voici donc le sens du témoignage "nulle divinité sauf Allah, et Mohamed est le Messager d' Allah".

L'explication de notre parole concernant le témoignage : "la reconnaissance par la parole et la croyance par le coeur" est qu'il faut absolument, la réunion de ces deux conditions, car quelques personnes reconnaissent par la parole sans croire par leur coeur pour autant , tels que les hypocrites. En effet, Allah dit à leur sujet :

[Quand les hypocrites viennent à toi, ils disent : "Nous attestions que tu es certes le Messager d'Allah"; Allah sait que tu es  vraiment Son Messager et Allah atteste que les hypocrites sont assurément des menteurs.] sourate Al-Munifiqoun verset 1.

Ceux là ont reconnu par leurs paroles sans croire par leur coeur. De même, il se peut que l'homme reconnaisse au fond de son coeur, mais sans pour autant prononcer le témoignage. Cette reconnaissance ne lui est pas bénéfique vis à vis de nous, en apparence. Mais intérieurement, son jugement revient à Allah.

Cependant, dans ce bas monde, cette reconnaissance ne lui est pas bénéfique et on ne le considérera pas comme musulman tant qu'il n'aura pas prononcé le témoignage avec sa langue.

Par ailleurs, s'il était dans l'incapacié physique ou morale de le prononcer, à ce moment, on se comporera vis à vis de lui selon son état.

Conclusion : Il faut absolument réunir la reconnaissance avec le coeur et la langue.

 

 

Qu'Allâh nous guide sur le droit chemin, le chemin tracé par Son Noble MessagerSWS, Ses Compagnons, et ceux qui les ont suivis, Allâhumma Âmîn.

Wa Allâhou A'lam !

Et Dieu est Plus Savant !

 

salem

15 janvier 2015

Le bon comportement

 
Le bon comportement

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 Avant de traiter ce sujet, je veux tout d’abord expliciter ce que signifie chaque terme.
Le Bien : est tout acte préféré par les gens qu’il soit : une obligation, une sounna, ou recommandé.     Le répréhensible : est tout ce que les gens réprouvent qu’il soit interdit ou répugné. :

   «Que soit issue de vous une communauté qui appelle au bien, ordonne le convenable, et interdit le blâmable. Car ce seront eux qui réussiront. » ['Imran verset 104]


Ce verset montre que l’ordre à faire le bien et interdire le répréhensible, était parmi les devoirs des nations qui nous ont précédés, comme il était le but du message et la succession des Prophètes.

l’Envoyé d'AllahSWS à dit :" Celui qui ordonne le bien ou déconseille le répréhensible, il est le lieutenant d'Allah sur la terre, le successeur de Son Envoyé et de Son Livre".


A cet effet Allah a dit en s’adressant aux musulmans :  

        « Vous êtes la meilleure communauté qu'on ait fait surgir pour les hommes vous ordonnez le convenable, interdisez le blâmable et croyez à Allah »
 
Afin que l’homme soit l’un de ceux concernés dans le verset précité et pour réussir dans la tâche qu’on doit assumer, des qualités sont exigibles que nous allons montrer ci-après.

Voici les qualités dont tu dois jouir

La Science :    
 Allah dit :
 « Par la sagesse et la bonne exhortation appelle (les gens) au sentier de ton Seigneur. Et discute avec eux de la meilleure façon. Car c'est ton Seigneur qui connaît le mieux celui qui s'égare de Son sentier et c'est Lui qui connaît le mieux ceux qui sont bien guidés »Sourate les abeilles     
  
 L’homme doit avoir une culture et une certaine science afin qu’il puisse exhorter les autres avec ce qu’il y a de plus beau et avoir une influence par ses paroles, sur ses interlocuteurs.
Pour cela l’Envoyé d'Allah  dit :
      " Les anges étalent leurs ailes pour celui qui cherche la science en signe de satisfaction de ce qu’il fait"




La mise de la science en pratique :  
     Allah dit : « Commanderez-vous aux gens de faire le bien, et vous oubliez vous-mêmes de le faire, alors que vous récitez le Livre ? Êtes-vous donc dépourvus de raison ? »  
  
 L’Envoyé d'Allah a dit :  
     « Celui qui enseigne aux autres en s’oubliant soi-même, est comparable à une lampe qui éclaire aux autres alors qu’elle brûle soi-même. »
 
La Sincérité :   
 Il incombe à celui qui appelle à une voie droite dejouir d’une connaissance des règles religieuses, d’être sincère en appelant à Allahafin qu’il soit considéré en tant que successeur au Prophète, un savant en matière religieuse, de savoir qu’on ne peut joindre la sincérité du cœur à l’éloge et aux compliments des hommes, comme il est impossible que le feu et l’eau se réunissent ensemble.

L’Envoyé d'Allah dit : « Au jour de la Résurrection, Allah le Très Haut et Béni descendra auprès des serviteurs pour les juger à un moment où toute ma communauté se serait agenouillée. Les premiers à comparaître seront : un maître du Coran, un combattant dans le chemin d’Allah, et un homme très riche.»

Omar Ibn El Khatab a écrit à Moussa Al-‘Achari : « Tout homme qui est sincère envers Allah, Allah le préserve [de la nuisance] des hommes ».

La Loyauté :  
     Il s’agit d’êtreloyal et apte en appelant Allah et transmettant ses prescriptions et enseignements et en rapportant tout ce qui est authentifié des traditions et de la sounna de l’Envoyé d’Allah.   
   Allah dit aussi :
 « Et ne dites pas, conformément aux mensonges proférés par vos langues : "Ceci est licite, et cela est illicite", pour forger le mensonge contre Allah. Certes, ceux qui forgent le mensonge contre Allah ne réussiront pas. »  Sourate  les Abeilles
 
Le Prophète a dit : « Celui qui interprète le Coran à sa guide ou sans connaissance qu’il soit prêt pour occuper sa place à l’Enfer.»

Abou Bakr a dit : « Quel ciel puisse me couvrir ou une terre me supporter si j’interprète un verset du Livre d'Allah sans connaissance ».

La Patience :
 Allah a dit au sujet de Luqman :
    « Ô mon enfant, accomplis la Salat, commande le convenable, interdis le blâmable et endure ce qui t'arrive avec patience. Telle est la résolution à prendre dans toute entreprise ! » Sourate Luqman 17
 
Abou Dhar a dit :    « Mon ami le Prophète m’a recommandé de jouir de certaines qualités du bien : de ne plus craindre pour la cause d'Allah le blâme de celui qui blâme et de ne dire que la vérité même si elle est amère ».

La Clémence est l’indulgence :      
   Allah dit : 
  « Et dis à Mes serviteurs d'exprimer les meilleures paroles, car le Diable sème la discorde parmi eux. Le Diable est certes, pour l'homme, un ennemi déclaré."
 
Aicha a rapporté que l’Envoyé d'Allah a dit : « Allah est indulgent et aime l’indulgence. Il octroie contre l’indulgence ce qu’Il n’octroie pas à la violence ni à une autre qualité. »

La facilité et l’annonce d’un espoir aux négligents :     
 Allah dit :
   « Et Allah veut accueillir votre repentir. Mais ceux qui suivent les passions veulent que vous incliniez grandement (vers l'erreur comme ils le font). Allah veut vous alléger (les obligations,) car l'homme a été créé faible. » An nissa 27 – 28
 
 « Dis à ceux qui ne croient pas que, s'ils cessent, on leur pardonnera ce qui s'est passé. Et s'ils récidivent, (ils seront châtiés); à l'exemple de (leurs) devanciers. »
 
Le Prophète a dit :   « La religion est facile à pratiquer. Quiconque cherche à être très rigoureux dans les pratiques religieuses, sera vaincu. Faites ces pratiques dans la mesure de votre capacité, cherchez à vous rapprocher de la perfection dans ces pratiques et réjouissez-vous [de la récompense qui vous sera rétribuée].Le matin, le soir et une période de la nuit, sont les moments de préférence pour vous livrer aux exercices de piété ».

La piété :
        La piété consiste à être vertueux de sorte
qu’on soit un exemple pour les autres dans l’adoration d’Allah, l'ascétisme, la crainte révérencielle d’Allah, l’affection et la modestie envers les croyants.
 
Allah a dit :  
   « Et qui profère plus belles paroles que celui qui appelle à Allah, fait bonne œuvre et dit : “Je suis du nombre des Musulmans ? »
 

Qu'Allâh nous guide sur le droit chemin, le chemin tracé par Son Noble Messager, Ses Compagnons, et ceux qui les ont suivis, Allâhumma Âmîn.

Wa Allâhou A'lam !

Et Dieu est Plus Savant !


2 mars 2016

Celui que l'on appelait El Amine

 
Celui que l'on appelait El Amine 

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"Et tu es certes, d’une moralité éminente".(s68.v4)
 
 
Environ 600 années après le départ du prophète Issa (Jésus) عليه السلام, comme Allah n'avait envoyé aucun autre Messager sur terre, les gens étaient plongés dans l'obscurité. Ils avaient oublié Dieu. Ils avaient oublié les bonnes paroles prêchées par les Prophètes. Ils fabriquaient des idoles et les adoraient. Ils adoraient aussi les arbres, la mer, le soleil, la lune etc... Ils consommaient des boissons alcoolisées et s'adonnaient aux jeux de hasard. Ils enterraient leurs filles vivantes et brûlaient vives les veuves. Bref, le monde était dans le plus grand égarement et dans la plus grande perdition.
 On avait cessé d'adorer le Dieu Unique. Il était alors nécessaire qu'un Messager vienne de la part d'Allah pour guider à nouveau l'humanité vers le chemin de la Vérité.   
Sa naissance    
 C'est alors à la Mecque, que le prophèteSWS,  (que Dieu lui accorde Sa Grâce et Sa paix), très probablement le lundi 12 du mois de "Rabi'oul Awwal" de l'année de l'éléphant           
Lors de la naissance de Mohammad, plusieurs événements eurent lieu à travers le monde ; ainsi le palais de l'empereur perse trembla et un feu qui était allumé depuis des siècles dans un de leurs temples s'éteignit.
Sa garde
    Son père Abdoullah mourut deux mois avant la naissance de MohammadSWS. Agé alors de 6 ans, après la mort de sa mère Amina, il fut pris en charge par son grand-père Abdoul Mouttalib. Mais deux ans, deux mois et dix jours après la mort de sa mère, Abdoul Mouttalib tomba gravement malade. Il appela alors à son chevet tous ses fils et décida qu'après sa mort, Mohammad serait confié à l'un d'eux : Abou Talib.   Abdoul Mouttalib mourut quelques temps plus tard alors que MohammadSWS n'avait que 8 ans. Abou Tâlib était l'oncle de Mohammad. Il avait une famille nombreuse mais malgré cela il n'hésita pas à recueillir Mohammad. SWSPour pouvoir élever sa famille, il allait jusqu'en Syrie (le Châm) pour faire du commerce.
Un Signe
  Lorsque MohammadSWS fut âgé de 12 ans, son oncle Abou Tâlib décida de faire un voyage vers la Syrie. Le jeune Mohammad voulut l'accompagner mais Abou Tâlib refusa à cause des difficultés du voyage. Puis comme il insistait beaucoup, il accepta de l'emmener avec lui. Ce fut son premier voyage vers la Syrie.      Ce fut à l'occasion de ce voyage qu'il rencontra un moine nommé "Bahira" qui reconnut en lui les signes distinctifs du Prophète qui avait été prédit dans l'évangile et qui était attendu. Il conseilla à Abou Tâlib de ramener Mohammad SWS rapidement vers Makkah et de bien veiller sur lui.SWS        
 Mohammad SWSavait cultivé pendant son enfance et sa jeunesse un certain caractère et une force morale tout à fait différents des autres. Il avait de bonnes manières. Il était honnête et loyal. Aussi, les gens de Makkah l'appelait "Al-Amine" (le digne de confiance).
Khadija
  Il y avait à la Mecque une femme veuve très riche qui s'appelait Khadija (qu'Allah l'agrée). Elle faisait du commerce à Makkah mais aussi en dehors de l'Arabie, par l'intermédiaire d'autres personnes. Quand elle apprit que Mohammad SWS était l'homme le plus honnête de la Mecque, elle lui proposa de conduire une de ses caravanes commerciales vers la Syrie, en échange d'un salaire.

     Mohammad SWSaccepta sa proposition et accomplit ainsi son second voyage vers ce pays. Maysara ( une servante de Khadija, qui les accompagnaient) constata aussi lors de ce voyage d'autres signes étranges concernant MohammadSWS. Elle en fit alors part à Khadija (qu'Allah l'agrée) à son retour.

Khadija (que Dieu l'agrée) était une femme riche et éduquée. Elle envoya alors une messagère nommée Nafiça chez l'oncle de Mohammad pour lui faire part de son désir d'épouser MuhammadSWS. La demande ayant été acceptée, Mohammad, SWS était alors âgé de 25 ans lorsqu'il épousa Khadija qui pour sa part avait 40 ans.

     Elle a vécu plus d'un quart de siècle (plus de 25 ans) avec son époux. Mohammad SWS n’épousa pas d'autres femmes tant que Khadija était encore en vie. Elle fut sa meilleure épouse et compagne. De cette union, naquirent quatre filles et deux fils. Les deux fils s'appelaient Qasim et Tahir. Tous deux moururent en bas âge. Les filles s'appelaient Zeïnab, Oum Koulçoum, Roquayya et Fatima.



La Révélation
          Avant la première révélation, il avait l'habitude de se rendre dans une grotte au mont "Hirâ" pour méditer.
        Ce fut là ; pendant une nuit du mois de Ramadan, à l'âge de 40 ans, que soudainement, MohammadSWS perçut une présence, dans le silence de la nuit. Une voix se fit entendre :"Lis !" MohammadSWS était bouleversé. "Je ne sais pas lire" lorsque la voix répéta l'ordre c'est comme si la terre s'était mise à trembler : " Lis !"  
  - " Que dois je lire ? "     Puis soudain, il se sentit comme libéré.

 " Lis ! au nom de ton Seigneur qui a créé ! Il a créé l'Homme d'un caillot de sang. Lis car ton Seigneur est le Très Généreux. Qui a instruit l'Homme au moyen du Calame, de la plume. Il lui a enseigné ce qu'il ne savait pas. " [ Sourate 96 L'adhérence - Verset 1 à 5 ]

Ce furent les 5 premiers versets du Glorieux Coran, la voix était celle de Gabriel عليه السلام, l'esprit de Foi et de Vérité, qui fut envoyé par Dieu au dernier des prophètes. MohammadSWS était envoyé à l'Humanité tout entière, pour guider les Hommes mais aussi les Djinns vers le chemin de Dieu.
Son Message
      L'aimé d'Allah, comme il fut surnommé, reprocha aux Mecquois leurs idoles (statues qu'ils prenaient pour Dieu), les appela à adorer le Créateur Unique et leur récita les versets du Coran pour les guider dans la bonne voie.
       Comme réponse il fit face à la torture et l'oppression. Lorsque les Mecquois prirent conscience de leur incapacité à lui faire face, ils lui offrirent royauté, argent et pouvoir mais MohammadSWS refusa et dit :    " Même si vous me posez le Soleil sur ma main droite et la Lune sur ma main gauche, je ne renoncerais pas à mon Message "
Ce message de quelques mots mais qui pesait plus lourd que les cieux et la terre était :

Ô vous les gens ! Dites il n'y a nulle divinité digne d'adoration sauf Allah et vous réussirez !
Les Persécussions
     Lentement, un par un, le nombre des musulmans augmentait, guidés par le prophète bien-aimé. Mais les musulmans furent l'objet de persécutions dès les premiers temps de l'Islam. On riait et on se moquait d'eux, et comme si cela ne suffisait pas, les non croyants avaient même recours à des attaques et à des tortures physiques.
Quelques centaines de musulmans réussirent à quitter la Mecque, abandonnant leur maison, cherchant refuge en Abyssinie voisine, terre chrétienne, et ceux qui restèrent, subirent des persécutions de plus en plus violentes. Une nouvelle tactique fut mise en place par les chefs de la Mecque. Ils contraignirent le prophète(SAW) et ses compagnons à vivre dans un endroit isolé de la ville, et aucune provision ne leur parvenait.
L’Aimé d’Allah 
 
   Grâce à Dieu, les persécuteurs cessèrent cette pratique inhumaine. Le blocus fut finalement levé et laSWSsituation se modifia quelque peu. Les gens purent à nouveau observer et écouter le prophète.    C'était un bel homme, de taille moyenne, les cheveux et la barbe noire, ses paroles étaient toujours pleines de sagesse et de conseils. La gentillesse et la miséricorde de Mohammed SWSétaient inégalables.

 Il accorda une place d'honneur à la femme, une place dans la société qui était inimaginable, un honneur en islam, que l'on ne trouvait nulle part ailleurs.
Le Voyage Nocturne
    Ce fut lors de la dixième année de la révélation que le prophète Mohammad SWSperdit son oncle Abou Talib, suivit de la mort de son épouse Khadija, de plus il fut mal traité par le peuple de Ta'if lorsqu'il vint leur délivrer le message.
Ce fut une année de tristesse pour le prophète.SWS Mais c'est cette année là que Dieu envoya l'ange Gabriel, pour l'élévation suprême du corps et de l'esprit, le voyage nocturne : Al Isra wal Mi'raj.

Un voile séparait le prophèteSWSde son Seigneur et c'est là que Dieu offrit le plus grand honneur à Mohammad: les cinq prières quotidiennes, le deuxième pilier de l'Islam.
 A la suite de ce voyage miraculeux les incrédules redoublèrent de moqueries et de persécutions envers le prophète. SWS
L’Hégire 
     C'est alors qu'une délégation de la ville de Yathrib, située à environ 400 Km de la Mecque proposa l'hospitalité à MohammadSWS et à sa communauté. Mohammad SWS accepta après treize années d'appel à l'Islam, à la Mecque. Il immigra, lui et les "convertis" à l'Islam, vers Médine, lieu où la religion a pu s'épanouir et où MohammadSWSdevint le chef de ce nouvel Etat.   C'est ce que l'on a appelé l'Hégire, et qui marque le commencement du calendrier islamique.
L’Autorisation
 Beaucoup de gens à Médine, ont constaté les bienfaits de l'Islam, et se sont "convertis". Cependant, les Mecquois étaient toujours déterminés à éliminer la communauté musulmane, et ce fut au cours de la deuxième année de l'hégire, pendant le mois de Ramadan, après de nombreuses persécutions que Dieu le Très Haut donna la permission de se défendre.

"Toute autorisation de se défendre est donnée à ceux qui ont été attaqués. Parce qu'ils ont été injustement opprimés. Dieu est Puissant pour les Secourir." [Sourate Le Pèlerinage 22 - Verset 39]
Les Batailles
 La première guerre fut appelée la bataille de Badr ; les Musulmans, (trois fois moins nombreux que les Mecquois qui étaient au nombre de mille), sont sortis vainqueurs miraculeusement, avec l'aide de Dieu.   Bataille après bataille, les musulmans prouvèrent qu'ils pouvaient résister à toutes les attaques grâce Dieu et Médine ne fut plus jamais attaquée. Ce fut au cours de la sixième année de l'Hégire qu'une trêve fut décrétée entre MohammadSWS et les mecquois, c'est ce qu'on appela "le pacte d'Al-Hudaybiyya".
La Victoire
 C'est en 629 ; huitième année de l'Hégire, deux ans après la trêve dont les termes étaient constamment violés par les mecquois, que le prophète Mohammad SWS décida de se rendre à la Mecque avec une armée de dix milles hommes pour s'emparer de la ville. Ce fut un miracle, pas une goutte de sang ne fut versée et le prophète passa la porte de la ville, sur son chameau, la tête baissée, en toute humilité, tandis que tous ses ennemis le regardaient. Il pardonna aux plus grands ennemis de l'islam, face à cette miséricorde, les gens de la Mecque embrassèrent l’Islam sans contrainte.
Le prophèteSWSentra dans l'enceinte de la Ka'aba, où se trouvaient les trois cent soixante idoles et statues devant lesquelles les Arabes se prosternaient. Une par une, sur l'ordre du prophète, les idoles furent détruites. Le prophèteSWS s'installa à Médine qui devint la capitale du nouveau monde musulman.
Son Heure
 Dieu le Très Haut, rappela son prophèteSWSà l'âge de 63 ans, il mourut dans sa maison à Médine, ne laissant derrière lui que quelques biens, le monde à ses pieds mais sans un dinar à son nom.
Alors que personne ne voulu le croire, Abou Bakr, le véridique dit ceci :

" A quiconque adorait Mohamed, j'annonce la mort de Mohamed.  Mais à celui qui adore Allah, Le Seigneur est vivant et ne meurt jamais "
  L'esprit de son message demeure aussi clair et vivant que lorsqu'il fut révélé :

Ô Seigneur, prie sur Muhammad et sur la famille de Muhammad Ô Seigneur, accorde Tes bénédictions a Muhammad et a la famille de Muhammad. Tu es certes Digne de louange et de glorification.

Depuis des siècles, le prophète MohammedSWS suscite divers intérêts tant intellectuels que littéraires.
En guise de conclusion, voici quelques citations et déclarations, peu connues du monde arabe, mais qui résument assez bien ce qu’a été et ce qu’est toujours Mohammed SWS :
« Philosophe, orateur, apôtre, législateur, guerrier, conquérant d'idées, restaurateur de dogmes rationnels, d'un culte sans images, fondateur de vingt empires terrestres et d'un empire spirituel, voilà Muhammad!A toutes les échelles où l'on mesure la grandeur humaine, quel homme fut plus grand ? »
Lamartine Tome
Histoire.de.la.Turquie, Paris, 1854.

« Il était César et le Pape réunis en un seul être; mais il était le Pape sans avoir les prétentions du Pape, et César sans avoir les légions de César: sans armée, sans garde du corps, sans palais, et sans revenu fixe; s'il y a un homme qui a le droit de dire qu'il règne par la volonté divine, ce serait Muhammad, puisqu'il a tout le pouvoir sans en avoir les instruments ni les supports »Boswort. Smith….Londres,1874

« Certains lecteurs seront peut-être surpris de me voir placer Muhammad en tête des personnalités ayant exercé le plus d'influence dans le monde, et d'autres contesteront probablement mon choix. Cependant, Muhammad est le seul homme au monde qui ait réussi par excellence sur les deux plans: religieux.. et .séculier. »        
  Michael H. Hart

Qu'Allâh nous guide sur le droit chemin, le chemin tracé par Son Noble Messager, Ses Compagnons, et ceux qui les ont suivis, Allâhumma Âmîn.

Wa Allâhou A'lam !

Et Dieu est Plus Savant !


1 janvier 2015

Invocation avant de s'endormir


 
 
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Invocation avant de s'endormir
la récitation de certains versets précis et certaines invocations particulières avant de s'endormir
 
L'enseignement rapporté du Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam) à ce sujet comporte notamment les éléments suivants:
 
·         La récitation du "Tasbîh" qui avait été enseigné à Fâtima (radhia Allâhou anha) et qui consiste à réciter 33 fois "Soubhânallah", 33 fois "Alhamdoulillâh" et 34 fois "Allâhou Akbar" - (Cette pratique facilite, Incha Allah, la réalisation des tâches quotidiennes)
 
·         La récitation du verset du Trône (Sourate 2 / Verset 255) - (Cette pratique accorde, Incha Allah, une protection contre l'influence de Chaytân)
 
·         La récitation des deux derniers versets de la Sourate "Al Baqarah" - (Cette pratique permet, Incha Allah, d'obtenir une récompense comparable à celle de l'accomplissement de la prière de la nuit, suivant l'interprétation retenue par certains savants)
 
·         La récitation des sourates "Il Ikhlâs", "Al Falaq" et "An Nâs" (Sourate 112, 113 et 114): Après avoir récité ces sourates, le Prophète (sallallâhou alayhi wa sallam) soufflait dans ses mains et les passait sur les parties de corps qu'il pouvait atteindre; il répétait cette action en trois fois - (Cette pratique accorde, Incha Allah, une protection contre les effets de la magie et de la sorcellerie.)
 
·         La lecture de l'invocation suivante (entre autres): . (Bôukhâri)
(Réf: "Fiqh ous Sounnah" - Volume 2 / Page 105, )


Qu'Allâh nous guide sur le droit chemin, le chemin tracé par Son Noble Messager, Ses Compagnons, et ceux qui les ont suivis, Allâhumma Âmîn.

Wa Allâhou A'lam !

Et Dieu est Plus Savant !



 
22 juin 2012

La femme en Islam

 

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La femme en Islam 
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La femme dans la société arabe préislamique était l’objet d’un mépris général et une victime constante de l’oppression : ses droits étaient piétinés et ses biens ravis. Elle était considérée comme un simple objet et n’héritait pas, car l’héritage était réservé à ceux qui pouvaient se maintenir en selle, combattre et rapporter le butin. Pire encore, on héritait d’elle après le décès de son mari comme on héritait des autres biens. Si son mari avait eu des enfants d’autres femmes qu’elle, c’est le fils aîné qui avait plus de droit sur la femme de son père que quiconque : il en héritait comme on hérite des biens et elle ne pouvait sortir de la maison de ce fils qu’après s’être rachetée par une rançon. On l’empêchait de retourner chez son mari après le divorce ; l’homme épousait autant de femmes qu’il voulait sans aucune limite mais la femme n’avait pas le droit de choisir son mari et n’avait pas de droits sur son mari ; rien n’interdisait à l’homme d’être injuste envers sa femme. Les Arabes, dans cette période d’ignorance antéislamique, voyaient d’un mauvais oeil la naissance d’une fille ; ils considéraient cela comme un malheur : aussi, quand une fille venait au monde, le père était envahi de tristesse et d’angoisse. Ils détestaient les filles à tel point qu’ils les enterraient vivantes. Cette pratique, dit-on, était courante chez certaines tribus arabes et les motivations variaient selon la situation sociale de la famille : il y en avait qui enterraient vivantes les filles par peur du déshonneur, certains le faisaient lorsque la fille avait une infirmité physique, Allah  décrit leur état à ce propos en ces termes :
«Et lorsqu’on annonce à l’un d’eux une fille, son visage s’assombrit et une rage profonde l’envahit. Il se cache des gens, à cause du malheur qu’on lui a annoncé. Doit-il la garder malgré la honte ou l’enfouira-t-il dans la terre ? Combien est mauvais leur jugement !». (Sourate 16 : An-Nahl, versets 58 – 59.)
D’autres en revanche enterraient leurs filles vivantes par crainte de pauvreté, il s’agissait des plus démunis. Le Qur’an a exprimé cela en ces termes : «
Et ne tuez pas vos enfants par crainte de pauvreté ; c’est Nous qui attribuons leur subsistance, tout comme à vous. Les tuer, c’est vraiment, un énorme péché. ». (Sourate 17 : Al-Isrâ, verset 31.)
La femme ne jouissait pas de ses droits naturels, car certaines nourritures étaient interdites aux femmes et spécialement réservées aux hommes, comme Allah le dit : «
Et ils dirent : "Ce qui est dans le ventre de ces bêtes est réservé aux mâles d’entre nous, et interdit à nos femmes."(Sourate 6 : Al-An’âm, verset 139.)
Les seules choses dont elle pouvait se sentir fière étaient la protection que lui assurait l’homme, le droit de vengeance qu’il lui garantissait au cas où son honneur était bafoué et la sauvegarde de sa noblesse. 


 
La femme en Islam
La femme est semblable à l’homme en matière de responsabilité vis-à-vis des lois islamiques : lorsque les conditions de la responsabilité sont remplies (appartenance à l’Islam – majorité – raison) elle est astreinte aux mêmes obligations que l’homme en termes de prière, de zakât, de jeûne et de pèlerinage. La seule différence est qu’elle bénéficie, par la volonté du Législateur, de certains allègements ; ainsi elle est dispensée de la prière et du jeûne en période des menstrues et lochies et rattrape les jours manqués une fois purifiée, [seulement pour le jeûne]. Ces mesures ne visent qu’à tenir compte de son état physique et psychique en période des menstrues et des lochies.
La femme est semblable à l’homme concernant la récompense et le châtiment ici-bas et dans l’au-delà. Allah dit à cet effet : 
« Quiconque, mâle ou femelle, fait une bonne oeuvre tout en étant Croyant, Nous lui ferons vivre une bonne vie. Et nous les récompenserons, certes, en fonction des meilleurs de leurs actions. » . (Sourate 16 : An-Nahl, verset 97.)
La femme est semblable à l’homme en ce qui concerne sa nature humaine : elle n’est pas la source du péché (originel) ni la cause de l’expulsion d’Adam du Paradis comme le prétendent les érudits des religions précédentes. Allah dit :
« Ô hommes ! Craignez votre Seigneur qui vous a créés d’un seul être, et a créé de celui-ci son épouse, et qui de ces deux là, a fait répandre (sur la terre) beaucoup d’hommes et de femmes. Craignez Allah au nom duquel vous vous implorez les uns les autres, et craignez de rompre les liens du sang. Certes Allah vous observe parfaitement. » .(Sourate 4, verset 1.)
Allah a indiqué dans ces versets qu’Il a créé les deux sexes, mâle et femelle, à partir d’une seule et même origine ; il n’y a pas de différence quant à leur création, ni quant à leurs aptitudes respectives, ils sont égaux. Par ce principe, l’Islam a abrogé tous les systèmes antérieurs qui attribuaient injustement à la femme une nature inférieure à celle de l’homme,
ce qui la privait d’une grande partie de ses droits en tant qu’être humain. Le Messager (qu'Allah soit satisfait de lui) a dit :
"Les femmes ne sont que des soeurs germaines des hommes" .(Abû Dâwud (1/61), hadith n° 236)
La femme, comme l’homme, a le droit au respect, et sa dignité doit être préservée ; tout individu coupable de calomnie à son égard est passible de châtiment comme Allah le dit :
« Et ceux qui lancent des accusations contre des femmes chastes sans produire par la suite quatre témoins, fouettez-les de quatre-vingts coups, et n’acceptez plus jamais leur témoignage. Et ceux là sont les pervers. » . (Sourate 24 : An-Nur, verset 4.)
La femme, tout autant que l’homme, a le droit de prétendre à l’héritage. Allah dit à cet effet :
« Aux hommes revient une part de ce qu’ont laissé les père et mère ainsi que les proches ; et aux femmes une part de ce qu’ont laissé les père et mère ainsi que les proches, que ce soit peu ou beaucoup : une part fixée. ». (Sourate 4 : An-Nisa, verset 7.)
L’Islam lui a accordé le droit à l’héritage alors qu’elle en était privée dans la Jahiliyya [la période du paganisme préislamique], plus grave encore, elle était alors perçue comme un bien dont on héritait. Allah dit :
«Ô les Croyants ! Il ne vous est pas licite d’hériter des femmes contre leur gré. Ne les empêcher pas de se remarier dans le but de leur ravir une partie de ce que vous aviez donné » .(Sourate An-Nisa, verset 19.)
Oumar ibn Al Khattâb a dit :
« J’en jure par Allah, nous n’accordions pas de valeur aux femmes dans la Jahiliyya, jusqu’à ce qu’Allah révélât à leur sujet ce qu’Il révéla et leur accordât et ce qu’Il leur accorda.» . (Mouslim (2/1108), hadith n° 1479.)
La femme, à l’instar de l’homme, est reconnue comme une personne au sens juridique, libre d’effectuer des transactions financières sans avoir besoin d’une quelconque tutelle ou de souffrir de restrictions dans ses transactions, sauf ce qui contredit la loi.
Allah dit : « Ô les Croyants ! Dépensez les meilleures choses que vous avez gagnées». (Sourate 2 : Al-Baqarah, verset 267.)
Il dit également : « Donneurs et donneuses d’aumône, jeûneurs et jeûneuses, gardiens de leur chasteté et gardiennes, invocateurs assidus d’Allah et invocatrices : Allah a préparé pour eux un pardon et une énorme récompense» .(Sourate 33 : Al-Ahzâb, verset 35.)
L’Islam considère le fait d’honorer la femme comme le signe d’une personnalité saine, accomplie et vertueuse, le Prophète a dit à cet effet :
« Le Croyant dont la foi est la plus complète est celui qui a le meilleur comportement ; et les meilleurs d’entre vous sont les meilleurs envers leurs femmes ». (Sahih Ibn Hibban, 9/483, hadith n° 4176.)
La femme est soumise aux mêmes responsabilités que l’homme en matière d’apprentissage et d’enseignement, le Prophète a dit en effet:
«La recherche du savoir est une obligation pour tout musulman » .(Ibn Maja (1/81), hadith n° 5147.)
Les savants sont unanimes pour dire que le mot « musulman » englobe aussi bien l’homme que la femme.
La femme est l’égale de l’homme en matière d’éducation, tous deux ont droit à une bonne éducation et à une bonne formation ; mieux encore, l’Islam considère l’éducation et la prise en charge des filles comme une des causes d’entrée au Paradis, car le Prophète dit à ce sujet :
«Quiconque prend en charge, trois filles, les éduque, les donne en mariage et les traite convenablement, aura le Paradis (comme récompense)»(Abû Dâwud (4/338), hadith n° 5147.) .
La femme, tout comme l’homme, doit assumer la responsabilité de la réforme de la société en recommandant le bien et interdisant le mal.

Allah dit : « Les Croyants et les Croyantes sont alliés les uns des autres. Ils commandent le convenable, interdisent le blâmable accomplissent la Salât, acquittent la Zakât et obéissent à Allah et à Son messager. Voilà ceux auxquels Allah fera miséricorde, car Allah est Puissant et Sage » .(Sourate 9 : At-Tawbah, verset 71.)
La femme est comme l’homme en matière d’octroi d’asile.

Allah dit : «Et si l’un des associateurs te demande asile, accorde-le lui, afin qu’il entende la parole d’Allah, puis fais-le parvenir à son lieu de sécurité » . (Sourate 9 : At-Tawbah, verset 6.)
Le Prophète a dit :
« Les musulmans sont solidaires pour ce qui concerne la protection ; le plus modeste d’entre eux peut l’accorder ; et celui qui n’observe pas l’engagement (de protection) d’un musulman aura contre lui tout à la fois la malédiction d’Allah, celle des Anges et celle des hommes ; et l’on n’acceptera de ce coupable ni repentir, ni expiation» (Al Boukhari (3/1160), hadith n° 3008.) .
Ceci est un droit acquis aussi bien pour les hommes que les femmes, comme le confirme le hadith rapporté d’après Oummou Hâni fille de Abû Tâlib qui dit :
«L’année de la conquête de la Mecque, je me rendis chez le Messager d’Allah (qu'Allah soit satisfait de lui) que je le trouvai en train de se laver tandis que sa fille Fatima le dérobait aux regards. Je le saluai et il demanda : Qui est-ce ? -C’est moi, Oummou Hâni, fille de Abû Tâlib, lui répondis-je. -Sois la bienvenue, Oummou Hâni, reprit-il. Lorsqu’il eut achevé de se laver, il se leva et fit une prière de huit rakaates enveloppé d’un simple voile. Sa prière terminée, je lui dis : Ô Messager d’Allah, le fils de ma mère prétend qu’il va tuer un homme que j’ai pris sous ma protection, et cet homme c’est Untel fils de Houbairah. Oummou Hâni, me répondit le Messager d’Allah (qu'Allah soit satisfait de lui) notre sauvegarde est acquise à ceux à qui tu l’as donnée. Ceci, ajouta Oummou Hâni, se passait dans la matinée. » . (Al Boukhari (1/141), hadith n° 350)
Pour mettre en exergue sa valeur en Islam, elle accorde la protection au nom des musulmans, le Prophète a dit :
« Certes, la femme s’engage pour les gens - c’est-à-dire qu’elle accorde la protection au nom des musulmans » (At-Tirmidzi, 4/141; n°1579).
Toutefois, il y a des domaines ou des prérogatives qui sont spécifiques aux hommes, et nous aurons l’occasion de les étudier quand nous aborderons les préjugés courants au sujet de la femme.
Il est tout à fait opportun d’examiner avant cela quelles étaient la situation et la place de la femme avant l’avènement de l’Islam et comment elles ont évolué après l’Islam pour mettre en évidence la place honorable dont jouit la femme en Islam.
L’Islam ne considère pas la femme comme un être méprisable ou inférieur comme elle l’était dans la Jahiliyya. Au contraire il a mis fin à ce dédain vis à vis de la femme en déclarant qu’elle est la moitié du genre humain. Elle a des droits comme l’homme a des droits et a des devoirs conformes à ses capacités et à sa nature. Quant à l’homme, il a des caractéristiques spécifiques comme la virilité, la force physique, la raison, la patience, ce qui lui permet de la protéger, de la défendre et de la prendre en charge.
Tout comme l’homme, la femme en Islam jouit du droit de faire des transactions, du droit de vendre, d’acheter, d’être propriétaire, etc….
Le Très Haut (Exalté) a dit dans le Coran qu’il nous a créé d’un mâle et d’une femelle, et les seuls critères qui font prévaloir une personne sur une autre sont l’oeuvre salutaire et la piété.
Le Très Haut (Exalté) a dit : {O hommes ! Nous vous avons crées d’un male et d’une femelle, et Nous avons fait de vous des nations et des tribus, pour que vous vous entre-connaissiez. Le plus noble d’entre vous, auprès d’Allah, est le plus pieux. Allah est certes Omniscient et Grand Connaisseur. } [Sourate 49 - Verset 13]
L’Islam incite les femmes à s’instruire :
Selon Abou Sa’id Al Khoudri : une femme vint dire au Prophète : « O Messager d’Allah ! les hommes se sont réservés à eux seuls tes hadiths. Laisse donc pour nous l’une de tes journées pour nous enseigner ce qu’Allah t’a appris. Il lui dit : « Réunissez-vous tel jour ». Elles se réunirent donc et le Prophète vint à elles et leur enseigna ce qu’Allah lui avait appris. Puis il leur dit : « Chacune d’entre vous qui sera précédée dans l’autre monde par trois de ses enfants trouvera en eux un écran contre le Feu ». L’une d’elles lui demanda : « Et s’ils ne sont que deux ? » Il dit : « Même s’ils ne sont que deux. » [Rapporté par Al Boukhari et Moslim]
La parité homme-femme dans le Coran est un aspect de la valorisation de la femme.
Le Très Haut (Exalté) a dit : { Les musulmans et musulmanes, croyants et croyantes, obéissants et obéissantes, loyaux et loyales, endurants et endurantes, craignants et craignantes, donneurs et donneuses d’aumône, jeûnants et jeûnantes, gardiens de leur chasteté et gardiennes, invocateurs souvent d’Allah et invocatrices : Allah a préparé pour eux un pardon et une énorme récompense.} [Sourate 33 - Verset 35]
La sourate « les Femmes » : preuve de la valorisation de la femme  
Dans le Coran, le Très Haut (Exalté) n’a pas mis de sourate qui porte comme titre « Les Hommes » mais Il a mis (Exalté) la Sourate « les Femmes ». Cela prouve que la femme jouit d’une attention particulière. Cette sourate offre un discours polythématique : celui de la femme, de la famille, de l’état et de la société. Mais tous ces thèmes s’expriment sous le signe prédominant de la femme et de ses droits d’où le titre de la Sourate.
Allah (Exalté) a crée la femme d’une côte de l’homme, et des deux, Il (Exalté) a fait répandre les hommes et les femmes.
Le Très Haut (Exalté) a dit : {Ô hommes ! Craignez votre Seigneur qui vous a créés d’un seul être, et a créé de celui-ci son épouse, et qui de ces deux là a fait répandre (sur la terre) beaucoup d’hommes et de femmes. Craignez Allah au nom duquel vous vous implorez les uns les autres, et craignez de rompre les liens du sang. Certes Allah vous observe parfaitement.} [Sourate 4 - Verset 1]
Ce verset fait partie de la profession de foi que le Prophète disait avant d’entamer un discours .Voila pourquoi les prédicateurs et les imams doivent faire de même.
Le devoir de sauvegarder les droits des femmes orphelines. Le Très Haut (Exalté) a dit : {Si vous craignez de n’être pas justes envers les orphelins… Il est permis d’épouser deux, trois, ou quatre, parmi les femmes qui vous plaisent, mais, si vous craignez de n’être pas justes avec celles-ci, alors une seule, ou des esclaves que vous possédez. Cela, afin de ne pas faire d’injustice (ou afin de ne pas aggraver votre charge de famille} [Sourate 4 - Verset 3]
‘Orwa Ibn Az-Zoubeir questionna ‘Aicha [Qu’Allah soit satisfait d’elle] à propos des paroles divines suivantes :
{Si vous craignez de n’être pas justes envers les orphelins.}
Elle répondit : "O fils de ma soeur, il s’agit de la femme orpheline qui vit sous le toit de son tuteur et devient son associé dans ses biens, et qu’ensuite il est séduit par son argent et sa beauté et désire l’épouser sans lui donner la dot qu’elle mérite, c’est à dire moins que ce que quelqu’un d’autre peut lui donner. Il leur a donc été interdit de les épouser sauf s’ils sont équitables envers elles et appliquent la vraie Sunna dans le don de la dot. Mais s’ils craignent de n’être pas équitables, alors qu’ils épousent ce qui leur plaira d’entre les femmes en dehors d’elles."
De même, ‘Orwa rapporte que ‘Aicha [Qu’Allah soit satisfait d’elle] a dit : "…puis les gens ont consulté le Messager d’Allah au sujet des femmes orphelines après la descente de ce verset (le verset ci-dessus) et Allah révéla : {Et ils te consultent à propos de ce qui a été décrété au sujet des femmes} [Sourate 4 - Verset 127]
Aicha [Qu’Allah soit satisfait d’elle] ajouta la suite de ce verset : "Quand vous avez, plus ou moins envie de les épouser" signifie que si on n’a pas envie d’épouser l’orpheline parce qu’elle est pauvre et moins belle, il nous est donc réprouvé d’épouser celle qui nous a séduit par son argent et sa beauté sauf si nous sommes équitables… "
Se contenter d’une seule femme si l’on craint de ne pas être équitable, le Très Haut a dit : {Mais si vous craignez de n’être pas justes avec celles-ci, alors une seule, ou des esclaves que vous possédez} [Sourate 4 - Verset 3]
La femme a droit à l’héritage :
Le Très Haut a dit : {Aux hommes revient une part de ce qu’ont laissé les père et mère ainsi que les proches; et aux femmes une part de ce qu’ont laissé les père et mère ainsi que les proches, que ce soit peu ou beaucoup : une part fixée} [Sourate 4 - Verset 7]
Pendant la jahiliyya, par contre, seuls les hommes avaient droit à l’héritage. La part de l’héritage de l’homme est supérieure à celle de la femme :
Allah a dit : {Voici ce qu’Allah vous enjoint au sujet de vos enfants : au fils, une part équivalente à celle de deux filles} [Sourate 4 - Verset 11]
Car c’est à l’homme de dépenser pour sa famille, et c’est lui qui donne la dot à la femme.
Ibn Abbas a dit : "Auparavant les biens du défunt passaient à ses garçons. Aux parents (du défunt) revenait ce qu’il y avait dans le testament fait en leurs faveur, puis Allah a abrogé ce qu’il a voulu abroger de tout cela, il a donné à l’homme l’équivalent de la part de deux femmes, les père et mère du défunt ont droit, chacun d’eux, au sixième ou au tiers de la succession, l’épouse a droit au quart ou au huitième, le mari a droit à la moitié ou au quart." [Rapporté par Al Boukhari ]
L’homme donne la dot à la femme comme convenue entre les deux parties.
Le Très Haut a dit : {Et donnez aux épouses leur mahr de bonne grâce. Si de bon gré elles vous en abandonnent quelque chose, disposez-en alors à votre aise et de bon coeur.} [Sourate 4 - Verset 4]
Ibn Abbas a dit : "Il est réprouvé de fixer une dot sans la donner. Le mari doit donner la dot de bonne grâce .Si de bon gré elle en abandonne quelque chose au mari après la fixation, alors il peut en disposer à son aise."
Le devoir du mari de bien se conduire à l’égard de son épouse.
Le Très Haut a dit : {Et comportez-vous convenablement envers elles} [Sourate 4 - Verset 19] c’est à dire leur dire de bonnes paroles, les traiter conformément au bon usage, prendre soin de soi pour leur plaire, comme on veut qu’elles le fassent pour nous car Allah a dit : {Quant à elles, elles ont des droits équivalents à leurs obligations, conformément à la bienséance} [Sourate 2 - Verset 228]
Le Messager d’Allah a dit : " Les meilleurs d’entre vous sont les meilleurs avec leurs femmes, et je suis d’entre vous le meilleur avec les miennes" [Rapporté par At-Tirmidhi qualifié d’authentique par Al Albani].
Au mari de bien traiter sa femme même au cas où il a de l’aversion envers elle.
Le Très Haut a dit : {Si vous avez de l’aversion envers elles durant la vie commune, il se peut que vous ayez de l’aversion pour une chose où Allah a déposé un grand bien} [Sourate 4 - Verset 19]
Cela signifie que si vous les retenez avec patience malgré l’aversion qu’elles vous inspirent, ceci vous apporterait beaucoup de bien dans ce monde et dans l’au delà.
Ibn Abbas a dit : "Il s’agit là de l’homme qui traite bien sa femme (malgré l’aversion) et qu’ensuite elle donne naissance à un enfant où Allah loge beaucoup de biens."
Le Messager d’Allah a dit : " Qu’un croyant ne déteste pas une croyante. Si l’un de ses côtés lui déplait ; elle lui plaira par un autre." [Rapporté par Moslim]
Il est interdit de reprendre la dot après la séparation des deux conjoints.

Allah a dit : {Si vous voulez substituer une épouse à une autre, et que vous ayez donné à l’une d’elle un qintar, n’en reprenez rien. Quoi ! Le reprendriez-vous par injustice et péché manifeste ? } [Sourate 4 - Verset 20]
Donc si quelqu’un veut se séparer de sa femme et se marier avec une autre, il ne lui appartient pas de reprendre sa dot même si elle vaut mille pièces d’or.
Et Allah a ajouté : {Comment oseriez-vous le reprendre, après que l’union la plus intime vous ait associés l’un à l’autre et qu’elles aient obtenu de vous un engagement solennel ?} [Sourate 4 - Verset 21]
On rapporte qu’Ibn Abbas a dit : "L’engagement signifie le contrat de mariage." Il a expliqué les versets par ces propos : "Soit la retenir selon les convenances soit la libérer généreusement."
Dans le prêche du pèlerinage d’adieu, le Prophète a dit : "Recommandez-vous de faire du bien aux femmes, Allah vous les a confiées en dépôts et vous a permis de les approcher" [Rapporté par Moslim ]
L’interdiction d’épouser certaines femmes avec qui on a un lien de parenté par le sang (al maharim : la parenté de lait - rada’ - entraîne les mêmes interdictions que la parenté par le sang.), est un aspect de la valorisation de la femme.
Le Très-Haut a dit : { Vous sont interdites vos mères, filles, soeurs, tantes paternelles et tantes maternelles, filles d’un frère et filles d’une soeur, mères qui vous ont allaités, soeurs de lait, mères de vos femmes, belles-filles sous votre tutelle et issues des femmes avec qui vous avez consommé le mariage; si le mariage n’a pas été consommé, ceci n’est pas un péché de votre part; les femmes de vos fils né de vos reins; de même que deux soeurs réunies, exception faite pour la passé. Car vraiment Allah est Pardonneur et Miséricordieux. } [Sourate 4 - Verset 23]
En conclusion
L’Islam est le message éternel qu’Allah a envoyé à toute l’humanité par le biais de Muhammad. Ce message divin a proclamé dès la première révélation l’élévation de l’homme au-dessus de toutes les autres créatures qu’Allah a créées, Il dit en effet :
Certes nous avons honoré les fils d’Adam. Nous les avons transportés sur terre et sur mer, leur avons attribué de bonnes choses comme nourriture, et nous les avons nettement préférés à plusieurs de nos créatures. (Sourate 17 : Al-Isra, verset 70.)
Après qu’Allah a fait savoir à l’homme sa valeur éminente et lui a dit qu’il est préféré à plusieurs des créatures d’Allah, Il a déclaré un autre principe qui est celui de l’égalité entre tous les humains dans leur origine et leur création, Allah dit à cet effet :
Ô hommes ! Craignez votre Seigneur qui vous a créés d’un seul être.(Sourate 4 : An-Nissa, verset 1.)
L’homme est l’égal de son frère homme dans la valeur humaine, on accorde donc à chacun l’occasion d’exprimer son opinion ; ils sont aussi égaux quant à la jouissance des bienfaits qu’Allah a mis dans cet univers et dont la possibilité d’en jouir est offerte à tout le monde. Ils sont égaux devant Allah et s’il y a quelque différence et distinction entre eux, que cela ne soit pas sur la base d’une différence sur la descendance et l’honneur et s’il y a différence sur les niveaux de vie que cela ne soit pas sur la base de leurs personnalités humaines, car l’honneur chez Allah n’est pas basé sur le sexe, la couleur, ou l’ethnie. Tous sont égaux devant Allah : l’homme et la femme, le riche et le pauvre, le bien portant et le malade, le noble et le roturier.
La distinction entre les hommes se fait en fonction de leur application plus ou moins scrupuleuse de la loi d’Allah (l'Unique) et de leurs efforts pour se maintenir sur Son droit chemin. Allah, s’adressant à l’humanité à qui Il explique ce sublime principe, dit :
Ô hommes ! Nous vous avons créés d’un mâle et d’une femelle, et Nous avons fait de vous des nations et des tribus, pour que vous vous entre-connaissiez. Le plus noble d’entre vous, auprès d’Allah, est le plus pieux. (Sourate 49 : Al-Hujurat, verset 13.)
Et le Prophète a dit :
« Ô hommes ! Certes Votre Seigneur est un et votre père est un ! L’Arabe n’est pas supérieur au non Arabe, le non Arabe n’est pas supérieur à l'Arabe, le Blanc n’est pas supérieur au Noir et ni le Noir au Blanc sauf par la piété ».(Ahmad (5/411), hadith n° 23536.)
Les enseignements de l’Islam mettent tous les hommes sur un même pied d’égalité, et ne font aucune différence entre l’homme et la femme, sauf lorsque la distinction est salutaire et nécessaire.

Allah dit : Les Croyants et les Croyantes sont alliés les uns des autres(Sourate 9 : At-Tawbah, verset 71.); Leur Seigneur les a alors exaucés (disant) : "En vérité, Je ne laisse pas perdre le bien que quiconque parmi vous a fait, homme ou femme.(Sourate 3 : Al-Imran, verset 195.)
Nous pouvons affirmer, sans risque de nous tromper, que la femme n’a pu et ne pourra jouir naturellement de ses droits et de toute sa liberté qu’à l’ombre de l’Islam, parce que c’est une religion céleste provenant du Créateur des humains, hommes et femmes, et c’est Lui seul qui sait ce qui leur va le mieux ici-bas et dans l’au-delà.
Il ne faut pas juger l’Islam à partir des agissements de certains musulmans, car beaucoup de ceux qui se réclament de l’Islam n’ont rien à voir avec l’Islam : l’Islam ne se réduit pas à la
simple prononciation de la formule d’attestation, c’est une croyance qui se concrétise en actes. Par exemple, on rencontre certains musulmans qui mentent, trompent et commettent des mauvais actes, cela ne veut naturellement pas dire que l’Islam recommande cela ou l’approuve !
L’Islam a été la première culture à admettre la totale indépendance financière de la femme, à lui accorder des droits codifiés, que même certaines parties de l’Europe d’aujourd’hui leur refuse (le vote par ex.).Les musulmanes constituent en gros la moitié de l’Oummah. Dieu, dans sa Sagesse, n’a pas attendu que d’autres dessinent pour elles les plans de leur libération. En Islam, chacun est responsable de ses actes et devra en répondre devant Dieu. Les musulmans font acte d’Islam non par foi aveugle, mais par acceptation de la cohérence de l’ensemble des principes de Dieu dans le Coran, et l’exemple du prophète
Et notre dernière invocation sera: Louange à Allah Seigneur de l’univers

Qu'Allâh nous guide sur le droit chemin, le chemin tracé par Son Noble Messager, Ses Compagnons, et ceux qui les ont suivis, Allâhumma Âmîn.

Wa Allâhou A'lam !

Et Dieu est Plus Savant !

 
17 février 2015

La mère – les parents

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La mère – les parents

 

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Un homme vint chez le Messager d’Allah et lui dit: " Ô Messager d’Allah ! Quel est celui qui mérite le plus que je lui tienne compagnie ? ”. Il dit: “ Ta mère ”. Il dit: “ Et qui encore? ” - il dit: “ Ta mère ”. Il répéta : “ Et qui encore? ”, il dit: “ Ta mère ”. Il répéta de nouveau: “Et qui encore?”, il dit: “ Ton père ”." [Rapporté par Al Boukhari et Mouslim]

Le Prophète a recommandé à l’homme sa mère trois fois de suite, ce qui reflète le privilège de la mère et la place honorable de la femme musulmane.

Le Très Haut a dit:

{ Adorez Allah et ne Lui donnez aucun associé. Agissez avec bonté envers (vos) père et mère, … }
[ Sourate 4 - Verset 36]

Ibn Abbas a dit: " [...] c’est-à-dire leur faire du bien, être doux avec eux, ne pas les gronder, ne pas les fixer de ses yeux, ne pas hausser le ton en leur parlant et se comporter à leur égard comme l’esclave devant son maître."

Le Très Haut a dit :

{ Et ton Seigneur a décrété « N’adorez que Lui; et (marquez ) de la bonté envers les père et mère : si l’un deux ou tous deux doivent atteindre la vieillesse auprès de toi, alors ne leur dis point : “Fi !” et ne les brusque pas, mais adresse-leur des paroles respectueuses. Et par miséricorde, abaisse pour eux l’aile de l’humilité, et dis: “Ô mon Seigneur, fais-leur ,à tous deux, miséricorde comme il m’ont élevé tout petit” } [ Sourate 17 - Versets 23-24]

Il faut respecter ses parents, père et mère et les prendre en charge. Cette piété s’érige au rang de devoir qui vient juste après celui dû à Allah , ce qui prouve que l’Islam tient les père et mère en haute considération.

Allah nous a interdit de leur dire de mauvaises paroles fut-ce un simple “ fi ! ”. Il nous a interdit de les gronder . Au contraire il faut leur parler doucement en leur tenant un langage aimable.

 

Qu'Allâh nous guide sur le droit chemin, le chemin tracé par Son Noble Messager, Ses Compagnons, et ceux qui les ont suivis, Allâhumma Âmîn.

Wa Allâhou A'lam !

Et Dieu est Plus Savant !

 

 

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23 décembre 2012

Quelle leçon doit-on tirer du tremblement de terre


  
Quelle leçon doit-on tirer du tremblement de terre 
 
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Dieu dit : "N'avons-nous pas fait de la terre un endroit les contenant tous, les vivants ainsi que les morts ?" Al moursalat verset 25-26 
Dieu dit : "C'est Lui qui vous a soumis la terre : parcourez donc ses grandes étendues.Mangez de ce qu'il vous fournit. Vers Lui la Résurrection" El Moulk verset 15
Parmi les miséricordes de Dieu, la mise à notre disposition de cette terre avec toutes les facilitées pour une vie stable, et Dieu a stabilisé cette terre grâce aux montagnes pour que l'on puisse vivre en paix. Et parfois cette terre devient un soldat parmi les autres soldats de Dieu et un seul souffle provoque des tremblements destructeurs, et la Turquie a vécu ces moments terrible cette semaine. Des centaines de personnes ont perdus la vie et des milliers de familles sont sens abris, nous prions Allah qu'ils les fassent rentrer tous sous sa miséricorde.
La Première question : Quel est la position du musulman face à ces événements.
Quand le musulman vit une épreuve pareille il ne doit pas oublier que toute épreuve vient d'Allah et que sa fois et sa croyance est mise en épreuve, il doit donc s'armer de patience et de repentir verts son créateur, ces preuves de la grandeur de Dieu réveille les coeurs qui doivent toujours rester connecter à Dieu.
Tandis que les autres qui explique tous les événements par les effets et la puissance de la nature, et on entend souvent les gens dirent ces la colère de la nature, et le croyant dit que la nature est une création parmi d'autre créature et le seul maitre est le Dieu et Allan le puissant. 
Dieu dit : "C'est Lui qui détient les clefs de l'inconnaissable. Nul autre que Lui ne les connait. Et il connait ce qui est dans la terre ferme, comme dans la mer. Et pas une feuille ne tombe sans qu'il ne le sache. Et pas une graine dans les ténèbres de la Terre, rien de frais ou de sec, qui ne soit consigné dans un livre explicite." Al anaam verset 59
 
Tous ces tremblements de Terre, tous ces volcans est une autre preuve de l'ignorance de l'être humain de son milieu, malgré toutes les sciences et les technologies de la Terre et de l'Univers, il est resté ignorant de ce qu'il se passe peut être dans quelques secondes.
 
Est ce que le tremblement de terre est une colère de Dieu ou un avertissement, ou peut être une épreuve ?
 
Dieu dit : "Rien ne nous empêche d'envoyer les miracles, si ce n'est que les anciens les avaient traités de mensonges. Nous avions apporté aux Tamud la chamelle qui était un miracle visible : mais ils lui firent du tort. En outre, nous n'envoyons de miracles qu'a titre de menace". Al isra verset 59  
Et il dit : "Dis : ils est capable, Lui de susciter contre vous, d'en haut, ou de dessous vos pieds, un châtiment, ou de vous confondre dans le sectarisme. Et il vous fait goûter l'ardeur (au combat) les uns aux autres. "Regarde comment nous exposons nos versets. Peut être comprendront ils ?" Annam 
Dans ces épreuves le prophète (saw) nous enseigne que l'on doit retrouner à Dieu, se repentir et tirer toutes les leçons pour augmenter notre fois et se rapprocher de plus en plus de Dieu. 
Trois leçons importante a tirer de ce tremblement de terre,
La première, ce tremblement de terre est une punition pour ceux qui sème la discorde.
La deuxième, c'est un rappel à tout ce qui se sont éloigner du chemin de Dieu .
La troisième, c'est une épreuve pour les croyants. 
Dieu dit : "Et ans nous voulons détruire une cité, nous ordonnons à ses gens opulent (d'obéir à nos prescriptions), mais (au contraire) ils se livrent à la perversité.Alors la parole prononcée contre elle se réalise, et nous la déturisons entièrement." Al isra
 
Dieu dit : « De même (nous détruisîmes) Coré, Pharaon, et Haman. Alors que Moïse leur apporta des épreuves, ils n’enorgueillirent sur terre. Et ils n’ont pas pu (nous) échapper. »
« Nous saisîmes donc chacun pour son péché : il y en eut sur qui nous envoyâmes un ouragan ; il y en eut que le Cri saisit ; il y en eut que nous fîmes engloutir par la terre ; et il y en eut que nous noyâmes. Cependant, Allah n’est pas tel à leur faire du tort ; mais ils ont fait du tort à eux-mêmes. » al anquabout verset 39-40
Après un tremblement de terre à Médine sous la khilafa de Omar, ce dernier questionna les croyants sur les péchés qu’ils ont pu commettre.
Le prophète nous dit : cette succession et cette multitude de tremblement de terre et parmi les signe de la fin du monde.
Mes chers frères, les musulmans s’apprêtent a accueillir les 10 premiers jours de dhi alhija
Dieu dit : « par l’aube ! Et par les dix nuits ! »
Dieu dit : « pour participer aux avantages qui leur ont été accordés et pour invoquer le nom d’Allah aux jours fixés, sur la bête de cheptel qu’il leur a attribuée, « Mangez en vous mêmes et faites en manger le besogneux misérable. » el hadj verset 28
Le prophète (saw), nous rappel que les récompenses sont énorme durant ces 10 jours, le jour de Arafat se trouve pendant ces 10 jours, c’est le jour le plus important dans la vie d’un musulman.
Et durant ces 10 jours, Dieu a rassemblé toutes les adorations, les prières, le jeûne,
l’aumône, et le pèlerinage

Qu'Allâh nous guide sur le droit chemin, le chemin tracé par Son Noble Messager, Ses Compagnons, et ceux qui les ont suivis, Allâhumma Âmîn.

Wa Allâhou A'lam !

Et Dieu est Plus Savant !

 

 
25 mars 2015

La bienveillance à l'égard des femmes

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La bienveillance à l'égard des femmes

 

Dieu   dit :

 - (...Comportez vous envers elles suivant la coutume) [sourate IV, verset 19]

- (Vous ne pouvez être parfaitement équitables à l'égard de chacune de vos femmes même si vous en avez le désir. Ne soyez donc pas trop partiaux et ne laissez pas l'une d'entre elles comme en suspens. Si vous établissez la concorde, si vous craignez dieu, sachez qu'il est celui qui pardonne et qu'il est miséricordieux) [sourate IV, verset 129]

Abou Horaira que Dieu l'agrée a rapporté que l'Envoyé de DieuSWS a dit : "Soyez bienveillants à l'égard des femmes, car la femme été créée d'une côte. Or la partie supérieure est la plus courbe. Si tu cherches à la redresser, tu la lbriseras, et si tu la laisses, elle restera courebe. Soyez donc bienveillants à l'égard des femmes".(Rapporté par Al Bokhari et moslim)

Suivant une variante de Moslim : "La femme a été créée d'une côte. Elle ne se maintient pas sur une seule voie. Si tu veux qu'elle te satisfasse, elle le fera bien qu'elle garde sa courbure, et si tu veux la redresser, tu la casseras, et sa cassure sera son divorce".

Abou Horaira Ben Zam'a que Dieu l'agrée a rapporté qu'il a entendu le ProphèteSWS faire un sermon en mentionnant la chamelle et celui qui lui a coupée les jarrets, et réciter : "(lorsque le plus misérable d'entre eux s'est levé) [Sourate XCI, verset 12] puis dire : "Cet homme était puissant, turbulent et protégé de sa tribu". Ensuite, il mentionna les femmes et dit : "Il arrive que l'un de vous fouette sa femme comme il fouette son esclave, puis il aura, peut être, avec elle des rapports charnels à la fin de ce jour", Enfin il nous mit en garde contre le rire de ceux qui viennent de pêter. Il dit : "Pourquoi riez vous de ce que vous faites". (Rapporté par Al Bokhari et Moslim)

Abou Horaira que Dieu l'agrée a rapporté que l'Envoyé de DieuSWS, à dit "Un croyant ne doit pas haïr sa femme croyante. S'il trouve en elle un caractère qui ne lui plait pas, sûrement un autre caractère pourra le satisfaire".

 

Amr Ben Al Ahwas Al Jouchami que Dieu l'agré a rapporté qu'il a entendu le ProphèteSWS, au cours du pèlerinage de l'Adieu, prononcer ces propos après qu'il eut loué Dieu, complimenté, et exhorté les fidèles : "Soyez bienveillants à l'égartd des femmes car elles sont comme des captives chez vous et vous n'avez d'autres droits sur elles à moins qu'elles ne commenttent une action infâme. Dans ce cas reléguez les dans des chambres à part, et frappez les sans les brutaliser. Mais ne leur cherchez plus querelles si elles vous obéissent. Certes vous avez des droits sur vos femmes comme vous devez des droits envers ellles : elles ne doivent jamais laisser entrer chez elles ceux qui vous déplaisent ; ety par contre, vous devez les traiter avec bonté et leur assurer la nourriture et l'habillement".

Mouawiah Ben Haide- que Dieu l'agrée- a rapporté qu'il a demandé à l'Envoyé de DieuSWS : "quel droit a t-elle une épouse sur l'un de nous ?". -Ses droits, répondit ilSWS, sont : lui assurer la nourriture, l'habillement, éviter de lui frapper le visage, ne pas l'insuster et de ne la fuir que dans le lit (ç.à.d. n'avoir avec elle aucun rapport charnel).

Abou Horaira -que Dieu l'agrée- a rapporté que l'Envoyé de DieuSWS a dit : "Le meilleur croyant est celui qui jouit des bons caractères et qui traite bien les femmes".

Abdullah Ben Amr Ben Al As -que Dieu l'agrée- a rapporté que l'Envoyé de DieuSWS a dit : "Ce bas monde n'est qu'une jouissance éphémère, or la meilleure des ces jouissances est une femme pieuse et vertueuse".4

 

Qu'Allâh nous guide sur le droit chemin, le chemin tracé par Son Noble Messager, Ses Compagnons, et ceux qui les ont suivis, Allâhumma Âmîn.

Wa Allâhou A'lam !

Et Dieu est Plus Savant !

 

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13 février 2015

La facilité à mémoriser le Coran

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La facilité à mémoriser le Coran

Dieu a fait du Coran un texte facile à mémoriser :

« Nous avons fait en sorte que ce Coran soit accessible et facile à mémoriser, [afin qu’il serve de rappel]. Mais y a-t-il quelqu’un pour y réfléchir? » (Coran 54:17)

La facilité avec laquelle le Coran peut être mémorisé est inimitable. Il n’existe aucun texte ni aucune écriture religieuse, en ce monde, qui soit aussi facile à mémoriser. Même les non-arabes et les enfants arrivent à le mémoriser facilement. Pratiquement chaque savant musulman connaît tout le Coran par cœur, de même que des centaines de milliers de musulmans partout à travers le monde. Chaque musulman connaît au moins quelques sourates par cœurs, qu’il récite lors de ses prières quotidiennes.

 

Qu'Allâh nous guide sur le droit chemin, le chemin tracé par Son Noble Messager, Ses Compagnons, et ceux qui les ont suivis, Allâhumma Âmîn.

 

Wa Allâhou A'lam !

 

Et Dieu est Plus Savant !

 



1 janvier 2016

Les mérites de l'invocation

 
Les mérites de l'invocation
 
 
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Qu'est ce que l'Invocation ?
L'invocation est l'origine de la stabilité et de la tranquillité face aux circonstances et aux difficultés de la vie. L'invocation d'Allah  qui se traduit par la soumission et l'humilité des cœurs, par la tendresse des organes, contribue à diriger l'individu sur le droit chemin.
Le Prophète Mohammed a dit : « Certes oui, l'invocation d'Allah est l'essence de l'adoration »  
Pourquoi doit-on invoquer Allah ?
En islam, les invocations sont indispensables dans la vie quotidienne du musulman. Cela lui permet de se rapprocher de son Créateur ainsi de lui demander Son aide, Sa miséricorde et Sa protection ici bas et dans l'au-delà.
Tout musulman doit également invoquer Allah   afin de le Louer, de le
Allâh a dit :
{O vous qui croyez ! Evoquez Allah d’une façon abondante}(33 :41)
{Les Musulmans et Musulmanes, croyants et croyantes, obéissants et obéissantes, loyaux et loyales, endurants et endurantes, craignants et craignantes, donneurs et donneuses d'aumônes, jeûnants et jeûnantes, gardiens de leur chasteté et gardiennes, invocateurs souvent d'Allah et invocatrices: Allah a préparé pour eux un pardon et une énorme récompense} (33 :35)
{Et invoque ton Seigneur en toi-même, en humilité et crainte, à mi-voix, le matin et le soir, et ne sois pas du nombre des insouciants} (7 :205)

 Allah  dit : { Souvenez-vous de Moi donc, Je vous récompenserai.Remerciez-Moi et ne soyez pas ingrats envers Moi }
[ Sourate 2 - Verset 152 ]
Allah  par Ses commandements nous incite à le rappeler et à multiplier nos invocations. 
Le Messager d’AllâhSWS a dit :
« La différence entre celui qui invoque son Seigneur et celui qui ne l’invoque pas est comme la différence entre le vivant et le mort. »

   
Le Messager d’Allâh saws a dit :
« Voulez-vous que je vous dise quelle est la meilleure de vos actions, la plus pure pour votre Seigneur, qui vous élève au plus haut degré, qui vous est meilleure que de faire aumône de votre or et de votre argent, et meilleure que de rencontrer votre ennemi et
de le frapper à la nuque ou qu’il vous frappe à la nuque ? »
Ils dirent : « Certes, oui » Il répliqua : « L’invocation d’Allah. »

Le Messager d’Allâh SWSa dit :
« Allah a dit « Je suis pour mon serviteur ce qu’il pense que Je suis, et Je serai avec lui chaque fois qu’il M’évoque, s’Il M’évoque en luiJe l’évoquerai en Moi, s’il M’évoque dans une assemblée, Je l’évoquerai dans une meilleure assemblée. Et s’il s’approche d’un empan, Je m’approcherai d’une coudée et s’il s’approche d’une coudée, Je m’approcherai de lui d’une brassée. Et s’il vient à la marche, J’irai à lui hâtivement. »
‘Abdullâh b. Busr RAA rapporte qu’un homme questionna le Messager d’Allâh SWS en ces termes : « Ô Messager d’Allâh ! Les lois islamiques sont trop nombreuses pour moi, dis-moi une chose à laquelle je me cramponnerai. Il SWS répliqua : « Que ta langue ne cesse d’invoquer Allah. »
Le Messager d’Allâh saws a dit :
« Quiconque lit une lettre du livre d’Allah (le Coran), aura une bonne action, et une bonne action en vaut dix. Je ne dis pas que « Alif, Lâm, Mîm » est une lettre, mais « Alif » est une lettre, Lâm est une lettre et Mîm est une lettre. »

Uqba b. ‘Âmir RAA rapporte : « Le Messager d’Allâh SWSest sorti de la mosquée, il SWS nous dit alors : « Lequel parmi vous aimerait chaque matin aller à Buthân ou à al-‘Aqiq et en revenir avec deux belles chamelles sans commettre de péché ni couper les liens de parenté ? » Nous répondîmes : « Ô Messager d’Allah, nous aimons cela. » Il répliqua : « Si l’un d’entre vous va à la mosquée le matin, qu’il sache que s’il lit (ou apprend) deux versets du livre d’Allah (le (Coran) cela lui est meilleur que deux chamelles, trois versets meilleur que trois chamelles et quatre versets meilleur que quatre chamelles et ainsi de suite ».
Le Messager d’Allah SWSa dit :
« Quiconque s’assied à un endroit sans invoquer Allah, ce sera pour lui une perte. Et celui qui se couche dans un endroit sans invoquer Allah, cela sera pour lui une perte
»
Le Messager d’Allah SWS a dit :

« Lorsqu’un groupe de gens s’assied sans mentionner Allah et sans prier sur leur Prophète, cela sera pour eux un manquement. S’Il veut Il les châtiera et s’Il veut, Il leur pardonnera. »
Le Messager d’AllahSWS
 a dit :
« Lorsque des gens quittent une assemblée sans invoquer Allah c’est comme s’ils quittaient la charogne d’un âne et cela sera pour eux un regret. »"
 
Les avantages tirés du rappel d’Allah (dhikr)
Par Ibn al-Qayyim al-Jawziyya
L’auteur dit (dans son livre Al-wâbil assayib minal kalâm at-tayyab  à propos des avantages du dhikr :
Il y a dans le dhikr plus de cent avantages (parmi lesquelles) :
1 - Il chasse Satan, le réprime et le brise 
2 - Il entraîne l'agrément du Tout Miséricordieux 
3 - Il dissipe les soucis et les angoisses du cœur. 
4 - Il procure au cœur la joie et l'allégresse. 
5 - Il illumine le visage et le cœur. 
6 - Il fortifie le cœur et le corps. 
7 - Il attire la subsistance. 
8 - Il revêt l'invocateur de respect, de douceur et d'aspect agréable. 

9 - Il fait acquérir l'amour qui est l'esprit de l'Islam, le moteur de la religion et l'axe du bonheur et du salut. Allah  a suscité une cause à chaque chose et celle de l'amour (d’Allah) est inscrite dans la continuité de la pratique du dhikr. Celui qui veut gagner l'Amour d'Allah  doit Le mentionner souvent. C'est que le dhikr est la porte de l'amour, son plus grand symbole et sa voie la plus droite.
10 - Il fait acquérir à l'invocateur qu'Allah  l’observe et le fait de s'introduire dans la porte qui mène au degré de l'ihssan (la perfection dans l’adoration). Ainsi, il adorera Allah  comme s'il Le voyait. Il n'y a donc à l'insouciant aucune autre issue vers le rang de l'ihssan que celle du dhikr, de la même manière que celui qui demeure assis ne pourra jamais rejoindre sa maison (qu'en marchant).
11 - Il fait obtenir la qualité de « la remise confiante à Allah  dans toutes ses affaires » c'est-à-dire le retour à Allah. Et celui qui se retourne souvent vers Allah  au moyen du dhikr, verra son cœur se tourner vers Allah  en toutes circonstances. Allah  devient ainsi son refuge et son asile, son Protecteur contre les calamités et les malheurs de la vie.
12 - Il héritera une place rapprochée d’Allah. Ainsi en fonction de l'ampleur de son dhikr se situe sa position par rapport à Allah. C'est a dire que plus son dhikr est abondant, plus il se trouve dans la proximité d'Allah  et plus son insouciance s'accroît (en ne se rappelant pas d'Allah), plus son éloignement s'accentue.
13 - Il lui ouvre une des plus grandes portes de la connaissance. C'est-à-dire que son savoir grandira au fur et à mesure que ses évocations se multiplieront.
14 - Il lui procure le respect mêlé de crainte envers son Seigneur, Sa magnificence en raison de l'emprise que le dhikr a sur son cœur, et de sa présence constante avec Allah. C'est le contraire de l'insouciant dont le voile du respect mêlé de crainte est trop épais dans son cœur.
15 - Il lui procure la mention qu'Allah  fera de lui, comme l'indique ce verset :
« Souvenez-vous de Moi et je Me souviendrai de vous » (Coran, 2/152).
S'il n'y avait que cela comme bienfaits du dhikr, cela suffirait comme mérite et noblesse.
Le Prophète SWSa rapporté ce que son Seigneur a dit :
« Celui qui se souvient de Moi en lui-même, Je Me souviendrai de lui en Moi-même.
Celui qui me mentionne dans une assemblée, Je le mentionnerai dans une assemblée meilleure. »
 [Cité par Bukhârî]
16 - Il réconforte la vie du cœur. J'ai entendu le chaykh al-islâm Ibn Taymiyya  dire :
« Le dhikr est au cœur ce que l'eau est au poisson. Quel serait l'état du poisson s'il venait à quitter l'eau ? »
17 - Il évacue la rouille du cœur. Chaque chose a sa rouille et celle du coeur, c'est l'insouciance et les passions irréfléchies ; et son polissage se fait par le dhikr, le repentir et la demande du pardon à Allah.
18 - Il efface les fautes et les élimine complètement. Il compte au nombre des plus grandes œuvres et celles-ci chassent inévitablement les mauvaises actions.
19 - Il détruit l'appréhension (al-wahchatou) qui sépare l'adorateur de son Seigneur. C'est qu’entre l'insouciant et Allah, il y a une cloison (appréhension) qui ne peut être effacée que par le dhikr.
20 - Lorsque le serviteur fait la connaissance d'Allah  à travers son dhikr pendant les jours heureux, il le connaîtra aussi pendant les jours sombres. En effet, lorsque le serviteur obéissant, qui invoque Allah, est gagné par l'adversité ou demande à Allah de satisfaire un de ses besoins, les anges disent : « Ô Seigneur ! C'est une voix connue d'un serviteur connu. » Par contre, quand l'insouciant appelle Allah et lui demande quelque chose, les anges disent : « Ô Seigneur ! C'est une voix inconnue qui provient d'un serviteur inconnu. »
21 - Il sauve du châtiment d’Allah, comme l'a indiqué Mu'âdh : « Il n'y pas meilleur salut vis-à-vis du châtiment de Dieu que le dhikr de Dieu. »[Cité par Tirmidhi.] C'est la cause qui fait descendre la sérénité (sakîna), celle de la manifestation de la miséricorde et le regroupement des anges autour des invocateurs, comme nous en a informé l'Envoyé de Dieu - que Dieu lui accorde la grâce et la paix.

Qu'Allâh nous guide sur le droit chemin, le chemin tracé par Son Noble Messager, Ses Compagnons, et ceux qui les ont suivis, Allâhumma Âmîn.

Wa Allâhou A'lam !

Et Dieu est Plus Savant !

 
 
23 janvier 2016

nulle divinité sauf Allah

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laillahaillah

La signification de la première phrase : l'attestatin que "nulle divinité sauf Allah" (La ilaha illa lahou) est la reconnaissance de l'homme par la parole et le coeur, que nul n'est adoré sauf Allah.

En arabe le mot "ilaha" a la signification d'adoré "ma'louh". Et de ce mot on ressort "ta'alouh" qui signifie "adoration". Ainsi le sens de ce témoignage est  : nul adoré sauf Allah  seul.

De plus, cette phrase se compose d'une négation (an-nafiy) et d'un affirmation (al-ithbat) : la négation se trouve dans "nulle divinité" et l'affimation dans "sauf Allah".

Il y a, dans cette phrase,un sous entendu implicite, qui est la reconnaissance par la langue après la croyance par le coeur que nul ne mérite (en vérité) d'être adoré en dehors d'Allah Seul. Ceci implique, non seulement un culte pur voué à Allah uniquement, mais aussi l'annulation de toute adoration vouée à autre que lui.

Ainsi, par notre sous entendu implicite qui est "ne mérite" s'éclaircit la réponse à l'ambiguïté prononcée par plsieurs personnes qui est : comment pouvez vous dire "nulle divinité sauf Allah", alors qu'il existe d'autre s divinités qui sont adorées en dehors d'Allah, qu'Allah a nommé divinité aisi quz leurs adorateurs ? En effet, Allah  a dit :

 [...Leurs divinités, qu'ils invoquaient en dehors d'Allah, ne leur ont servi à rien, quand l'ordre (le chatiment) de ton Seigneur fut venu...] sourate Hud verset 101.

Et le très Haut a dit :

['assigne point à Allah d'autre divinités...] sourate Al Isra verset 22

Et le très Haut a dit :

[Et n'invoque nulle autre divinité avec Allah...] sourate Al Qassas verset 88

Comment est il possible d'affirmer "nulle divinité sauf Allah" tout en sachant que l'adoration est vouée pour autre qu' Allah ?

De plus , comment peut on affirmer que l'adoration est vouée à autre qu' Allah alors que les Prophètes  SWSont dit à leurs peuples :

[...Adorez Allah. Pour vous pas de divinité à par Lui...] sourate Al A'raf verset 59

La réponse à cette ambiguïté apparaît lorsque nous sous-entendons "ne mérite en toute vérité d'être adoré" dans notre formulation "Nulle divinité sauf Allah".

Nous répondons alors : ces divinités, qui sont adorées en dehors d'Allah , sont de fausses divinités qui ne possèdent rien des droits divins, et la preuve à cela est la Parole d'Allah , le Vrai, qu'il soit glorifié :

[ll en est ainsi parce qu'Allah est Lui le Vrai, alors que tout ce qu'ils invoquent en dehors de lui est le lfaux, et qu'Allah est le Haut, le Grand] sourate Louqman verset 30

Et aussi sa parole qu'il soit glorifié :

[Avez vous vu (les divinités), Lât et Ouzzâ ainsi que Manat, cette troisième autre ? Sera ce à vous le garçon et à Lui la fille ? Que voil) donc un partage injuste ! Ce ne sont que des noms que vous avez inventés, vous et vos ancêtres. Allah n'a fait descendre aucune preuve à leur sujet] sourate An Najm verset 19 à 23

Et aussi Sa parole selon Youssouf

[Vous n'adorez, en dehors de Lui, que des noms que vous avez inventés, vous et vos ancêtres. Allah n'a fait descendre aucune preuve à leurs sujets...] sourate Yousouf verset 40

En conclusion, la signification de "Nulle divinité sauf Allah" est "nul ne mérite d'être Adoré en vérité sauf Allah ".

Quant aux divinités autres que Lui parmi les messagers, les anges, les saints, les pierres, les arbres, le soleil ou la lune, etc..., leur caractère divin prétendu par leurs adorateurs n'est que fausseté et aucun cas une vérité. La seule divinité digne d'adoration est Allah-Gloire à Lui.

 

 


Qu'Allâh nous guide sur le droit chemin, le chemin tracé par Son Noble MessagerSWS, Ses Compagnons, et ceux qui les ont suivis, Allâhumma Âmîn.

Wa Allâhou A'lam !

Et Dieu est Plus Savant !

 

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18 décembre 2014

Le Mensonge une maladie de l'âme


Le Mensonge une maladie de l'âme
 
 
 
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Mentir fait maintenant partie intégrante des rapports sociaux.  Les gens mentent pour toutes sortes de raisons.  Ils peuvent mentir lorsqu’ils se présentent, afin de projeter une image plus positive. 
 Ils peuvent également mentir pour désamorcer des conflits, car mentir peut faire sentir à l’autre que le désaccord est moins important qu’il ne l’est en réalité.  Bien que mentir puisse paraître utile, en de telles circonstances, cette habitude peut aussi nuire aux relations humaines.  Car un mensonge exposé au grand jour ébranle la confiance et sème la méfiance, la personne à qui on a menti étant susceptible de constamment soupçonner la personne qui lui a menti, par la suite.  Certaines personnes mentent carrément par habitude. 
 
 

« Les mensonges quotidiens font vraiment partie du tissu de la vie sociale », affirme Belle DePaulo, psychologue et experte du mensonge à l’Université de Virginie.  Ses recherches ont démontré que les hommes, autant que les femmes, mentent dans près du cinquième de leurs échanges sociaux dont la durée dépasse 10 minutes.  En l’espace d’une semaine, ils trompent ainsi environ 30 pourcent de ceux avec qui ils communiquent en tête à tête.
  De plus, certains types de rapports, comme ceux entre les adolescents et leurs parents, sont empreints de duplicité.  Le mensonge fait partie intégrante de certaines professions : il est commun, pour les avocats, d’inventer des théories tirées par les cheveux en faveur de leurs clients ou encore, pour les journalistes, de se faire passer pour quelqu’un d’autre afin d’avoir accès à certains lieux ou à certaines personnes.
 
Le mensonge est un vice méprisable, très répandu dans nos sociétés.  Tromper les autres en usant de ruse est perçu comme un signe d’intelligence.  Les personnages publics mentent.  Les politiciens mentent.  L’une des caractéristiques de notre époque est que le mensonge n’est plus stigmatisé comme il l’était, par le passé.  De nos jours, le mensonge est devenu institutionnalisé.  C’est devenu un mode de vie pour plusieurs d’entre nous, car nous avons réalisé que si nous arrivons à être suffisamment convaincants, mentir fonctionne. 
Des pays sont envahis et des guerres éclatent sur la base de mensonges.  « Nous » ne mentons jamais, nous ne faisons que déguiser un peu la vérité, sans intention d’induire en erreur; mais les « autres », eux, sont véritablement menteurs.  Nous vivons dans un monde qui a perfectionné l’art de mentir.  Elle est désormais loin l’époque où un mensonge portait atteinte à l’honneur du menteur et le rendait indigne de confiance.
 
Le mensonge et par définition est action d'altérer la vérité. On peut qualifier le mensonge comme étant une maladie de l'âme liée à un comportement social qui reflète une certaine instabilité, un manque de confiance en soi, une crainte de la transparence en bref un manque de sincérité. Les mensonges occasionnels qui vous sortent de situations plus ou moins embarrassantes, comme les mensonges fréquents, comportent un danger.
 En effet le fait de minimiser cet acte de tromperie peut engendrer une certaine facilité à improviser la substitution de la vérité et de ce fait devenir une morale de vie. On s'installe ainsi dans un mode de fonctionnement dont les conséquences ne se font pas attendre. En effet on constate très vite que le mensonge a la propriété de se perpétuer et de multiplier ses victimes. La tromperie implique une fausseté méditée, elle finit par nous habiter, nous piéger. En abusant ainsi de la crédulité d'autrui, on en perd la confiance et on n'a plus aucune estime pour soi-même.
 Dieu dit :
« La malédiction de Dieu tombe sur les menteurs ». (Sourate 3:61). 
 Dans une autre sourate :
 « Dieu ne dirige pas celui qui est pervers et menteur ».
 (Sourate 40:28). 
Aïcha, la mère des croyants que Dieu l'agrée rapporte ceci : « Il n'y avait rien de plus détestable à l'envoyé de Dieu SWS, que la manie de mentir. Chaque fois qu'il apprenait qu'un homme avait menti, il le délogeait de son cœur jusqu'à ce qu'il se repentit ». (Rapporté par Ahmad)
 
 
Le Prophète SWS s'exprima ainsi : « La nature du fidèle croyant peut s'accoutumer de tous les défauts sauf de la trahison et du mensonge ». (Rapporté par Ahmad)
Le Prophète SWS a dit : « de la religion un comportement ». Par comportement on entend une bonne conduite, une bonne morale de vie, tout ce qui fait d'un individu quelqu'un de vertueux et qui permet la vie en société.
Le Prophète SWSa dit : « Rien ne pèsera dans la balance du croyant au jour de la résurrection comme le bon caractère. Car Dieu déteste l'homme obscène et grossier. Et l'homme doté d'un bon caractère atteindra par cette qualité le degré de celui qui jeûne et prie » (Rapporté par Ahmad).
Parmi l'un des caractères nobles du comportement de l'homme il y a la «VERACITE» : En effet tout musulman doit édifier sa vie autour de la vérité de sorte qu'il ne dise que la vérité, et n'agisse que selon la vérité.
Différentes sortes de mensonge


Il y a  des différentes sortes de mensonge que nous avons développé par la suite.
a.    Le mensonge concernant la religion : Il constitue la pire des actions surtout s'il s'agit d'attribuer à Dieu ou à son messager des paroles qu'il n'a pas dites. Le Prophète SWS a dit :
« Le mensonge à mon sujet n'est pas comme le mensonge sur n'importe qui. Celui qui ment volontairement à mon sujet, qu'il prenne sa place en enfer ». (Rapporté parAl-Bokhari) 
b.    Le mensonge en plaisantant
 : L'Islam permet le délassement mais toujours dans les limites de la vérité pure.
 Le Prophète SWS a dit :
« Le serviteur n'acquiert pas la foi entière, tant qu'il ne délaisse le mensonge dans la plaisanterie et la sournoiserie, même lorsqu'il est véridique ». (Rapporté par Ahmad).
  
Dans un autre hadith le Prophète SWS a dit :
« Malheur à celui qui ment en rapportant une conversation destinée à faire rire l'assistance. Malheur à lui! Malheur à lui ! ».
(Rapporté par Tirmidhi) 
c.    Le mensonge par la flatterie : Le musulman ne doit pas chercher à exagérer l’éloge d’autrui, car la flatterie est un chemin qui conduit souvent au mensonge.  On trouve dans un autre hadith : «L’Envoyé de Dieu SWS nous a ordonné de lancer du sable sur le visage des flatteurs » (Rapporté par Tirmidhi). Les commentateurs de ce hadith expliquent que les flatteurs en question sont : « Ceux qui se servent de la flatterie des gens comme habitude par laquelle ils tirent de l’argent de celui qu’ils flattent. Quand à celui qui loue un homme pour ses bonnes actions, afin de le donner comme modèle et d’inciter les gens à se conformer à son attitude, il n’est pas considéré comme un flatteur ».
d.    Le mensonge par faux serment : Mentir lors d’un témoignage est la pire forme de mensonge. Même en faveur de la personne la plus chère et la plus proche. Le Prophète SWSa dit :
« Attachez-vous à la véracité même si vous y voyez une perte, car le salut se trouve dans la véracité ». (Rapporté par Ibn Abi Dunya).
e.    Le mensonge par falsification : La falsification ne dissimule pas seulement la véracité mais l’étouffe pour lui substituer l’erreur. Sa menace est destructive aussi bien pour les individus que pour les nations.
f.    Pas de fausses promesses : Le respect de la parole est une grande vertu mentionnée par Dieu qu’Il soit exalté, comme l’une des qualités de la prophétie.
Les fausses promesses sont non seulement des paroles en l’air, mais aussi une atteinte aux intérêts, un préjudice pour les gens et une perte de temps.
g.    Pas de suspicion : Action de tenir quelqu’un pour suspect. Le ProphèteSWS a dit : 
« Méfiez-vous du soupçon, car le soupçon est la parole la plus mensongère ». 
(Rapporté par Al-Bokhari et Muslim) 
Le mensonge autorisé
Il existe des circonstances où l’on autorise l’utilisation du mensonge : d’après Oum Koultoum le ProphèteSWS a dit : 
« Il n’est pas considéré comme menteur celui qui veut réconcilier des gens en transmettant des bonnes choses aux uns et disant du bien à d’autres ». (Rapporté par Al-Bokhari). 
D’après une variante, elle dit : « Je ne l’ai pas entendu tolérer le mensonge que dans trois cas : pendant la guerre, la réconciliation entre les gens et les paroles échangées entre l’homme et sa femme (couvrir les défauts, se complimenter afin de maintenir de bon rapport entre conjoints) ». (Rapporté par Muslim)
Prévenir le mensonge 
Afin de prévenir le mensonge, l’Islam recommande d’enraciner la vertu de la véracité dans l’âme des enfants pour qu’ils l’intériorisent en grandissant et s’y habituent dans tous leurs gestes et paroles.
 Le Prophète SWS a dit :
« Celui qui dit à un enfant viens, tiens, puis ne lui donne rien, aura commis un mensonge ». (Rapporté par Ahmad).
 Il incombe donc aux parents d’éduquer leurs enfants dans la voie de la vérité.
Conclusion
Il faut savoir que plus les conséquences d’un mensonge sont grandes, plus le pêché est grand auprès de Dieu. La société en islam ne peut être fondée que sur la vérité, il faut combattre les rumeurs, les suspicions, les mensonges. La vérité dans la parole conduit à poser des actes véridiques et une action véridique ne peut-être qu’une action sincère. Dieu nous juge par la sincérité de nos actes.
  D’après Ibn Massoud le ProphèteSWS a dit :
 « La sincérité mène à la piété et la piété conduit au Paradis. L’homme ne cesse d’être sincère jusqu’à ce qu’il soit inscrit véridique auprès de Dieu. Le mensonge conduit à la turpitude et la turpitude conduit en Enfer. L’homme ne cesse de mentir au point qu’il soit inscrit auprès de Dieu comme un menteur ». (Rapporté par Muslim, Tirmidhi, Ad-Darimi)
 Qu'Allâh nous guide sur le droit chemin, le chemin tracé par Son Noble Messager, Ses Compagnons, et ceux qui les ont suivis, Allâhumma Âmîn.

Wa Allâhou A'lam !

Et Dieu est Plus Savant !

 
 
Sources :
 
1- «Le jardin des saints serviteurs» par Al-Imam Anawawi. Ed: Dar el Kutub Al-Ilmiyah
2- «L’éthique du Musulman» par Al GhazaliEd : Al Qualam
 
 
 
 
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